Revue des romans: recueil d'analyses raisonnées des productions remarquables des plus célèbres romanciers français et étrangers : contenant 1100 analyses raisonnées, faisant connaître avec assez d'étendue pour en donner une idée exacte, le sujet, les personnages, l'intrigue et le dénoûment de chaque roman, Volumes 1 à 2

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Firmin Didot frères, 1839

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Page 338 - On écoutait tous ces faits admirables Dans son château, près d'un large foyer. Le père et l'oncle, et la mère et la fille, Et les voisins, et toute la famille, Ouvraient l'oreille à monsieur l'aumônier. Qui leur faisait des contes de sorcier.
Page 180 - ... c'est un monstrueux assemblage d'une morale fine et ingénieuse et d'une sale corruption. Où il est mauvais, il passe bien loin au delà du pire; c'est le charme de la canaille : où il est bon , il va jusqu'à l'exquis et à l'excellent, il peut être le mets des plus délicats.
Page 180 - Rabelais surtout est incompréhensible : son livre est une énigme, quoi qu'on veuille dire, inexplicable ; c'est une chimère, c'est le visage d'une belle femme avec des pieds et une queue de serpent, ou de quelque autre bête plus difforme; c'est un monstrueux assemblage d'une morale fine et ingénieuse et d'une sale corruption.
Page 223 - ... concevoir quel plaisir on peut prendre à imaginer et composer le personnage d'un scélérat, à se mettre à sa place tandis qu'on le représente, à lui prêter l'éclat le plus imposant. Je plains beaucoup les auteurs de tant de tragédies pleines d'horreurs, lesquels passent leur vie à faire agir et parler des gens qu'on ne peut écouter ni voir sans souffrir.
Page 223 - Mais qu'une jeune personne, née avec un cœur aussi tendre qu'honnête se laisse vaincre à l'amour étant fille, et retrouve étant femme des forces pour le vaincre à son tour et redevenir vertueuse...
Page 312 - Dans chaque lettre , à chaque page , on trouve des idées fines ou profondes ; mais nous ne saurions admettre le principe qui sert de base à tout l'ouvrage. Non : l'homme ne doit point braver l'opinion ; la femme ne doit point s'y soumettre : tous deux doivent l'examiner, se soumettre à l'opinion légitime, braver l'opinion corrompue. Le bien, le mal sont invariables : les convenances qui assujettissent les deux sexes diffèrent entre elles, comme les fonctions que la nature assigne à chacun...
Page 222 - Épris de mes deux charmants modèles, je m'identifiais avec l'amant et l'ami le plus qu'il m'était possible : mais je le fis aimable et jeune, lui donnant au surplus les vertus et les défauts que je me sentais 1.
Page 283 - Le caractère original qui y règne est si marqué, qu'aucun recueil épistokiire ne peut lui être comparé. Ce sont des traits fins et délicats , formés par une imagination vive , qui peint tout , qui anime tout. Elle y met tant de c» beau naturel qui ne se trouve qu'avec le vrai , qu'on se sent affecté des mêmes sentimens qu'elle.
Page 221 - Je me figurai l'amour, l'amitié, les deux idoles de mon cœur, sous les plus ravissantes images. Je me plus à les orner de tous les charmes du sexe que j'avois toujours adoré.
Page 9 - Fayette , encore plus aimable et plus touchante. Jamais l'amour, combattu par le devoir, n'a été peint avec plus de délicatesse : il n'a été donné qu'à une autre femme de peindre , un siècle après, avec un succès égal, l'amour luttant contre les obstacles et la vertu. Le Comte de Comminges, de madame de Tencin , peut être regardé comme le pendant de la Princesse de Clèves.

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