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fig. C

fig. D

Beugner del ets...

§. 12.

Defcription des nouvelles Ruches, facilité de les faire, médiocrité du prix, en quelles circonftances on doit ajoû ter une hauffe; danger de leur en donner plus qu'il ne faut.

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Left inutile de retracer ici les défauts des différentes efpèces de Ruches, dont j'ai parlé dans ma Préface:" la lecture des Paragraphes précédens a dû achever d'en convaincre les efprits les plus prévenus, & pour peu qu'on fe rapelle que j'ai dit, que le Miel eft toûjours feul au haut de la Ruche [4]; que le milieu eft occupé en partie part le Miel & en partie par le Couvain, & que celui-ci fe trouve prefque feul dans la partie inférieure, l'on comprendra aifément qu'une Ruche doit être compofée néceffairement comme les Ruches de bois, de plufieurs hauffes d'égale grandeur, pour pouvoir les conferver, & en retirer un produit honnête, fans les ruiner & fans détruire

[a] Il s'agit ici de la faifon de l'automne principalement, & de Ruches fortes, qui ont bien travaillé,

le Couvain, fi nécessaire à les rèpeupler, comme il arrive par les différentes méthodes ufitées jufqu'à préfent.

Chaque hauffe eft faite avec gluis de froment ou de feigle, dont on forme un cordon de l'épaiffeur d'un pouce tout au plus, que l'on attache fermement avec des ronces fendues, comme on fait pour les Ruches ordinaires de Normandie. Voyez Pl. II. fig. A. Sa hauteur doit être de quatre pouces fur douze de diamètre de dedans en dedans, & la voute, par où l'Ouvrier la commence, doit être en anfe de panier, la moins élevée, & la plus ferme qu'il eft poffible, pour les raifons que je dirai ci-après. Lorfque cette voute eft finie & parfaitement ronde, l'Ouvrier continue perpendiculairement fon cordon, jufqu'à ce qu'il en forme quatre complets tout alentour, chacun d'un pouce tout au plus, comme il est dit, enforte cependant que le dernier fe termine à rien, & cela,

afin que chaque hauffe porte toûjours à plain foit fur la table, foit fur l'inférieure, & qu'il ne refte aucuns interftices par où les Abeilles puiffent fortir. Trois de ces hauffes ainfi conftrui

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tes forment communément une Ruche parfaitement folide: voyez fig. B. & l'on ne doit point craindre qu'elles gliffent les unes fur les autres, comme font les Ruches à l'Ecoffoife. 10 Parce que la forme de leur voute applatie, qui s'engage un peu l'une dans l'autre, contribue à les affujétir, fans gêner les opérations des Abeilles, comme elle feroit immanquablement fi elle étoit oblongue, & foutient en outre, fans s'affaiffer, le poids de la Cire & du Miel dont elle doit être remplie : 2o. parce qu'on a foin, avant d'y introduire l'Effaim, de les coudre l'une à l'autre tout alentour, avec une éguille ou. carrelet de deux à trois pouces de longueur, & de la ficelle à tabac que l'on paffe d'une ronce à l'autre, ce qui leur donne une folidité parfaite.

Avant de coudre ainfi deux hauffes il faut, avec un couteau cerner & enfuite enlever du milieu de la voute de la deuxiéme hauffe, un rond de quatre pouces de diamètre, tout au plus, que l'on a foin de recoudre tout alentour avec la même ficelle, pour affujétir la paille coupée, de façon à ne point gêner les Abeilles dans leurs

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