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Ce n'est point cette ville dont nous vou- Andernach est situé dans l'électorat de lons parler ici: c'est d'un autre Andlot, Cologne, dont il dépend pour le tempobourg de France en Champagne, au pied rel, et sur les confins de l'électorat de de la montagne de Montclair, dans le Bas- Trèyes, auquel il répond pour le spirituel ; signi, nommé en latin Andelaum ou An-à 3 mille au-dessous de Coblentz en tirant delaus, situé entre Langres et la cité de vers Bonn, dont il n'est éloigné que de 5 Nasium, Nais, où les rois Gontran et Chil-milles d'Allemagne, Il a été autrefois ville debert, en 588, eurent une entrevue avec libre et impériale; après avoir été ruinée la reine Brunehaut, et y firent la paix, fort long-temps, on la rebâtit en 1520. II comme le dit St. Grégoire de Tours. (1) se donna un rude combat dans son voisi– Frédegaire en parle aussi, et dit, que nage en 876, entre l'empereur CharlesVan 17, du règne de Thierri, ce prince le-Chauve, et Louis, roi de Germanie, ayant rassemblé son armée, s'avança par son neveu. Andlot, contre la ville de Nasium, la prit, puis arriva à Toul. Le bourg d'Andelot est situé sur la rivière de Bon-Port; il y a juridiction et prévoté royale: c'était autrefois une grande ville, dont on voit encore les ruines.

On connaît en Lorraine, au lieu nommé Andelon, ou Andelin; mais c'est le village d'Andeliers, dont l'église fut donnée a l'abbaye de St. Mansuy, par St. Gérard, évêque de Toul, en 986.

Il y avait autrefois près les murs d'Andernach, une abbaye qui fut ruinée vers le neuvième siècle, on ne sait ni par qui, ni à quelle occasion: mais Meginere, archevêque de Trêves, vers l'an 1130, la rétablit par la libéralité d'un seigneur du voisinage nommé Lupold, et demandant à Richard, abbé de Sprinkirsbach, des religieuses pour l'habiter, Richard en donna la conduite à Theuvide sa propre

scoeur.

ANDERNACH.-ANDERNACH, nommé ANDERNEY.-ANDERNEY, village du anciennement Antonacum ou Antunacum, Barrois, à gauche de la rivière de Saulx, ou Antonicum, ville située sur le Rhin à quatre lieues de Bar, deux lieues et demie à quatre lieues au-dessous de Coblentz, au nord de Saint-Dizier, diocèse de Toul. était autrefois une maison royale des rois La cure est à la nomination de l'abbé d'Austrasie: Ammien Marcellin dit que de Jendeure; elle est possédée par un rel'empereur Julien voyant que les Germains ligieux de la même abbaye, ordre de prés'étaient emparés de la rive du Rhin et de montré. Le curé est décimateur avec les plusieurs places qui obéissaient aux Ro-chapitres de Saint-Maxe et de Saintmains, prit sur eux Andernach, le fortifia Pierre de Bar, le curé de Mognéville et et en rétablit les murailles. Les annales celui de Contrisson, et MM. de Longeaux, du pays en font souvent mention; l'an- de Vassart, de Maillet et mademoiselle de naliste saxon, sous l'an 885, dit que Morlaincourt. L'église a pour patrone la Hugues enyoya vers l'empereur pour lui Sainte-Vierge dans son assomption; baildemander Coblentz, Andernach et Sint-liage de Bar, présidial de Châlons, parlezich, à cause que ces lieux sont féconds en bons vins. Il s'est tenu plusieurs assemblées célèbres à Andernach; les annales de Corbie, sous l'an 1202, disent que les archevêques de Cologne et de Trèves, s'y rendirent avec Bernard, duc de Saxe, el plusieurs seigneurs et prélats, et entre autres Vitikinde de Corbie.

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ment de Paris. Le roi en est seul seigneur. MM. de Vassart, de Maillet et mademoiselle de Morlaincourt jouissent du domaine, des droits honorifiques et utiles de haute, moyenne et basse justice, qu'ils font exercer par un maire, un procureur d'office, un greffier, etc. Ce lieu contient environ quarante habitans. M. de Maillet y a une maison. Le père Benoit dans son poulié de Toul, tom. II, p. 91, dit qu'Ander

ney était autrefois mère-église, mais qu'au- | Pierremout. Décimateurs, cet abbé, le jourd'hui ce n'est qu'une annexe de Con- curé et les seigneurs : il y a environ quatrevingt-dix habitans; bailliage de Briey, cour souveraine de Nancy.

trisson.

Thiebaut, comte de Bar et de Luxembourg, et Ride, châtelain, fondèrent en 1212 (1), la chapelle d'Anderney, et la dotèrent de deux fauchées de prés, de deux journaux de terres, et d'uu muid de blé, mesure de Bar, à prendre tous les ans sur le moulin du même lieu.

En 1335, Philippe, chevalier, châtelain de Bar, consent qu'Edouard, comte de Bar, jonisse de la moitié du moulin d'Anderney, en récompense de la somme de 300 francs qu'il a reçus dudit comte, pour les réparations faites audit moulin.

En 1339, Jacques d'Autriche, châtelain de Bar, et Marie, sa femme, vendent à Henri, comte de Bar, tout ce qu'ils avaient à Anderney, avec d'autres biens, pour une somme de 665 livres 9 sols de bons tournois. L'acte est scellé des sceaux de Martin, abbé de Troisfontaines, et de Geofroi, abbé de Cheminon.

Ogier, abbé de Cheminon, s'oblige en 1497, de faire célébrer annuellement en son église une messe solemnelle à l'intention du duc René II, en reconnaissance de ce que ce prince leur avait donné quelques héritages amortis, situés ès-finages d'Anderney et de Contrisson.

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Geofroi d'Apremont engagea en 1338(1), à Jean du Morley, chevalier, tout ce qu'il avait en hommes et femmes à Anderny, pour une somme de 300 petits tournois à condition que ledit Morley ou ses hoirs en mettraient en acquêt cent livres de tournois pour dix livres de terre un an après le rachat, pour relever dudit Geofroi et en mouvoir en fief.

On trouve des reprises faites de la seigneurie d'Anderny par divers seigneurs qui l'ont possédée. Telles sont celles de Thiebaut de Bouligny, seigneur de Villerdevant-Orval, de l'an 1494, faites au duc de Lorraine, à cause de son duché de Bar. Celles de Balthazar de Housse au duc de Calabre, pour la maison forte d'Anderny, et la haute justice, avec ses comparsonniers, du 2 avril 1522, de Pierre de Housse, du 4 févrisr 1494, de Didier de Vigneulle sieur de Mesnil, partageant avec Catherine d'Haraucourt, dame de Malatour, de 1546 et 1549, de Virion de Bubenges, écuyer, seigneur d'Anderny en partie, de ce qu'il tient audit lieu, partageant avec Robert de Fiquemont, son comparsonnier, de l'an

1551.

Il paraît qu'il y a eu autrefois au lieu ANDILLY, ou ANGELIER. ANDILLY, d'Anderney, une maison ou château for- en latin Angeliacum, ou Angeriacum, tifié, puisqu'en 1526, Robert de Fique-ou Angeriaca Villa, se dit en français mont, écuyer, reprit du duc de Lorraine, Angellier, Angerey, Andilli, ou Andilà cause de son duché de Bar, ce qu'il lier. Il est fait mention d'Anchiacum dans tenait en la grosse tour d'Anderney, avec le dénombrement des biens de l'abbaye de ses dépendances. Bouxières-aux-Dames (1), en 965 et 968,

ANDERNY. ANDERNY, village du et dans les biens de Saint-Mansuy (2), diocèse de Trêves, deux lieues au sep- en 965. Andilly est un village du diocèse tentrion de Briey. La paroisse, qui est de Toul, office et bailliage du Pont-àdédiée à saint Etienne, est à la nomina- Mousson, cour souveraine de Nancy. La tion à l'alternative de l'archevêque de paroisse a pour patron saint Martin; colTrêves, et de l'abbé de Saint-Pierremont. lateur, l'abbé de St.-Mansuy, qui tire la Seigneur haut-justificier, M. Grande-moitié de la dime, et le curé l'autre mange; seigneur foncier, l'abbé de Saint

(1) Archives de Lorr. Laye., cot. Bar et ses et dépendances.

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Archives de Lorr. Layette Briey.
Hist. de Lorr., t. 1, p. 372. Preuves,
P. 381.
(2) Page 374.

moitié. La seigneurie temporelle est par-de Bar, près la ville de Toul. Quamdam tagée entre six ou sept seigneurs. Ecclesiam cum integritate Censús et Il y a dans l'église une chapelle sous Decimationis, sicut eam in manu nostra l'invocation de Notre-Dame, dont les sei-tenebamus, in Villa quæ vocatur Ingogneurs sont collateurs, chargée de 25 lini Curtis, dicatam in honorem Sanctomesses par an. Les seigneurs nommaient rum Lupi et Remigii, Episcoporum in aussi à l'hopital, qui ne subsiste plus : Comitatu Barrensi. C'était apparemment Il y a environ quarante ou quarante-cinq une mère-église.

habitans dans ce lieu : il y a une maison- Aujourd'hui Soulaincourt est mèrefief, appartenante aux héritiers de M. Bour-église d'Angoulaincourt; patron, sainte cier de Viller (1). Saint Gérard donna en Anne; l'abbé de Saint-Mansuy nomme à 986, la cure d'Andilly à l'abbaye de la cure: décimateurs, l'abbaye d'Ecurey Saint-Mansuy. pour un quart, le prieur de Rinel pour Jean d'Orne, écuyer, seigneur dudit un quart, le seigneur du lieu pour un lieu, du consentement d'Agnès-du-Châ- quart, le curé pour un quart des grosses telet, sa femme, vendit, en 1446, à dîmes et la totalité de la menue dîme. Seinoble Jean de Toulon voué de Nomeny gneur, le sieur de Jevoncourt, bailliage et la moitié de seigneurie d'Andilly, pour présidial de Chaumont, parlement de une somme de 170 florins du Rhin, d'or. Paris. Cette vente fut confirmée par Jean, duc de Calabre, fils de René, roi de Sicile, la même année, le 12 janvier.

tus.

Pour Angoulaincourt, la cure a aujourd'hui pour patron saint Remi; on ne parle plus de saint Loup. La dime se Il y avait, dit-on, autrefois à Andilly, partage entre les abbés de Saint-Urbain, un hopital, qui ne subsiste plus. M. de de Saint-Mansuy, le prieuré de Valdonne, Maillane, évêque de Toul, en fait men- et les chanoines de Sailly. Seigneur, M. tion dans les actes de ses visites de l'année de la Vallée de Pimodan, bailliage de 1611, et dit qu'il y avait huit paires de Chaumont, parlement de Paris. rente pour les pauvres du lieu, et que ANSAUVILLE.ANSAUVILLE, Anles seigneurs en étaient collateurs. Andilly saldi Villa, village à trois lieues de Ponta pour annexe Royaumeix, Regalis Hor-à-Mousson, à trois quarts de lieue de Mandres-aux-Quatre-Tours, du diocèse ANGOULAINCOURT. — ANGOULAIN- de Toul, bailliage de Pont-à-Mousson, COURT, annexe de Soulaincouat, doyenné cour souveraine de Nancy. La paroisse a de Dammarie, diocèse de Toul (1); les pour patrone la Sainte-Vierge en son asanciens titres du pays nomment Angou- somption. Collateurs de la cure, M. l'évêlaincourt, Ingolini Curtis, ou Ingonii que de Toul, l'abbé de Saint-Benoit et le Curtis, ou simplement Golini Curtis in commandeur de Marbotte. Le même abbé, Comitatu Barrensi. Sous Arnalde, évêque le commandeur et le curé du lieu sont déde Toul, qui vivait en 876, plusieurs cimateurs. Il y a environ cinquante habiparticuliers d'Angoulaincourt et de Maur-tans. Le roi en est seul seigneur. ville se soumirent volontairement au do- Je trouve qu'en 1278 (1), Jean de maine de l'église de Toul; et saint Gérard, Port, chevalier, vendit à Thiebaut, comte évêque de la même ville, donna l'église de Bar, la terre d'Ansauville pour une d'Augoulaincourt à l'abbaye de Saint-somme de 120 livres de provenisiens; Mansuy, avec le prieuré de Saint-Michel, moyennant laquelle somme ledit Jean de qu'il avait fondé en 988., sur la montagne Port demeure quitte de six livrées de terre qu'il devait au comte de Bar pour l'échange

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Ibidem, p. 392.
Hist. de Lorr., t. 1

, p. 129 et 393.

(1) Archives de Lorr. Layette Bouconville.

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que la feue dame de Port fit à l'abbesse de 1342, à la prière des ducs de Lorraine, sainte Houlde. Cette vente fut faite sous le fondateurs de la collégiale de Saint-Georges scel de Jean, prieur de l'abbaye de St.- de Nancy, le chapitre de ladite église de Mihiel.

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Saint-Georges, est devenu collateur de la cure de Saint-Pierre d'Antlup, et curé primitif de la même église, en vertu de cette union et d'une bulle du pape Jules II, de l'an 1506, qui incorpora ladite cure audit chapitre, qui y est décimateur pour le tiers de la grosse dime, et moitié de la menue, contre l'abbé de Senones pour le reste et pour même portion dans les Novales. Seigneurs, les héritiers de M. le comte de Couvonge, l'abbé de Senones et le chapitre de Remiremont, cour souveraine de Lorraine; les religieux du Menil, proche Lunéville, sont aujourd'hui au droit de l'abbé de Senones à Antlup et aux autres lieux, qui leur ont été cédés par Dom Calmet, abbé moderne de Senones. Dès l'an 1123, la seigneurie et l'église

En 1584, les habitans d'Ansanville en considération de ce que le duc de Lorraine leur avait accordé une froissière, appelée la froissière de la grande Nauve, dans les bois dits de la Reine, s'obligent de lui payer chaque année à sa recette de Bouconville la quantité de quatre quartes d'avoine, mesure d'Essey, quatre francs, six gros, et de conduire au château de Bouconville, les assises que les habitans d'Essey doivent pour le vain pâturage qu'ils ont dans le bois de la Reine, au jour de saint Martin. Cet acte est du 17 janvier. Le même jour, les mêmes habitans pas sèrent une transaction au profit dudit duc, au sujet de la même froissière et autres choses, par le moyen de Claude de la Ferté, capitaine, prevôt, gruyer et rece-d'Antlup appartenaient à l'abbé de Senoveur de Bouconville.

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nes, comme il paraît par la bulle de CaEn 1546, Pierre de Bar, sire de Pierre-lixte II, de cette année. Le seigneur de fort, s'étant emparé de la terre de Voiyre, Dombale, Jean de Dombale, écuyer, fils que Gaucher de Monteil, chevalier, tenait de feu Henri de Dombale, chevalier, fut en gage du sire d'Apremont, à cause d'une accompagné pour la moitié de la seigneurie somme qui lui était due par Ademar de d'Antlup par l'abbé et le couvent de SenoMonteil, évêque de Metz, et dont Gaucher nes, au mois de juin 1490, et en même était caution; Pierre de Bar, dis-je, s'ac- temps ledit Jean de Dombale accompagna corde avec ledit Gaucher, en sorte que la- ledit abbé de Senones en tout ce qu'il dite terre de Voivre lui demeurera, en pouvait avoir à Antlup et au ban; c'estlui payant une certaine somme, pour le à-dire au ban Saint-Pierre. Ce Jean de paiement de laquelle il lui assigne plusieurs Dombale était de la maison de Salm. Voyez biens, entre autres la moitié d'Ansauville. la généalogie de cette maison. Et en 1480, ANTLUP, VITRIMONT, HUDIVILLER, le prieur de Léomont accompagna le seiSAINT-EVRE. ANTLUP, en latin, Ante-gneur de Dombale à la moitié des pressoirs lucus, dérivé apparemment d'ante, devant, d'Anilup, baillage de Lunéville. et Lucus, un bois de futaye consacré à Autrefois il y avait au-dessus d'Antlup quelque divinité, parce que ce village est un village nommé de Saint-Evre, rappelé situé à l'occident du bois de Léomont, dans les titres de l'abbaye de Senones en consacré anciennement à la déesse Diane, 1123, 1152, 1191, 1242; il n'en reste ou à la Lune. Antlup est très-ancien, et plus qu'une ferme appartenante aux héri– est une dépendance du prieuré de Léo-tiers de M. de Longbillon. Le finage de ce mont, relevant de l'abbaye de Senones, village est uni à celui d'Antlup. et cédé depuis peu à la maison du Mesnil, Hudiviller, petit village situé au midi proche Lunéville; l'église d'Antlup a pour d'Antlup, dépend de la même seigneurie, patron saint Pierre. Cette cure ayant été et est sous la même paroisse. démembrée de l'abbaye de Senones, en

Vitrimont, autre village situé aussi au

midi d'Antlup, est annexe dudit lieu; à pareille distance de Saint-Mihiel au nord, l'église est dédiée à saint Jean-Baptiste. à cinq lieues du Pont-à-Mousson à l'orient, Seigneurs, ci-devant l'abbé de Senones, à trois lieues de Toul au midi; au pied de à présent les religieux du Menil, et M. Prud'homme de Vitrimont, chacun pour moitié, Le duc Mathieu II, ayant donné quelques biens situés à Vitrimont à l'abbaye de Senones, le duc Ferri III, fils et successeur de Mathieu II, confirma et ratifia cette donation au mois d'août 1258. Jean de Neuviller, Prince de la maison de Lorraine, fils du duc Ferri III, accompagna l'abbé de Senones en la moitié des hommes ou des sujets qu'il avait dans la ville de Vitrimont. Cet accompagnement fut fait en présence du duc Ferri III, au mois de mars 1286. Ce prince Jean de Neuviller est sans doute le même que Jean, L'empereur Charles IV, de la maison de comte de Toul, qui vivait en 1260, 1282 et 1286, il fut père d'un autre Jean, comte de Toul, qui eut pour fils Thiebaut et Petreman de Toul, connus dans les titres de l'abbaye de Senones.

cette montagne est un bourg assez considérable, et derrière la montagne un prieuré, autrefois dépendant de l'abbaye de Gorze.

Jean, comte de Toul, mourut le treize septembre 1506, et fut enterré a Beaupré, Thiebaut, flls de Jean de Toul, mourut en 1359, et fut enterré en l'église de St.Remi de Lunéville, où nous avons vu son mausolée avant qu'on eût démoli l'ancienne église de l'abbaye.

Apremont est du diocèse de Verdun, et chef d'une terre très-considérable, composée d'environ deux cent quatre-vingts tant villes que bourgs et villages, La maison d'Apremont est une des plus anciennes et des plus illustres maisons de l'Europe, après les maisons souveraines. Dans les anciens monumens on donne au seigneur d'Apremont quelquefois le nom de Prince, quelquefois celui de comte, de baron, ou simplement de sire, ou seigneur.

Luxembourg, érigea en 1354, la scigneurie d'Apremont en fief masculin et baronnię souveraine, sujette immédiatement à l'empire: Le même prince, en 1557, accorda à la même maison d'Apremont les droits d'annoblir, de frapper monnaye, de légitimer des batards; et à leur seigneurie, de ne pouvoir être démembrée ni partagée. Les seigneurs d'Apremont fondèrent vers l'an 1050, un prieuré de l'ordre de St. Benoit au pied de la montagne et du château d'Apremont, qu'ils soumirent en Je ne parlerai pas ici du prieuré de 1060, à l'abbaye de Gorze, Helyide, Léomont, qui est le chef-lieu, d'où dé-épouse de Gobert, seigneur d'Apremont pendent Antlup, Vitrimont et Hudiviller; j'en ai fait un article à part, comme aussi des antiquités qu'on y trouve.

Le duc François III, aujourd'hui empereur, avait fait près le village de Vitrimont, une faisanderie qui est aujourd'hui assez négligée et presqu'abandonnée.

M. Prud'homme de Vitrimont a dans ce lieu une maison seigneuriale, une vigne et des jardins; je ne sais ni quand, ni comment la terre de Vitrimont est venue à ces seigneurs; la part de l'abbé de Senones appartient aujourd'hui aux pères du Menil, près Lunéville.

ayant donné à ce prieuré la terre de Tronde, Richer, évêque de Verdun, diocésain d'Apremont, donna son consentement; et Heriman, évêque de Metz, comme seigneur Bégalien, y donna son agrément: Heriman mourut en 1090, Ce prieuré fut cédé en 1575, aux pères jésuites du Pont-à-Mousson, qui le possèdent aujourd'hui.

Les seigneurs d'Apremont avaient fondé dans leur fchâteau en 1519, une chapelle sous l'invocation de saint Nicolas, avec un doyen et onze chanoines, qui furent ensuite réduits à cinq ou six, et transférés en 1707 (1), par l'autorité du duc Léopold

APREMONT,APREMONT est un châleau fameux situé sur une montagne isolée, à deux lieues de Commercy au couchant, p. 94.

(1) Histoire de Verdun, p. xxxviij, et Preuves,

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