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leward et de Pierre-fort, et envoya garnison Il y avait anciennement près Dieuleward au Pont-à-Mousson, parce qu'on avait une abbaye de bénédictins nommée Gellarépandu le bruit que Jean, bâtard de Si-mont (1), à laquelle succéda une collégiale

qui fut fondée vers l'an 1020, par Dudon, prévôt de Montfaucon, sous Heimon, évêque de Verdun. Il y eut bientôt un différent entre l'évêque de Toul et celui de Verdun, au sujet de cette abbaye, et ce différent fut terminé par l'empereur Conrade le Salique.

cile ou de Calabre, fils naturel du roi René I, voulait s'emparer de la ville et marquisat du Pont-à-Mousson, qui lui avait été donné par son père le roi René I, le 17 d'octobre 1473, et qu'il avait dessein d'y introduire les français. Nous ne savons quelles étaient les vues du bâtard de Ca- En 1028, ce prince confirme le monaslabre et des français; mais à Metz on disait tère bâti au même lieu par Heimon, évêque z que c'était à la ville de Metz qu'en vou- de Verdun, vers l'an 1020, proche le châlaient les français ; l'on vit par la suite que tcau de Dieu-leward, sous l'invocation de ces bruits étaient mal fondés. Le bâtard saint Laurent martyr, au pays de Scarfut obligé, vers l'an 1485, de renoncer à pone; et comme ce monastère était fondé ses prétentions sur le Pont-à-Mousson. dans un terrain appartenant à l'abbé de Nous avons déjà remarqué (1) que de-St.-Germain de Montfaucon, Heimon, puis très long-temps les seigneurie, chátel princier de l'église de Verdun, obtint de et prévôté de Dieu-leward appartenaient à l'abbé de Montfaucon, par échange, ce mol'évêque de Verdun pour le temporel : Ni-nastère de Gellamont, qui est du diocèse colas Psaume, évêque de Verdun, qui la de Toul, quoique du domaine temporel possédait en 1548, en fit hommage à l'em- de l'évêque de Verdun.

pereur Charles V.

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L'empereur Conrade confirme donc au Mais en 1561(2), le mêmeévêque Psaume princier de Verdun la propriété de cet institua le duc de Guise, comte, Marchis, endroit, du consentement de Rembert gardien et protecteur des biens de son évé-évêque de Verdun, successeur de Heimon, ché, et lui laissa les château, terre et pré-fondateur; et Heimon y ajouta quelques prévôté de Dieu-leward, pour être tenus biens de son fond. en fief par lui et ses successeurs mâles, s'en réservant à lui, et à ses successeurs évêques, le ressort et la souveraineté : l'acte de cette cession est daté de Verdun, le 2 mars 1561, c'est-à-dire 1562 avant Pâques.

Nous trouvons qu'en 1457, ce chapitre. de Dieu-leward fut uni à celui de la Sainte Croix, sur le pont du Pont-à-Mousson.

En 1565, l'évêque de Verdun, Nicolas Psaume, obtint par le crédit de la reine régente, que le duc de Lorraine modérât les sommes qu'il exigeait pour réprimer les hérétiques qui s'étaient saisis du château de Dieux-leward et avaient pillé et brûlé l'église collégiale de St.-Laurent.

Le prince Erric de Lorraine, évêque de Verdun en 1608 (3), faisait encore battre sa monnaie au château de Dieu-leward; le roi Henri IV, lui envoya Joly, pour le prier de lui céder ce droit de frapper monnaie dans les terres de son évéché. Erric y Les chanoines de Dieu-leward avaient consentit, mais en même temps il demanda même déjà abandonné leur église; mais le au roi les abbayes de Saint-Paul de Verdun | 9 octobre 1467, le duc Jean leur permit et de Trois-Fontaines en Champagne (4). d'y rentrer, à cause de la mésintelligence M. Colbert, en 1660, visita le château de qui était survenue entre eux et le chapitre Dieu-leward, et dit que ce lieu paraissait de Sainte-Croix du Pont-à-Mousson, à avoir été autrefois un lieu de défense.

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l'occasion de la bulle accordée à la sollicitation du duc Jean.

(1) Abbaye de Gellamont ou de St.-Laur. de Dieu-leward.

1

Le chapitre de Saint-Laurent de Dieu-triciens et sur la route de Metz ou Divoleward subsista jusqu'à sa suppression et durum à Strasbourg, nommée en latin son union à la primatiale de Nancy, en Argentoratum : l'itinéraire d'Antonin met 1602. Les bénédictins anglais y sont entrés Decem-pagi entre Saverne (Tabernas) et en 1606, par la concession du cardinal de Metz, à la distance de dix milles de l'une Lorraine, primat de Nancy; ils la possé- et de l'autre ville. Les tables de Peutinger dent aujourd'hui. Ils avaient ci-devant une mettent aussi Metz, Dieuze, Sarbrich, fort bonne bibliothèque que nous y avons Pons-Saravi, Saverne et puis Strasbourg. encore vue; elle y avait apparemment été L'histoire de Metz (1) dit que les Huns qui donnée par M. Giffort, archevêque de avaient à leur tête le roi Attila, surnommé Rheims, qui était profès de ce monastère; le Fléau de Dieu, ayant pris St. Auctor, elle fut malheureusement brûlée par acci- évêque de Metz (2), s'avancèrent jusque dent, il y a environ 30 aus. Dieuze, où ayant été frappés d'aveuCes pères ont ordinairement dans leur glement, ils mirent en liberté le saint monastère des jeunes anglais qu'ils élèvent évêque et ceux qu'ils avaient pris avec lui, dans la religion et dans les lettres, et ils puis recouvrèrent l'usage de la vue. Gréenvoyent de temps en temps des mission-goire de Tours (3) dit que l'armée des naires en Angleterre. On peut voir leur histoire et la suite de leurs prieurs au 7° tome du Gallia christiana, p. 1068 et suivantes.

La paroisse de Dieu-leward est dédiée à saint Sébastien. Les chanoines de la primatiale de Nancy en sont patrons et collateurs, apparemment à cause de la collégiale de Saint-Laurent, unie à leur église primatiale. L'évêque de Verdun y est décimateur pour les deux tiers des grosses dîmes, et les chanoines de la primatiale de Nancy pour l'autret iers ; ce tiers néanmoins est chargé de vingt paires de resaux pour le curé, qui a aussi toute la menue dime, excepté la dîme de vin sur laquelle le curé a vingt hottes de vin annuellement. Il y a dans cette église : 1° la chapelle de NotreDame-des-Grottes, qui est très bien fondée; car comme l'église est bâtie sur le penchant de la montagne, il y a des grottes souterraines assez remarquables.

2o Une autre chapelle de Notre-Dame, dont les chanoines de la primațiale sont patrons.

3o La chapelle de sainte Catherine. 4° La chapelle de saint Erasme.

5o La chapelle de saint Jean, unie à présent à la confrérie de saint Sébastien, qui subsiste dans la même église paroissiale. DIEUZE. - Dieuze, en latin Decempagi, est située dans le pays des Medioma

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Huns était de cinq cent mille hommes et s'étendait depuis Dieuze jusqu'à Cambray, ravageant toutes les campagnes et enlevant tous les bestiaux.

Dieuze était une maison des rois de la première race (4); c'était déjà un poste important dès le temps des empereurs romains, comme nous le venons de voir par les témoignages des anciens itinéraires. Le roi Dagobert, dans un diplôme de l'an 633, donna à l'abbaye de St.-Maximin de Trèves huit habitans ou villages qui dépendaient de sa cour royale, nommée RegiaCurtis, de Dieuze. Hæc loca ad RegiamCurtem, quæ dicitur Decima, pertinent. Le roi Arnoù, en 893, confirme la ville de Dieuze, Decima, à l'abbaye de SaintMaximin.

Le due Godefroi s'étant réconcilié avec l'empereur Henri III, en 1048, par l'entremise de l'archidiacre Hermenfroi (différent de l'évêque de Verdun de ce nom), les citoyens de Verdun vinrent aussitôt lui porter leurs plaintes contre Godefroi et demandèrent des indemnités pour les dommages qu'il avait fait l'année précédente à leur ville.

L'empereur obligea Godefroy à donner
(1) Hist. Metens à Paulo Diacono.
(2) Hist. de Lorr., t. 1, p. 55 et 56. Preuves.
(3) Greg. Turon hist., I. 2, c. 7•.
(4) De Honthem, t. I, hist. Trevir. p. 78.

satisfaction aux citoyens (1), et Godefroi lui, et le duc transigea ensuite avec le chavendit â cet effet le domaine de Dieuze et pitre pour la moitié de cette ville qui lui les salines avec ses dépendances à Hermen- demeura en propre, de manière que les froi, qui en paya le prix; l'empereur au- ducs de Lorraine, d'avoués qu'ils étaient torisa par ses lettres patentes cette acquisi-de Dieuze et de ses salines, en sont devenus tion (2) en faveur de l'église de la Madelaine maîtres et propriétaires pour la plus grande de Verdun dont Hermenfroi était le fon-partie depuis l'an 1215. dateur, ou du moins le restaurateur.

Ceci est fort différent de ce qu'avance la père Benoît Picard, capucin (3), qui dit 1 que la ville et les salines de Dieuze ayant été données à l'église de Verdun par l'empereur Henri II, cette donation lui fut confirmée par son successeur Conrade le Salique, en l'an 1025; mais que Gothelon zet Godefroi, comtes de Verdun, s'en étant attribué la propriété en 1042, l'empereur Henri III les obligea en 1047 d'en faire la restitution, le pape Léon IX confirma et autorisa cette restitution par une bulle da

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pens.

Le même père Benoit dit (4) que le duc Thiébaut, par traité passé en 1216, de voué qu'il était de Dieuze et des salines, en devint propriétaire pour la plus grande partie. Il cite les archives de Lorraine et ne fait nulle mention de la Madelaine de

Verdun qu'on ne peut nier qui n'ait été propriétaire de Dieuze depuis l'acquisition qu'en fit, en 1047 ou 1048, l'archidiacre Hermenfroi. Il faudrait voir les pièces que cite le père Benoît Picard, qui nous sont inconnues aussi bien qu'à l'auteur de la nouvelle Histoire de Verdun.

Le chapitre de la Madelaine, en 1065, (5) accompagna le duc Gérard d'Alsace en la seigneurie de Dieuze et la partagea avec

(1) Hist. nouvelle de Verdun, p. 197. (2) Ibid., p. 198.

(3) Benoit, Hist. de Lorr., p. 176.

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Jacques de Lorraine, évêque de Metz, fils du duc Ferri II (1), après la mort de son père arrivée en 1213, prétendit avoir sa légitime dans les biens patrimoniaux de son père et de sa mère. Mathieu II son frère, duc de Lorraine, lui accorda entr'autres choses la jouissance de la ville de Dieuze et de sa dépendance, à condition qu'après sa mort cette ville retournerait au duc de Lorraine et à ses successeurs, qui seraient tenus d'en faire hommage à l'évêque de Metz. En effet, après la mort de Mathieu II, arrivée en 1250 (2), le duc Ferri III, fils de Mathieu, en fit hommage à Jacques de Lorraine son oncle, qui n'en était qu'usufruitier, et en 1259, Ferri III laissa à son dit oncle Jacques de Lorraine, la jouissance de Dieuze, aux conditions marquées ci-devant.

En 1291 (3), le duc Ferri III fit sa paix avec Laurent, évêque de Metz, avec qui il avait toujours été en guerre. Il fut arrêté entr'eux que le duc lui rendrait Remberviller et le château de Condé, et que l'évêque rendrait au duc, Dieuze et ses appartenances.

Ferri s'engagea d'écrire à l'évêque de Strasbourg, son allié dans cette guerre, de rendre à l'évêque Laurent la ville de Castres et ses dépendances. Ferri déclare qu'il ne répéterait rien dans Castres, et l'évêque de Metz réciproquement, qu'il ne demanderait rien dans Dieuze, c'est-à-dire apparemment, qu'il n'exigerait plus l'hommage du duc pour cette ville qu'il lui

restituait.

En 1296 (4), le chapitre de la Madelaine (1) Hist. de Lorr., t. 2, p. 283. (2) Longuerue, Description de la France, partie 2, p. 154.

(3) Hist. de Lorr., t. 2, p. 333.

Cartul. de Bar, fol. xviij, xix et xx.

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de Verdun vendit au duc Ferri III tout ce Pendant les dernières guerres de Lorqu'il avait, pouvait avoir et prétendre raine, en 1641 (1), le 25 d'octobre, le dans la ville et ban de Dieuze et Bis- comte de Grancey étant parti de St.-Nipanges, de la Saint-Jean-Baptiste pro- colas avec 3,000 fantassins et 700 chevaux, chaine en neuf ans, pour quarante livres se rendit devant Dieuze. Les enfans perdus de tournois petits, que le duc leur devait se rendirent d'abord maîtres des jardins, payer chacun an, la veille de St.-Jeant- où il y eût une grande escarmouche; enBaptiste, à Verdun; sans pouvoir, pendant suite ils se logèrent sur le fossé. On dressa lesdites neuf années, aliéner ui mettre hors une batterie à cent pas du fossé; elle fit de ses mains les choses à lui cédées, mais brèche sur le midi du 26. On entreprit enles doit défendre à ses risques et périls. Et suite de combler les fossés, et on commanaprès lesdites neuf années expirées, le tout da à quatre mille fantassins de faire chacun doit revenir audit chapitre de la Madelaine une fascine, ce qui fut exécuté promptede Verdun. Fait au mois de juillet 1296. ment: mais le commandant de Dieuze, qui Ainsi, c'était plutôt un engagement, une comptait que le duc Charles IV viendrait amodiation, qu'une vente, et le chapitre à son secours, voyant qu'il lui manquait, de la Madelaine jouissait encore en ce temps manda au commandant de la tour de Linlà de certaines choses en propriété à Dieuze et à Bispanges.

Au siècle suivant et en 1347 (1), Marie de Blois, mère et tutrice du duc Jean de Lorraine, fit encore, au nom de son fils mineur, ses reprises auprès de l'évêque de Metz, pour la ville et les salines de Dieuze ; mais depuis ce temps il ne paraît pas que les ducs de Lorraine ayent reconnu tenir ni Dieuze, ni les salines, ni de l'évêque de Metz, ni du chapitre de la Madelaine. Ils en jouissent à présent en tout droit de souveraineté et de propriété, en vertu des traités de paix des Pyrenées, de l'an 1659, de Vincennes, de l'an 1661, et de Risvich, de l'an 1697.

eux,

dre de lâcher les écluses, ce qu'il fit, et les eaux s'accrurent tellement qu'elles emportèrent les fascines et se répandirent dans la campagne, en sorte qu'on eût assez de peine, sur la nuit du 26 au 27, de retirer le canon et de se retirer.

Presqu'en même temps on eût avis de l'approche du duc Charles qui venait au secours de Dieuze : le comte de Grancey marcha à sa rencontre. Le duc s'arrêta auprès de Château-voël, et le comte de Grancey se mit en bataille le matin du 27; mais le duc se pósta si avantageusement qu'il fut impossible de l'attaquer.

Le 28, le duc se retira à Morhange; Grancey l'y suivit. Le 31, les armées s'éPendant la guerre des paysans d'Alle-tant trouvées en présence, il y eût quelques magne, révoltés contre les puissances en cannonades, mais sans combat; et enfin le 1525 (2), plus de quatre cents hommes de duc ayant fait passer la Sâre à Vaudrela châtellenie de Dieuze allèrent sejoindre à vange, it y mit son infanterie en garnison et quelque temps après le duc Antoine et le reste de son armée à Sierk, Hombourg et ses frères François comte de Vaudémont, et St. Avold. et Claude de Guise, se rendirent avec leurs troupes dans cette ville, où était le rendez vous général de l'armée des princes lorrains, destinée à disputer aux paysans luthériens révoltés le passage des montagnes qui séparent l'Alsace de la Lorraine. Cette entrevue se fit le 12 mai 1325.

(1) Longuerue, loco citato.

(2) Hist. de Lorr., t. 2, p. 1153 et 1157.

Quelques années après, c'est-à-dire en 1657 (2), une troupe de soldats sortis de la garnison de Luxembourg, s'étant travestis en femmes, se glissèrent dans la ville de Dieuze, se saisirent de toutes les portes et forcèrent la garnison de se rendre. Gombervaux, gouverneur de la saline, se dé

(1) Hist. de Lor. t. 3 p. 416,
(2) Hist. de Lorr., t. 3, p. 547.

fendit dans sa maison pendant trois heures, Dieu dans la solitude. Il arriva d'abord à mais la crainte de voir sa maison incendiée Rômont près Remberviller, où Dieu mal'obligea à capituler. nifesta le mérite de son serviteur par un

Avant la cession de la Lorraine, Dieuze miracle. Saint-Diey y laissa deux de ses était possédée en toute souveraineté par compagnons, qui y bâtirent le prieuré de les ducs de Lorraine, sans en faire hommage Rômont, relevant aujourd'hui de l'abbaye à personne. Aujourd'hui elle appartient de Beze en Bourgogne.

nuement au roi.

Le saint voulut ensuite bâtir une abbaye Dieuze se gouverne par la coutume de à Arentelle, lieu aujourd'hui nommé sainte Lorraine; mais Marsal, Saint-Médard et | Helène, situé sur le ruisseau d'Arentelle Haraucourt ont des coutumes particulières. près Rômont (1), ce ruisseau se jette dans Ilya à Dieuze, maîtrise des eaux et forêts, la Mortagne près Remberviller; il est parlé recette des finances, recette des bois, hôtel du village d'Arentelle dans un titre de de ville, une brigade de maréchaussée et l'abbaye d'Epinal, de l'an 1003. de belles salines. Deux ruisseaux, le Spinet le Verbach, embrassent la ville et se jettent ensemble dans la Seille, deux lieues au-dessous de Dieuze.

La paroisse est du diocèse de Metz, elle fut unie au chapitre de Dieu-leward en 1504. Il y a dans la ville, des minimes, des sœurs-grises, des capucins, établis le 6 Janvier 1749, et deux hôpitaux, l'un de Saint-Jacques, fondé en 1718, et l'autre de Saint-Charles, fondé en 1730.

La source d'eau salée est à seize degrés, supérieure à celle de Château-Salins et de Rosières et si abondante que ses eaux superflues fournissent à la saline de MoyenVic et y vont par une conduite de cors, depuis l'an 1746.

De Dieuze à Fénétranges il y a une chaussée nouvelle de quatre lieues de longueur, sur une ligne directe de Dieuze au village de Mittershem.

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Delà, le saint se rendit dans la forêt d'Haguenau en Alsace ; d'Haguenau il vint au monastère de Novientum, aujourd'hui Ebersmunster; delà à Amerschwir, puis au Bon-Homme dans la montagne de Vôge, et enfin il se fixa au Val de Galilée ou à Join-tures, où l'on voit aujourd'hui la ville, l'église et le chapitre insigne de Saint-Diey; ceci arriva vers l'an 659, ou 660.

Ce lieu n'avait point alors de nom parculier (2), ou s'il en avait, c'était celui de Jointures, Juncturæ, à cause de l'unión ou du confluent de la rivière de Meurthe, qui vient du Valtin et des autres ruisseaux, et en particulier de celui de Robache, qui viennent du côté de la montagne voisine et se réunissent au dessous de l'emplacement du monastère bâti par saint Diey; mais depuis ce temps on a fait divers changemens dans les lits et dans les cours de ces ruisseaux.

Dieuze est au-dessous de l'étang de Lindre, le plus grand et le plus beau de Ce saint évêque trouva ce vallon assez la province. spacieux pour y fonder un monastère, et SAINT-DIEY. La ville de Saint-moyennant son travail et celui de ses disciDiey en Vôge, située sur la rivière de ples, il espéra d'y rencontrer de quoi faire Meurthe, à quatre lieues de sainte Ma- subsister une communauté nombreuse; rie-aux-Mines vers le Levant, à peu près comme la vallée était alors marécageuse et à pareille distance de Remberviller au Cou-inculte, il choisit le coteau méridional du chant, et à trois lieues de Raon-l'Etape au vallon comme plus propre à y bâtir une Nord, doit son origine à saint Deodat ou à abbaye; bientôt il se vit à la tête d'une Saint-Diey (1), évêque de Nevers, qui vers l'an 631, quitta són évêché pour chercher (1) Abrégé de la vie de saint Diez.

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(1) Histoire de Lorraine, tome 1, page 565.

Preuves.

(2) Fondation de l'abbaye de Saint Diez vers l'an 560.

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