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litière pour ses chevaux et ceux de sa suite qui font eette boisson, si commune er~ moyennant deux deniers par nuit. Il y a core aujourd'hui dans tous les Pays-Bas dans ces lois quantité d'autres réglemens, dans l'Allemagne et dans l'Angleterre. qui font voir la diversité des mœurs de Dans le dénombrement des biens de ce tems-là, comparées à celles d'aprésent. l'abbaye de Pruym, et des charges de ses L'évêque Gui de Roye, en 1377 acquit sujets il est parlé de certain nombre de la moitié de la seigneurie de Bras. muid, de Brace, de brasiare, bracare, (1) L'évêque Austramne, qui a siégé braxare, brasser, cuire la bierre, Brandepuis 798 jusques 802 contraignit Bra-chaum, Branchia, Brasserie, lieu où censes Negotiatores, à payer à son Eglise se fait la bierre.

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certains droits qu'ils lui devaient. (2)_J'ai Richard de Vassebourg, ancien Histodit dans l'histoire de Lorraine après Dom rien de la ville et de l'église de Verdun, Luc d'Achery, que c'étaient apparement a cru que l'Évêque Austramne avait obles brasseurs de bierre de Verdun, qui tenu de Charlemagne la restitution d'un devoient ces droits ; j'étois fondé sur l'au- pont de Verdun, appellé le Pont des torité de M. dn Gange, qui montre par Brachiens, situé sur un canal de la diverses autorités que Brace signifie une Meuse dans la ville basse, aux environs sorte de grains dont on fait la bierre. duquel il y aurait plusieurs marchands, Pline parle de cette sorte de grain, qui qui payeraient certains droits à l'Evêque. était en usage dans les Gaules (3), et que M. Le Boeuf Chanoine d'Auxerre, qui les Latins nommaient Sanalas; on est a donné en 1745 l'histoire de Verdun > assez peu d'accord sur la nature de ce composée long-tems auparavant par monBrace, des Gaulois. Étoit-ce de l'épautre, sieur Roussel, chanoine de la Madelaine ou de l'orge ou un mélauge de froment de Verdun, n'approuve pas l'explication et d'orge. Le père Harduin dans ses no- de Bracenses Negotiatores, que nous tes sur Pline, croit après Chorier, que avons rendu par des Brasseurs de bierre de c'était le bled blanc du Dauphiné: en Verdun. Il veut que ces mots signifient des quelques provinces de France on l'ap-marchands qui vendaient des Brayes, pelle brais ou blanche ; il est certain qu'an- Braccas, habits des anciens Gaulois, qui ciennement la bierre était et fort commune signifient des espèces de culottes ou de lardans les Gaules, et tout le monde sait ges tabliers, qui couvraient les reins, et qu'on y employe ordinairement l'orge ou le ce que la pudeur veut qui demeure caché; froment, ou le bled blanc du Dauphiné. en un mot des espèces de frippiers. Et pour Nous connoissons dans ce pays des lieux les Buachiens, dont parle Vassebourg, il et des cantons nommés Brasseite (4) ou prétend qu'ils tiraient leur nom de brachiBrasseux , apparemment parce qu'on yolum ou Brachium un bras de rivière de cultivait de ce grain, que Pline nomme Meuse, sur lequel le petit pont en question Brace, dont on faisait la bierre, et qui a était placé. fait donuer le nom de Brasseurs à ceux

(1.) Voyez Bertaire et Hugues de Flavi

gny.

nottes.

(3.) Plin. 1. 18 c. 7.

Mais il est aisé de refuter ces opinions de M. le Bœuf; la seule preuve qu'il apporte de son sentiment, c'est qu'il n'y d'apparence que dans tel pays comme Ver

(2.) Histoire de Lorraine. Tome I. page 631dun, on ait fait trafique de la bierre.Il y a au contraire beaucoup d'apparence que (4) Brasseite. petit village Annexe de Mé-dans un pays comme Verdun, on faisait crain, diocèse de Verdun près la ville de ce trafique parce que ce pays n'est pas un Saint-Mihiel. Brasseu canton de prairie entre pays de vignobles, et que depuis Verdun Vignot et Boncourt Brassaida. Après l'an 847 en tirant sur la Meuse, jusqu'en Hollande, Sous Atton Evêque de Verdun, histoire de Lorraine, Tem- p. 148. Preuv. on ne voit presque plus de vignes. De plus

il nous appernd lui-même dans plus d'un l'abbé de St. Nicolas-des-prés de Verdan, endroit de son histoire, que les chapitres l'abbé de St. Benolt en Voivre, le chapiet monastère de Verdun, tiraient leurs vins | tre de St. Mihiel, le chapelain de la cha de dessus la Moselle, et non du pays pelle St. Eloi en la paroisse de la même de Verdun. Enfin il aurait pu remar-ville, les jésuites de St. Mihiel, M. Paris quer que dans toute la Lorraine, même et M. Dandelot. Il y a en ce lieu environ dans la plus grande partie des Gaules, cinquante habitans. L'église est desservie et en particulier dans le Verdunois, le vin par un vicaire résident. Bailliage de S. était autrefois fort rare, et la cervoise fort Mihiel, cour souveraine de Nancy. Le roi commune : ainsi il n'est pas extraordinaire en est seul seigneur. de voir à Verdun des marchands de bierre, negotiatorės bracensés. L'explication que Vassebourg donne du pont des Brachiens, revient fort bien à notre explication; M. le Bœuf a pu voir dans M. du Cange que bracium, bracia et bracicum, signifient une brasserie, un lieu où l'on fait et où l'on vend de la bierre, et que braxare signifie brasser la bierre la façonner. Et quoiqu'en français on dise un bras de mer, et peutêtre nn bras de rivière, je ne crois pas que l'on trouve brachium brachiolum, en ce sens, dans les auteurs même de la basse latinité ; ni même que les faiseurs ou les vendeurs de Brayes aient été nommés Bracenses. Ainsi je persiste à croire que Bra-Sampigny ferait hommage de ces choses au censes Negociatores signifient des bras seurs, ou des marchands de bierre.

Jean de Briey abbé de Gorse, du con-, sentement du chapitre et de Jean, di Villequans, (1) prieur de Vasnon et d'Apremont, vendit à Hue de la Porte citain de Verdun et à Hasson son fils tout ce que ladite abbaye possédait à Brasseite, pour en jouir leur vie durant. Ledit Hue de la Porte reconnaît que lesdites choses sont de la garde du sire d'Apremont. L'acte est du mois de juin 1288 scellé du sceau de Pierre II, abbé de S. Mihiel. En 1549 Geofroi sire d'Apremont vendit à Vari de Sampigny ce qu'il avait à Brasseite, excepté la hante justice ou le ressort à Apremont, comme de coutume ; à charge que Vari de

seigneur d'Apremont, et en serait son homme-lige après le comte de Verdun et le comte de Bar. Cet acte est scellé du sceau de Marguerite de Sully épouse de Geofroi d'Apremont et a sa prière.

Quant au village de Bras, qui m'a donné occasion de traiter de cette matière, il peut tirer son nom de Braca, ou du grain | dont on fait la bierre; et les marchands BREHAIN (CHATEAU-). Château-brebrasseurs ou bierriers, pouvaient bien hain, village à une lieue et demie de Mordonner leur nom, ou le tirer de ces villa-hange. Il est partagé en deux hameaux et réges, qui étaient autrefois plus considera- | pond a Pont-a-Mousson.Bailliage du Pontbles qu'ils ne le sont à présent.

i-Mousson. Cour souveraine de Nancy. On ne doit pas se figurer Verdun au 7° Les habitans du lieu sont paroissiens de et au 8e. siècle, comme il est aujourd'hui; Martille, annexe de Château-Brehain. grande ville bien marchande, opulente, L'abbé de S. Arnoû nomme à la cure de abondante en toutes sortes de biens; au-Château-Brehain. Les décimateurs sont les trefois elle était petite et peu riche. Le vin était fort rare en Lorraine, et la boisson ordinaire des plus honnêtes gens était la bierre, comme on le voit dans un très grand nombre d'histoires du pays.

BRASSEITE.—Brasseite ou Brassettes, en latin Brazayda, village annexe de Mescreignes, diocèse de Verdun. L'église a pour patron S. Léonard. Décimateurs

,

religieux de S. Arnoù de Metz, et le curé du lieu. Il y a 23 ou 27 habitans.

Chateau-Brehain étoit la demeure ordinaire des Bayers, maison illustre dans ce pays. (2) Leur château fut pillé et brûlé par les Messins en 1445. Une autre fois les sei(1) Archives de Lorraine. Layette Apre. 2. Histoire de Lorraine tome 2. page. 829 et GXLIV. ct CCXLIV.

gneurs Rodach Bayer, Henri Bayer, la petite Bresse, dépendante de la prévôté Philibert du Châtelet, André de Parroye, d'Arches. Seigneur, le duc de Lorraine. et Oulry de Rotzenhausz étant venus à An- La petite Bresse est cette partie du village cerville, et en ayant brûlé environ quinze qui regarde l'Alsace. maisons, furent poursuivis par les Messins, qui les défirent près Château-Brehain en

1442.

Brehain-la-Ville, est un village de Longwy, répondant à Viller-la-Montagne.

Ce qui distingue la Bresse des autres bourgs et villages de Lorraine, sont ses anciennes coutumes; elles se sont conservées pendant long-temps sans écritures, dans la mémoire des hommes. Le duc Charles III, en 1595, ordonna qu'on les Brehain-la-Tour ou la-Cour, hameau mit par écrit, et les homologua le 26 féde Longwy, répondant à Viller-la-Mon-vrier 1603. Charles IV les confirma en tagne. 1662, Léopold en 1699, François III en Brehaincourt, village de Neuf-Château, 1730, le roi de Pologne le 23 mai 1749. situé sur le Mouson, au val de Circourt. Il n'est loisible à personne plaidant parLa maison des Bayers de Boppart, por-devant ladite justice, de former ou chertait écartelé au premier et quatre d'argent, cher incident simple et superflu, ains, au lion de sable, armé, lampassé et cou-faut plaider au principal, ou proposer ronné d'or; au deux et trois de geules et autres faits pertinens, afin que la justice un dextrochère revêtu d'argent, tenant ne soit prolongée. Art. 32, des formes une bague d'or, environnée de trois croix anciennes de la Bresse. fleuronnées au pied fiché de même, une Cette manière de rendre la justice dans et deux, qui est de Lozeních. ce lieu, s'y est conservée jusqu'aujourBREMS (LA), rivière. La Brems, d'hui. Je ne trouve pas l'origine ni la date petite rivière qui descend du pays de Trê de ces coutumes, mais elles sont ancienentre dans le bailliage de Scham-nes. On s'assemble sous un gros arbre au bourg, passe à Betting, Bremswiller, milieu du village, ou si le temps ne le et joint la Sare une lieu et demie au des- permet pas, dans une grange ou une chamsous de Sar-Louis. bre désignée par le maire. Le maire est à BRENON (LE), rivière. - La rivière la tête de l'assemblée des huit jurés assis de Brenon prend sa source à Grimonvil-auprès de lui. On plaide en sa présence fer, à une lieue de Vaudémont, passe à succinctement, chacun y défend sa cause Vézelize, où elle est grossie par un ruis par lui-même ou par un avocat. seau, et tombe dans le Madon au-dessus de Pulligny.

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BRESSE (LA). La Bresse, village sur la Moselle dans le fond de la Vôge, à six lieues de Remiremont, vers l'Orient, sur le chemin de Munster et de Colmar. La paroisse a pour patron saint Laurent. L'abbesse de Remiremont nommé à la cure. Décimateur, le curé pour la totalité de la menue dîme, car il n'y a point de grosses dîmes, à cause de la stérilité du terrein, où il n'y a que du pâturage. De plus, le curé a ce qu'on appelle dans cette paroisse, le blé de Pâques, plusieurs fauchées de pré, et chaque paroissien lui doit annuellement deux jours de corvée. Il y a la grande et

Le plaid annuel s'y tient une fois l'année, dans le mois de mars, au jour îndiqué par le receveur ou controleur d'Arches, qui y préside au nom du roi, seul seignenr de la Bresse. On y examine tous les rapports faits contre les délinquants pendant le cours de l'année, et on les condamne à l'amende ordonnée. Le lieu de l'assemblée se nomme Champtil. Tous les habitans doivent s'y rendre sous peine de cinq sous d'amende, au profit de la communauté. On procède à l'élection du maire, du doyen et des huit jurés, auxquels on donne une petite buche en signe de leur élection, et on leur fait prêter serment sur les saints évangiles. Nous avons

donné ces coutumes tout au long dans le supplément de la jurisprudence de Lorraine.

1

On raconte que deux avocats de Remiremont ayant cité quelques passages latins dans leurs plaidoyers, comme pour insulter aux juges qui ne sont pas lettrés, furent condamnés à l'amende par le maire pour avoir plaidé en une langue étrangère et inconnue ; la cause remise à la huitaine. Les avocats appelèrent de la sentence, mais elle fut confirmée par les juges supérieurs, et les avocats condamnés à l'amende.

Il y a apparence que tous les lieux nommés Brixia, Brexia ou Bressia, viennent du Gaulois Brussia, bois, broussailles, d'où viennent eucore brousser, rebrousser; ou de Brix, Brissa, rupture, d'où vient le français Bréche.

le prevôt est le chef. Un bureau de recette et un siége de maîtrise. Bailliage particulier, cour souveraine de Nancy. Le roi en est seul seigneur. Elle est située dans la gorge de deux montagnes, et s'élève sur le penchant d'un côteau assez escarpé. Elle est divisée en ville haute et ville basse.

Dans la partie basse, coule la rivière de Voigne, vulgairement Voigot, autrement le Rupt de Mance, qui va se jeter dans la rivière d'Orne, près le village d'Homécourt, à une lieue de Briey. Il y a dans ces deux parties environ 500 habitans. Il n'y a qu'une paroisse, dont le patron est St. Gengout. Le roi nomme à la cure. Le curé prend le titre de doyen, et jouit en cette qualité de quelques revenus, seuls restes d'une collégiale aujourd'hui supprimée, dédiée à saint Georges. Les religieux de Saint-Pierremont sont décimateurs pour la dime ancienne, le curé a les novales.

Il y avait autrefois un hôpital dit de saint Antoine, qui dépendait de celui de Bar; il n'y a aujourd'hui qu'un religieux antoniste, qui jouit des revenus de cet hôpital.

Briey a été possédée successivement par les ducs et comtes de Bar, et ensuite par les ducs de Lorraine. Il y a eu aussi des

En 1593, George de Savigny vendit au duc de Lorraine la moitié de la terre et seigneurie de la Bresse en Vôge, pour la somme de neuf mille francs Barrois (1). BREUIL, Prieuré, voyez COMMERCY. BRICHE (LA), ruisseau. -La Briche est un ruisseau qui prend naissance à l'étang de Herange, une lieue au-dessus de Lixheim. Il passe auprès de cette ville et du vieux Lixheim, entre dans la baronie de Fénétrange, et se perd dans l'Isch à seigneurs particuliers, qui ont porté le Berndorff. titre de comtes. On y voyait autrefois un BRIEY. Briey est un bourg ou pe-ancien château qui servait de demeure aux tite ville, avec titre de bailliage en Lor-comtes de Briey, et qui a été cédé par le raine, au diocèse de Metz, situé dans l'é- duc Léopold aux pères cordeliers de la tendue de l'ancien duché de Bar, sur la Chapelle-aux-Bois, qui s'y sont établis rive gauche de la Mance, petite rivière vers l'an 1712.

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comte

qui se perd dans l'Orne; il est à quatre On y connait aussi une collégiale fonlieues de Metz, et à peu près à pareille dis-dée en 1330 ou 1331, dans la chapelle tance de Longwy et de Thionville. On de sainte Catherine, par Edouard, tient Briey pour une des plus vastes pre- de Bar, avec seize seigneurs et dames dévôtés de Lorraine, ayant dans son éten- nommés dans l'acte de fondation; ce chadue quatre-vingt-dix villages et deux cé-pitre ne subsiste plus, le curé s'en dit lèbres abbayes, Saint-Pierremont, ordre toujours prevôt ou doyen, et porte l'audes chanoines réguliers, et Justémont, ordre de Prémontrés.

Dans Briey, il y a hôtel de ville, dont 7 (1) 1593.

musse.

La comtesse Mathilde, qui avait de fort grands biens dans ce pays-là, ayant fondé en 1096 l'abbaye de St. Pierremont pour des chanoines réguliers de St. Au

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Briey dans son contrat de mariage avec Ermenson de Luxembonrg en 1189, ce qui fait croire que les comtes de Bar sédaient la seigneurie de Briey avant l'an 1225.

pos

gustin, qui commençaient alors à s'établir en Lorraine, Constantin et Renaud de Briey furent les directeurs et les témoins de cette fondation(1); Constantinus et Renaldus à prædicta Mathilde admoniti, hujus carta ordinatores fuerunt: et comme Mathilde M. l'abbé de Longue-Ruë ajoute que affectionnait Richer, évêque de Verdun, elle les successeurs de Henri, comte de Bar, donna à Albert, frère de ce prélat, la seigneu-se sont enfin rendus indépendans des évêrie de Brey, s'en réservant la seigneurie di-ques de Metz, et que le comté de Briey est recte. Albertus accepit potestatem Briacen- passé des ducs de Bar à ceux de Lorraine sem sub fide Mathildis comitissæ (2). Elle par la cession du cardinal Louis de Bar à avait dit un peu plus haut, que cet Al-René d'Anjou son neveu ; c'est ce que dit bert était de Familia de Briey, c'est-à- ce savant abbé, qui avait vu les preuves dire qu'il appartenait à Mathilde, qu'il de ce qu'il avance dans l'arrêt de réunion était son vassal, son sujet, et dans le titre de la terre de Briey à l'église de Metz, de confirmation de la même fondation, dès rendu le 27 juin 1680. l'an 1106 (5), elle nomme Guarnerius En 1347, Jean des Armoises est nommé de Brigeyi. Dans le même titre elle châtelain de Briey. La même année Jean nomme Briey, Brigegum castrum. Lau-de Sarsi ou du Sart, prevôt de Briey, rent de Liége le nomme Briacensis potestas, la seigneurie de Briey (4).

M. l'abbé de Longue-Rue (5) dit qu'Albert de Briey (frère de Richer, évêque de Verdun), étant devenu propriétaire de cette scigneurie, prit le titre de comte; que Briey fut ensuite acquis par les évê ques de Metz, qui en jouirent pendant quelque temps, et qu'enfin il fut donné en fief et hommage-lige par Jean d'Apremont, évêque de Metz, à Henri, comte de Bar, en 1225, pour ses hoirs mâles et femelles, en augmentation de fief; parce que ledit Henri tenait déjà de l'église de Metz, Thiaucourt en Barrois, et Fribourg en Lorraine, et cette inféodation fut faite du consentement du duc de Moravie dans le Tirol, comte palatin de Bourgogne, qui vraisemblablement y avait intérêt.

Colart de Briey, fils de Jacques de Briey, tenaient cent livres par engagère du comte de Bar. En 1369, les Messins prirent et brûlèrent le neuf bourg de Briey, la veille de la Toussaint. En 1421 le duc de Mont ou de Berg, déclara la guerre au pays de Briey, qui appartenait au comte de Bar; le motif de la guerre était que le fils du duc de Berg prétendait avoir droit au duché de Bar contre René d'Anjou Iar du nom, gendre de Charles II, duc de Lorraine. La garnison de Briey ne fit pas grande résistance, et fut bientôt réduite par le comte de Berg, mais le comte ne jouit pas long-temps du fruit de sa conquête; la même année il fut fait prisonnier par la garnison de Longwy, et conduit à Nancy dans les liens, où il fut obligé de renoncer à ses droits au duché de Bar (1). Ses droits étaient fondés sur ce que Yolande de Bar, la jeune, avait épousé Adolphe, duc de Mont ou de Berg. Yolande était fille de Robert, duc de Bar, p. 505. Preu-mort en 1412, et sœur de Louis, cardinal de Bar, qui céda le duché de Bar à son petit-neveu René d'Anjou.

Mais nous savons que Thiébault, fils de Henri Ier, comte de Bar et frère de Henri II, comte de Bar, prenait le titre de

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Histoire de Lorraine, tom. I, p. 217.

Preuves.

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Le duc Philippe de Bourgogne préten

(1) Histoire de Lorraine, t. 2. pag. cxciv, pr. et tom. 1, p. ccxcviij.

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