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BLENOD près le Pont-à-Mousson.

L'ancienne abbaye de Bleurville fut fonOn connaît encore un autre Blénod, dée pour des religieuses bénédictines, au village situé près le Pont-à-Mousson, annexe milieu de l'onzième siècle en 1050 (1), de Saint-Jean, paroisse de ladite ville, par Renard, comte de Toul et seigneur de diocèse de Toul, office, recette, prévôté Fontenoy-en-Vôge, sous l'invocation des et bailliage de Pont-à-Mousson, cour saints martyrs Bertaire et Ataléne. Ce souveraine de Nancy. On peut faire sur ce comte donna d'abord pour la dotation du village les mêmes remarques sur le culte de monastère les seigneuries de Bleurville, Bélénus ou Apollon, que nous avons faites Romainville, Saussure, Panteville, Domsur Blénod dans l'article précédent. Il y balle, Leichecourt et Onzecourt. avait autrefois au même lieu un prieuré dépendant de l'abbaye de saint Evre, et aujourd'hui réuni à cette abbaye. On y voit aussi un fief, dit la Cour de Bulisel appartenant aux héritiers de M. Charuel, autrefois intendant de Lorraine, qui y ont une justice exercée par leurs officiers.

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Le pape Léon IX, dans la confirmation de ce monastère, lui donna pour défenseurs et avoués les seigneurs de Fontenoy, et ordonna que l'abbesse de Bleurville serait prise autant qu'il serait possible, de la famille des fondateurs (2), et s'il ne · s'en trouvaît point de capable pour gouverner la communauté, on en prendrait

On voit dans la même plaine, au-delà de Blénod, une maison dite de St.-Martin, du monastère de Remiremont, qui obseroù les jésuites de Pont-à-Mousson mènent vait alors la règle de saint Benoit. Il orleurs pensionnaires en récréation les jours donna de plus, que le monastère, pour de congé. Mais je pense que cette maison marque de sa sujetion à l'église de Toul, dépendait originairement de l'abbaye de offrirait tous les ans un cierge de douze saint Martin près la ville de Metz. Il y a deniers à l'église cathédrale, le jour de dans le village de Blénod trente-cinq ou l'Iuvention de saint Etienne, et que l'abtrente-six habitans. Les décimateurs sont besse qui serait élue recevrait l'investiture le chapitre, de Metz, celui du Pont-à-de l'Evêque. Mousson, les curés de Jusainville et de saint Jeau du Pont-à-Mousson, et les religieux de saint Evre de Toul. On a délibéré autrefois de transférer l'abbaye de saint Evre à Blénod, mais la chose n'a pu être exécutée par les oppositions de la France et de la ville de Toul.

le

Le même pape Léon IX donna en 1051, à Udon, évêque de Toul, son successeur dans ce siége, l'abbaye des saints Bertaire et Ataléne, qui appartenait dès auparavant à l'église de Toul ; et en 1052, même Udon, successeur de Léon IX dans ce siége, céda au comte Frideric, gendre de BLEURVILLE. -Bleurville, en latin Renard, comte de Toul, le comté de la même Bliderici-Villa, village du diocèse de ville, dont il avait été dépouillé pour punir Toul, bailliage de La Marche. Le roi en l'insolence de sa femme, et sa désobéissance est seul seigneur, il y a dans Bleurville au pape Léon IX (5), et à condition que environ cent cinquante habitans; patron le même comte Frideric rendrait à l'évêque de l'église, saint Pierre aux-liens. Colla- Udon, l'avocatie de Bleurville, que le teur de la cure, le prieur du lieu, c'est-à- comte Renard son beau-père avait vendue dire, les bénédictins de saint Nicolas, quelques années auparavant au pape Léon, comme prieurs de Bleurville ou de l'an- pour lui et ses successeurs dans ce siége de cienne abbaye de ce lieu, réduite aujour-Toul; à condition aussi, que Frideric red'hui en prieuré. Le prieur a les deux tiers noncerait à tous les droits qu'il pouvait aux grosses et menues dimes; le curé a prétendre sur l'abbaye de Bleurville et sur l'autre tiers dans les grosses et menues dimes. Son Beuverot consiste en un jour et demi de vignes, sept fauchées de prés et douze jours de terre.

(1) Histoire de Lorraine, t. 1, p. 1060.

Prouves, pag. 427.

(2) Ibid, p. 427. Preuves.
(3) Ibid. P, 444. aun. 1052.

les dépendances, et qu'il s'en dépouillerait solemnellement, et en ferait cession sur l'autel de la sainte Vierge et de saint Etienne, premier martyr, au profit de l'église de Toul, du consentement de sa femme, sans qu'il pût jamais revenir contre cette pro

messe.

L'acte de cette cession fut passé à Toul en présence de plusieurs témoins, le 17 des calendes d'octobre, l'an 1052, la troisième année de l'empereur Henri III, la cinquième année du pontificat du pape Léon IX, le duc Gérard d'Alsace tenant le duché de l'empire. Arnoù avait pécédé dans ce comté le comte Frideric, et en avait été déposé pour ses excès et ses violences. Voyez l'histoire de Lorraine, tome II page 468. L'année de la déposition d'Arnoù n'est pas bien connue.

BLEUVAINCOURT, est un village à deux lieues de La Marche et de Bourmont ; l'église paroissiale a pour patron saint Pierre. Collateur, le commandeur de Robecourt, en donnant un fixe ou une pension au curé. Seigneur, ledit commandeur; partie de la prévôté de La Marche, parlement de Paris, et partie du Bailliage de Bourmont, cour souveraine de Lorraine.

Robecourt est annexe de Bleuvaincourt. Patron de la paroisse, est l'assomption de Notre-Dame; décimateur, le commandeur de Robecourt. Cette commanderie était anciennement aux templiers, elle est à présent à l'ordre de Malthe. Le revenu en est considérable. Le commandeur de Robecourt est seigneur haut, moyen et bas justicier du lieu. La justice y est exercée par son juge-garde. Juridiction de Juge-Garde, baillage de Bourmont, cour souveraine de Nancy. Il y a 45 à 50 habitans.

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L'abbaye de Bleurville souffrit dans la suite de grands échecs de la part même des fondateurs et de ceux qui la devaient pro- BLIN, (ST.) BELIN OU BENIGNE. téger; ensorte qu'elle fut cédée à l'abbaye Saint Blin, prieuré situé entre Rénel et de saint Mansui, qui en a joui assez long-Bourmont, fondé par saint Jacob, évêque temps. Ensuite elle fut donnée à la maison de Toul, et par sa sœur Liliosa; ce prélat, des bénédictins de Saint Nicolas, qui en a gouverné l'évêché de Toul depuis l'an jouissent aujourd'hui, et y entretiennent 750 ou environ, jusque vers l'an 767 (1), un religieux pour le service de l'église du étant allé en pélerinage à Rome, il passa prieuré, qui conserve encore de beaux au retour par le monastère de saint Benigne restes de son ancienne grandeur. de Dijon;attiré par le bruit des miracles qui se faisaient au tombeau de S. Benigne patron de l'abbye; mais ayant été attaqué d'une maladie dangereuse, il y mourut vers l'an 767 et fut enterré près le sépulcre de saint Benigne, ayant à sa tête un autel dédié à saint Mansuy, premier evêque de Toul. Jacob est honoré comme saint dans le diocèse de Toul, et on y fait sa fête le 23 de juin.

Autrefois, selon les titres, Bleurville était nommée Aux-Bains, et on voit encore aujourd'hui une partie du bassin dans lequel on se baignait.. Ce lieu a encore été recommandable par son commerce, puisqu'il était l'entrepôt des marchandises de Lyon, et que Toul, Metz et Verdun venaient à Bleurville acheter ce qu'ils vont actuellement chercher à Lyon. Un chevalier de Lorraine, qui occupait le château de Darney, distant d'une lieue de Bleurville, venait à Bleurville pour s'y divertir comme dans un lieu de plaisir.

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Il avait une sœur nommée Liliosa, qui étant aussi venue en pélérinage au monastère de saint Benigne de Dijon, fit présent à ce monastère d'une seigneurie qu'elle avait aux confins des diocèses de Langres et de Toul, dans un lieu nommé Brittiniaca curtis, en reconnaissance de l'honneur que

(1) Vide Cronic. sancti Benigni Divion. Et l'hist. de Lorr. t. 1; p. 539.

que les religieux de saint Benigne avaient deux cents jours de terre et de cent fauchées fait à l'evêque Jacob son frère. de prés. Les habitans du lieu doivent au curé, six corvées de charrue, six corvées de bras, trente deniers pour droit de four, un bichet d'avoine, une poule, une voiture de bois. Il y a outre cela la seigneurie de Manoi avec la dîme, une forge, deux fourneaux, une fenderie, deux champs, deux affieries et quantité d'autres biens. Saint-Blin est France, baillage de Cler

Ce ne fut donc pas proprement l'evêque Jacob qui fonda le monastère de saint Blin, mais sa sœur ; ce qui n'a pas empêché que Bertolde, évêque de Toul, dans une chartre de l'an 1005, et Ricuin, évêque de la même église, dans une autre chartre de 1022, n'aient avancé que le prieuré de saint Blin, avait été fondé par Jacob, un de leurs prédécesseurs, dans une terre de son patri-mont. moine, et en conséquence, l'évêque Ri- En 1365 il y eut une bataille à Saintcuin obligea le prieur de saint Blin de venir Blin, où le comte de Vaudémont fut défait à Toul avec deux de ses religieux, le jour par le duc Jean de Lorraine; il lui tua de l'Invention de saint Etienne, pour as-mille hommes et fit quatre cents prisonniers. sister à l'office en habit de chœur, s'enga- Gile de Sorcy, évêque de Toul en 1403 geant de les nourrir à ses frais, et permet-(1), termina un grand procès qui était entant au prieur, en cas d'absence de l'Evê-tre le comte de Bar et l'abbé de Saint-Beque et des abbés de saint Evre et de saint nigne de Dijon, au sujet du prieuré de Mansuy, de dire ce jour là la messe solen-Saint-Blin. Le comte fut condamné de donnelle dans la cathédrale. ner trente-cinq livres d'estevins, par an,

Brunon, évêque de Toul, qui fut par au prieur de Saint-Blin. L'estevin était après pape, sous le nom de Léon IX, dé- une monnaie où était représenté saint Etiendia en 1033 l'église du pricuré de Saint-ne, patron de la cathé Irale de Besançon ; Blin, et donna aux religieux qui l'habitaient l'autel ou la dime des villages de Silmont et de Vrécourt. La même année Gérard, comte d'Alsace, donna au même prieuré la terre de Valfroicourt et de Vrécourt.

Arnoù, prieur de l'abbaye de Saint-Benigne de Dijon dans l'onzième siècle, se retira au prieuré de Saint-Blin, où il réta blit l'observance régulière et y båtit une grande et belle église et tout le monastère, et y acqnit de grands fonds de terre.

c'était une monnaie des ducs de Bourgogne: d'autres croient que le nom d'Estevin ou Estavenant lui vient d'Etienne, comte de Bourgogne, qui vivait en 1147. D'autres croient que ce nom vient de saint Etienne de Dijon. Voyez Du Cange.

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BLISE (LA) rivière. La rivière de Blise, ou Blaise, ou Blietz, ou Bloise, en latin Blesa-fluvius, a son cours d'orient au couchant dans le duché des Deux-Ponts. Sortant de ce duché et de Blis-Castel, ville capitale de l'ancien comté de Castres, elle entre dans le baillage de Sarguemines, passe à portée de Nidergailbach, à Frawemberg, Bolchem, Meingen, Schweyen, Guschveiller, Neunkirch, et entre dans la

Le prieuré de Saint-Blin, est un des plus riches du diocèse de Toul, le village où il est situé s'appelle Bertigni ; il est en commende; et au licu qu'autrefois il y avait au moins quatorze religieux qui y faisaient l'office, il n'y a plus aujourd'hui qu'un Sare à Sarguemines. chapelain pour en acquitter les charges. Le Le pays que la Blise arrose est nommé titre prieural est à la collation de l'Abbé dans les anciens monumens, le pays de de Saint-Benigne de Dijon. La paroisse est Bleisse ou Blise, ou Bleuve, ou dédiée à saint Nicolas; le prieur du lieu en Bloise; Blesensis pagus, Blesense Casest collateur. Il n'y a point d'autres parois-trum. Dans le partage des provinces, fait scs que l'église du prieuré. Le curé est à en 870 entre les rois Charles et Louis, on portion-congruë. Le revenu du prieur con(1) Histoire de Lorraine, tome 2, page 355

siste en toute la dime. Il y a un buverot de et 403.

met le pays de Bleisse, Blesitchova, entre la Sare et le Blamontois.

Nous connaissons encore deux autre pays qui portent le nom de Blesois, ou pays de Blois, pagus Blesensis; l'un, situé dans le Barrois, qui s'étendait entre l'Orney et la Meuse, le pays de Void et celui de Vaux; l'autre pays de Blois, ou Blesois, Blesiensis pagus, tire son nom de la petite riviêre de Bloise, ou Blaise, Blosia, qui a sa source aux extrémités du diocèse de Langres, à Blezey, et se décharge dans la Marne audessous de Saint-Dizier. Voyez encore sur cet article le 1. tome de la notice, p. 140. BLIS-CASTEL. Voyez CASTRes. BLOIS (PAYS DE), en Barrois.-Blois. On ne connaît plus de lieux dn nom de Blois en Lorraine, mais il y a beaucoup d'apparence qu'anciennement il y avait un bourg ou village du nom de Blese, qui a donné sa dénomination au pays de Blois. Nithard, joint le Toulois, l'Ornois, le pays de Void, Badensem, et le Blesois. Le Blesois s'étendait entre l'Orney et la Meuse, le pays de Void Bedensis pagus, et celui de Vaux, le Barrois et l'Ornois Odernensis pagus. On connaît Naive-en-Blois, Brouceyen-Blois, Rosières-en-Blois, etc., qui conservent encore le nom de ce canton.

celui de Sargau (1). J'ai parlé du comté de Castreou de Blis-Castel dans l'article de Castre, et j'ai donnè la suite des comtes de Castre de la maison de Lorraine, dans le II. tome de la seconde édition de l'histoire de Lorraine, page xxiij.

BLESOIS OU PAYS DE BLOISE.Le pays Blesois, Blosiensis pagus, tire son nom de la petite rivière de Bloise ou Blaise, Blosia, qui a sa source aux extrémités du diocèse de Langres à Blezei, et se décharge dans la Marne au-dessous de Saint-Dizier et d'Esclaron à Mouzel, Il a la Marne à l'orient et comprend Vassy, Allancourt-enBloise, Vaux-en-Bloise et Joinville. Nithard en parle, et dit que ce pays était vers le Pertois et les deux Bar; apparemment Bar-sur-Seine, et Bar-sur-Aube. On trouve sur le cours de cette rivière, Blaise – le – Châtel et d'autres vestiges du nom de Bloise ou Blaise.

BOMGART, Abbaye en Alsace. — L'abbaye de Bomgart en Alsace, diocèse de Strasbourg, située près la ville d'Andlau, était fille de l'abbaye de Beaupré. Elle a subsisté apparemment jusqu'aux guerres d'Alsace, occasionnées par les nouveautés en matière de religion. Nous avons rapporté les noms des quatre premiers abbés de Bomgart à la suite de ceux de Beaupré, BLOISE OU BLEISSE, où EST BLIS-histoire de Lorraine, tome III. Maximin CASTEL.-Le pays de Bleisse ou Blisse, ou Bleuve, ou Bloise, est fort différent de celui de Blois; celui-ci est dans le Barrois, l'autre dans le Sargau, ou le pays arrosé par la Sâre.

La Bleisse a son cours de l'orient au cou chant dans le duché des Deux-Ponts, et se décharge dans la Sare à Sarguemines.

Charlemagne dans un diplôme donné en faveur du prieuré de Salonne, situé sur la Seille, dit que Salonne est situé dans le Saulnoy sur le Bleise, ou le Bleuve et la Sare; et dans le partage des provinces fait en 870 entre les rois Charles et Louis, on met le pays Blesitchova, entre la Sâre et

le Blamontois.

M. Adrien de Valois me parait avoir confondu le pays de Blois-en-Barrois, avec

vivait en 1196. Indiction 14. Ce monastère subsistait encore en 1487 et était gouverné par un abbé illustre, nommé Nicolas, qui reçut ordre du Chapitre Général de Citeaux tenu en cette année et de Jean, abbé de Citeaux, de corriger et faire imprimer le Missel de l'ordre de Citeaux, il le fit imprimer en cette même année 1487. Voyez Thuringia sacra, cap. 4 page 890, où l'on rapporte de grands extraits de ce missel. Les revenus de Bom-Gart appartiennent aujourd'hui à l'évêque de Strasbourg, ou à son chapitre. On voit encore près d'Andlau des ruines assez considérables de l'abbaye de Bom - Gart, ce nom signifie un jardin planté de pommiers.

(1) Adrien Valois. Notitia Galliar articulo Blessa.

Hairka, abbesse d'Andelau, accorda aux (suivant leur dénombrement, donné le 28 frères de Bomgard, un fonds situé auprès mai 1667. Charges trois messes pendant de l'abbaye de Bomgart, et nommé Sal-quinze jours, les vêpres et la messe solenvembourg, avec toutes ses dépendances, nelle le jour de la fête de la patrone. Poubois, champs, prés et décimes, sous la lié du diocèse de Toul, t. II, p. 328 et redevance de cinq sols, payables à la St.- suiv.

Martin de chaque année, à moins que l'Abes- Pont-sur-Meuse, Pons suprà Mósam, se ne leur en fasse remise. L'an 1167 l'a-est annexe de Boncourt. Décimateurs, chat fut fait double, en deux pièces de l'abbaye de Saint-Nicolas-des-Prés de parchemin de même teneur, coupé par le Verdun pour le tiers de la grosse et toute milieu avec le sceau des deux abbayes, at-la menue dime. Les chapelains de Sainttaché à l'une et à l'autre partie. Eloi de Saint-Mihiel ont le quart de la Pour l'abbaye de Bomgart, voyez Gal-totalité des grosses dimes; le chapitre de lia christiana, tom. V. p. 849, 850, et la même ville pour un sixième, les religieux les preuves, p. 476, 477, 478. de Saint-Benoit pour un autre sixième, BONCOURT.-Boncourt, village du le seigneur du lieu pour un vingt-quatrième, diocèse de Toul, baillage de Saint-Mihiel, les jésuites de Saint-Mihiel pour un quacour souveraine de Lorraine, situé à droite rante-huitième. Pont est situé à droite de de la Meuse, une lieue au-dessous de Com-la Meuse. une lieue et demie au-dessous de mercy. L'église a pour patron St. Etienne. Commercy.

La cure est régulière, et desservie par un Frère Jean, abbé de Saint-Nicolas-deschanoine régulier de l'ordre de saint Augus-Prés de Verdun, ordre de saint Victor de tin. Elle fut donnée à l'abbaye de Saint-Ni- Paris (1), reconnait le 7 Septembre 1553 colas-des-Prés de Verdun par Geoffroy de que ce que lui, son église et couvent ont Nonfart, le 7 juin 1227, confirmée par à Boncourt, Forbelvesin, Mandres et PontGarin, évêque de Toul en 1229, et par sur-Meuse en dîmès et autres choses, sont Roger de Marcey son successeur, en 1251. sous la garde ancienne des seigneurs d'ALes chanoines réguliers de Saint-Nicolas- premont: doit ledit seigneur d'Apremont des-Prés possèdent toute la grosse dime et garder et sauver leurs corps et biens, comme la moitié de celle du vin, l'autre moitié, les siens propres : que le curé de Boncourt appartient à l'abbé. La grosse dime est est aussi de la même garde, dont le patrochargée d'un préciput envers le comman-nage appartient audit abbé. deur de Marbotte, d'un autre préciput pour La terre de Boncourt a été possédée l'abbaye de Rangéval, et d'un muid d'a- autrefois par la maison de Boncourt, auvoine envers les pêres jésuites du Pont-à-jourd'hui éteinte (2). L'an 1283 en janvier, Mousson. La portion du curé consiste en Geoffroy de Boncourt, fils de Vari de Nonun muid de froment, mesure de Commercy, fart, chevalier, vendit à Geoffroy, seigneur à prendre sur la grosse dîme; de plus, d'Apremont tout ce qu'il avait à Boncourt, cent gerbes de quatre grains à prendre aux à l'exception de quelques héritages. Simochamps ou à la grange, et en la dime verte, nette, femme de Geoffroy de Boncourt, celle d'agneaux, de laine, de porcs, de fruits, fille de M. Philippe seigneur de Sorcy en de légumes, de navettes, etc. partie, ratifia cette vente en 1285. En 1247 Dépendent de Boncourt denx petits ha- le même Geoffroy, sire de Nonfart déclare meaux; l'un, appelé Forbeauvoisin ou qu'il est homme-ligne devant tous, du seiForbelvoisin, et l'autre, nommé la Petite-gneur d'Apremont, après le comte de Bar, Mandres. II Ꭹ a dans ce dernier une cha-et devoir un an de garde à Apremont pour pelle fondée par les seigneurs, et érigée en titre de bénéfice, sous l'invocation de sainte Catherine, dont ils ont le droit de patronage,

(1) Archives de Lorr.

(2) Archives de Lorr. Layette Apremont. I

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