Images de page
PDF
ePub
[ocr errors]

communauté considérable: mais pour ne rial, et autorisée par plus de quarante soupas être exposé aux troubles des officiers verains pontifs. royaux, il obtint du roi d'Austrasie, Chil- La ville de Saint Diey, capitale de cette deric II, vers l'an 661, un privilége qui contrée décorée d'un bailliage, ren— lui abandonnait en toute propriété, un ferme deux paroisses, en y comprenant terrain d'environ dix-huit à vingt lieues celle du faubourg. La première et la plus de circonférence autour et aux environs de aucienne, est celle qui est au faubourg; son monastère. Cette donation fut confir- mais la plus considérable, est celle de la mée à la poursuite de l'abbé Marcinan, ville, qui est dans l'église collégiale du successeur de saint Diey, par les rois chapitre : cette église à l'air de cathédrale Thierri IV et Childeric III, comme il pa- et est desservie par le grand prévôt et vingt raît par l'ancienne vie de saint Diey, Mar-quatre chanoines, réduits à ce nombre cianus sub Regibus Theodorico, atque depuis plusieurs années, car autrefois le Childerico-juniore, à quo etiam Aquís- chapitre était beaucoup plus nombreux. grani promeruit descriptionem totius Ab- Il y a dans cette église collégiale plubatiæ suæ, roboratam Regia auctoritate.sieurs vicaires, six enfans de choeur, avec En même temps, il demanda vers l'an 664 maîtrise pour la musique. à Numerien, archevêque de Trèves (1), Quoique la paroisse de la ville soit dans un privilége pour l'exercice de la juridic- la même église, l'office s'y fait à un autel tion épiscopale, dans ce nouvel établisse- de la nef, distingué du grand autel, où ment qu'il venait de faire. Tels furent les les chanoines seuls font leurs offices; l'aucommencemens de l'abbaye et de la ville tre paroisse du faubourg est dédiée à saint de Saint Diey, et des églises et paroisses Martin; c'est là où saint Diey se tenait qui composent le district et territoire de ordinairement dans la solitude, pour vacette fameuse église; on peut assurer que quer plus librement et plus tranquillement tout cela ne se fit qu'à la longue, et il serait à la contemplation ; c'est là où il bâțit d'a téméraire d'entreprendre d'en marquer pré-bord un oratoire, au pied du mont Cromcisément les époques. berg. Les chanoines sont seuls curés pri

[ocr errors]

Le val de Saint Diey comprend aujour-mitifs, non seulement dans ces deux d'hui dans l'enceinte de sa juridiction, églises, mais aussi dans toutes celles du vingt paroisses considérables, plusieurs Val de Saint-Diey. autres églises succursales ou annexes avec un nombreux clergé. Ce val forme un territoire séparé, de plus de cent soixante villages et hameaux, qui sont renfermés dans environ vingt-cinq lieues de contour, dans lequel le grand prévôt exerce une juridiction ordinaire et quasi épiscopale, reconnue dans le pays de temps immémo-Dieu.

[blocks in formation]

Au nord de le grande église des chanoines, on voit des restes de l'ancien cloitre, et un oratoire d'un ouvrage antique, dédié à la Sainte-Vierge, suivant l'usagé de presque toutes les grandes abbayes, d'avoir ainsi dans l'enceinte du cloître, une église particulière dédiée à la mère de

Saint Diey mourut vers l'an 679, et laissa en mourant, la conduite de son monastère à saint Hydulphe, son ami et son voisin, fondateur et premier abbé de Moyenmoutier.

Le monastère de saint Diey, observa d'abord la régle de saint Colomban (1) et

(1) S'il est vrai que saint Diey ait demeuré dix-huit ans à Agaune, il peut y avoir vu observer > et observé lui-même, la régle de Tar

[ocr errors]

de saint Benoît ; mais bientôt celle de saint usages et priviléges, de la manière la plus authentique, sans qu'il puisse alléguer contr'eux à l'avenir, aucune prescription.

Benoît seule y fut gardée, et y subsista jusques vers l'an 950, que l'on y mit des chanoines au lieu des solitaires (1), qui apparemment ne vivaient pas selon la pureté de leur profession; les chanoines y demeurèrent jusque vers l'an 960, alors le duc Frideric y rétablit des religieux ; mais l'abbé nommé Erchembert, traita si mal ses frères, et y fit une telle dissipation des biens du monastère, que le duc Frideric menaça de le chasser (2). Erchembert croyant que le prince lui demandait de l'argent, vendit les croix, les calices d'or et d'argent, et les ornemens de soie de son église, et alla en offrir le prix au duc Frideric. Ce prince fut si offensé de cet indigne procédé, qu'il chassa et l'abbé et les moines, et y rétablit des chanoines qui y subsistent encore aujourd'hui.

Les ducs de Lorraine depuis Gérard d'Alsace, ont été seigneurs-avoués et défenseurs de l'abbaye de Saint Diey, et ont reconnu les franchises et priviléges de cette église en diverses occasions.

La ville et la prévôté de Saint Diey, en ce qui appartenait au duc de Lorraine, fut cédée en apanage à la princesse Catherine de Lorraine, lorsqu'elle épousa en 1426, Jacques Ier du nom, marquis de Bade, qui y fit bâtir un palais (1); mais les ducs de Lorraine dans la suite, rachetèrent cet apanage, et le réunirent à leur domaine.

La ville de Saint Diey, comme la plupart des autres villes de province, n'est devenue considérable que dans la suite de plusieurs siècles; on croit que le gros de la ville se forma d'abord au delà de la rivière, où est à présent le faubourg, et que ce n'est que depuis la sécularisation de l'abbaye, qu'on est venu habiter au deçà, et au nord de la Meurthe.

En 1155, Cette nouvelle ville de Saint Diey, l'église et les maisons des chanoines furent réduites en cendres par un cas fortuit, du moins on n'en assigne point la cause.

On dit aussi que ceci arriva vers l'an 1140, et que le chapitre permit alors aux habitans du faubourg, de passer la rivière En 1236 (3), la veille de l'Epiphanie, et d'y bâtir quelques maisons et quelques et par conséquent en 1237, avant Pâques, rues, et même de se fermer de fossés et de le duc Mathieu II, reconnaît qu'il a échan-murailles. gé le domaine du château de Spissemberg et de ses dépendances, et la vouerie de Saint Diey et du Val, contre la seigneurie de Lunéville, qui appartenait au comte de Lunéville, et qu'ensuite il a racheté du même comte de Lunéville, les choses devant Quelque temps après, le duc de Lordites ; et en même temps il promet solem-raine Ferri II, au retour du siége de nellement au chapitre de Saint Diey, de Haguenau, passant par Saint Diey, proles conserver dans leurs droits, libertés >posa au chapitre de bâtir cinquante maisons dans la ville, ce qui lui fut accordé, mais seulement pour les sujets qui dépendaient de lui, et uniquement pour leurs personnes, nieubles et édifices; le chapitre se réservant entre les maisons du prince, une maison de franc-aleu, qui est celle qu'on nomme aujourd'hui la halle. Dès lors on dressa le plan d'une nou

au

nate qu'on suivait à Agaune, et l'apporter monastère de Jointure, qu'il consacra à saint Maurice, patron du monastère d'Agaune, ou de Tarnate.

(1) Richer, tome 2, c. 10. D'autres révoquent en doute cette double mutation, voyez Valcandus et Ruyr, p. 215.

(2) Ce fut en 1051, que se tint cette assemblée de Mayence, où Gérard d'Alsace obtint la vouerie de Saint Diey.

(1) On dit que

(3) Benoît Picart, histoire de Toul, page 48. d'hui les capucins.

ce palais était où sont aujour

velle enceinte de murailles, plus fortes et nes d'une naissance éminente, et d'une

plus régulières que les premières; mais la très-grande distinction; d'où vient aussi chose n'eut son exécution que sous le duc que les empereurs, les rois et les ducs de Ferri III, en 1266. Alors il fut réglé que Lorraine, l'ont si souvent demandée pour l'on emploirait à cet ouvrage, le produit leurs parens ou pour des personnes qu'ils de la gabelle du vin, et les tailles que le honoraient de leurs faveurs et de leur prochapitre prenait sur ses sujets. Deux cha-tection. noines furent préposés pour la levée ́de ce L'état temporel de la ville et de l'église subside, avec un officier du duc, pour les de Saint Diey, a souffert de grands sujets qu'il avait dans la ville, depuis la changemens depuis son établissement. cession faite au duc Ferri II, d'un terrain Childeric II, roi d'Austrasie, en l'an 661, pour y bâtir cinquante maisons; c'est l'o-donna à Saint Diey en toute propriété (1), rigine de la rue que le domaine royal y tout le val de Galilée où ce saint avait possède aujourd'hui. bâti son monastère, à l'étendue d'environ 20 ou 25 lieues de pays, depuis le penchant des eaux qui descendent des montagnes dans ce val, jusquà leur sortie du vallon. Ce saint évêque et ses successeurs, abbés du val de Galilée, en jouirent

[ocr errors]

En 1280, l'ouvrage des fossés et des murailles n'était pas encore achevé, car dans un ancien manuscrit de l'église de Saint Dicy, on y lit ces mots : La cloture des murailles de Saint Diey, fut accomplie environ l'an 1289, régnant en Lor-paisiblement jusqu'au temps du roi Pépin, raine le duc Ferri, et nous avons père de Charlemagne, qui a régné depuis cette année présente 1531. Ainsi a-t-il 751 jusqu'en 768.

pour

deux cens cinquant-un ans que ladite ci- Alors Jacob, évêque de Toul, qui vitée fut fermée. Ruyr. c. 15, page 441,vait en 757 et 765 (2), acquit l'abbaye de dit que des auparavant, le monastère de Saint Diey, dudit roi Pépin (5) ; mais il Saint Diey et son enélos, étaient fermés n'en jouit que pendant peu de temps; car de murailles et de fossés ; et page 144, il dès l'an 769, le roi Charlemagne céda la dit que la ville étant fermée de murailles, même abbaye à Fulrade, abbé de Saint les chanoines ouvrirent leur cloître, qui Denis en France, sans avoir égard à l'acjusqu'alors était fermé de toute part, c'é-quisition qu'en avait faite auprès du roi tait comme une citadelle située au-dessus Pépin son père, sept ou huit ans aupade la ville. ravant, Jacob évêque de Toul.

Depuis l'an 1280, les chanoines demeuJe ne sais si Fulrade en jouit longrèrent maîtres de la porte de la ville et du temps (4), mais il est certain que Frideric, gcuvernement des fortifications, ce qui aduc bénéficiaire de Lorraine, vers l'an subsisté jusqu'au quinzième siècle, et jus-950, disposait de l'abbaye de Saint Diey, qu'au temps du concile de Basle, que les avec une autorité suprême, en changeant officiers du duc voulurent faire quelques les chanoines, y remettant des religieux et entreprises, au préjudice des droits du les renvoyant de nouveau, pour y remetchapitre, de quoi le duc René averti par les pères du concile, ordonna qu'on laissât le chapitre dans la jouissance de ses droits, franchises et libertés.

Les grands prévôts de Saint Diey, conjointement avec le chapitre, jouissaient autrefois des droits régaliens; d'où vient que la dignité de grand prévôt de cette église a été ordinairement possédée par des person

tre des chanoines.

Ce même prince ayant bâti le château de Bar en 964, et ayant pris quelques

[blocks in formation]

villages dépendans de l'église de Toul, restituer l'abbaye de Saint Diey, qui avait

autrefois appartenu à son église Jacques évêque de Toul, l'ayant acquise du roi Pépin, père de Charlemagne. L'empereur Othon, leur accorda leur demande, et dit que cette abbaye de Saint Diey est enfermée de toutes parts, dans le diocèse de la ville de Toul.

saint Gérard évêque de Toul, en porta ses plaintes à l'empereur Othon II, qui ordonna au duc Frideric de donner en indemnité au saint évêque, les abbayes de Saint Diey et de Moyenmoutier (1). Saint Gérard y exerça les droits régaliens, y frappa de la monnaie, et emporta à Toul les bâtons pastoraux ou les crosses de Remarquez que dans ce second diplôme saint Diey, et de saint Hydulphe fonda-il n'est pas dit un mot de Moyenmoutier ; teur de Moyenmoutier, et la grosse cloche remarquez de plus, la différence des dates: de Moyenmoutier, pour marque de son les deux titres sont de l'an 974, et l'un est domaine, sur ces deux abbayes de l'indiction première, et l'autre de l'in

L'église de Toul n'en jouit pas long-diction deuxième ; il est certain qu'en 974 temps; dès l'an 974 (2), indic. I, l'année c'était l'indiction deuxième; le premier treize du règne d'Othon II, dans un di-porte la treizième année d'Othon II, le plôme soussigné par Villigise, chancelier deuxième, la quatorzième année de son en la place de Robert archi-chancelier, régne, et la septième de son empire; redonné à Machi, (apparemment Machia au marquez enfin, que le premier est signé de royaume de Naples, dans la Capitanate); Villigise, chancelier en la place de Rol'évêque de Toul, saint Gérard, ayant bert, archi-chancelier, et le deuxième est demandé à cet empereur la restitution de soussigné de Folmare, chancelier en la l'abbaye de Moyenmoutier, que l'empe- place de Villigise, archi-chapelain. On reur Othon Ier avait donné à l'évêque Gau- sait qu'Othon II fut associé à l'empire, zelin, pour l'augmentation de son église ; jour de la Pentecôte 961; qu'il fut couronl'empereur accord: à saint Gérard, la gràce né empereur, par le pape, du vivant de qu'il lui demandait ; mais à condition que son père en 967, et qu'il commença à régner le duc Frideric jouirait de ladite abbaye seul, après la mort de son père, en 975. de Moyenmoutier en régale, comme du Ainsi, l'an 974, était la septième de passé, et qu'après sa mort, elle retourne-l'empire d'Othon II, et la quatorzième de rait à l'église de Toul.

le

son régne; les autres différences des dates Dans ce diplôme, il n'est fait nulle et des circonstances, pourraient aussi faire mention de l'abbaye de Saint Diey; mais suspecter le diplôme. Le premier diplôme dans un autre de la même année 974, in- est daté de Machi, au royaume de Naples, diction II, le quinze des calendes d'a- et le deuxième de Bonn-sur-le-Rhin, Revril, quatorze du règne d'Othon, sep-marquez aussi, qu'alors l'église de Saint tième de son empire, donné dans la cité Diey était desservie par des chanoines qui de Bonn sur le Rhin, soussigné de Fol-y avaient été substitués aux moines, pour mare, chancelier en la place de Villigise, la deuxième fois, vers l'an 964. archi-chapelain; il est dit que deux sei- Nous avons appris de Vidric (1) abbé gneurs, Eppon et Jean, avec le nourricier de Saint Evre, qui a écrit la vie de saint de l'empereur et Bennon (3), duc de Saxe, Gérard, évêque de Toul, qu'après la mort prièrent ce prince de subvenir à l'extrême du duc Frideric, arrivée en 984, saint pauvreté de l'église de Toul, dont le vé-Gérard accorda à la duchesse Béatrice, nérable Gérard était évêque, en lui faisant épouse de ce prince, à elle et à un de ses fils après elle, la jouissance des abbayes de Moyenmoutier et de Saint Diey, se ré-

(1) Histor., Mediani Monast., page cx, 195, 1.96 ef 197.

(2) Benoit, hist. de Toul, p. xix et xxiii. (3) Apparemment Bernard, premier duc de Saxe, mort en 988.

(1) Vidric. vita sanct. Gerard. Tull. Epis. Histoire de Lorraine, tome 1, page 149. Preuves.

[ocr errors]

servant seulement l'investiture seigneuriale: | aucun droit de régale; du moins depuis Retinens investiturá indominicata Mo- ce temps on n'y voit plus aucun exercice nasteria, et dix familles de chacun de ces de sa part. deux monastères, l'autel ou les dîmes de On peut voir plus en détail les droits Saint Diey, la dime des mines d'argent et réciproques des seigneurs avoués et du chale cens des hommes, qui appartenaient à pitre, dans un titre du duc Simon, donné l'autel de cette église avec tout le district. La entre l'an 1115 et 1125, qui prouve que même duchesse Béatrice (1), céda à saint dès lors le ban du duc était séparé de celui Gérard en échange de la montagne de Bar, des chanoines. L'empereur Frideric Barsur laquelle le duc Frideric son mari avait berousse en 1157, accorda un ample pribâti son château de Bar, cinquante-neuf vilége à l'église de St. Diey, dans lequel il familles, savoir: Vomplone, Brillon, n'est fait aucune mention de l'église de Toul. Longeville, Resson, Tannant, Nant avec Ce prince y confirma ce que les empele moulin, Courcelles, Basincourt, Mal-reurs ses prédécesseurs (1), et les papes berc. Ainsi les évêques de Toul, ne jouirent de ces abbayes, qu'après la mort de Béatrice, veuve du duc Frideric.

Léon IX et Pascal II, ont accordé à Saint Diey. Il marque en particulier la taille àlaquelle le duc Simon avait renoncé en 1132, aussi bien que le duc Mathieu son fils, et il ordonne que si les hommes qui dépendent de la prebende des chanoines dudit lieu, (qui sont leurs sujets particuliers), ont quelques différens à l'occasion du change des monnaies; ils répondent et

Par une bulle de Léon IX de l'an 1051, donnée en faveur de saint Diey, le pape dit expressément : qu'alors le duc Gérard d'Alsace était avoué de saint Diey, et avait son bénéfice ou son partage à part (2), et qu'alors le duc Frideric étant décédé et la dignité de duc étant passée à une autre mai-soient jugés suivant la loi de Metz et de son, l'église de Saint Diey avait lieu de craindre de se voir exposée à l'oppression, ce qui la porta à choisir pour avoué le duc Gérard d'Alsace

Après la mort de Béatrice, les abbayes de Saint Diey et de Moyenmoutier, revinrent donc à l'église de Toul, elles lui appartenaient sous le pape Léon IX, en 1051, comme il paraît par la bulle de cette année. Les ducs de Lorraine, Gérard d'Alsace et Thierry son fils, ayant été choisis et demandés par le chapitre, pour avoués et défenseurs de Saint Diey, il est croyable qu'ils affranchirent cette église de la puissance temporelle de ceile de Toul; et que ces princes ayant partagé tout le territoire de Saint Diey en deux parts, dont l'une porta le nom de Ban du duc, et l'autre Ban de Saint Diey, l'église de Toul en absolument exclue, et n'y exerça plus

fut

(1) Hist. de Lorr., t. 1, p. 149.

(2) Histoire de Lorraine, tome 2, p. ccxcv. Dux Gerardus qui ad petitionem Deodatensis Ecclesia sicut præcedentes beneficium divisit à præbenda Fratrum.quod possidet.

Toul, avec la médiation de l'archevêque de Besançon et celui d'Engelheim, et du duc Bertolf de Ceringheim, et du duc Màthieu; enfin il prend sous sa protection particulière, les chanoines de Saint Diey, avec tous leurs biens, l'an 1157.

Il parait clairement par ce diplôme et par ceux des empereurs Othon, et par les autres qui se conservent dans l'archive de Saint Diey, que cette église était du nombre des abbayes qu'on nommait impériales, et qui étaient soumises pour le temporel, immédiatement à l'empire; que cette église tenait de l'empire les droits régaliens qu'elle exerçait dans son district. La chose paraît encore d'une manière plus évidente, par le diplôme de l'empereur Henri IV, qui à la prière de Mathieu ou Maherus de Lorraine, grand prévôt de Saint Diey, son cousin, décharge le chapitre de Saint Diey, de fournir son contingent à l'empire, ce qui fut confirmé par une bulle d'Innocent III, de l'an 1198.

(1) 1187. Histoire de Lorraine, tome 2, page ccclv.

« PrécédentContinuer »