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et la vue de la place de Grève. Un antre tableau de M. Alphonse Roehn, représentant l'Inhumation au pied du Louvre, des Francais morts en juillet, ne manque pas de naïveté, et cause une profonde émotion; mais on y voudrait trouver un style plus élevé et plus de fermeté dans l'exécution.

Le Saint Front de M: Forestier a donné une nouvelle preuve de l'énergie du pinceau, de la puissance d'exécution de l'auteur, qui a fait une longue et sérieuse étude de l'école italienne. M. Lancrenon a peint avec grâce un Alphée et une Arethuse; mais ce tableau est un anachronisme pour le Sujet et la manière dont il est exécuté, aujourd'hui que la grande majorité des artistes repousse avec force tout ce qui n'est que convention et artifice, pour se rapprocher du vrai, du simple, du naturel. Autant en peut-on dire de la Mort de Virginie par M. Lethière, qui heureusement pour sa réputation a fait le Brutus. M. Lethière est d'une école dont les rangs s'éclaircissent chaque année an salon, et qui a surtout péché par la couleur, comme le prouvent cette fois encore l'Annonciation de M. Granger, qui n'en restera pas moins un très Labile dessinateur, le tableau de Héro et Léandre par M. Delorme, dont la composition et la science de dessin qu'on y remarque méritent des éloges, malgré son coloris rosé et factice, et enfin l'Adoration des Magas de M. Caminade.

M. Decaisne, dont la propension à imiter Vandyck et les peintres modernes de l'Angleterre est trop évidente, s'est montré coloriste assez habile dans son tableau de Louis XIII à ses derniers moments. Le Sixte-Quint de M. Monvoisin a un mérite remarquable dans la composition, dans le caractère et l'exécution de ses détails; mais ce sujet, n'étant pas de nature à admettre le style historique, aurait dû être traité dans des proportions moins colossales. De tous les ouvrages de M. E. Devéria, le plus important et le meilleur, c'est la Mort de Jeanne-d'Arc, dont il nous coute de dire qu'il ne porte pas ce cachet de supériorité qu'on était en droit d'attendre de l'auteur de la Naissance d'Henri IV. La Peste de Rome par M. Larivière, offre une composition bien disposée en général, quoique négligée dans plusieurs détails, et parfois d'une exécution trop heurtée. C'est

aussi sous le rapport de l'exécution,qui devrait être plus ferme et plus correcte, que donne prise à la critique la Charlotte Corday de M. Scheffer jenne, tableau dont la composition atteste également un talent réel et une grande habileté. Quant à M. Scheffer ainé, le coryphée du genre sentimental, il se représente cette année, dans la plupart de ses productions, telles que Faust, Marguerite, le Christ et les enfants, Leonore, la Tempéte, la Ronde, avec les qualités et les défauts que nous sommes accoutumé à trouver chez lui: il sait rendre ses compositions dramatiques, y semer de la grâce et de l'esprit; mais il manque de sévérité dans le style, de solidité dans la conleur. néglige toujours de varier ses airs de tête, et pousse à l'excès l'abus des gla

cis.

Quoi qu'il en soit, M. Scheffer n'en est pas moins l'un de nos peintres de genre les plus distingués, et l'on sait que le public réserve la plus grande partie de ses prédilections pour cette classe d'artistes. Aussi est-elle très nombreuse; aussi le genre est-il cultivé avec un grand succès dans notre école. Nous en attestons les spirituelles compositions que Walter Scott a inspirées aux deux frères Johannot; deux scènes de brigands composées par M. Horace Vernet, avec beaucoup de vivacité, bien que le coloris en soit terne et faux; divers ouvrages de M. Roqueplan, et entre autres le Bal de

Opéra, dont la composition est pleine de grâce, de mouvement et de goût; le Contrat rompu et l'Amour médecin de M. Destouches, qui a toutefois le malheur de ne pas assez oublier Greuze pour étudier davantage la nature; les vues d'intérieur de MM, Gassies et Gra net, qui tous deux sentent juste et rendent de même; les charges si originales et si habilement coloriées de M. Descamps, dont le dessin mérite d'ailleurs tant de reproches; les productions de M. Beaume, celles de M. Duval Lecamus, dont la conleur rappelle quelquefois les bons peintres flamands; et enfin, car nous ne pouvons tout citer, quelque regret que nous avons de passer sous silence beaucoup d'antres tableaux recommandables, la Prise de voile, par M. Roger, sujet simple et touchant, plein de grâce et d'onction. et qui laisse dans l'âme une impression douce et profonde.

Parmi les peintres de marine, MM. Gudin, Isabey, Garneray, Roqueplan, n'ont pas été inférieurs à leur réputation. La Pêche du hareng, de M. Garneray est une composition originale, d'une franchise et d'une vivacité de coloris remarquables. Quant à M. Gudin, c'est toujours la même magie dans la représentation du soleil à son lever on à son coucher,le même bonheur dans l'imitation de la transparence des eaux. Plein de dispositions les plus heureuses, coloriste vigoureux, M. Isabey a toutefois le défaut de ne point varier ses tons. Plusieurs vues d'Alger de M. Gudin ont obtenu les suffrages de tous les amateurs éclairés, qui ont aussi loué la Vue du port de Dunkerque de son jeune rival, sous le rapport de la vivacité du coloris, de la vérité et de la variété des mouvements dans les figu

res.

A la tête des paysagistes et dans les deux manières différentes de traiter ce genre; nous avons retrouvé avec plaisir MM. J. V. Bertin et Watelet: le premier n'ayant pas acquis une exécution plus large et plus forte, mais toujours séduisant par le charme de composition dans les fonds et dans la disposition de ses lignes, comme l'a prouvé sa Vue du Taygète; le second laissant encore à désirer plus de variété et d'imagination dans ses sujets; mais fidèle à la nature et doué d'un pinceau brillant et facile dans une belle Yue de Rouen. On doit en outre ranger parmi les paysages vraiment remarquables, une Vue des ruines d'Ascalon, par M. de Forbin, largement exécutée et d'an effet imposant; des études par M. Jollivar, pleines de vérité, quoique entachées de monotonie dans l'aspect des pays et les formes des arbres; des Sites d'Italie par M. Giroux, à qui l'on a reproché, non sans raison, quelque sécheresse de touche ainsi qu'un défaut de naïveté et de variété dans le coloris; deux paysages historiques par M. Remond, dont l'exécution manque de délicatesse. M. Brascassat a aussi exposé des vues du royaume de Naples et de France, fort bien traitée, et surtout un paysage avec des montons, dont on a justement admiré la vérité et l'énergie. Enfin nous avons été vivement frappé en regardant un payage de M. Regnier où l'on voit un homme près d'être dévoré par un loup.

Mais de tous les jeunes artistes qui cultivent ce genre avec éclat, nul n'a plus fortement captivé l'attention des connaisseurs que MM. Aligny et E. Bertin, celui-ci par une Vue des environs de Fontainebleau, celui-là par une Vue du lac d'Albano et un paysage historique qui représente un Massacre de Druides. Il y a entre ces deux derniers tableaux, dont le premier est aussi doux et gracieux que le second est sombre et terrible, une diversité qui atteste que leur auteur à de l'imagination et une rare flexibilité de talent. Le tableau des Druides, anquel il faut cependant reprocher une exécution négligée, est d'un grand effet et produit une impression vive et forte. Quant à M. Edouard Bertin, la bizarrerie du site qu'il a choisi, cette nature grise et sèche des carrières de Fontainebleau, n'ont pas moins contribué à attirer les regards que la vérité, que la franchise et la force d'exécution avec lesquelles cette nature est rendue. Les lignes dans cette production sont grandes et belles, les figures henreusement disposées, mais l'horizon n'a point de profondeur : c'est un défaut difficile a excuser dans le paysage. Voilà donc de belles promesses: l'avenir prouvera jusqu'à quel point MM. Bertin et Aligny les tiendront.

Les portraits, comme de contume, ont abondé au salon; comme de coutume aussi, le nombre des mauvais et des médiocres l'a emporté de beaucoup sur celui des bons; car peu de peintres en ce genre sont des artistes, et la plupart ne font du portrait que métier et marchandise. Il en est toutefois qui visent plus haut, et dans ce nombre il faut distinguer d'abord M. Champmartin. Après avoir peu réussi dans la peinture historique, cet artiste s'est livré au genre du portrait avec un succès qui atteste une vocation. Les portraits de M. le duc de FitzJames et du général Lamarque, celui de madame de Mirbel, sont remarquables par l'unité et la vérité de la conleur, une lumière dispensée avec une grande suavité. Le modelé y est ferme, les têtes ont beaucoup de relief et les attitudes sont bien choisies. Un portrait d'homme par M. Rouget a rappelé l'admirable ouvrage de Pagnetz. M. Scheffer a peint M. Dupont (de l'Eure) avec une perfection notable, quant à l'expression, au coloris et au

modelé. Les portraits que M. Rouillard a exposés sont peints avec habileté et vérité. M. Harle a mis de la finesse et de la naïveté dans les expressions de deux petites filles. Le portrait du maréchal Maison par M. Cogniet est un ouvrage bien étudié et d'une mérite solide. MM. Sigalon et Steuben, outre des compositions historiques, telles que le Saint-Jérôme du premier, et le Napoléon du second, ont anssi exposé plusieurs portraits dignes d'éloges. Il nous est pénible de dire que ceux qui ont été peints par MM. Hersent et Gros ne soutiennent pas la réputation de ces grands artistes. Enfin, beaucoup d'autres peintres, et notamment madame Haudebourg-Lescot, MM, Court, Dubuffe, Kinson, Roqueplan, ont également traité ce genre dans des dimensions différentes et avec distinction.

Une femme d'un talent plein de force et de flexibilité, d'un goût sùr et délicat, madame de Mirbel, a jeté, cette année, un grand éclat sur la miniature par des portraits qui respirent une vie, une aisance de pinceau, une finesse de coloris égales à tout ce qu'on pourrait désirer dans des peintures à l'huile. Les aquarelles de MM. Atoche, Ciceri, Huber, Siméon-Fort, Villeneuve, dans lesquelles on a admiré une vigneur qu'on aurait pu croire impossible d'obtenir par des couleurs à l'eau, ont prouvé avec quelle supériorité ce genre est actuellement cultivé en France. L'exposition des gravures, ne nous eut-elle présenté que le Gustave Wasa de M. Hersent, gravé par M. HenriquelDupont, ouvrage que distinguaent éminemment la science et la suavité du burin, eût encore mérité de fixer l'attention.

La sculpture ne jouit pas auprès da public de la même faveur que la peinture: c'est un pen la faute de tout le monde, du public, des sculpteurs, et peut-être avant tout de nos mœurs, de nos habitudes modernes. Cependant l'exposition de cette année, au milieu d'une foule d'ouvrages d'une grande médiocrité ou d'un goût tout-à-fait détestable, en a aussi offert quelques-uns 'dignes de beaucoup d'éloges: tels étaient, entre autres, une jeune fille effrayée par un serpent, de M. Lemaire; une Leda, de M. Seurre; une statue. pleine de naturel, représentant l'Innocence, par M. Desprez. La tête de

Goethe, , par M. David, presentait un masque modele avec une grande delicatesse. Ceux qui ont vu le celebre auteur de Faust se sont accordes à dire que l'expression de sa physionomie était exprimée avec bonheur dans cet ouvrage. Le Satan, de M. Marochetti, s'est fait remarquer par un monvement bien concu et bien rendu, sauf un peu de molesse dans l'execution des détails. Deux figures par M. Petitot, l'abondance et une fille de Niobe, ont le mérite d'une habile exécution. Le Mercure inventant la lyre, de M. Duret, est une production remplie délégance et de grâce; elle a constamment attire les regards, de même que le Triptoléme de M. Gatteaux, ouvrage modele et exécuté avec beaucoup de talent. Il y a de la finesse et de l'esprit dans les petits bustes de M. Dantan. Un portrait sculpté de David, l'auteur des Horaces et de la mort de Socrate, a été distingué par sa ressemblance, et un modele plein de vigueur et de purete. A part un peu de coquetterie et de minanderie, nous n'avons que des éloges à donner à l'Odalisque de M. Jacquot La Psyché de M. Tenerani est une statue d'une exécution fine et délicate, charmante de forme et bien pensée. Les trois Graces de M. Pradier ont égale ment trouvé de chauds admirateurs.

Mais la palme de la sculpture, pour la force de la conception et le merite de l'exécution, appartient cette fois à MM. Foyatier et Barye. Ce dernier a exposé un Tigre devorant un crocodile, qui a excité vivement l'admiration da public, tant ce groupe est d'une ef frayante vérité, tant la vie est rendue avec force et poésie dans ces deux animaux. Le Spartacus de M. Foyatier (1), qui présente une belle idée, développée avec puissance et clarté, est l'une des œuvres les plus recommandables de la sculpture francaise. Une petite fille jouant avec une chèvre, du même artiste, groupe plein de grâce et de naturel, a fait aussi beaucoup d'honneur à son ciseau.

En résumé, de cette revue rapide et aussi complète que nous l'ont permis la nécessité d'être bref, souvenirs déjà anciens et le nombre des ouvrages exposés au salon (2), nous conclarous,

(1) Cette statue décore maintenant le jardin des Tuileries.

(2) Le salon a été ouvert le 1er mai, et presentasi 310 articles lorsqu'il a été fermé le 15 août

comme on a dû le faire aussi de l'exposition de 1827, que décidément la peinture française est en progrès; que les efforts de nos artistes, pour don ner à notre école uue qualité qui lui manquait essentiellement, la couleur, sont chaque jour couronnés d'an nouveau succès, et que, dans aucun pays de l'Europe, ni en Angleterre, ni en Belgique, ni en Italie, on ne rencontrerait aujourd'hui une réunion de peintres aussi distingués que ceux dont les productions ont fait la richesse et l'ornement du salon de 1831.

LITTÉRATURE.

Moins heureuse la littérature n'a pas échappé à la mauvaise influence des circonstances. Comment en effet se livrer paisiblement à des travaux littéraires, quand le vaisseau de l'Etat battu de mille vents furieux vogue entre des écueils, que dans cette situation périlleuse les passagers, livrés aux discordes intestines ne peuvent s'entendre sur la route qu'il faut tenir et qu'à chaque moment enfin l'ennemi peut se montrer? Comment à une société ainsi tourmentée et où nul ne s'appartient offrir quelque ouvrage, fruit de longues études et qui ne parlerait point d'intérêts purement actuels? Un écrivain l'a fait cependant; mais cet écrivain est de ceux qui par un talent hors de pair et depuis long-temps admiré du public, commande l'attention à toutes les époques. Aussi, malgré nos préoccupations politiques, n'a-t-elle point manqne aux Etudes historiques qui forment le complément de l'edition des OEuvres de M. de Châteaubriand. Malheureusement ce n'est là qu'un livre inachevé. L'auteur s'était d'abord proposé d'écrire une histoire de France proprement dite. Le temps lui a manqué: «Je n'ai pu bâtir, dit-il lui-même, sur les masses que j'avais enfoncées dans la terre, qu'une espèce de barraque en planches, ou en toile, peinte à la grosse brosse, représentant, tant bien que mal le monument projeté, et entremêlée de quelques membres d'architecture sculptés à part sur mes premiers dessins. » Or, ces membres épars, pour continuer la métaphore de l'illustre écrivain, ces fraginens laissent deviner la grandeur et la beauté qu'aurait enes l'édifice, et ne peuvent qu'ajouter au re

gret que l'ouvrage n'ait pas été achevé.

Une Histoire de la République romaine, conçue dans le système de Vico et de Niebuhr, par M. Michelet, aurait fait sans doute plus de sensation dans des terups moins agités. L'érudition dont l'auteur a fait preuve, l'esprit philosophique qui le distingue, la profondeur et la nouveauté de ses vues, le mérite d'un style rapide et animé, dans lequel, à l'exemple du grand écrivain que nous venons de nommer, il a su allier la noblesse à la familiacité, assignent à ce livre une place dans la bibliothèque de tous les amis des études fortes et sérieuses.

M. Ch. Nodier a livré au public ses Souvenirs sur la république et l'empire, et le public y a trouvé à la fois l'intérêt du conte et la science de l'histoire.

Il y a deux branches de la littérature qui ne manquent jamais de produire abondamment à Paris, en tont état de choses, le théâtre et le roman. Il est à remarquer que l'année 1831 a été beaucoup plus féconde en nouveautés dramatiques que les précédentes: cela tient sans doute à l'établissement de trois nouvelles salles de spectacle, et pent-être aussi à la faiblesse des pièces qui se succèdent d'autant plus rapidement sur nos théatres secondaires, qu'elles ont moins de succès. Quoi qu'il en soit, leur nombre s'est élevé à 272, dont 2 tragédies, 27 drames, 19 comédies, 21 operas, 30 mélodrames, 2 ballets-pantomimes, et 171 vaudevilles cela fait 97 pièces de plus qu'en 1830. On peut voir dans la Chronique celles qui ont le mieux réussi. Ces 272 pieces ont été produites par 172 auteurs, dont le plus fécond est toujours M. Scribe. Il a donné 13 ouvrages. Après lui viennent M. Théodore Nezel qui en compte 12, M Brazier 11, MM. Mélesville, Desvergers, Ancelot 9, Bayard, Varin, Lhérie et B. Antier 8. Nous ne parlons pas de ceux qui n'ont produit que 6 ou 7 pièces, c'est trop peu dans le temps où nous vivons.

Nous n'irons pas non plus rappeler au monde qui n'y pense plus depuis long-temps, les romans que cette année a vu pulluler comme à l'ordinaire pour l'amusement des portiers et des femmes de chambre. Dans le petit nombre de ceux qui avaient une destination plus haute, on a remarqué la Peau de Chagrin, par M. de BALZAC,

qui a de l'observation, du style, des pages éblouissantes, de la moquerie legere et gaie, du trait, mais ça et là de l'exageration, de la manière et du 'clinquant; et surtout Notre-Dame de Paris, par M. Victor HUGO. Dans ce dernier roman, l'auteur s'est efforcé de reconstruire le Paris du 15e siècle, usages, costumes et monuments; c'est une œuvre d'imagination et de fantaisie, d'un style riche, énergique, abondant, pittoresque, où se dessinent sur un fond sombre et triste comme la fatalité, des personnages fortement contrastés, parfois plus bizarres qu'originaux, mêlés sans doute de beaucoup d'exagération, mais qu'il est impossible d'oublier dès qu'on a fait connaissance avec eux. C'eût été trop peu pour M. Victor Hugo de n'avoir marqué dans l'histoire littéraire de cette année que par un drame en cinq

actes et en vers, Marion Delorms, et par un roman qui a obtenu un succès éclatant, malgré ses défauts; l'auteur a en outre publié un nouveau recueil de poésies, les Feuilles d'Automae, où des taches d'autant plus choquantes qu'elles sont le résultat d'un sys tème, n'ont point empêché d'admirer toutes les grandes qualités du jeune pocte, la vigueur et l'éclat des pensées, l'originalité des expressions, la periode poétique si pleine et si sonore, et cette prodigieuse profusion d'images et de couleurs qui est le caractère distinctif du talent de M. Hugo.

Nous renvoyons pour les sciences à la Chronique, où l'on trouvera aussi, outre les analyses des pièces de theatre, plusieurs détails qui forment le complément de cette note sur l'histoire des arts et des lettres pendant l'annee 1831.

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