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Vasloge pritle nom de Beaulieu qu'il porte tères qui avaient embrassé la même ré

encore aujourd'hui, à cause de sa situation sur une hauteur fort agréable, d'où l'on découvre une partie de la Champagne, du Barrois et du Clermontois. On peut voir la liste chronologique des abbés de Beaulieu dans l'histoire de Verdun, pages lxxx, lxxxj et suivantes.

par

forme de Saint Vanne, il fut ordonné l'arrêt du conseil du roi de l'an 1686, que l'abbaye de Beaulieu demeurerait annexée comme auparavant à la congrégation de St. Vanne. Cette abbaye est fort bien rétablie, et l'observance régulière s'y maintient avec beaucoup d'édification. Il y a d'ordinaire des études de philosophie ou de théologie, ou de la sainte écriture. Avant que Beaulieu fut donnée en commende on y exerçoit l'hospitalité générale, et l'aumône générale trois jours de la semaine, et tous les jours à tous les passans. Selon la visite qui y fut faite en 1313, il y avait d'ordinaire huit obédientiers ou officiers claustraux, et un religieux qui desservait la cure du lieu.

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Sous le gouvernement de l'abbé Gui, qui a gouverné pendant les années 1300 et suivantes, jusques vers l'an 1307, l'abbaye de Beaulieu fut totalement sac cagée, brûlée et détruité avec le bourg, qui était assez bien fortifié pour ce tempslà. Henri II, du nom comte de Bar, prétendant que ce monastère était sous sa garde et sous sa protection, à l'exclusion de Philippe-le-Bel roi de France, commit les dernières hostilités contre l'abbaye, ses LE BEAULONG, ruisseau. Le religieux, ses biens et ses sujets; brûla le Beaulong, dans le baillage de Vézelize, monastère et l'église, et enleva le corps de est un ruisseau qui prend sa source à des

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saint Rouïn, qu'il fit transporter Saint fontaines sous les côtes de Gugney et de Maxe de Bar, où il est encore aujourd'hui. They-sous-Vaudémont. Il passe à ForLe roi s'en vengea sur le comte, lui fit celles-sous-Gugney, et tombe de là à la guerre, le prit prisonnier, et l'obligea Diarville, puis à Marainville, où le Madon à passer le fameux traité de Bruges en 1301, le reçoit. par lequel Henri se reconnaît homme-lige du roi de France, pour ce qu'on appelle le Barrois-mouvant; c'est-à-dire, pour cette partie du Barrois, qui est au cou chant de la Meuse. De plus, le comte fut condamné à donner une grosse somme d'argent à l'abbé de Beaulieu, en indemnité des dommages qu'il lui avait causés, et à faire le voyage d'outre-mer, d'où il ne re

vint point.

Ce fut après cette désolation, que l'abaye de Beaulieu demanda d'être unie et incorporée à l'ordre de Cluny, comme on le voit par une bulle du pape Boniface VIII, du 14 juin 1301. En ‍1503, il n'y avait que dix-sept religieux dans ce monastère, au lieu de quarante qui y étaient autrefois. On n'y faisait pas alors l'hospitalité, parce que le roi tenait encore entre ses mains les revenus de l'abbaye.

Elle reçut la réforme de la congrégation de saint Vanne en 1610, et lorsque l'ordre de Cluny revendiqua les six ou sept monas◄

BEAUMONT-EN-ARGONNE.—Beaumont, petite ville en Argonne, était autrefois assez considérable, aujourd'hui réduite à peu de chose. Elle est située entre Stenay et Mouson (1), à l'occident de la rivière de Meuse, dans l'archevêché de Reims, dont elle dépendait autrefois, tant au temporel qu'au spirituel.

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Guillaume de Champagne, surnommé аихc-blanches-Mains, cardinal de sainte Sabine, archevêque de Reims, fit bâtir cette petite ville en 1182, et pour y attirer un plus grand nombre d'habitans, il voulut faire leur condition meilleure que ne l'était celle de la plupart des autres peuples de la campagne, qui étaient de condition servile et dans une dépendance presque sans borne de leurs seigneurs; l'archevêque donna donc aux nouveaux habitans de Beaumont, des lois et coutumes particulières, que l'on nomma les Loix de

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Beaumont, et qui rent les droits du qu'il espérait bientôt donner l'assaut et seigneur temporel et de ses officiers, dans emporter la place: mais le duc de Bouillon, presque tous les cas qui se rencontrent nommé auparavant le Vicomte de Turenne, dans l'administration de la justice conten-ayant entendu de Sedan le brait du tieuse; c'est ordinairement une amande canon, en partit le four même avec trois assez modique, qui se partage entre le sei-cents bons chevaux, s'avança vers Beaugneur et son prévôt. Nous avons fait im-mont avec tant de secret, qu'il trouva le primer ces lois dans l'histoire de Lorraine. moyen de faire savoir aux assiégés qu'il Ces lois furent trouvées si sages et si était là pour les secourir. Après celà il se avantageuses, que les ducs de Lorraine, retira à Rancourt, où il reçut un renfort et les comtes de Bar et de Luxembourg les de quatre-vingt chevaux, et de deux cents accordèrent à la plupart des villes et bour- arquebusiers de ses sujets. Dès le lendemain gades de leurs états, et que les peuples demandèrent avec instance qu'on leur donnât le privilége de suivre les loix de Beaumont, J'ai appris sur les lieux, que ces lois ne s'observent plus, même à Beaumont, mais celle de Vermandois. Elles ne s'observent pas non plus dans les autres lieux, où elles étaient autrefois en usage.

Sur la fin de la campagne de l'an 1572, le maréchal de Bouillon, qui avait amené d'Allemagne les Reitres et les Lansquenets, qui avaient servi le roi Henri IV durant la guerre de la ligue, ramena ces troupes jusqu'aux frontières, d'où elles devaient retourner dans leurs pays (1). Le maréchal donna rendez-vous à toutes ses troupes à la petite ville de Beaumont. D'Amblize, maréchal-général du duc de Lorraine les y assiégea, et leur fit déclarer que s'ils ne se rendaient, il les feraient tailler en pièces; Montigni et les autres capitaines qui étaient dans la place, répondirent aux trompettes: dites à votre maître que s'il veut donner! son canon et à chacun de nos soldats cent ¿cus, ils quitteront ce logis. D'Amblize, irrité de cette réponse dit: foi de gentilhomme, je leur donnerai à chacun un cordeau, puisqu'ils sont si téméraires; aussi tôt il fit tirer quelques coups de canon, et fit faire les approches.

Le lendemain de grand matin, il fit jouer deux gros canons qu'il avait fait venir de Ville-Franche, et continua la batterie pendant tout le jour avec tant de furie,

(1) Hist. de Lorraine, tome 2, p. 1431.

matin il livra la bataille; Damblize ayant rompu son bois, reçut une arquebusade dans la visière, qui lui perça la tête, dont il mourut incontinent. On combattit de part et d'autre avec beaucoup de valeur; mais enfin la victoire demeura au Duc, qui fut blessé de deux coups d'épée; l'un au visage sous l'œil droit, et l'autre au petit dans cette action. Beaumont fut détruit, bas ventre; il perdit fort peu de monde et quatre cents Lansquenets furent renvoyés en Allemagne, sans armes.

BEAUPRÉ, Abbaye de l'ordre de Citeaux.

Citeaux, située sur la rivière de Meurthe, Beaupré, abbaye de l'ordre de à une lieue au-dessus, et à l'orient de Lucomte de Lunéville, qui lui donna de néville, fondée en 1135 par Folmar, grands biens, et qui furent augmentés par la libéralité de diverses autres personnes de piété. Les premiers religieux qui s'y établirent étaient venus de l'abbaye de Morimond, que celle de Beaupré regarde vécurent dans une parfaite observance, et comme sa mère. Ces premiers religieux y pendant plusieurs siècles y répandirent la bonne odeur de Jésus-Christ. Le relâchement causé par les guerres et les troubles de la Lorraine s'y étant introduits comme dans la plupart des autres monastères du pays, le duc Léopold I, y appela en 1710 des religieux de l'étroite observance de l'abbaye d'Orval, qui y ont fait refleurir la régularité, et ont heureusement rétabli le monastère, tant dans le temporel que dans le spirituel; ont renouvellé les bâtimens et ont mis en valeur les biens tempo

rels, qui avaient été ou abandonnés ou négligés par leurs prédécesseurs,

Pierre Fourier, situe à cinq lieues de Nancy et à deux de Lunéville, diocèse de Le premier abbé de Beaupré fut Durand, Toul, fut fondée vers l'an 1130, par Alaqui vivait encore en 1145. Le R. P. D. beron de Montreuil, princier de la cathé~ Anselme Bavais, fut envoyé à la tête de drale de Metz, et depuis archevêque de la colonic venue d'Orval, et succéda à Trèves. Cette abbaye était connue dans les monseigneur le prince François de Lorraine, premiers temps de sa fondation sous le frère du duc Léopold, qui lui résigna nom de Montagne de la Sainte Trinité, l'Abbaye. Le R. P. D. Anselme Bavais Mons santæ Trinitatis, nom qui lui est fut un homme d'un mérite supérieur, resté jusqu'au XIV. siècle, qu'on lui a rempli du vrai esprit de saint Bernard, substitué celui de Belchamp, sons lequel fécond en bonnes œuvres, et respectable elle est connue aujourd'hui. L'armée propar son esprit, sa capacité et les belles testante la brûla en 1587, et dans cette inqualités de son cœur. Il vint à Beaupré cendie furent consumés la plupart des titres en 1710, et y est décédé le 3 mars 1737; de l'abbaye. Le premier titre que l'on en a eu pour coadjuteur et pour succes-ait, est d'Hillin, archevêque de Trèves, seur D. Jérôme, mort le 10 décembre 4750. adressé à Durand, premier abbé de BelEn 1708, le duc de Lorraine Léopold champ en 1130; il vivait encore en 1152. I. ayant nommé comme nous l'avons dit Belchamp a reçu la réforme en 1628, à l'abbaye de Beaupré le prince François son frère, exposa que cette abbaye avait été fondée par les ducs ses prédécesseurs; mais la cour de Rome ne voulut pas consentir à cette prétention, de peur que dans la suite les ducs ses successeurs ne prétendissent pour toujours à la nomination de cette abbaye, et l'on fit même difficulté d'accorder au prince François, le Gratis pour ses bulles.

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M. Charles Massu de Fleuri, élu en 1693, mort en 1742, a illustré cette abbaye par son mérité, sa piété et sa science; il l'a enrichie de précieux ornemens et de bâtimens convenables; à sa mort, le roi Stanislas a donné l'abbaye en commende à M. Claude de Bouzey, doyen de la primatiale de Nancy.

BELCHAMP ου, BEAUCHAMP Prieuré du Val des Ecoliers. Bechamp L'Eglise de Beaupré est grande et solide, ou Belchamp ou Beauchamp, Bellusremarquable par ses collatéraux ou bas Campus (1), prieuré de l'ordre du Val des côtés, qui règnent non-seulement dans Ecoliers, situé dans le diocèse de Verdun, toute l'étendue de la nef, mais aussi dans dans une vallée entre Clermont et la forêt la croisée. On voit dans cette église trois d'Argonne. Quelques religieux de cet ordre ou quatre mausolées des ducs de Lorraine, étant venus dans le diocèse de Verdun et en particulier celui du duc Raoul, qui pour y chercher ur établissement, s'afut tué combattant en héros à la bataille de dressèrent à Henri II, comte de Bar, qui Crécy en 1346, On croit y conserver aussi leur permit de bâtir une demeure dans le les os de la duchesse Isabelle d'Autriche, vallon dont nous avons parlé, et où deépouse du duc Ferri IV, que les uns pré-meurait déjà un Hermite de sainte vie. tendent avoir été enterrée à saint George Jean d'Apremont, évêque de Verdun, de Nancy, d'autres à saint Diez, et d'au- confirma en 1219 cette fondation, et le tres à Beaupré. On peut voir la généalogie comte de Bar leur donna de quoi subsister. des ducs de Lorraine dans le premier tome de notre histoire.

Yolande de Cassel, comtesse de Bar, ayant fondé en 1358, au château de ClerBELCHAMP, Abbaye réformée de mont en Argonne, une chapelle sous l'inChanoines réguliers de saint Augustin.-vocation de saint Oricle, martyr, y assigna Belchamp, abbaye de chanoines réguliers de saint Augustin, de la réforme du B.

(1) Hist. de Verdun, page cij et exxviij.

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de grands biens (1), qu'elle donna aux reli- pour les deux tiers, et le curé pour l'autre. gieux de Belchamp, à condition qu'ils di- Seigneurs le roi et le chapitre de Remiraient quatre messes par semaine dans cette remont. chapelle, et un anniversaire pour le repos de son àme, dans leur église.

Le duc René II ayant été informé que les grandes servitudes, auxquelles les haCe prieuré est électif, avec l'agrément bitans de Belle-Fontaine étaient ́tenus endes comtes de Bar, et sous la confirmation vers lui et le chapitre de Remiremont (1), du général de la congrégation du Val des étaient cause que plusieurs de ces habitans, Ecoliers, dont la congrégation ayant été pour se soustraire à ces droits excessifs, unie en 1653 à celle de sainte Géneviève désertaient, en sorte que ce village était de France; depuis ce temps, le prieuré de presque désert, les affranchit et exempta Béchamp fut soumis à l'abbé de sainte Gé- de toutes ces anciennes servitudes, et les neviève de Paris, qui est le supérieur géréduisit à dix gros, monnaie de Lorraine, général de ces deux congrégations. que chaque habitant devait payer; moitié

par chaque feu trois gros au duc seul, et suivront la bannière d'Arches. Les lettres patentes sont datées de Neuf-Château, 31 octobre 1491.

le

Ily a à Belle-Fontaine une manufacture en fer, acier et coutelerie, établie le 7 décembre 1728, confirmée par le roi de Pologne en 1739.

En 1367, Pierre de Montel, chevalier, au duc et l'autre moitié à l'église de Remidonna à ce prieuré de Beauchamp-en-Ar- remont, à Pâques et à la saint Remi; gonne, toutes les mouches à miel trouvées au lieu des charrois que les habitans deen épave dans la ville et finage de Gilen-vaient au château d'Arches, ils paieront court; et en 1396, Marie, fille du roi de France, duchesse de Bar, comtesse de Cassel, restitua au même prieuré les mouchettes portant cire, qui seraient trouvées au duché de Bar et aux appartenances, lesquelles mouchettes avaient été achetées pour certain temps, par la reine d'Arragon. Il faut qu'en ce temps-là, le revenu des mouches à miel qui se trouvaient dans les BELLE-VALLE, Prieuré. Bellecreux d'arbres des forêts fut considérable. Valle, prieuré dépendant originairement On voit souvent dans les anciens titres des de l'Abbaye de Moyenmoutier, fut fondé abbayes, ce droit des mouchettes réservé par Gégard, comte de Vaudémont, fils au seigneurs comme un droit seigneurial du duc Gérard d'Alsace, et frère de Thierri, et d'un assez grand revenu. Il n'en est plus duc de Lorraine (2). Ce prieuré fat donné à guères question aujourd'hui. l'abbaye de Moyenmoutier, dont alors était BELLE-FONTAINE. Belle--Fon-abbé Bertrice, que l'on croit avoir été fils taine, hameau, chef-lieu d'un ban, for- du duc Gérard d'Alsace. Il est assez croya mant une seule parcisse, deux lieues et ble que le comte Gérard donna ce prieuré demie à l'occident de Remirement. Ce ban à Bertrice son frère, comme une espèce est composé de Belle-Fontaine, Maison d'apportionnement fait avec lui, selon l'ude-Raon, le Ménil, Milleron-Faing, sage de ce temps-là, où les ducs de LorPont-Jeanson, le Pont-de-Pierre et raine donnaient à leurs frères partage Rougerupt. leurs biens patrimoniaux. Quoiqu'il en soit, le comte Gérard fonda ce Prieuré dans un vallon agréable, peu éloigné de la Moselle, sur un ruisseau poissonneux,

Belle-Fontaine est du diocèse de Toul, bailliage de Remiremont, cour souveraine de Lorraine. La paroisse a pour patron saint Blaise. La cure est régulière, et unie au prieuré d'Hérival depuis l'an 1300. Décimateurs, le chapitre de Remiremont

(2) S. Oriculus, 18 novembre.

Archives de Lorraine. Layette. Arches. Richer, 1. 2, ch. 24. Histoire de Lorr. t. 2, p. xix, et Joan. de Bayon, ibid. pag, lxxix.

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une lieue de Châtel-sur-Moselle, et à un Paul V confirma cette union par ses hulles quart de lieue de Porcieux. de l'an 1607. D. Pierre Rozer, bénédictin

Les comtes de Vaudémont, successeurs réformé, en prit possession au nom de la de Gérard, augmentèrent considérable-congrégation en 1608 : mais on n'y mit ment les biens de cette première fondation, une communauté que vers l'an 1614, après et dans la suite il se forma un village au- la cession qu'en fit M. Viardin, qui avait tour et auprès du prieuré de Belle-Valle. été pourvu en la cour de Rome, où il résidait, du prieuré de Belle-Valle. En 1616, L'abbé de Moyenmoutier y déposa les le pape Paul V donna ses bulles pour l'éreliques de saint Spinule, un des premiers tablissement d'un monastère de Bénédictins disciples de saint Hidulphe, fondateur de réformés à Nancy; enfin, le 10 décembre cette abbaye.Saint Spinule, pendant sa vie 1701, le duc Léopold accorda des patenet après sa mort, fit un si grand nombre tes pour l'érection du monastère de sainte de miracles, que saint Hidulphe se trans- Croix de Nancy, en abbaye manuelle sous sporta à son tombeau et lui ordonna, par le nom de Saint Léopold. l'obéissance qu'il lui avait vouée, de cesser ses opérations miraculeuses pour n'y pas attirer trop de monde, qui troublerait la paix et le silence de ses religieux. On peut voir plus au long l'histoire de ce prieuré dans Jean de Bayon, imprimé dans l'histoire de Moyenmoutier, et dans notre histoire de Lorraine, tome II, page lxxix et suivantes.

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En 1742, le roi Stanislas, duc de Lorraine et de Bar, a donné l'abbaye de saint Léopold en titre à D. Benoit Bellefoy, bénédictin réformé de saint Vanne, et après la mort de D. Bellefoy, décédé le 27 juin 1747, la même abbaye de saint Léopold a été donnée en titre à D. Joseph Delisle. Pour le prieuré de Belle-Valle, il est aujourd'hui entièrement abandonné, et les bâtimens occupés par le fermier qui y ré

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L'église du prieuré fut fondée en 1134, par Henri de Lorraine, évêque de Toul, Bfrère du duc Simon Ier; elle fut dédiée en l'honneur de la sainte Croix (1). Le comte Porcieux, village voisin de Belle-Valle, Gérard de Vaudémont et son épouse Had-et annexe de Châtel-sur-Moselle, était ciwide furent enterrés dans le cloître du devant desservi par un religieux bénédicPrieuré, avant que l'église en fût dédiée tin, tiré de la communauté de saint Léoet consacrée ; car Gérard mourut en 1108. pold de Nancy, résidant à Belle-Valle Nous avons fait transporter ses ossemens mais depuis une transaction passée en 1752, en l'abbaye de saint Léopold de Nancy, avec le sieur curé de Châtel-sur-Moselle, en 1718. Le cloître étant tombé de vétusté, l'on a mit un vicaire qui dessert l'église de et l'église ayant été retranchée de toute la Porcieux. Pour Belle-Valle, on y fait dire longueur de la nef, les corps des particu- la messe les fêtes et dimanches, par quel— liers inhumés dans le cimetière au-devant ques religieux de Châtel-sur-Moselle. de l'église, ont de même été transportés BELLE-VILLE, près Dieulewart. au cimetière de Porcieux, avec la permis- Belle-Ville, village de France, diocèse de sion de l'évêque. On y a bâti depuis peu Toul, avec un château qui est du Barrois, une nouvelle église assez éloignéc de l'an- sur la route de Nancy à Pont-à-Mousson, cienne, qui est entièrement abandonnée. à une lieue de Dieulewart, et deux lieues Le prieuré de Belle-Valle fut uni à la de Frouard sur la Moselle. Seigneur, l'écongrégation de saint Vanne et à la maison vêque de Verdun, à cause de Dieulewart, de Nancy en 1606, et le titre en fut éteint et messieurs de Saintignon. Les seigneurs par le cardinal de Lorraine. Le pape y ont un juge-garde et des officiers particu

(1) Bayon, p. xxxiv.

liers dans le château, qui est des offices, recette et bailliage du Pont-à-Mousson :

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