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sur l'autre, dont celle de dessous est chargée en face de cinq espèces de roses, et se termine en dos d'âne.

Deux autres tombeaux, l'un ayant un buste nu dans une, niche, et l'autre, deux bustes aussi nus dans une seule niche. Un troisième tombeau avec une colonne carrée, sur laquelle est la figure d'un enfant emmailloté; enfin M. Schefflin a fait représenter une figure qu'il croit être le Dien Sylvain, mais qui n'est peut-être qu'un paysan, tenant d'une main sa serpe, et de l'autre un bâton, dont le haut finit en

et que sa mère était fille du comte de Dabo. Le château de Dasbourg est placé près les sources du Sarnon, qui est formé de deux ruisseaux (1), qui se réunissent audessous et au nord de ce château. Le bourg de Dabo est situé au pied et à l'orient des ruines de la forteresse, à l'occident sont les vestiges des anciens tombeaux des Romains ou des Gaulois payens. On y remarque trois obélisques, deux entiers et un cassé; l'un de 24 pieds de haut, taillé sans art et sans inscription, mais qu'on croît être d'anciens monumens des Romains; aux deux côtés de cet obélisque, on remarque pomme de pin. les bases de deux autres, qui sont détruits. Pas loin delà, on remarque les débris De plus, on y voit deux monumens re-d'un ancien temple carré, ayant 70 pieds marquables, l'un taillé comme une espèce de long, et autant de large; ses murs de Pyramide, avec une figure nue, à demi étaient très-solides, et bâtis de grosses corps dans une niche, ayant à ses côtés comme des espèces d'arcs, ou de demi roues; l'autre pyramide finit en carré, ayant sur un de ses côtés cette inscription en lettres romaines très-bien formées.

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pierres mises l'une sur l'autre, sans mortier ni ciment. On doute qu'il ait été couvert, on y trouve des fragmens de statues de Mercure, comme au Dounon, qui n'en est éloigné que d'environ trois lieues au Midi.

Le révérend père Dom Benoit Sinfard, abbé de Munster en Alsace, nous a dessiné une statue taillée en demi-relief, d'une très-mauvaise sculpture, en pierre de grès rouge, de la hauteur d'environ trois pieds; cette statue se conserve dans le jardin de M. de la Tour de Foissac, commandant d'un bataillon de Mareuille, près la villede Phalsbourg.

MANSUIITI. C'est-à-dire Diis Manibus, Marcus Emilianus Sixto, sidati uxoris, Matris Mansueti. L'ortographe n'est pas correcte dans cette inscription; on y met Mansuiti au lieu de Mansueti, et le graveur de la pierre, pour abréger, a mis un trait dans On ne remarque dans cette statue aucune la jambe du T pour en faire un X. Sidati marque de sexe; elle tient dans sa main est mis pour Sedati. Aux dieux Mánes. droite une espèce de livre, ou de tablette Marcus Emilianus a mis cette inscription antique. Sa main gauche est appuyée sur pour honorer la mémoire de Sexta, Epou-sa hanche; sa chevelure est courte, et n'est se de Sidatus, et mère de Mansuetus. On ramarquable que par deux cornes, qui peut voir dans l'Alsace illustrée de M.Schef- s'élèvent sur son front. C'est la seule chose flin, une très-belle topographie de Dasbourg qui peut nous faire connaître ce qu'elle représente. On a crû que ce pouvait être le dieu Bacchus, que l'on dépeint quelquefois avec des cornes (1), d'où lui vient le surnom de Bicornis, dans les poétes, et de On voit aussi à Dabo un tombeau com-dieu aux cornes de taureau TAUPOKE– posé de deux grosses pierres mises l'une ROM, Euripid Bacchid; Act. 1 (1) Schefflin; Alsatia Illustrata, pag. 529, tabul. XIII.

et des environs.

Mansuetus est un nom de famille ro maine, qui se trouve assez souvent dans les inscriptions anciennes.

(1) V. l'Antiq.expliquée L 1, p. 245,246,133

Et Horace, 1.2, Carmin. Ode 16.
Te vidit insons Cerberus aureo.
Cornu decorum,

Nous avons sur la montagne du Dounon, quatre ou cinq figures gauloises, ou allemandes, avec de ces cheveux retroussés en forme de cornes.

Mais la statue en question n'ayant aucune autre marque de celles qui distinguent Bacchus, et les cornes qu'on lui voit, paraissant plutôt des cheveux relevés et tressés en forme de cornes, il faut voir si nous ne trouverons pas que les anciens Germains portaient ainsi des espèces de cornes de cheveux retroussés et noués en houppes. Ceux qui nous décrivent les mœurs et les coutumes de Germains, nous apprennent qu'ils nouaient leurs cheveux, et qu'ils les tournaieut pour former des espèces de cornes, ou de houppes. Crinibus in nodum tortis venere Sicambri, Atque aliter tortis crinibus Ethiopes(1). Et Tacite parlant des mêmes peuples de Germanie, dit que cette nation se fait hon neur de porter les cheveux rebroussés et liés en nœuds; insigne gentis obliquare crines. (Peut-être, obligare crines) nodo: que substringere. Senèque parlant des mêmes peuples, dit qu'ils se roussissent les cheveux, et les lient en nœuds. Crinis rufus et in nodum astrictus apud Germanos. Et Juvenal, Satyr. xш, v. 160. Carula quis stupuit Germani lumina, flavam

Cæsariem, et Madido torquentem cornua cirro.

Voilà les cornes des allemands bien marquées; elles étaient composées de leurs cheveux, dressés en forme de houppe, et mouillés de quelque liqueur, pour les entretenir en cet état. Tertullien parle aussi des houppes (1), ou des cornes des Allemands. Cirros Germaniæ.

Sidonius Appollinaris parlant des cheveux des Gaulois, Carmin, V. v. 240, de Francis.

(1) Maral. Spectacul. 33.

(2) Tertull. de Virginib. Velandis.

Rutili quibus arce cerebri,
Ad frontem coma tracta jacet,

que cervix.

nudata

Setarum per damna nitet. Remarquez qu'il nomme setæ les cheveux des Gaulois, pour exprimer leur raideur et leur dureté, qu'ils augmentaient par artifice.

Sur la montagne de Framont, on remarque trois ou quatre figures partie entières, partie mutilées, où les cornes sont très-bien marquées. Voyez figures 11, 111, Iv, v.

La première et la seconde sont des Mercures; la troisième est une tête détachée d'une statue.

La quatrième est apparemment la tombe d'un gaulois dont on ne voit que quelques lettres du nom.

La cinquième est une tête seule, où les cornes sont bien marquées.

Cet usage n'était pas particulier aux Germains. Les anciens héros, dans Homère se frisaient, et partageaient leurs cheveux sur le front, de sorte qu'ils s'élevaient en pointes et formaient des espèces de cornes. C'était une beauté parmi eux, et ceux qui les portaient ainsi, étaient nommés Kerastes, comme qui dirait cornus. Diomède, reprochant à Pâris son trop grand soin de se friser, l'appelle, homme aux belles cornes (1). On dit qu'encore à présent, les arabes à l'âge de quarante ou cinquante ans, dressant leurs cheveux, s'en font des espèces de cornes, ce qui les fait paraitre semblables à des jeunes chevreaux. Martial au lieu cité, dit le même des Ethiopiens.

Les anciens peuples de l'isle de Chypre portaient aussi de ces espèces de cornes, d'où vient qu'on les nommait Kerastes ou Cornus, et l'ile de Chypre portait le nom de Kerastia.

Atque illos gemino quondam quibus
aspera cornu.

Frons erat, undè etiam nomen traxere
Cerastæ.

Voyez Isaac Tetzez in Lycophoon.

(1) Lüdov. Patric. Rom. navigat. I. 2, c. 7.

Nonnus Dyonisiac. 1. 5. Ovidius Méta- de cet empereur, dit que les rois barbares morphos. l. x. Johann. Meursius, de Cy- le régalaient de chevelures rousses. On pro, l. 1. cap. 2. pag. 6. rendait par artifice les cheveux roux et raiEn voilà assez pour montrer que les an-des, pour les élever en forme de cornes. ciens germains portaient leurs cheveux A l'égard du livre ou de la tablette ainsi tressés et noués en houppes. Ajoutez que cette figure porte à sa main droite, Diodore de Sicile, 1. 5. page 212. Cæsa- cela est assez commun dans les autres basriem non modo naturá gestant rufam, sed reliefs de ce pays-ci, et marque ordinaiarte quoque nativam coloris proprietatem rement un homme employé dans les affaiaugere student. Calcis enim lixivia fre- res du prince, ou du puhlic, ou simplement quenter capillos lavant, eosque à fronte un particulier qui portait à l'autre monde ad verticem, atque indè ad cervicem, ut les comptes de ses affaires domestiques néeo magis sint conspicui retorquent. Saty-gotiorum rationes, ou les cédules de ce ros igitur et panas aspectu referunt, hac qui lui était dû, pour s'en faire payer en enim cultura ita densantur, ut ab equo-l'autre vie. Voyez Valère Maxime, et rum setis nihil differant. Pomponius Mela. Il me paraît que non senlement les ara- Quant aux seigneurs de Dasbourg, ou bes, les anciens grecs et les germains, ai-Dabo, nous en avons parlé dans la généamaient à relever leurs cheveux en forme de logie des comtes d'Egesheim. Herman, cornes, comine on dépeint quelquefois comte, mort vers l'an 1028, était comte de Bacchus et les Satyres ; mais aussi que les Hasbourg, ou plutôt de Dasbourg. hébreux se faisaient une gloire de paraître En 1144. (1) Hugues, comte d'Egesainsi. L'Ecriture semble y faire allusion heim et Ulric comte de Dasbourg, assistèdans ces passages: Regum : Exaltatum rent Ulric, comte de Ferrette, qui fondait est cornu meum. Psalm. LXXIV: nolite ex- en cette année un monastère près Colmar. tollere in altum cornu vestrum. Et cornua L'héritière de ces comtes, nommée Jeanne de peccatorum confringant, et exaltabuntur Dasbourg, épousa Frédéric, comte de Linancornua justi. Et exaltabitur cornu ves-ge-Dasbourg, comte de Linange, dans le patrùm. Jerem. XLVII. 25 :Abcissum est cor-latinat; ils eurent un fils nommé Geoffroy, qui nu Moab. Psalm. LXVII, 22: Confringet dansle treizième siècle, fut tige des Comtes de Dominus verticem capilli, per ambulan-Linange-Dasbourg, qui ont toujours possétium in peccatis suis. dé cette seigneurie, comme vassaux immédiats de l'empire, jusqu'à l'an 1680, qu'elle fut réunie à l'Alsace, par arrêt du conseil souverain de cette province, rendu le neuf août, et qui fut exécuté.

A parler selon nos mœurs, selon notre manière de penser, serait-ce un grand châtiment pour un pêcheur endurci, que de lui abattre le haut ou le bout de ses cheveux. Verticem capilli; mais c'était un opprobre pour ceux qui faisaient gloire de porter ces houppes au-dessus de leur front. Les Turcs, encore aujourd'hui, portent un toupet de cheveux au-dessus de leur tête rasée.

L'empereur Constantin (1) n'avait pas les cheveux frisés naturellement; mais il recourait à l'artifice pour les faire paraître tels, et avait toujours la tête environnée d'un précieux diadême. Eusèbe, dans la vie

(1) Cedren et Aurelius, Victor.

En 1145, vivait Lutgarde comtesse de Moha et de Dasbourg, fille d'Albert, comte de Moha et de Dasbourg, et d'Ermenson de Luxembourg. Lutgarde épousa 1° Godefroy II du nom, duc de la basse Lorraine et 2° Godefroy comte de Namur. Elle fut mère d'Albert comte de Moha et de Dasbourg, qui épousa Gertrude de Los, fille de Louis comte de Los, de laquelle il eut Gertrude de Dasbourg, qui épousa en

(1) Voyez Longuerue, partie 2, page 237. La Martinière, dictionnaire géograph. etc.

1204. 1. Thiébaut I, duc de Lorraine, ge, abbesse d'Andlau en Alsace, déclara mort sans lignée en1220. Et 2.o Thiébaut être bien informée que le château de Dascomte de Champagne, dont elle se sépara bourg et ses appartenances, ci-devant pour cause de parenté. 3o Elle épousa Si-possédés en héritages par le comte Albert mon fils d'Emicon, comte de Linange. et sa fille Gertrude, relevaient de l'église Gertrude mourut en 1225, âgée de d'Andlau, et sont parvenus à Bertholde trente-cinq ans, sans avoir eu d'enfans. évêque de Strasbourg, à raison de la Son comté fut partagé entre les comtes de vente ou donation qui lui en a été faite Linange et les évêques de Metz. par Herman et Henri marquis de Baden,« les seuls vrais et légitimes héritiers de ce comté.

L'évêque de Liége s'empara de la ville et du château de Moha. Aujourd'hui Dabo est possédé par les comtes de Linange surnommés de Dasbourg.

En 1312, Jean comte de Dabo, et Louis comte de Richécourt, étaient en guerre contre le duc Ferri IV (1).

La même abbesse, du consentement de tout son chapitre, de ses officiers et vassaux, reconnaît que ce comté était un fief de l'abbaye d'Andlau, et que ledit comte Albert et sa fille l'avaient possédé et tenu Le comté de Dasbourg, ou Dabo, fut d'elle par droit d'hérédité ou de succespossédé par le comte Godefroy, époux de sion. Elle et son chapitre consentent que la comtesse Mathilde, qui furent père et ledit Bertholde évêque de Strasbourg, mère d'Adalberon, Frideric, Herman, Go-jouisse dudit comté en vertu de ladite defroy et Gozelon. On assure que Herman vente, à charge d'en payer le cens ancien et fut comte de Dasbourg; il résidait ordi- accoutumé à l'église d'Andlau. nairement à Verdun avec la comtesse Mathilde sa mère; ils vivaient tous au dixième siècle et vers l'an 980.

Nous croyons que Herman, comte de Dabo, fut père de Louis de Dasbourg, qui fut père d'Hadvide, mère de Léon IX (2).

Ce comté de Dasbourg passa ensuite dans la maison d'Alsace, par le mariage de Hugues, tige de la maison d'Egesheim, descendu d'Atique, duc d'Alsace, avec Helvide, ou Helvige, fille de Louis comte de Dasbourg; mais d'autres font Helvige, fille du roi Hugues Capet. Elle mourut en l'abbaye de Moyenmoutier en l'an 1046. Le comte Hugues son époux, était encore vivant en 1145.

La lettre de ce consentement est scellée du sceau de l'abbesse et de son chapitre, et des gentilshommes Othon d'Ohsteinstein, Eberard d'Andlau, Bernard de Schannech, Anthelme et son frère Henri, Thierri de Kingesheim, etc. Fait le 4 des nones de mars,

l'an de l'incarnation 1227, la quatrième année de l'évêque Bertholde.

DAUN, ou THAUN.-Daun est une petite ville de l'électorat de Trèves, située sur la rivière de Lezère, à cinq lieues de Mont-royal, à trois lieues environ de Mauderscheit. Elle est commandée teau bâti sur une montagne, au pied de laquelle la ville est bâtic.

par un

châ

Daun est le chef-lieu de l'illustre maison En 1227, après la mort d'Albert comte de Daun, nommé en latin Duna, qui porde DASBOURG et de Gertrude sa fille et son tait d'or frittée de gueules. Cette seigneurie unique héritière, leur comté fut partagé relevait des comtes et ducs de Luxembourg. entre l'évêque de Metz, le duc de Lorraine, En 1337, le onze septembre, Giles de le marquis de Baden, le comte de Linange Daun, reprit en fief-lige perpétuel le bourg et l'évêque de Strasbourg. Alors Hadewi- et la ville basse de Daun.

La maison de Daun est très ancienne,

(1) Histoire de Verdun, p. 173, 176. Albe- puisqu'en 1107, Adalberon de Daun, in

ric ad ann. 1015.

(2) Voyez la généalogie des comtes de Das-tervint comme témoin, au titre de fondabourg, Histoire de L. t. 1. page CLXXXI. Préli- tion de l'abbaye de Speinkirsbach, et en 1247 Richard de Daun, homme très savant

min.

fut élu évêque de Vorms, et confirmé par le légat du Pape. Il mourut dans son siége, en 1257. La charge de maréchal héréditaire du comté de Luxembourg, a été très long-temps attachée à cette maison. Histoire de Luxembourg, tome 6, pages 181, 182.

évêque de Metz, racheta auprès du duc René I, et Isabelle de Lorraine sa femme le tiers de la ville et château de Nomeny, et le tiers de la ville et le ban de Delme, et autres seigneuries moyennant la somme de trois mille neuf cents francs payés comptant, par ledit Sr. évêque. Le duc René et Isabelle se réservaient le dernier tiers desdites seigneuries de Nomeny et de Delme, lequel dernier tiers fut payé par les régens de la Lorraine, pendant l'emprisonnement du roi et du duc René, à Conrade évêque de Metz; et cet argent fut em

DELME ou DESMES. -Delme ou Desmes, village de l'évêché de Metz, situé entre Nomeny et Vivier, acheté auprès de Thierri de Thiécourt, par Jacques de Lorraine, évêque de Metz, qui a siégé de puis l'an 1255, jusqu'en 1260. (1) Raoul de Couci, évêque de Metz, en-ployé pour retirer Mirecourt des mains de gagea à Charles II, duc de Lorraine son cousin, le douze mai 1395, les château et ville de Nomeny, la ville de Manoncourt, la ville et tout le ban de Delme, engagé à plusieurs particuliers de la ville de Metz, moyennant la somme de sept mille francs. de bon or, au coin du Roi de France; des quels sept mille francs devaient en rester huit cents és mains dudit acquéreur, pour faire ledit retrait.

Le même évêque Raoul de Coucy, le quatoze janvier 1396, ou 1397, avant Pâques, racheta le tiers de ladite seigneurie de Nomeny, et du ban de Delme, au moyen de l'échange fait par ledit évêque, de la moitié du château et ville fermée de Baccarat, contre le tiers de Nomeny et Delme, délaissé par ledit duc Charles II, pour la somme de seize cents francs de bon or et juste poids, pour rembourser ce que l'évêque devait à la veuve de Henri Bayer de Boppar. Pour lesquels seize cents francs de bon or, ledit Raoul de Couci, engagea les deux parts de son château et ville de Nomény, et les deux parts de sa ville de Delme, et leurs appartenances, à condition que le rachat des deux parts restant du premier engagement, ne se pourrait faire qu'en payant et rendant tout ensemble et à une seule fois, la somme de huit cents francs d'or, moitié de seize cents francs d'or, avec les sept mille francs.

Le huit avril 1435, Conrade Bayer,

(1) Meurisses, hist de Metz. p. 462.

Robinet dit Floquet, moyennant la somme de 2000 vieux florins d'or, donnés audit évêque, et sera loisible audit duc René, de retirer ledit tiers des mains dudit évêque, en lui rendant lesdits 2000 vieux florins.

En 1467, le duc Jean fils du roi René, donne acte à l'évêque de Metz, qu'encore que les habitans de Nomeny et du ban de Delme, lui ayent fourni par ses ordres, certaines sommes, par forme d'aide, il ne prétend pas qu'à l'avenir cela puisse porter préjudice auxdits habitans. Le vingt juillet 1366, le chapitre de la cathédrale de Metz, donna son consentement à l'aliénation du ban de Delme, faite en faveur du comte Nicolas de Vaudémont. On peut voir tout cela plus au long dans le dispositif de l'arrêt de réunion du dix mai 1680, page 43 et suivantes.

Depuis ce temps, Delme étant retombée entre les mains du duc de Lorraine, ce prince fut obligé de le céder au roi pour la route de Metz en Alsace, par le traité passé entre le duc Charles IV, et le roi Louis XIV en 1661.

Ainsi Delme a été démembré du domaine de l'évêque de Metz, par l'acquisition du marquisat de Nomeny, dont Delme est une dépendance; le contrat de vente est de l'an 1551. On peut voir ce que nous disons de Nomeny, sous son article. La cure de Delme est de la collation de l'abbé

de saint Nicolas-des-Prés de Verdun. Elle a titre d'archiprêtré ou de doyenné, sous l'archidiaconé de Vic. Delme est situé sur

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