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JANVIER 1.

Son culte.

Le nom de Fulgence eft marqué au premier Janvier dans plufieurs Calendriers faits peu de temps après fa mort, & dans le Calendrier

ticles, & y joignit des répon- | beaucoup fur les autres homfes auffi claires, que folides. mes, & que l'humilité fait la vraie grandeur du Chrétien. La lettre à une vertueufe Dame, nommée Vénantie, renferme une vive exhortation à

3. Les trois Livres au Roi Trafimond. Ils contiennent des réponses à diverfes queftions propofées au Saint de la part du Roi Trafimond. L'Arianif-l'efprit de pénitence,& des avis me y eft très-bien réfuté.

falutaires contre le défespoir.

5. Le Livre de la Foi Orthodoxe à Donat. C'eft une explication exacte des Mystéres de la Trinité & de l'Incarnation. Le Donat dont il eft ici question, étoit un jeune Seigneur très-vertueux, qui avoit

4. Plufieurs Lettres. La premiere eft adreffée à un jeune Seigneur, dont la femme malade à l'extrêmité, avoit fait vou de continence. Il y eft prouvé qu'un tel vœu éxige le confentement mutuel des deux époux. Dans la fecon-demandé à notre S. la folution de, S. Fulgence confole une d'une difficulté qui lui avoit Dame Romaine nommée été proposée par les Ariens. Galla, de la mort de fon mari, & l'exhorte à pratiquer les vertus propres à l'état de viduité. Ces vertus font, la continence, la fimplicité dans les parures & les ameublements, la frugalité, l'aumô

ne,

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6. Le Livre à Victor contre le Sermon de Faftidiofus, Prêtre Arien, auffi décrié par fes moeurs licentieuses, que par fa doctrine impie. Il fut composé vers l'an 523.

7. Le Livre de l'Incarnation &c. On trouve dans la du Fils de Dieu. Il y eft proulettre adreffée à Proba, fœur vé que le Fils feul s'eft incarde Galla, de très-belles cho- né, & non le Pere ou le Saint fes fur l'excellence de la vir- Efprit. Il y eft prouvé encore ginité, fur la tempérance, la qu'en Dieu la Trinité des Permortification,l'humilité. L'au-fonnes ne détruit point l'unité tre lettre à Proba eft une bon- de nature. Ce Livre eft adreffé ne inftruction fur la priere & à un nommé Scarilas. la componction du cœur. La lettre à l'Abbé Eugyppius est un éloge de la charité fraternelle, dont le principal fruit eft de prier pour le prochain. Il eft prouvé dans la lettre au Sénateur Théodore, que l'exemple des Grands influe

|

8. Les Lettres au Diacre Ferrand. Ce Diacre avoit confulté S. Fulgence fur ce qu'on devoit penfer du Baptême d'un Ethyopien, qui, à la vérité, avoit defiré ce Sacrement mais qui l'avoit reçu en maladie, étant privé de l'usage

Romain. Quelques-uns le mettent au 16. Mai; jour où fe fit la tranflation de ses reliques JANVIER 17

de la parole & de toute con- | point, le S. Docteur répondit
noiffance dans le moment de que le Corps de J. C. étant
l'administration. Lefaint Doc-un Corps mortel, étoit sujet
teur répondit dans fa premiere à la faim, à la foif, à la dou-
lettre, que le Baptême avoit leur & à la corruption. La
été valide, & néceffaire à cet | corruption dont il s'agit ici,
Ethyopien. Il éclairciffoit dans ne doit s'entendre que d'une
la feconde, cinq queftions qui altération des parties du corps,
lui avoient été propofées fur & de fa féparation d'avec l'a-
la Trinité & l'Incarnation. me. Il faut encore remarquer
9. La Lettre à Jean & à Vé- que l'on ne confidéroit point
nérius, l'un Archimandrite; & J. C. dans l'état de gloire où
l'autre, Diacre de Conftanti-il eft entré après fa résurrec-
nople. On y trouve la réfu- tion. Au défaut de S. Ful-
tation des erreurs des Sémi- gence, que la mort avoit en-
Pélagiens.
levé, le Diacre Ferrand fe
chargea de donner le régle-
ment de vie.

10. Le Livre de l'Incarnation & de la Grace. Les Députés des Moines de Scythie ayant confulté les Évêques d'Afrique éxilés en Sardaigne, fur la doctrine qu'il falloit tenir touchant le Neftorianisme, l'Eutychianifme, & le Sémipélagianifme, S. Fulgence fut chargé de leur répondre au nom de tous ces illuftres Confeffeurs. Il compofa donc le Livre dont nous parlons. Dans la premiere partie, il réfute les Neftoriens & les Eutychiens ; & les Sémi-pélagiens, dans la feconde.

11. La Lettre au Comte Regin. Ce Comte avoit écrit à S. Fulgence, 1°. pour le prier de lui dire fi le Corps de J. C. étoit corruptible: 2°. pour lui demander un réglement de vie convenable à un homme engagé dans la profeffion des armes, Quant au premier

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12. Le Livre de la Trinité à Felix, Notaire. Le S. Docteur y explique le Mystere de la Sainte Trinité; il y diftingue la grace de l'état d'innocence de celle que Dieu donne dans l'état de la nature tombée; & foûtient comme une chofe certaine, que les corps de tous les hommes refsusciteront, chacun dans leur propre féxe; que les bons jouiront d'une félicité éternelle; & que les méchants feront condamnés à des fupplices qui ne finiront jamais;

13. Les deux Livres de la Rémiffion des péchés, adressés à Euthymius. Il y eft prouvé qu'il ne peut y avoir de rémiffion des péchés fans une fincére pénitence, & hors du fein de la véritable Églife.

14. Les trois Livres de la Vés

JANVIER 1.

dans la Ville de Bourges qui poffede encore ce précieux thréfor. (1)

LE MÊME JOU R.

SAINT ALMAQUE,

MARTYR.

ALMAQUE, ou Télémaque, Solitaire

d'Orient, étoit pénétré de douleur en penfant aux barbares combats des Gladiateurs, qui entraînoient dans le péché des Villes & des Provinces entieres, & qui caufoient la damnation d'un fi grand nombre d'ames. Ce fut dans le def

rité de la Prédeftination & de la I
Grace de Dieu. Le S. Docteur
y montre, 1°. Que la grace
eft un don de la miféricorde
divine: 2°. Qu'elle ne détruit
point le libre arbitre: 3°. Que
l'élection à la grace & à la
gloire eft toute gratuite. Ils
font adreffés à Jean & à Véné-
rius, dont nous avons parlé
plus haut.

que ce qui concerne le faint Sacrifice de l'Autel; il y établit la néceffité de profeffer la vraie Foi, & de vivre dans le fein de l'Églife Catholique.

16. Le Livre de la Foi con tre l'Évêque Pinta. Cet Évêque, de la Secte des Ariens, ayant écrit contre les trois Livres de notre Saint au Roi Trafimond, celui-ci repliqua 15. Le Livre de la Foi à par un Ouvrage particulier, Pierre, compofé vers l'an 523. qui n'eft point venu jusqu'à Un Laique nommé Pierre, nous. Tous les Critiques convoulant aller à Jerufalem, viennent que la réponse à Pinta, pria notre Saint de lui don- qui porte le nom de S. Fulner une regle abbrégée de gence, n'eft point de lui; 1o. Foi qu'il pût étudier, afin de parce que le ftyle de l'Auteur ne pas tomber dans les pieges de cette réponse eft différent des hérétiques. Fulgence lui de celui de S. Fulgence: 2°. adreffa ce Livre qui contient parce qu'il cite l'Écriture fe 40. ou même 41. articles, fe-lon l'ancienne verfion italilon quelques imprimés. Il y ex- que; au lieu que S. Fulgence plique les Myfteres de la Tri-la cite felon la verfion vulnité & de l'Incarnation, ainfi gate: 3°. parce qu'il n'enten▾ (1) Bolland.

parer.

fein d'arrêter, s'il le pouvoit, un mal fi digne de larmes, qu'il quitta fon défert pour aller à Rome. Il n'eut pas plutôt vu les Gladiateurs s'entre-égorger, qu'il courut à eux pour les féMais fon zele lui coûta la vie. Il fut renverfé par terre & mis en pieces le 1. Janvier 404. Au refte, l'effufion de fon fang produifit les plus falutaires effets, puis qu'elle procura à l'Empereur Honorius l'occafion d'abolir entierement les horribles combats des Gladiateurs, qui avoient fubfifté jufqu'alors, malgré les Edits de Constantin, de Conftance, de Julien, & de Théodofe I. Le nom de S. Almaque fe trouve dans le vrai Martyrologe de Béde, & dans le Romain (a). Vid. Théodoret, hist 1. 5. c. 26.

doit point la langue grecque, | l'a fait tomber dans des redi◄
dans laquelle S. Fulgence étoit tes. Ses raifonnements font
fort habile: 4°. enfin, parce folides & concluants, & por-
que S. Fulgence, au rapport tent toujours fur l'autorité de
de l'Auteur de fa vie, ren-l'Écriture & de la Tradition.
voyoit dans fon Ouvrage con-
tre Pinta, à fes Livres au Roi
Trafimond, & que l'on ne trou-
ve rien de tel dans celui dont
nous parlons.

17. Les Sermons ou Homélies. De près de cent qui portent le nom de S. Fulgence, il n'y en a que dix qui foient inconteftablement de ce Pere.

Les Écrits de S. Fulgence annoncent un homme doué d'une grande pénétration d'efprit, qui favoit éclaircir fes idées, & les rendre avec une précision admirable. Mais la crainte de n'avoir point encore fuffifament développé fa matiere, l'a rendu diffus, &

La plus compiette de toutes les Éditions des Quvres de S. Fulgence eft celle qui fut donnée à Paris en 1684. in-40. Celle de fes Ouvrages fur la Grace, donnée à Rome en 1759, par Foggini, est lą plus exacte.

(a) Les Martyrologes de Béde, d'Adon, d'Ufuard, &c. font mémoire de S. Almaque, martyrifé à Rome, pour s'être fortement oppofé aux fuperftitions payennes qui avoient lieu le jour de l'Octave de la Nativité de Notre Seigneur; c'eft-à-dire, le jour de la Circoncifion. Adon ajoûte que les Gladiateurs le maffa

JANVIER I

JANVIER 1.

SAINT ODILON,

VI. ABBÉ DE CLUNI.

Sa Famille.DILON, ou Olon, étoit iffu de la famille des Seigneurs de Mercœur, l'une des plus illuftres d'Auvergne. On remarqua en luí, dès fon enfance, une difpofition finguliere à la piété; & elle ne fit qu'augmenter de jour en jour.

Dès que l'âge lui permit de difpofer de fa liberté, il fe retira dans le Monaftere de Cluni:

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re, & a démontré que Wake n'avoit jamais lu les anciens MSS. Le mot Almanachum

crerent par l'ordre d'Alypius,
Préfet de Rome. On trouve
effectivement un Préfet de ce
nom fous le regne de Théo-ou Almanach, eft arabe d'o-
dofe I. De toutes ces circonf-rigine, felon Scaliger & Sau-
tances, Baronius a conclu dans
fes notes fur le Martyrologe
Romain, que notre Saint étoit
le même que le S. Télémaque
dont parle Théodoret ; en quoi
il a été fuivi de Bollandus &
de Baillet. Mais Chatelain
(not. fur le Mart. Rom. p. 8.)
& Benoit XIV. (in Fefto Cir-
cumc. Tom. 10. p. 18.) penfent
qu'on les doit diftinguer l'un
de l'autre, & que S. Almaque
fouffrit long-temps avant S.
Télémaque. Nous avons adop-
té le fentiment des premiers.

Wake nie l'existence de notre Saint, dans fon Livre de P'Enthoufiafme,& prétend qu'on a fait par ignorance un Saint Almaque du mot Almanachum, placé à la tête du Calendrier. Chatelain a fait fentir l'impertinence de cette conjectu

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maife. La Crofe dit qu'il fe trouve dans Porphyre, cité par Eusebe, ( Prepar. Evang. I. 3.c.4.) ce qui porteroit à croire qu'il a une origine égyptienne. Mais, quelle qu'en foit la fignification dans Porphyre, M. Ducange, fi connu par fes grandes recherches, affure qu'il eft barbare, & qu'on ne le voit, ni dans les Éphémérides, ni dans les Calendriers MSS. Ménage conjecture avec affez de probabilité, qu'Almanach eft compofé d'un mor perfan, précédé de l'article des Arabes. Il paroît, selon le même Auteur, que les Arméniens s'en font fervis les premiers, pour fignifier un Calendrier. Voyez Ménage dans fes origines de la langue françoife, au mot Almanach.

il

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