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dit seigneur ; et comme il n'avait point de sceau particulier, il a prié le duc Ferri de mettre le sien à ces lettres, qui furent faites

de Toul étaient anciennement seigneurs de Mirecourt et de Charmes, comme on l'infère de la chartre de Mirecourt, de l'an 1234, imprimée dans la nouvelle édition de l'his-le jour des Bures, au mois de mars 1269 toire de Lorraine. ou 1270, avant Pâques

Cela parait encore plus clairement par des lettres de la même année 1234, par lesquelles Frideric, comte de Toul, donne à Thirion Bamuset la moitié du four de Charmes ; et la même année, le même Frideric cède à Arnoû, chevalier de Bresse, en fief et hommage-lige, les copelles du marché de Charmes. En 1269, Ferri de Charmes, qui fut fils d'Hetedon, dit comte de Toul, affranchit les bourgeois de Charmes et règle les redevances qu'ils lui devaient payer chaque année, savoir: par tête cinq sous toulois, s'ils demeurent dans leur propre maison, et deux sous et demi s'ils demeurent en maison d'autrui ; tant par bête tirante, tant par vache, tant par cheval. Si les bourgeois ne payent au jour marqué, le seigneur pourra ne les pas recevoir le lendemain, sinon au double de la somme due. Il règle les amendes de Mésus, et ordonne que le bourgeois qui, étant commandé pour aller hors de la ville à la suite de son seigneur, pour faire proye, ou pour faire semblant chose, fait refus d'y aller, payera douze sous d'amende.

Depuis un cartain temps, on connaît dans le pays une maison considérable qui porte le nom de Charmes, et qui pourrait descendre, au moins par les femmes, des anciens seigneurs de Charmes ; comme Eudes de Charmes, en1310, qui vend au prince Maheu de Lorraine, pour deux cents livres de petits forts, vingt livrées de terre sur le ban de Haixo.

Et en 1326. Eudes de Charmes, renonce au droit de rachat des vingt livrées de terre vendues par lui en mille trois cent vingt.

Et en 1444, Nicolas de Charmes reprend du duc Réné I la moitié des droitures et copelles de Charmes. En 1504, Jean de Charmes reprend du duc René II les mêmes droitures.

Les ducs de Lorraine, et en particulier le duc Ferri III, avaient acquis des seigneurs de Charmes, dès l'an 1285, les fiefs, forteresses et hommes de garde, qu'ils avaient à Charmes. Voyez la généalogie des comtes de Toul. Depuis ce temps, c'està-dire depuis 1285, les ducs de Lorraine sont demeurés seigneurs souverains et propriétaires de la ville de Charmes.

En 1511, il y a dans l'archive de Lorraine une reprise de Guillaume Desarmoises, des copelles du four de Charmes, dont il jouissait à cause de Marguerite de Charmes son épouse.

En 1527, le 11 mars, Thomas Desarmoises fut fait capitaine de Charmes.

En 1619, les copelles de Charmes furent données au sieur de Marainville, à vie.

Si le bourgeois est commandé pour aller à la chevauchée du seigneur, il se défray era le premier jour et la première nuit; après cela il sera défrayé aux frais du seigneur. Tout le reste est presque le même que dans la chartre de Mirecourt. Le maire, le doyen et le juré ne seront en charge qu'une année. Le bourgeois de Charmes ne peut porter témoignage contre les gens de la famille du comte, ni réciproquement la famille du comte contre les bourgeois. Pour assurance de ces promesses, le seigneur Ferri de Charmes donne pour garant Ferri En 1562, le 25 janvier, Nicolas DesarIII, duc de Lorraine, et consent que si lui moises, au nom de ses frères et sœurs, Ferri, seigneur de Charmes, n'exécute pas vendit au duc Charles III tous ses droits et ses promesses envers les bourgeois de actions sur le four bannal de Charmes, Charmes, ledit duc Ferri tienne en fief maison et affouages en dépendant, moyenla ville de Charmes, du consentement du- nant 2,500 francs.

En 1614, le bois de la Wêpre près les Charmes fut donné au sieur d'Anglure, pour les essarter et y construire maisons.

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Le duc Charles III, en 1606 (1), par son testament, donne au cardinal Charles de Lorraine, son second fils, les ville, château et seigneuries de Charmes, et au cas le Prélat voulût rétablir le château de Charmes, il veut que le revenu de cette terre vaille audit cardinal aunuellement la somme de vingt-mille francs barrois.

que

Le traité de Charmes, passé en 1633(1), entre le duc Charles IV et le cardinal de Richelieu, est célèbre dans l'histoire de Lorraine. Le cardinal se rendit à Charmes sur les cinq heures du soir du 18 septembre, accompagné du cardinal de la Valette, du Nonce du Pape et de quantité de seigneurs. Le duc n'y arriva que sur le minuit; il ne Charmes souffrit beaucoup pendant la vit le cardinal que le lendemain; ils eurent guerre du duc Charles de Bourgogné contre ensemble de longues conférences sans poule duc Réné II. La ville fut assiégée, pillée voir rien conclure. Le cardinal l'ayant renet brûlée par le duc de Bourgogne, encontré qui revenait de la messe, lui persuada 1475 (2). Il n'y avait daus la place que de venir trouver le roi Louis XIII, qui quarante gascons, commandés par le Petit- était à la Neuve-Ville près Nancy; Charles Picard; la garnison fut pendue aux saules qui étaient près de la ville.

Quelques années auparavant et pendant l'absence du duc Nicolas, en 1471 (3), le maréchal de Bourgogne étant maitre de Chatel-sur-Moselle, les bourgeois de Charmes firent la petite guerre sur ceux de Châtel et enlevèrent leurs troupeaux. Ceux de Châtel usèrent de représailles.

y consent, et sur le champ on dresse un acte par lequel le duc ratifie le traité de Nancy, passé avec le duc Nicolas François son frère, auquel on ajoute deux articles : 1° Que le duc pourrait faire sa demeure à Nancy, avec tous les honneurs dus à son rang. 2° Que si dans trois mois il accomplit les conditions de l'accord, le roi lui restituera Nancy, dont les fortifications seront rasées, si sa majesté le trouve à propos.

Le conseil de régence de Lorraine était résidant à Charmes et ordonna le siège de Voilà ce que l'on trouve de plus remarChatel. Cette ville, apparemment aurait été quable touchant la ville de Charmes, qui se forcée, si le duc Nicolas, qui était à Paris, ressent encore beaucoup des disgraces ne l'eût donnée avant sa prise à un seigneur qu'elle a essuyées dans les guerres précéde Clermont, ce qui rallentit extrêmement dentes; le duc Léopold y a fait construire courage des assiégeans et les porta à s'ac-un pont sur la Moselle, qui est un des plus comoder avec la garnison. beaux, et des plus grands du pays.

le

Pendant les dernières guerres de Lorraine, sous le duc Charles IV, en 1637 (4), ce prince reprit la ville de Charmes et quelques autres places qui étaient occupées par les français. Peu de temps après, le colonel Gassion profitant de l'absence du duc Charles qui était à Besançon, occupé de son mariage avec madame de Cantecroix, attaqua Charmes, la surprit, l'escalada et y mit le feu; la flamme gagna si rapidement les maïsons, qu'à peine les soldats ennemis eurent le loisir de piller la ville; elle fut réduite en cendres presqu'en un moment.

(1) Hist. de Lorr., t. 2, p. 1459.
(2) Histoire de Lorraine, t. 2, p. 1108.
(3) Ibidem, p. 887.

Hist. de Lorr., t. 3, p. 341, 342 et 343.

Le pouillé du diocèse de Toul marque Charmes comme annexe de Florémont, floridus mons, et lui donne pour patron saint Nicolas, et pour collatrices et principales décimatrices les dames de Remiremont. Dans l'étendue de la paroisse de Charmes se voit la commanderie de Xugnei, en latin Suniacum, près le château de Savigni.

Il est parlé de Suniacum dans le partage du duc Thierri avec Gérard son frère, comte de Vaudémont, vers l'an 1075.

Et dans un titre de l'abbaye de Senones, de l'an 1173, on dit que cette commanderie de Xugnei est estimée deux mille livres.

(1) Hist. de Lorr., t, 3, p. 239 et 240, an 1633.

L'église paroissiale de Charmes est assez grande et belle (1); on dit qu'elle est du temps de Charlemagne, et on montre dans un vitreau une image d'un roi de France; mais il n'y a nulle apparence que l'édifice soit de cette antiquité.

tion de l'abbaye de Saint-Paul de Verdun. Hugues de Flavigny dit que ce fut en considération de saint Airi, évêque de Verdun, qni avait régalé le roi Childebert et toute sa suite, que ce prince donna la terre de Charny à l'église de Verdun. En 1174, Ce roi de France, dont le manteau est l'évêque Arnoul donna à l'abbaye de St.orné de fleurs de lys, ayant auprès de lui Paul l'église de Charny et celle de Chaudes personnes qui lui demandent son in-mont. Raoul de Torote, évêque de Verdun, tercession, est apparemment saint Louis; molesté par les trois principales familles de les autres monumens qui s'y remarquent sa ville épisopale, en 1227, et ne pouvant ne sont nuliement antiques. mettre la paix dans la ville par les voies de Charmes est à sept lieues de Nancy, six douceur, se retira à Charny, d'où il ende Lunéville, cinq d'Epinal, deux et demie voya demander du secours à Jean, évêque de Mirecourt et deux de Bayon. Le bailliage de Metz, et à Gobert d'Apremont, ses pade Charmes se régit par la coutume de Lor-rens; avec ce secours il assiégea la ville de raine, et le village de Vincey par celle Verdun (1), mais craignant l'effusion du d'Epinal.

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sang, il ne voulut pas faire donner l'assaut; il cantonna ses troupes à Charny, Vatronville et Dieuë, et empêcha qu'il n'entra des vivres dans la ville, ce qui obligea les bourgeois de recourir à sa clémence et de promettre avec serment de ne faire désormais aucune entreprise contre sa juridiction.

Cependant, les principaux citoyens s'étant rendus secrètement à Aix-la-Chapelle, avaient obtenu du roi des romains la con

pouvoir d'établir sept jurés et un sousdoyen pour gouverner la ville au nom de l'empereur, et quatorze échevins pour y rendre la justice, après avoir été présentés à l'évêque, par pure cérémonie, sans être obligés d'avoir son approbation. Le diplôme était du 31 mars 1227.

La ville de Charmes a produit quelques écrivains célèbres, comme Jean Ruyer, chanoine de Saint-Diey; Nomesius, auteur d'un Parnasse poétique; Alberi, auteur d'une vie de saint Sigisbert; le père Thomas, capucin, auteur d'une théologie morale. On voit dans l'église paroissiale une fenêtre en verre peint, faite en 1293 par les tailleurs et cordonniers de Charmes, en l'honneur des saints Crépin et Crépinien.firmation de tous leurs privilèges, avec CHARMES-LA-COTE. - Charmes la Côte, village à quatre lieues de Commercy, une et demie de Toul, rétabli en cure par sentence du commissaire apostolique, le 22 novembre 1741. Ce lieu était possédé en souveraineté par Jean-Jacques de Ligniville, seigneur de Vannes, de Sauxures en partie, de Housselemont, Bulgnéville et Sageri, baron de Villers en Auxoy, souverain de Charmes-la-Côte. Il était pèrede Charlotte de Ligniville, qui épousa, après l'an 1624, Charles de Gournay, mort en 1632. CHARMOIS. Voyez DAME LEVIÈRE. CHARNY.-Charny, chef-lieu d'une prévôté dépendante de l'évêché de Verdun, situé sur la Meuse, entre Verdun au midi et Forges au nord. L'église de Charny a pour patron saint Loup, évêque de Troyes en Champagne; la cure est à la présenta

(1) Hist. de Lorr., t. I, p. 111 et 112.

il

L'évêque Raoul de Torote, ayant eu connaissance de ce diplôme subreptice, se pourvut aussitôt; et ayant représenté à l'empereur Henri que ces lettres étaient préjudiciables aux droits de son église, en obtint aisément la révocation par des lettres-patentes datées de Vorms, le 6 des calendes de mai 1227. Ces différens furent terminés par un traité de paix par lequel le prélat cédait aux bourgeois l'administration de son comté, qu'il leur vendit moyennant une somme de deux mille livres rachetables par ses successeurs. (1) Hist. de Verdun, p. 186.

Raoul de Torofe eut pour successeur En 1386, Pierre de Bar, seigneur de dans le siège de Verdun, Gui de Trainel, Pierrefort, s'empara de Charny au qua auquel succéda, en 1245, Gui de Mello, torzième siècle, et y mit une garnison qui sous lequel les brouilleries avec les bour- rançonnait toute la province. Il parait que geois recommencèrent. L'évêque publia l'évêque Louis d'Haraucourt, qui mourut contre eux une sentence d'excommunication en 1456 était en possession de cette forteet un interdit général contre la ville, d'où resse; mais sous l'évêque Nicolas Psaume, il se retira portant le corps de Notre-Sei-elle était possédée par des princes étrangneur à la tête du clergé. Ces choses aigri-gers. Aujourd'hui Charny est à la France, rent de plus en plus les bourgeois, et ils et son château a été démoli comme presque commencèrent à fortifier la ville, et à en tous les autres du pays.

réparer les brêches.

CHARPAGNE. Voyez SCARPONE.
CHATEAU-BREHAIN, Voy. BPE-

HAIN.

CHATEAU-SALINS.

Château-Sa

lins, lieu célèbre par ses salines, est situé sur la petite Seille, qui se dégorge dans la Seille, auprès de Salone. Château-Salins est distant d'une bonne lieue de Vic, deux lieues de Moyen-Vic, et de deux lieues et demie de Marsal.

de

L'évêque feignant de renvoyer ses troupes auxiliaires fit entrer les siennes dans ses châteaux de Charny, de Dieuë et de Vatronville. Les bourgeois de Verdun résolurent de les y aller forcer, et sortirent de la ville le lundi d'après la St. Barthéle my 1226, au nombre de douze ou treize mille hommes. L'évêque Gui de Mello, qui était sorti de Charny avec environ trois cents hommes de ses gens, ayant aperçu Château-Salins n'est pas ancien; il n'en l'armée des bourgeois, gagna le haut d'une est pas fait mention dans l'ancienne histoire montagne pour fondre sur eux lorsqu'ils du pays. (1) Le père Donat, tiercelin, passeraient. Il les attaqua avec tant de vi-assure que le duc Raoul acheta dans l'évêgueur qu'il les mit en fuite, et les obligea ché de Metz, auprès d'un seigneur de Mâde lui demander la paix, puis retourna victorieux à Charny.

Cette place subsista avec réputation sous les évêques, ses successeurs; ensuite elle tomba entre les mains des comtes de Bar, auxquels elle fut engagée pour une somme d'argent..

latour, une place où il fit un château et des salines, ce qui donna occasion à l'évêque de Metz de bâtir à l'opposite le château de Beaurepaire (2). Nous savons que le duc Ferri III associa Thiébaut, comte de Bar, à la moitié du fief qu'il tenait à Amelincourt (aujourd'hui Château-Salins), et au tiers des salines du même lieu, en 1277.

En 1316, Robert, duc de Bar, établit Clarin de Crepi, son procureur-spécial, à On sait aussi qu'Isabelle d'Autriche, comparaître en son nom devant Gui de veuve de Ferri IV, duc de Lorraine, déRoye, évêque de Verdun, pour lui signi- cédé le 21 avril 1329, ayant fait batir vers fier que la terre, forteresse et chatellenie de l'an 1340, près d'Amelincourt, un château Charny, et ses appartenances lui appar-nommé à présent Chateau-Salins (3);* tiennent, et pour recevoir le serment dudit A demare, évêque de Metz, en fit construire évêque, de n'aliéner, ni transporter, ni un autre à quelque distance de là, qu'il mettre en autre main qu'en la sienne ou en nomme Beaurepaire, pour tenir en bride celle de ses héritiers, et généralement de Château-Salins. faire tout ce qui appartient à ce cas, comme le duc ferait s'il était présent (1). Le duc de Bar était donc maitre de Charny, et l'évêque de Verdun le tenait de lui et lui faisait hommage.

(1) Hist. de Verdun, p. 26, preuves.

en

(1) Donat; Histoire de Lorraine sous le duc Raoul. (2) Archives de Lorr. t. 1. des recueils de

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Lorraine.
(3) Histoire de Lorraine t. 2, p. 522, 523 et
524

Tout ceci se passa en l'absence du jeune duc Baoul, qui était alors à l'armée du roi Philippe de Valois; à son retour il trouva l'esprit de l'évêque Ademare fort aigri contre la duchesse Isabelle, régente, car le duc Raoul n'était pas encore en majorité; le prélat avait amassé beaucoup de troupes, et avait attiré dans son alliance le comte de Bar et quelques autres seigneurs du pays.

qui aboutirent à une guerre ouverte entre la duchesse et le prélat.

Ademare fit partir son frère Vautier, ou Gaucher, à la tête de ses troupes, qui firent le dégat dans la campagne aux environs de Château-Salins, puis s'approchèrent de la place comme pour l'assiéger. La garnison, commandée par Jean de Wisse et Pierre du Chatelet, fit une vigoureuse sortie sur les gens de l'évêque. Le combat dura jusqu'au soir, et les deux armées se séparèrent sans qu'on pût dire à qui la victoire était demeurée.

Metz, ils y firent de grands ravages et allè
rent mettre le siége devant St. Avold. Mais
ils furent repoussés, et Ademare les ayant
attaqués avec toutes ses forces, les battit et
en tua jusqu'à deux mille trois cents.

L'évêque entra ensuite sur les terres de
Lorraine, et après les avoir ravagées, vint
mettre le siége devant Château-Salins.
La duchesse douarière fit à l'évêque des

La guerre fut déclarée de la part de l'évêque en 1342, et les hostilités commencèrent dès-lors de part et d'autre avec beaucoup de vivacité; tout le pays en resLe reste de l'année 1347 et l'hiver de sentit les violens effets. Le comte de Bar 1348 furent employés de part et d'autre à étant mort en 1344 on songea de part et ramasser des troupes nouvelles et à se ford'autre à faire la paix. On prit pour arbi-tifier par des alliances. Dès le mois d'avril, tre le comte de Luxembourg, qui en régla la duchesse régente fit avancer ses gens sous les conditions en cette sorte: Que l'évêque la conduite de Jean de Wisse et de Pierre paierait au duc Raoul dix mille livres, du Chatelet sur les terres de l'évêque de qu'au lieu de Moïen et de Remberviller, qui avaient été cédés au duc, l'évêque Ademarelui laisserait en toute hauteur,Turkestein et tout ce qu'il possédait dans le diocèse de Metz (1). Que le même évêque ne répèterait rien au duc Raoul pour tout ce qu'il prétendait lui être dû. Le traité de paix est du lundi, veille de la St. Barthe lémy 1544. Ainsi le château de ChâteauSalins subsista, et demeura au duc de Lor-propositions de paix qui furent agréées. raine. Après la paix conclue, la duchesse proMarie de Blois, épouse du duc Raoul, posa à Ademare, en attendant qu'il eût ayant été reconnue régente de Lorraine ramassé les sommes nécessaires pour la après la mort du. duc son époux, arrivée payer, qu'il mit en dépôt entre ses mains en 1346, fit ses reprises auprès de l'évêque son château de Beaurepaire ; en sorte que Ademare, de tous les fiefs que les ducs de Marie de Blois se vit tout-à-la fois maîLorraine, prédécesseurs de Raoul, son tresse des deux châteaux de Beaurepaire et époux, et du duc Jean son Fils, tenaient de Château-Salins. de l'évêque de Metz (2). Ademare qui souf- Cette rencontre lui fit naître la pensée frait très-impatiemment l'érection de Châ- de les garder tous deux, et lorsque l'évêteau-Salins, près d'Amelincourt, envoya que présenta l'argent dont on était convenu, son frère Vautier à Nancy sommer la du-on chercha des prétextes pour éluder les chesse régente de lui faire aussi hommage promesses. Ce prélat irrité, leva de noupour cette nouvelle forteresse, et pour lui velles troupes qu'il joignit à celles des Mesdéfendre de construire de nouveaux bâti-sins, et vint assiéger Château-Salins, le prit le mens dans les fiefs relevans de son évêché. Il y eut sur cela de grandes contestations, Histoire de Lorraine, t. 2. p. DCXI. Histoire de Lorr. pag. 532 et 533

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démolit et en arracha jusqu'aux fondemens. Il en usa de même envers les châteaux d'Amelincourt, de Donjeu, d'Etanville, (peutêtre Etrevalle) et de saint Evre, qui appar

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