laissé des traces dans les écrits attribués à Hippocrate. Ce sont les Alexandrins qui sont les auteurs de cette confusion. Mais on peut retrouver l'ancienne tradition. Tout un groupe, formé des περὶ νούσων (1-1), περὶ παθῶν, περὶ τῶν ἐντὸς παθῶν, s'inspire de l'école de Cuide. De même le ɛçì éбdoμáδων. L'examen du περὶ νούσων, livre IV, montre que cet écrit, tout en étant d'origine cnidienne, comme l'avait bien vu Littré, se sépare des livres I-III; il doit être rapproche des traités περὶ γονῆς, περὶ φύσιος παιδίου et des γυναικεία, qui ont une commune origine et furent retouchés par quelque médecin de la jeune école cnidienne, puis transportés de la bibliothèque de Cos à Alexandrie, où on les rangea parmi les œuvres hippocratiques au début du Ive siècle (26 pages). Y. BEQUIGNON. ALLEMAGNE. ACADÉMIE DES SCIENCES DE BAVIÈRE, A MUNICH. Section de philologie et d'histoire. No 1. K. Vossler. Communauté de langue et communauté d'intérêts. L'auteur se demande si l'on peut être indifférent à la langue que l'on parle, et il examine à ce propos la question des langues techniques. (18 pages). No 2. M. Grabmaun. OEuvres de Siger de Brabant et de Boétius de Dacie nouvellement découvertes. Étude sur les idées de ces deux auteurs, d'après des manuscrits de la bibliothèque de Munich (48) pages). No 3. Ed. Schröder. L'auteur du poème allemand d'Eraclius. Contribution à l'histoire littéraire de la Bavière (12 pages). No 4. Fr. Vollmer. Sur le prétendu abrẻgement des iambes chez les poètes scéniques romains article inachevé, que Vollmer n'a pu revoir). L'auteur, partant du ACADÉMIE ROYALE DE LITTÉRATURE, D'HISTOIRE ET D'ARCHÉOLOGIE. Handlingar, t. XXXIV, 3a série, 1re partie, 1924. No 5. Birger Nerman. L'origine et les premières migrations des Germains. L'auteur, étudiant les migrations germaniques antérieures à l'ère chrétienne, expose que celles des Lombards et probablement des Vandales (vIe siècle), des Burgondes, des Cimbres et des Teutons, etc. (du ve au Ie siècle), des Goths (1er siècle), ont eu pour point de départ la Scandinavie (surtout le Danemark et la Suède méridionale), où les découvertes archéologiques indiquent pendant l'âge de bronze un degré très élevé de culture et une importante population. Par contre, la période de transition à l'âge de fer dénote un déclin frappant de la civilisation, manifesté par une moindre valeur artistique des objets, par un recul sensible de la limite Nord des trouvailles et, d'une façon générale, par la réduction considérable de leur nombre. Parmi les diverses causes proposées, la plus vraisemblable, conforme d'ailleurs à divers témoignages historiques, est la transformation du climat, devenu peu à peu plus humide et plus froid, et qui a amené les migrations. successives vers l'Allemagne du nord (64 pages). No 6. Fr. Plutzar. L'art ornemental des pierres runiques. Cette étude, plus spécialement consacrée aux pierres runiques suédoises du xe siècle, comporte une partie systématique, où l'auteur dégage les principes généraux de l'art ornemental runique matière première, types succes sifs barres, cadres, boucles, motifs d'ornementation, etc. et une partie historique, où il étudie par régions le développement de cet art ornemental, en insistant tout particulièrement sur les maîtres graveurs de runes de l'Uppland (106 pages,. J. ADIGARD DES GAUTRIES. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Apollodorus. Bibliotheca Pediasimus. Wilhelm Bousset. Die Religion des C. Julius Caesar. Commentarii. Ed. Al- Lucretius Carus. De rerum natura. Buch. 3. Erkl. von Richard Heinze. (Sammlung wissenschaftlicher Commentare zu griechischen und römischen Schriftstellern. Leipzig, Teubner, 1926, 1926. In8°, VI-206 p. R. W. Chambeers. England before the Norman conquest. With a foreword on Roman Britain by M. Cary. London, Longmans, 1926. In-8o, XXVI-334 p. R. G. Collingwood. A guide to the RoWall. Newcastle-on-Tyne, Reid, 1926. In-8°, 31 p. man H. D. Daunt. The centre of ancient civilization. Discoveries in ancient geography and mythologies. London, John Lane, 1926. In-8° vu-280 p. Hermann Dessau. Geschichte der römischen Kaiserzeit. Bd. 2, Abt. 1. Die Kaiser von Tiberius his Tiberins his Vitellius. Berliz, Weidmann, 1926. In-8°, vi-400 p. Ernestus Diehl. Inscriptiones latinae christianae veteres. Vol. 2, fasc. 2. Berlin, Weidmann, 1926. In-8°, p. 81-160. J. G. Droysen. Geschichte Alexanders des Groszen. 6o Auflage. Gotha, Stuttgart, Perthes, 1925. In-8°, x1-472 p. Simon Dubnow. Weltgeschichte des judischen Volkes. Orientalische Periode. Bd. 3. Die Geschichte des judischen Volkes im Orient vom Untergange Juddās bis zum Verfall der autonomen Zentren im Morgenlande. Berlin, judischer Verlag, 1926. In-8°, 595 p. V. FLIPO. Le Gérant: Paul Geuthner. MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS. — MCMXXVII. VERIO ICAL RON DES SAVANTS FONDÉ EN 1665 PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DE L'INSTITUT DE FRANCE (ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES) FÉVRIER 1927 SOMMAIRE DU N° 2 MM. P. MONCEAUX. Paul de Samosate, p. 49. L.-H. LABANDE. La commune de Marseille, ses origines, son développement jusqu'à l'acquisition de la seigneurie des vicomtes, troisième et dernier article, p. 63. M. AUBERT. Le Palais des papes d'Avignon (avec quatre figures hors texte), p. . MM. LE COMTE H. F. DELaborde, MM. SALOMON REINACH, R. P. SCHEIL, CH. V. LANGLOIS, PAUL PELLIOT, A. PUECH. Membres de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Directeur : M. RENE CAGNAT, Membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Secrétaire de la Rédaction: M. HENRI DEHÉRAIN, Conservateur de la Bibliothèque de l'Institut. HISTORIQUE, MODE ET CONDITIONS DE LA PUBLICATION. Le JOURNAL DES SAVANTS est le plus ancien des journaux littéraires de l'Europe. Fondé en 1665, il fut placé par Louis XIV en 1701 sous le patronage royal. Il disparut en 1792, mais il fut réorganisé par l'État en 1816. Depuis 1903 il est publié sous les auspices de l'Institut de France. Le JOURNAL DES SAVANTS paraît le 15 de chaque mois, sauf en août et en septembre, par fascicules de six feuilles in-4°. Le prix de l'abonnement annuel est de 50 francs pour la France et de 60 francs pour l'étranger. Le prix du fascicule est de 6 francs. Les manuscrits ainsi que les propositions de collaboration doivent être adressés à M. le Directeur ou à M. le Secrétaire de la rédaction, Bibliothèque de l'Institut, 23, quai de Conti, Paris, VI. Adresser tout ce qui concerne les abonnements et les annonces : A la Librairie Orientaliste PAUL GEUTHNER, 13, rue Jacob, Paris, VIe. DES SAVANTS FÉVRIER 1927 PAUL DE SAMOSATE G. BARDY. Paul de Samosate. Étude historique (fascicule 4 du Spicilegium sacrum Lovaniense). Un volume in-8 de xu-581 pages. Louvain, Bureaux du Spicilegium; Paris, Champion, 1923. Dans l'histoire des hérésies, il n'y a rien de plus singulier que la vie et le rôle de Paul de Samosate, si ce n'est l'extraordinaire rayonnement, inexplicable en apparence, de sa célébrité posthume. Voilà un homme qui n'avait rien d'un penseur, qui avait été surtout un politique ambitieux et intrigant, qui n'avait probablement laissé aucun ouvrage, dont on connaissait fort mal la doctriue cet homme-là, néanmoins, a été pendant des siècles l'un des chefs de file des hérétiques, et, jusque dans les temps modernes, la personnification même ou le symbole de l'hérésie. Devant ce problème historique, qui tenait de l'énigme, et qui déconcertait la critique tout en piquant la curiosité, les historiens du christianisme s'arrêtaient hésitants ou passaient vite. Pour la première fois, un érudit pose nettement la question, et s'efforce sérieusement de la résoudre dans la mesure du possible. M. Bardy, qui ne craint pas la difficulté, et qui naguère débrouillait l'histoire d'Athanase, entreprend aujourd'hui, sinon de pénétrer à fond le mystère dont s'enveloppe le Samosatéen, du moins de projeter dans cette ombre toute la lumière qu'une critique sagace peut tirer d'une vaste érudition. L'enquête est conduite avec une méthode prudente et sûre, qui dès l'abord inspire confiance. L'ouvrage comprend quatre livres, bien délimités, tous les quatre importants étude des sources, histoire de Paul de Samosate, doctrine de l'héré SAVANTS. 7 |