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nom de cet ami, que Planel refusa de lui dire. Ils quittèrent ce jeune homine, que Janéty a su depuis, par Planel lui-même, se nommer Delaunay, et ils continuèrent à se diriger vers la Préfecture de police. Au milieu du pont Neuf, ils rencontrèrent Benoit, qui allait vers la rue Dauphine: ils l'abordèrent et suivirent sa direction: chemin faisant, Benoit leur raconta que c'était Bergeron qui avait tiré le coup de pistolet; qu'il avait montré beaucoup de sang-froid; qu'il n'était pas arrêté; qu'il l'avait accompagné jusqu'au pont Neuf, et que là il avait disparu sans qu'on sût ce qu'il était devenu. Ils allèrent tous les trois chez la demoiselle Lucas, maîtresse de Bergeron, rue du Dragon, pour voir si ce dernier y était. La demoiselle Lucas leur dit qu'elle avait cru le voir courir dans la rue il n'y avait qu'un instant; qu'elle l'avait appelé, mais qu'il n'avait pas répondu. Après quelques instans, Janéty laissa Planel et Benoît chez la demoiselle Lucas, pour rentrer chez lui. Le soir, il dit à son frère que c'était Bergeron qui avait fait le coup. Depuis il a su que son frère ayant rencontré Planel et Bergeron sur le pont Neuf, il avait imputé à celui-ci d'avoir tiré le coup de pistolet. C'est Planel qui lui a appris ce fait dès le lendemain, en lui faisant des reproches sur l'imprudence qu'il avait eue de faire une pareille confidence à son frère. Janéty ajoute que, le lendemain de l'arrestation de Bergeron, il retourna chez la demoiselle Lucas, pour avoir des nouvelles de ce dernier : elle était avec Edouard Bergeron, frère de l'accusé, et un autre homme qu'il n'a vu que par derrière. Il y resta une demi-heure environ, elle le reconduisit jusque sur le palier, et lui dit là que Bergeron avait fait couper ses cheveux, et qu'il portait une cravate jaune, au lieu d'une noire, ce qui le changeait un peu. Il croit que c'est elle qui lui a dit que la redingote de Bergeron avait été portée chez son tailleur pour la raccourcir. Il a su, par Planel, de

puis l'arrestation de Bergeron, qu'on devait établir, en sa faveur, la preuve d'un alibi mensonger.

Sur l'interpellation qui lui a été faite à l'instant, Janéty a signalé Benoit de la manière la plus exacte. Il portait, dit-il, une redingote bleu de ciel. Ses cheveux et ses favoris sont noirs : il a une cicatrice sous les yeux. De même, Janéty a décrit le logement de la demoiselle Lucas avec la plus grande exactitude, ainsi que celle-ci et Planel l'ont reconnu.

M. le procureur général analyse ensuite les autres dépositions, et finit par en tirer cette conséquence, que la preuve matérielle du crime est acquise, et que ce crime ne peut avoir d'autre auteur que Berge

ron.

A la reprise de l'audience, M• Joly prend la parole, et annonce qu'il divisera sa plaidoirie en deux points. Dans le premier, il examinera si l'attentat a réellement existé ; dans le second, si Bergeron en est l'au

teur.

C'est, j'en conviens, une matière délicate à traiter, continue-t-il, mais à qui la faute? Bergeron est accusé : il faut que je le défende, et d'autre part est-ce ma faute si les témoins à charge eux-mêmes ont en quelque sorte, établi cette vérité ?

On vous a signalé un dragon qui, le 17 octobre, vint parler d'un complot, d'un attentat. Constatons dès lors ce fait, que, le 17 octobre, la police savait que le 19 novembre un complot, un attentat devait éclater.

Constatons encore que plusieurs jours avant le 19 novembre, deux agens de police, Cantineau et Collet, viennent révéler à l'autorité que Bergeron doit agir le 19 avec Billard et Giroux. Ils reviennent à la charge le 14.

On se transporte chez Billard. On saisit un fusil chez lui. On arrête Billard, et Billard se hâte de déclarer qu'il tient le fusil de Bergeron.

Eh bien! comment se fait il, en face de ces faits, quand on connaît les menaces de Bergeron, qui a dit qu'il voulait descendre le roi, que

la police reste inactive! Et vous laissez Bergeron en liberté, et vous voyez sans crainte arriver le 19 novembre !

A cela on répond: On ne peut arrêter tout le monde; on ne connaît pas la demeure de Bergeron. Moi, je vous réponds: le 19 octobre le dragon Vieussain vous a dit que les propos tenus l'avaient été chez le portier de M. de Reusse, par un professeur du collége; vous n'avez donc qu'à lire ce rapport de Vieussain pour connaître l'adresse de Bergeron.

Il ne s'agissait pas non plus d'arrêter tout le monde. Il y avait trois personnes dans le complot, Billard, Giroux et Bergeron. On arrête BilJard; pourquoi laisser les autres en liberté? Après le 19, la police a-telle reculé devant cette prétendue perturbation du pays? Et par la qu'at-on fait? on a exposé le présent, on pouvait compromettre l'avenir.

Car, si Bergeron était l'âme de ce complot, s'il était le bras qui devait exécuter le crime, ne vous y trompez pas, vous avez joué la monarchie sur le tir d'un coup de pistolet.

En effet, quand notre valeureuse armée était sous les murs d'Anvers, quand près d'elle se trouvait la Prusse, armée, menaçante, quand l'héritier du trône était hors de nos frontières, que serait-il arrivé si la balle eût frappé le cœur du roi? Non! disons-le, si l'attentat a existé, il faut évidemment admettre que la police, en ne l'arrêtant pas, l'aurait suivi le 19, pied à pied, pas à pas; elle l'eût saisi en flagrant délit, elle eût arrêté son bras prêt à frapper.

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Et n'avons nous pas appris du colonel Raffé, qu'il était patent, parmi les membres du cortège, qu'avant de sortir des Tuileries on savait au château que le roi serait frappé !

Eh! cependant, nous avons une infinité de polices à Paris, police civile, police militaire, police du château, et aucune de ces polices n'a pu saisir l'auteur de l'attentat!

On entend une détonation. Qu'est

devenue la balle? c'est ce qu'on ignore; mais, dit-on, le pistolet a dû porter plus haut. D'accord, mais alors quelqu'un a-t-il entendu siffler la balle?

M. le général Pajol n'a pas entendu siffler cette balle, parce qu'il était trop près; M. le général Bernard parce qu'il était trop loin; M. Delessert, intermédiaire, ne la pas entendue non plus.

Mais on intercale dans tout cela un nommé Josin, qui vient dire qu'un inconnu doit avoir entendu la balle, et a failli la gober. D'où cette conséquence, qu'il n'y a pas cu de balle, car on en eût entenda le sifflement.

Ecoutez tous les témoins du délit. Ils fournissent les renseignemens les plus minutieux sur l'auteur du crime. Aucun d'eux n'a entendu siffler

la prétendue balle.

Voici mieux encore maintenant. Un homme est arrêté par un garde municipal et, au même instant, deux sergens de ville s'en emparent. Un pistolet s'échappe de son sein, Ce pistolet est en tout semblable à celui qui a servi à l'attentat. Le garde municipal se baisse pour le ramasser. L'homme arrêté avait disparu, on ne sait plus ce qu'il est devenu, cependant les sergens de ville ont habituellement la main ferme. Qu'on nous représente cet homme, si l'on veut que nous dise cutions sérieusement sur l'attentat du Pont-Royal.

Après cette argumentation, Me Joly examine, en s'élevant aux plus hautes considérations politiques, les divers événemens qui se sont passés en France depuis la révolution de juillet. Chaque émeute est venue, à point nommé, secourir la marche chancelante ou tortueuse du gouvernement; mais les émeutes étaient usées, la garde nationale elle-même n'y croyait plus ; il a fallu du neuf, renouvelé toutefois du fameux coup de pistolet tiré autrefois sur Cromwell, coup qui, par parenthèse, blessa son cheval à la tête, tandis qu'ici personne, heureusement, n'a

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été atteint. (Rire général.) On a imaginé un coup de pistolet.

Passant à la seconde partie de sa discussion, Me Joly se demande sur quelle base reposerait l'accusation de ce projet furieux d'aller en plein midi, au sein d'une immense population, attaquer le roi au milieu de ses gardes. Mais l'impossibilité matérielle de réussir avec l'arme dont il se serait servi, et la certitude d'être arrêté sur le coup, et peut-êre mis en pièces, n'excluent elles pas à l'avance toute idée de culpabilité?

On veut cependant que Bergeron ait commis ce crime. A cela Berge ron répond par un fait décisif il invoque, et fait plus, il prouve un alibi....

:

Maintenant, qu'est-ce donc que le témoignage de Janéty? A-t-il vu par lui-même? Non. Il a entendu : c'est donc un témoin de auditu. Mais alors, venant raconter ce qu'il aurait entendu, il faudra sans doute qu'il ne soit démenti par personne. Loin de là, il est démenti par Benoît, par Pianel, par Delaunay; que devient ce témoin, ne rapportant que des commérages des caquets ? Ce témoignage perce à jour dans tous les sens.

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L'avocat continue à discuter les dépositions des témoins, puis il ajoute:

On dit: Il y a identité dans les signalemens. Mais ils s'adaptent à Bergeron, comme ils s'adapteraient à tout le monde.

Me Joly, en lisant les diverses dépositions, établit la vérité de sa proposition. L'un dit que l'assassin avait de la barbe, l'autre qu'il n'en avait pas. L'un, qu'il avait la barbe brune, l'autre la barbe blonde; l'un qu'il avait une cravate, l'autre qu'il n'en avait pas; l'un qu'il avait une casquette, l'autre un chapeau. Cotaparez, messieurs, ces dépositions, dit Me Joly, et voyez si elles se rapportent à l'accusé, si même elles se rapportent entre elles. Enfin, voyez la dame Martin, qui d'abord reconnaît Giroux, et qui ensuite reconnait Benoit. Or,

on

abandonne quant à Benoît, de telle sorte que cette accusation qui abandonne Benoit, doit évidemment se reporter sur Bergeron. (Rire général.)

M. le président. Je défends expressément tout signe d'approbation ou d'improbation.

Or voilà, ajoute Me Joly, ce qu'on appelait tout à l'heure une constatation parfaite d'identité.

Un seul prétend le reconnaître, c'est le témoin Dupuy; mais ce témoin lui donne une redingote, tandis qu'il portait un habit noir; et par où le reconnaît-il? est ce par la figure? non, c'est par la partie la plus vague, c'est par le front. En vérité, c'est trop d'honneur que de soutenir une pareille accusation, qui ne s'est soutenue en partie que par le talent du ministère public.

Il s'est battu en juin? dit-on : et qui vous l'a dit? Il n'a dit ni oui ni non. Mais n'est-il pas temps de clore les tristes funérailles de St-Merry, où sont tombés tant d'hommes que la patrie eût vus sans doute avec orgueil dans les rangs de ses défenseurs si nos frontières eussent été menacées.

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Oui, Bergeron vivra, dit en terminant Me Joly; jeune homme de eœur et d'imagination, fils pieux et dévoué, patriote loyal et sincère, il vivra pour être un jour un citoyen utile dans un pays de lumière et de liberté. Est-ce vous, hommes humains, qui voudriez fermer devant lui cet avenir qui s'ouvre si pur et si beau? Est-ce vous, hommes du progrès, qui méconnaîtrez la grande mission que doivent accomplir un jour tous ces jeunes gens, l'espérance et l'orgueil de notre beau pays?

De ces longs et solennels débats, sont résultés, grace à Dieu, des enseignemens utiles pour tous. Des patriotes, si pleins de désintéressement et de générosité ne voudront plus inquiéter le pays par des démonstrations qu'on a tant calomniées! Que l'exemple d'aujourd'hui leur serve de leçon. Collet et Cantineau sont-ils les seuls qui aient souillé

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Le pouvoir lui-même, ramené dans de meilleures voies, comprendra-t-il enfin que le temps des déceptions et des mensonges est passé? comprendra-t-il qu'il ne peut désormais être digne d'un grand peuple qu'à la condition d'obéir toujours à la loyauté et à la justice?

L'audience du 18 est remplie par le court plaidoyer de Me Moulin, défenseur de Benoît, à l'égard duquel l'accusation a été en quelque sorte abandonnée; par les répliques successives de M. le procureur général et de Me Joly, et enfin par un discours dans lequel Berge on soutient qu'il est homme d'honneur, et qu'un homme d'honneur ne peut pas être un assassin.

A quatre heures, M. le président commence son résumé, qu'il ne termine qu'à six heures et demie.

Les deux questions soumises au jury sont ainsi conçues: Bergeron est-il coupable de l'attentat commis le 19 novembre sur la personne du roi?

Benoit a-t-il assisté sciemment l'accusé principal dans les faits qui ont précédé, accompagné ou suivi ledit attentat?

MM. les jurés se retirent dans la chambre des délibérations. Ils en sortent au bout de quarante minútes, et déclarent les accusés noncoupables sur toutes les questions.

Aussitôt des bravos et des applaudissemens retentissent dans l'auditoire.

M. le président ordonne la mise en liberté des deux accusés, qui se jettent dans les bras de leurs amis.

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conspiration qui a éclaté en avril 1832, à Marseille. — Les débats de cette affaire, sur laquelle nous avons donné dans notre volume précédent (page 174), des détails qui nous dispensent de nous y arrêter ici plus long-temps, ont été commencés le 25 février.

Les accusés étaient placés dans l'ordre suivant :

Complot du Carlo

Alberto: MM. le vicomte de Saint-Priest, prenant le titre de duc d'Almazar; de Bourmont fils, ex-sous-lieutenant; Adolphe Sala, officier de l'ex-gar le royale; de Kergorlay fils; Mathilde Lebeschu

ancienne femme des atours de la duchesse de Berry; comte de Kergorlay père, ex-pair de France; comte de Mesnard, ex-premier écuyer de la duchesse de Berry; Antoine Ferrari, génois, subrécargue du Carlo-Alberto.

Conspiration de Marseille: MM. de Bermont-Legrine, ancien oficier de l'ex-garde royale; Benoit, chevalier de Candolle, ancien consul de France à Nice; de Lachau, colonel en réforme, ré à Saint-Auban (Drôme); Laget de Podio, né à Marseille; François Esig, confiseur, et Ganail.

Les accusés se sont renfermés dans un système complet de dénégation, Ou ont refusé de répondre aux questions du président, en protestant contre l'illégalité de leur arrestation. Plusieurs d'entre eux déclarèrent qu'ils ne récusaient pas les jurés pour juges; mais en même temps qu'ils ne reconnaissaient pas le gouvernement au nom duquel on voulait les juger. A cet égard, voici les paroles de M. de Kergorlay père :

Toute la France sait que je ne reconnais pas le gouvernement qui nous régit, et que j'ai refusé de lui prêter un serment que je regardais comme contraire à ma conscience. Répondre à un interrogatoire adressé par un président de cour d'assises, est un acte de libre arbitre, et j'ai pour principe que l'on peut s'affranchir de tout acte de soumission envers un gouvernement que l'on regarde comme illégitime. Arrêté à

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été atteint. (Rire général.) On a ima. giné un coup de pistolet.

Passant à la seconde partie de sa discussion, Me Joly se demande sur quelle base reposerait l'accusation de ce projet furieux d'aller en plein midi, au sein d'une immense population, attaquer le roi au milieu de ses gardes. Mais l'impossibilité matérielle de réussir avec l'arme dont il se serait servi, et la certitude d'être arrêté sur le coup, et peut-êre mis en pièces, n'excluent elles pas à l'avance toute idée de culpabilité?

On veut cependant que Bergeron ait commis ce crime. A cela Berge ron répond par un fait décisif: il invoque, et fait plus, il prouve un

alibi....

Maintenant, qu'est-ce donc que le témoignage de Janéty? A-t-il vu par lui-même? Non. Il a entendu : c'est donc un témoin de auditu. Mais alors, venant raconter ce qu'il aurait entendu, il faudra sans doute qu'il ne soit démenti par personne. Loin de là, il est démenti par Benoît, par Planel, par Delaunay; que devient ce témoin, ne rapportant que des commérages des caquets? Ce témoignage perce à jour dans tous les sens.

L'avocat continue à discuter les dépositions des témoins, puis il ajoute:

On dit: Il y a identité dans les signalemens. Mais ils s'adaptent à Bergeron, comme ils s'adapteraient à tout le monde.

Me Joly, en lisant les diverses dépositions, établit la vérité de sa proposition. L'un dit que l'assassin avait de la barbe, l'autre qu'il n'en avait pas. L'un, qu'il avait la barbe brune, l'autre la barbe blonde; l'un qu'il avait une cravate, l'autre qu'il n'en avait pas; l'un qu'il avait une casquette, l'autre un chapeau. Comparez, messieurs, ces dépositions, dit Me Joly, et voyez si elles se rapportent à l'accusé, si même elles se rapportent entre elles. Enfin, voyez la dame Martin, qui d'abord reconnaît Giroux, et qui ensuite reconnait Benoit. Or, on

abandonne quant à Benoît, de telle sorte que cette accusation qui abandonne Benoit, doit évidemment se reporter sur Bergeron. (Rire général.)

M. le président. Je défends expressément tout signe d'approbation ou d'improbation.

Or voilà, ajoute Me Joly, ce qu'on appelait tout à l'heure une constatation parfaite d'identité.

Un seul prétend le reconnaître, c'est le témoin Dupuy; mais ce témoin lui donne une redingote, tandis qu'il portait un habit noir; et par où le reconnaît-il? est ce par la figure? non, c'est par la partie la plus vague, c'est par le front. En vérité, c'est trop d'honneur que de soutenir une pareille accusation, qui ne s'est soutenue en partie que par le talent du ministère public.

Il s'est battu en juin? dit-on: et qui vous l'a dit? Il n'a dit ni oui ni · non. Mais n'est-il pas temps de clore les tristes funérailles de St-Merry, où sont tombés tant d'hommes que la patrie eût vus sans doute avec orgueil dans les rangs de ses défenseurs si nos frontières eussent été menacées.

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Oui, Bergeron vivra, dit en terminant Me Joly; jeune homme de cœur et d'imagination, fils pieux et dévoué, patriote loyal et sincère, il vivra pour être un jour un citoyen utile dans un pays de lumière et de liberté. Est-ce vous, hommes humains, qui voudriez fermer devant lui cet avenir qui s'ouvre si pur et si beau? Est-ce vous, hommes du progrès, qui méconnaîtrez la grande mission que doivent accomplir un jour tous ces jeunes gens, l'espérance et l'orgueil de notre beau pays?

De ces longs et solennels débats, sont résultés, grâce à Dieu, des enseignemens utiles pour tous. Des patriotes, si pleins de désintéressement et de générosité ne voudront plus inquiéter le pays par des démonstrations qu'on a tant calomniées! Que l'exemple d'aujourd'hui leur serve de leçon. Collet et Cantineau sont-ils les seuls qui aient souillé

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