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a fief et hommage dudit duc de Lorraîne, | pour Chaligni; cette seigneurie passa de la en la manière qu'il les avaît tenues dudit maison de Vaudémont à celle de NeufAdemar et de ses prédécesseurs évêques Châtel, par le mariage d'Alix de Vaudéde Metz, jusqu'à ce qu'il lui fasse con-mont avec Thiébaut de Neuf-Châtel, manaitre que ledit Ademar, évêque de Metz, réchal de Bourgogne (1). Mais Antoine de aura racheté ledit fief des mains duditt duc, Neuf-Châtel, évêque de Toul, fils de ce qui fait voir que Chaligni était alors en- Thiebaut, étant entré en guerre avec Jean gagé au duc de Lorraine par les évêques II, duc de Lorraine, les troupes d'Antoine de Metz. qui occupaient le château de Chaligni firent des courses sur les terres de Lorraine et y commirent mille ravages. Le prince Nicolas de Lorraine, fils du duc Jean qui était alors en Catalogne (2), fit mettre à feu et à sang toutes les places de l'évêché de Toul. On compta jusqu'à cinq cents villages brûlés ou ravagés; les villes et châteaux de Liverdun, Châtel-sur-Moselle, Brixei, Maizière, Chaligni, furent pris et ravagés : Chaligni en particulier, soutint le siége depuis le mois de mars jusqu'au mois d'août 1468. Aussi les Lorrains l'ayant forcé, le ruinèrent de façon qu'on ne peut plus s'en servir pour faire la guerre.

Au mois de juin 1343, le même Ademar évêque de Metz, se reconnait redevable envers Marie de Blois sa cousine, Mainbourg et régente de Lorraine, et envers Jean, son fils, duc de Lorraine, d'une somme de cinq mille livres de toutes pièces, un écu d'or valant vingt sous, pour la quelle somme, il met entre les mains de ladite duchesse, le fief que le comte de Vaudémont devait tenir de lui et de son évêché, de la forteresse de Chaligni et de toutes ses appartenances et dépendances; lesquels fiefs, lesdits ducs et duchesse de Lorraine tiendraient de l'évêque de Metz, jusqu'à ce que lesdits cinq mille livres auraient été payées tout à la fois.

Ces forteresses alors considérables, se Autre acte du lendemain de la saint Bar- sont toujours depuis ressenties de ces hosnabé 1347, par lequel ladite Marie de tilités et ne se sont jamais parfaitement réBlois et le duc Jean son fils, consentent tablies. Chaligni fut dans la suite acheté que son très-cher cousin Ademar, évêque par la maison de Lorraine (3). Le 21 avril de Metz, puisse racheter le fief de Chaligni 1540 (4), Salantin, comte de Skambourg pour la somme de quatre mille livres de prétendait que Chaligni lui appartenait en bons petits tournois vieux, un écu d'or souveraineté contre le duc Antoine, qui pour vingt sous, sous condition que si soutenait qu'il était mouvant de sa couledit rachat ne se faisait pas pendant la vie ronne; on choisit des arbitres qui déboududit évêque Ademar, ses successeurs qui tèrent Skambourg, et le 8 mai 1546, voudraient le faire, paieraient entièrement Henri d'Isambourg fit ses reprises pour ladite somme de cinq mille livres. Nous ne Chaligni En 1472, le 8 décembre, le voyons pas que les évêques de Metz aient duc Nicolas accorda la paix à Henri de racheté ce fief, qui est toujours depuis de- Neuf-Châtel, et le même duc Nicolas donna meuré au duc de Lorraine et au comte de en 1575 Chaligni à Antoine de Morel, son conseiller et chambellan.

Vaudémont.

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Les comtes de Vaudémont firent fortifier la maison forte de Chaligny, et y bâtichâteau, qui a passé dans son temps pour une des plus fortes places du pays!(1). En 1346, Henri, comte de Vaudemont, fit foi et hommage au duc Raoul

(1) Archives de Larraine. Layette, Chaligni.

Le due Charles III pendant sa longue résidence à la cour de France avait laissé

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le gouvernement de la Lorraine au prince On lit qu'en 1270 il y eut une contestation Nicolas de Lorraine, comte de Vaudémont entre les dames de Remirement et Richard, son oncle et son tuteur. Nicolas s'était seigneur de Chamagne et dame Felix sa acquitté de cet important emploi d'une ma- femme, au sujet du four que ledit Richard nière si pleine de prudence et de fidélité, avait à Chamagne, sur lequel les dames de que le duc Charles son neveu crut ne pou- Remiremont prétendaient quelques droits. voir assez lui en témoigner sa reconnais- L'affaire fut terminée par Huard de Messen-sance (1). Il érigea donc en sa faveur Cha-bourg, archidiacre des Vosges, et d'autres ligni en comté princier, et le plus seigneu-arbitres de cette sorte: que ledit Richard, rial du duché de Lorraine; la patente qui sa femme et leurs hoirs tiendraient la maien fut dressée est du mois d'août 1562. son et terre de saint Pierre à Chamagne, L'année suivante il unit inséparablement à cuiraient à leur four sans payer aucune ce comté la ville de Pont-Saint-Vincent. droiture. En 1304, Henri, comte de VauLe duc Charles III lui fit de plus présent démont donna à Geofroi de Chamagne ente d'une somme de cent mille francs, et le fief et en hommage, le moulin situé entre ↑ cardinal de Lorraine, évêque de Metz lui Crespel et Angoviller, qu'il a acquis d'Ardonna Nomeny et la terre de Delme. noù, dit Pignolet, appellé Thieri-Moulin, à charge de trois semaines de garde à Vaudémont.

Le comté de Chaligni est aujourd'hui réuni au domaine de Lorraine.

Chaligni est du diocèse de Toul, cour souveraine de Nancy. La paroisse a pour patron saint Remi; l'abbé St. Vincent de Metz nomme à la cure dans ses mois; les jésuites ont les trois quarts aux grosses et menues dimes, à cause du Prieuré de Chaligni qu'ils possèdent, et le curé l'autre

quart.

En 1589, le grand duc Charles échangea avec dame Louise de Radeval, épouse fondée de procuration de M. Christophe de Bassompierre, la seigneurie d'Ametz en la prévôté de Longwy, contre la moitié de la seigneurie de Chamagne. Cet échange fut fait le 16 août, en présence de Jean de Lénoncourt de Serres et de plusieurs autres.

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CHAMAGNE. Chamagne, Campus Claude Gelée ou le Lorrain, fameux Agni, village du diocèse de Toul, à droite de la Moselle, une lieue au-dessous de Charmes. L'église paroissiale a pour patron saint Denis. La cure est à la nomination du chapitre de Remiremont. Décimateurs, le même chapitre pour un tiers dans les grosses et menues dimes, celui d'Epinal CHAMBLAY.-Chamblay, village du pour un tiers, et le curé pour l'autre tiers. pays Messin, diocèse de Metz, souveraiSeigneurs, le roi pour moitié et le Sei-neté de Lorraine, répondant à la chatellegneur de Bayon pour l'autre. Le chapitre de Remiremont est seigneur foncier. Bailliage de Charmes, cour souveraine de Nancy. La chapelle de saint Nicolas ou de Notre Dame fut fondée en 1574 par la famille des Trompette de Charmes et de Chamagne.

peintre paysagiste, naquit dans le village de Chamagne, où il y a encore des habitans de même nom et mourut à Rome dans un âge avancé, en 1678. Sa tombe est dans l'église des minimes Français de la Trinité-du-Mont.

Il y a eu anciennement une maison et des seigneurs du nom de Chamagne (2).

(1) Histoire de Lorraine, tom. 2, P. 1355. (2) Archives de Lorraine, Layette, Châtel sur Moselle.

nie de Preny. L'abbé de Gorze est patron de la cure. Chamblay est situé à deux lieues au midi de Gorze ; la maison de Chamblay est illustre en Lorraine; elle était de l'ancienne chevalerie, elle portait de sable à la croix d'argent, accompagnée de quatre fleurs de lys. En 1574, Ferri de Chamblay épousa Jeanne d'Avoncourt; ce même Ferri fit la guerre aux Messins en 1430; il fut père de Jean, qui épousa Isabelle de Goust.

François de Chamblay fut conseiller d'é

tat du duc Charles III, bailli de Hatton- priviléges à l'abbaye, sous la redevance Chatel, dernier mâle de cette maison; il d'un étôle sacerdotale, qu'on devait donner épousa Marie Bayer, et ne laissa qu'une chaque trois ans au palais de Latran, et fille nommée Blanchefleur de Chamblay, qui dans la suite fut évaluée à un florin mariée à Perin d'Haraucourt; par ce ma- d'or, dont on a des quittances jusqu'en riage la terre de Chamblay est passée dans 1092. la maison d'Haraucourt.

Le village de Chamousey a pour seigneur l'abbé de Chamousey. La cure est unie et desservie par un religieux de la maison; et dépendent les granges d'Olima et Sanche, dont le roi est seigneur. Le chapitre de

CHAMONTARUP ET LES ARRENTÉS.-Chamontarup, village de Vôge, près le Bourg et ancienne ville d'Arches sur Moselle. Ce village n'a rien de distingué, sinon qu'il y a douze ou quinze Remiremont a la haute justice, l'abbé de granges ou fermes sur son ban, connues Chamousey et les seigneurs de Darnicule sous le nom des Arrentés, comme qui di- ont la moyenne et la basse justice. Il y a rait qu'elles produisent des rentes, des quinze ou seize paroisses, dont le patrorevenus fixes à ceux qui en sont les maitres. nage dépend de l'abbaye, laquelle est un Ces douzes arrentés sont: Cleurie, saint fief, dont l'abbé a la haute justice. Joseph, Vagney, Lonchamp, la Poirie, CHAMPENOU. -Champenou, Camla Gravière, Travexin, Thiefosse, Gerba- pus panosus ou Campus spinosus, ou mont, Presle, Nola, Pubas; Cleurie, Pec- Campi spinal. "L'église est dédiée à saint caviller, Trougemont, Cremanviller, Vi-Barthélemi. Collateur, l'abbé de saint xard, Sapaix, Ramorichamp, Thiefosle, Evre. Décimateurs ; le curé pour la moitié, de la prévôté d'Arches. le prieur de Landécourt pour l'autre moiIl y a aussi des Arrentés de Corsieux: tié. Seigneur, les religieux de saint Evre au nombre de trente deux, tant dans le diocèse de Toul, cour souveraine de L'orban et paroisse de Corsieux, qu'aux envi-raine; ce lieu est assez près d'Amance, rons et dans la prévôté de Bruyères; les dans le pays de Saulnoy. arrentés peuvent aussi signifier les fermiers Le prieuré de Champenou fut fondé par et les gouverneurs de ces fermes, qui sont Catherine de Limbourg, épouse de Maarrentés des propriétaires, et leur en ren-thieu Ier, duc de Lorraine, vers le milieu dent certaines rentes annuelles. du treizième siècle. Les biens de ce prieuré CHAMOUSEY, Abbaye. Chamou-sont unis à l'abbaye de saint Evre. Vautier, sey, Calmosiacum, abbaye de chanoines abbéde saint Evre, avait donné sa démission réguliers réformés de l'ordre de saint Au- et s'était retiré à Champenou en 1288. gustin, située à une lieue et demie d'Epi-Hugues, son successeur, était déjà abbé nal, diocèse de Toul, fondée vers l'an 1090, de saint Evre en 1280. par un saint personnage nommé Séhérus, CHAMPIGNEULE. Champigneule, qui la gouverna depuis 1090 jusqu'en 1128. Campaniola, village situé à une lieue de Il eut de grandes difficultés à essuyer de la Nancy, sur la route de Pont-à-Mousson. part de l'abbesse de Remiremont, sur la L'église paroissiale est dédiée à saint Evre. propriété du terrain sur lequel l'abbaye est Patron, le prieur de Lay-Saint-Christofondée; elle est soumise immédiatement au phe ou les religieux de l'abbaye de saint St. Siége, et l'abbé y exerce les droits Arnou de Metz; mais les pères de saint quasi épiscopaux, de même que dans quel-Arnou de Metz ont cédé à M. le baron de ques paroisses et quelques prieurés de sa dépendance; il a aussi droit de donner les quatre moindres ordres et la tonsure, tant à ses religieux qu'aux sujets de son abbaye: c'est le pape Pascal II qui accorda ces

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Malvoisin la nomination à la cure, avec tous les droits qu'ils avaient à Champigneule, dont ils étaient seigneurs fonciers.

Il est certain qu'en 1350 Henri, évêque de Toul, confirma à Bertran, abbé de saint

2o. La chapelle de saint Roch. Revenu dix francs; charge une messe le jour de saint Roch.

Arnou et au prieur de Lay, les trois églises | patron, le seigneur du lieu; revenu 510 de Saint Christophe de Lay, de saint Evre francs, charges, 24 messes. de Champigneule et de saint Barthelemy, situées en un vallon dans les bois de Haye. Cette église de saint Barthélemi et le village qui y était joint ne subsistent plus depuis long-temps. A la place du village et de l'église on a bâti depuis un hermitage, qui y a subsisté jusque après l'an 1636, qu'on a démoli l'un et l'autre, et l'on en a employé les pierres à bâtir la maison de M. le comte de Fontenoy à Champigneule.

Il y a dans ce village 42 ou 43 habitans; seigneur, M. le baron de Riocourt, premier président à la chambre des comptes de Lorraine.

CHAMPS. Champs, nommé en latin Campus, village de Vôge, près la petite ville de Bruyères, lieu célèbre pour La tradition du pays veut que ce fut à avoir été autrefois un palais des rois de saint Barthelemi que des impies mirent à France. Les annales de Metz et les annales mort Arnoû, fils de la comtesse Eve, fon-d'Eginhard nous apprennent que l'empe datrice du prieuré de Lay, frère d'Udalric, reur Charlemagne en 805, après avoir qui fut archevêque de Reims. passé par Thionville à Metz, vint à ChampsLe curé de Champigneule desservait vers le commencement du mois d'août, l'annexe de Pixerécourt à l'alternative pen- pour y prendre le plaisir de la chasse, et dant une semaine, avec le curé de Bou-que pendant qu'il y était, Louis, son fils xières-nu-Dames une autre semaine, et ils l'y vint trouver après son expédition dans se partageaient entr'eux la moitié des dîmes la Bohême et dans la Pannonie; et que de dudit Pixerécourt, et l'autre moitié était Champs, l'empereur passa au château de pour les religieux de Lay. Remiremont, où ayant séjourné quelque Il y a à Champigneule un hôpital, l'o-temps pour y prendre le plaisir de la pêche, ratoire de Notre-Dame de pitié ; la chapelle de saint Roch. Collateur, le seigneur de la Grande-Maison; revenu dix francs, charge

une messe.

il revint passer l'hiver à Thionville. Louis le débonnaire venait de même assez souvent dans les montagnes de Vôge, surtout à Remiremont, pour y passer les derniers mois de l'êté dans l'exercice de la chasse et

de la pêche.

Le duc Charles II remporta en 1407 une fameuse victoire près Champigneule. On On ne voit plus aujourd'hui à Champs voit dans ce lieu une papeterie et une fayen- auçun vestige de château ou de maison cerie. Le château de M. le comte de Fon-royale, mais l'église a assez l'air d'antitenoy à Champigneule est fort bien bâti, les jardins en sont magnifiques et il y a de fort belles eaux.

quité dans sa construction massive et solide: c'est la paroisse du lieu; elle est du patronage des dames de Remiremont, et est dédiée à Dieu sous l'invocation de l'Assomption de la sainte Vierge. Cette paroissé est des plus étendues, ayant quatre ou cinq annexes; savoir : l'Aveline, Belmout, Chapelle, saint Jacques du Stat, Grange, Jussarup, desquels dépendent encore différens villages, granges et hameaux.

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CHAMPIGNEULĒ. y a encore un autre Champigneule du diocèse de Toul, doyenné de Bourmont. L'église a pour patron saint Thiébault; collateur, le commandeur de Robécourt; décimateur, le même commandeur pour les deux tiers, le curé pour l'autre tiers. Le seigneur du lieu a la moitié de la dîme dans certaines con- L'Eglise de la ville de Bruyères était trées; l'église de Rosières dans quelques aussi annexe de Champs avant qu'elle fût autres terres. Cour souveraine de Lorraine. érigée en cure, ce qui arriva le 15 juillet Il y a dans l'église paroissiale deux cha- 1612, par M. de Porcelets, évêque de pelles. 1. La chapelle de Notre-Dame; Toul. Pour le temporel, Champs et ses

cha-1612,

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annexes sont de la seigneurie et souverainetè de Lorraine et dépendance du bailliage de Bruyères.

Il y a deux chapelles fondées dans l'église de Champs; celle de saint Maur et celle de saint Jean-Baptiste. Et tant le lieu de Champs que ses anuexes, ont plusieurs cens ou métairies dans leur dépendance: on peut voir le pouillé de Toul sous le titre de Champs et ses annexes. V. Bruyères. CHANTEHEUX. Chanteheux, petit village du diocèse de Toul, à gauche de la Vezouze, à une demi-lieue au-dessus de Lunéville. Ce lieu dépend de la paroisse de Huviller, aujourd'hui Jolivet, et il y a une église succursale dédiée à saint Barthelemi.

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du diocèse de Toul, dans le Barrois mouvant, situé entre la ville de Bar-le-Duc et l'abbaye de Ste. Hoult, entre deux ruisseaux qui tombent dans l'Ornain.

Juridiction du juge des seigneurs, office, recette et bailliage de Bar, présidial de Châlons, parlement de Paris. La paroisse a pour patron saint Remi ; les seigneurs et l'archidiacre de Rinel nomment à la cure. M. le marquis de Lenoncourt en est sei gneur, haut, moyen et bas justicier.

Ferri, duc de Lorraine, et Burniques sire de Ristes sur Feste, s'étaient accom-pagnés dans les villes et terres de Lunéville, Vichaviller, Moncel, Chanteheux, Il y a dans l'église une chapelle sous Villers, Ménil, etc. Il se déportèrent l'un l'invocation de saint Sébastien, fondée par et l'autre de cet accompagnement en 1315, les seigneurs qui en ont la collation. Le et consentirent à demeurer chacun dans curé est décimateur pour un cinquième et leurs anciens droits et usages, excepté ce un quinzième dans la grosse dime; le chaqui suit: Que les hoirs de leurs hommes pelain de la chapelle de saint Sébastien suivront la seigneurie de leurs pères et non pour un cinquième; les seigneurs pour un de leurs mères. La femme suivra la sei-cinquième; MM. Le Bégue et Didelot de gneurie du mari; étant remariée, elle sui- Bar pour deux cinquièmes; le curé a envra la seigneurie de son second mari. Les core moitié dans la menue dîme et toutes enfans nés hors mariage suivront la sei-les novales; le pouillé de Toul est un peu gneurie de leurs mères, etc. Le duc Char- différent de ceci, on peut le consulter. İl y les IV vendit en 1632 la terre de Chante-a dans Chardogne environ deux cents ha~ heux à Chrestien de Nogent, seigneur de bitans. Vihuviller, à faculté de rachat, pour la somme de deux mille francs.

Mais ce qui rend Chanteheux recommandable est le magnifique sallon que le roi de Pologne, duc de Lorraine, a fait bâtir auprès de ce village, vis-à-vis du chateau de Lunéville, du côté des bosquets. II y a de l'un à l'autre une belle avenue, d'une demi-lieue de longueur, bordée de charmilles et de vignes des deux côtés. Le rez-de-chaussée de cette espèce de château a plus de largeur que le premier étage, et celui-ci plus que le second, qui forme un donjon, de la terrasse duquel la vue se porte à une distance prodigieuse du

La maison de Chardogne était de l'ancienne chevalerie, aujourd'hui éteinte; elle portait de gueule à cinq annelets d'argent mis en sautoir, au Lambel de trois pendans de même; cette terre est passée à la maison de Lenoncourt.

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CHARMES SUR MOSELLE. Charmes est une petite ville située sur la Moselle, à une lieue au-dessous de Châtel, dans une situation fort agréable, avec titre de prévôté, aujourd'hui bailliage, ayant dans son district environ 24 villages ou hameaux. Il y a un couvent de capucins bâti en 1627, et une maison de filles du tiers-ordre de saint Dominique. Les comtes

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