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Raoul de Coucy quitta l'évêché de Metz jsées en 1308, contenant certains cens d'aren 1413, et eût pour successeur Conrade gent et d'avoine qu'ils devaient au duc pour Bayer de Boppart. droit de sauve-garde et de protection.

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En 1417, le duc Charles II ayant vendu En 1430, l'évêque de Metz ayant fait à Henri d'Angeviller (apparemment Oge- emprisonner Baudenot, Diron, Colin et viller ou Augeviller), moyennant mille Etienne, bourgeois d'Epinal, il y eût proflorins du Rhin, la moitié des choses qui cès en cour de Rome, pendant lequel l'élui avaient été engagées en 1395, dans la vêque Conrade reçut 1500 florins du Rhin ville d'Epinal; Jeanne de Joinville, veuve pour l'élargissement desdits prisonniers ; dudit Henri d'Angeviller, qui était au après quoi s'étant pourvus à la Rote, judroit de son mari, eût pour héritier Si-gement intervint qui condamna ledit évê– mon comte de Salm, qui rétrocéda de que à restituer audit Baudenot et consors que Henri d'Angeviller avait acquis, à lesdits 1500 florins et tous les dépens faits Conrade Bayer, évêque de Metz, en 1434, en ladite cause. moyennant mille vieux florins du Rhin. En 1457, l'empereur Sigismond étant En 1425, Conrade Bayer de Boppart, au concile de Basle, accorda aux habitans évêque de Metz, entra en procès contre la d'Epinal la permission de commercer dans ville et la communauté d'Epinal; et en tous les pays relevant de l'empire. Dans le 1426, pour punir leur insolence, les tra- même concile, en 1429, et le 10 juin 1433, duisit à Rome et produisit contre eux plu-intervinrent deux arrêts entre Conrade, sieurs sujets de plaintes, prononça contre la ville un interdit, et enfin les assiégea et fit venir du canon pour battre leurs mu railles. Ils furent contraint de lui demander pardon et de lui remettre les clefs de la ville. Il y entra, y fut reçu avec l'honneur convenable et on lui donna les présens de la ville.

évêque de Metz et les habitans d'Epinal, pour terminer les différens qu'ils avaient entr'eux,

En 1440, il y avait une espèce de guerre entre Philibert du Châtelet, Eloi de Granson et les bourgeois d'Epinal, laquelle fut terminée par traité fait le 16 juillet 1440, où ils promettent réciproquement de vivre en paix ensemble.

Le 4 novembre 1441, Louis, fils du roi de Jérusalem et de Sicile et marquis du Pont, prend sous sa protection la ville et les bourgeois d'Epinal, et leur permet de trafiquer dans tous ses états, en toutes sortes de marchandises, en payant cependant les droits de passage anciens et accoutumés. Ladite patente confirmée la même année par Isabelle, reine de Jérusalem et de Sicile, duchesse d'Anjou, de Bar et de Lorraine. Louis, dont on vient de parler, était fils de René I et d'Isabelle d'Anjou ; il mourut âgé de vingt ans.

Quelque temps après, en 1429, comme il voulut imposer quelques charges sur les bourgeois, ils se soulevèrent de nouveau, mirent l'évêque et ses officiers hors de la ville, et le 15 avril 1429, intervint une sentence de la Rote, en faveur des habitans d'Epinal, qui déclare que l'évêque Conrade a injustement exigé une somme de quinze cents florins desdits habitans d'Epinal, et le condamne à les leur restituer. Enfin, en 1429, il fut obligé de leur accorder la permission de se mettre sous la protection de René d'Anjou, duc de Bar. Ce prince déclara, par acte du 1er janvier 1429, qu'à la prière de l'évêque de En 1442, ou 1443, il y avait une esMetz, seigneur direct de la ville d'Epinal, pèce de guerre entre les bourgeois d'Epiil avait promis de décharger les bourgeois nal et Claude de Butte, à l'occasion d'un de leur serment lorsque la succession au collier d'or, ou surdoré, que ledit Claude duché de Lorraine lui serait ouverte par la assurait avoir été confié par son père, mort du duc Charles II son beau-père, et Gaillard de Monzeron, à certains bourde rendre auxdits bourgeois les lettres pas-geois d'Epinal, qui l'avaient fait passer

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de mains en mains, de manière qu'il se rade, évêque de Metz, par lequel ce prċtrouvait égaré. Claude de Butte en ayant lat cédait au roi la ville d'Epinal et ses fnutilement demandé la restitution, fit dépendances. Les bourgeois d'Epinal cités une guerre sérieuse auxdits bourgeois à comparaître et à produire leurs titres d'Epinal, qui interposèrent la médiation contre ledit évêque, ayant négligé de rédu prince Louis de Lorraine, fils de Re- pondre aux écritures produites par ledit né Įer d'Anjou, roi de Jérusalem et de prélat, l'auditeur commis par le pape Sicile, et marquis du Pont, lieutenant Nicolas V, afin d'entendre les parties, dudit seigneur roi en ses duchés de Lor- pour punir le mépris ou la négligence raine et de Bar, et protecteur de la ville de ceux d'Epinal, mit en interdit cette d'Epinal, qui mit d'accord les parties, ville et le ban. moyennant la délivrance de Jean de Chassiney, lieutenant dudit Claude de Butte, qui avait été fait prisonnier à Charmes, par ceux d'Epinal. On voit par là quel était l'état de cette province, et quelle était la licence d'y faire la guerre, et de désoler le pays.

Le roi Charles VII informé de l'entreprise de l'auditeur, demanda au pape qu'il lui plût révoquer cet interdit, et le déclarer nul, promettant de se défendre dans cette partie contre l'évêque de Metz. Le pape bien informé des dispositions de ce prince par son nonce résidant en France, En 1444, le roi Charles VII étant venu révoqua l'interdit et se réserva la connaisen Lorraine, les députés de la ville d'Epi-sance de l'affaire au fond. La bulle est du nal vinrent trouver ce prince à Nancy, 8 septembre 1450. pour se donner à lui. Le roi accepta leur L'empereur Frideric III ayant été insoumission, et étant allé devant Epinal formé de la cession d'Epinal, qui était accompagné du roi René I, la ville se considérée comme fief impérial, dépenrendit; les deux rois y entrèrent, et dant de l'église de Metz; l'empereur, disCharles VII fit placer les armes de France je écrivit au roi Charles VII, et se plaisur les tours. gnit de ce qu'il se fut ainsi emparé de la L'acte de la cession faite par les bour-ville d'Epinal, qui relevait de l'empire. geois, fut dressé le 11 de septembre 1444, Le roi fit réponse à l'empereur qu'il n'aaprès quoi ils prétèrent serment de fidé-vait accepté le domaine et la souveraineté lité entre les mains du roi (1). On sait de cette ville, qu'aux instantes prières des que le dessein du roi était de se rendre bourgeois, qui s'étaient volontairement aussi maître de la ville de Metz, et c'était donnés à lui; que la France ne regardait déjà quelque chose de détacher Epinal pas la conquête d'Epinal, comme un bien de l'obéissance de l'évêque de cette ville. fort considérable, parce que c'était une Le même roi Charles VII, le 18 juin ville éloignée du centre du royaume, 1447, décide que les habitans des fau- dont la défense ne serait pas aisée, et bourgs d'Epinal, sont tenus, en cas d'at-pourrait même devenir à charge, étant taque, de défendre la ville, de même que assise au milieu d'un pays peu affectionné les autres habitans, d'y faire guet et à la couronne. garde, et d'entretenir ladite ville dans l'obéissance de Sa Majesté, sous peine d'y être contraints par force.

Dans un breviaire manuscrit de l'abbaye de Remiremont, écrit vers l'an 1440, on lit ce répons à Laudes: capto Spinal dolis non virtute, desperabant strenui cives de salute, hostis clam ingrediens mania transcendit, et succensis ædibus

Mais l'évêque de Metz se pourvût à Rome, et y cita les bourgeois d'Epinal. Le roi Charles VII prit leur défense, et produisit le traité passé entre lui et Con-hostem lux ostendit. Cives metus incitat

(1) Corpus diplomat, t. 5, p. 153.

improvisæ mortis; parat fugam pavidus, prælia vir fortis, ad fugandas igitur

acies prædonum, palam clerus evehit patriæ patronum.

mort à personne. Et nous avons un acte du 7 décembre 1466, par lequel Nicolas L'on chante encore à présent ce répons de Lorraine, marquis du Pont, donne dans l'église d'Epinal, toutes les fois que main-levée à ceux d'Epinal de tout ce qui l'on descend la châsse de S. Goëric, avait été sequestré, arrété et mis sous sa dans les solemnités ou calamités publiques, main, à l'occasion de la guerre qui daret l'on montre près du grand autel une rièrement a été meûte contre ceux d'Epipierre ronde, telle qu'on les tirait autre-nal, et qu'on restitue auxdits d'Epinal fois par les bombardes, au commencement tout ce qui a été pris sur eux, tant en de l'invention de la poudre à canon, avant Lorraine qu'au marquisat du Pont-àqu'on employât les canons ordinaires, et Mousson. Il est fort possible que ces actes les boulets de fer fondu, dont on se sert d'hostilités se soient passés en 1463. aujourd'hui.

Le maréchal de Bourgogne, Thiébaut La tradition d'Epinal veut que par l'in- de Neuf-Chatel, sachant les dispositions tercession de saint Goëric, ce boulet ou du roi Louis XI, lui demanda, en 1465, cette pierre tomba dans l'église sans bles-la terre et seigneurie d'Epinal: Louis la ser personne ; et pour en perpétuer la mé lui accorda sans peine, et lui en fit exmoire, on a composé le répons que pédier les lettres. George de saint Blin nous avons rapporté, et l'on a peint dans bailly de Sens, partit de Paris avec le up vitrau de l'église, le même miracle, maréchal de Bourgogne pour intimer aux mais sans autre inscription que ces mots bourgeois d'Epinal la volonté du roi; en lettres gothiques: L'an mil quatre cens mais ceux d'Epinal prièrent le bailli de soixante-deux. Dans ce vitrau, saint témoigner au roi la répugnance invincible Goëric est représenté en chappe, la crosse qu'ils avaient d'obéir au maréchal de à la main gauche, et la main droite éten- Bourgogne, à cause de l'antipathie natudue, comme pour rejetter un gros boulet de pierre qui est lancé contre lui.

relle qui est entre les deux nations de Bourgogne et de Lorraine; mais qu'ils le Il n'est plus question que de savoir qui suppliaient, s'il voulait les mettre hors de étaient les brigands, prædones, routiers, sa sainte couronne, de leur donner un aventuriers, qui attaquèrent alors Epi- autre maître. Après quelques négociations nal, et qui tirèrent contre la ville pen- et raisons alléguées de part et d'autre, dant la nuit quelques coups de bombar- le roi les fit venir à Montargis, et leur. des. Nous ne connaissons aucune guerre déclara qu'il leur laissait le choix du souen Lorraine, où la ville d'Epinal ait pu verain qu'ils jugeraient à propos. Le duc être insultée en 1462, ou 1463, aussi Jean de Calabre qui était alors à la cour, n'est-il ici question que d'une surprise s'offrit aux députés d'Epinal, qui le renocturne, pendant laquelle les ennemis ou connurent avec plaisir pour souverain. brigands, prædones, étant entrés dans C'est ainsi que la ville d'Epinal est entrée. la ville, y mirent le feu, et furent re-sous la domination des ducs de Lorraine. connus à la lueur des flammes. Dans ce Le roi Louis XI, par acte donné à temps-là les petites guerres entre les villes Montargis, le 6 août 1466, y donna Kon et les seigneurs particuliers étaient fré- consentement, et déchargea ceux d'Epinal quentes et de peu de durée. Il faut pour de leur serment de fidélité. La même antant que dans celle-ci on se soit servi de née, Nicolas, marquis du Pont, lieutebombardes, et qu'on ait tiré contre la nant-général du duché de Lorraine, reçut ville quelques coups, puisqu'on attribua au nom du duc Jean de Calabre, son à la protection de saint Goëric, que le père, les gouverneur, échevins et comboulet de pierre soit tombé dans l'église munauté d'Epinal à hommes et sujets du sans y causer ni mal, ni blessure, nil duché de Lorraine, les incorpora pour

tection d'un autre souverain.

toujours au domaine dudit duché, et par le violement des priviléges de la ville, confirma leurs droits, coutumes et privi- lui avait donné lieu de rechercher la prolèges envers et contre tous', notamment contre l'évêque de Metz; en même temps il prit possession de la ville et du châ-teau d'Epinal, et reçut le serment de fidélité des officiers et habitans dudit lieu.

Le maréchal de Bourgogne outré du mépris que ceux d'Epinal avaient témoigné de sa personne et de sa domination, assembla quelques troupes, et les mena devant Epinal pour en faire le siége. Ceux de la ville persistant dans le choix qu'ils avaient fait du duc de Calabre pour leur souverain, ce prince envoya le jeune marquis du Pont pour secourir Epinal; le maréchal de Bourgogne leva précipitamment ce siége, et le marquis du Pont fit son entrée dans la ville, et en prit de nouveau possession au nom du duc de Calabre.

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La même année, le 21 juillet 1466, les bourgeois d'Epinal renoncèrent au droit qu'ils avaient toujours eu de conserver et d'user de leurs poids et balances, et cela au profit du prince Nicolas de Lorraine, lequel toutefois leur laissa la liberté de peser et tenir poids pour leurs marchandises, jusqu'à cent livres et audessous.

George de Bade intéressa aussi l'empereur Frideric V à lui faire rendre justice sur la restitution d'Epinal. L'empereur députa à Metz un commissaire pour prendre connaissance des droits d'un évêque de Metz sur la ville d'Epinal, et des raisons qu'avaient eues ceux d'Epinal pour se soustraire à l'obéissance de leur seigneur naturel. Le commissaire rendit compte de sa commission à la diète de Spire. Le duc de Calabre y envoya aussi ses députés avec tous les titres et mémoires qui prouvaient ses droits sur cette ville. La diete ordonna qu'on citerait le duc à fournir ses défenses pardevant les commissaires qui furent nommés; mais le duc de Calabre était alors en Catalogne, où il faisait la guerre au roi d'Arragon: il y mourut le 13 décembre 1470, ainsi les choses demeurèrent au même état où elles étaient auparavant. On trouve dans les archives de Lorraine, que Henri de NeufChatel, fils de Thiébaut, fit cession au duc Nicolas et à ses successeurs, des droits qu'il avait sur Epinal.

Le duc Nicolas confirma les priviléges de cette ville, et ensuite René II en fit autant en 1473, le duc Antoine en 1513, Charles III en 1599, Henri II en 1613, Charles IV et Nicole en 1624.

Les évêques de Metz ne désespéraient pas toutefois de ramener cette ville à leur obéissance; George de Bade, évêque de Metz, fit, en 1469, un voyage à Rome George de Bade, évêque de Metz, pour solliciter le pape Paul II d'employer voyant qu'il ne pouvait plus recouvrer Epison autorité, afin d'obliger le duc de Ca-nal, qui était tenu par René II, duc de labre à restituer Epinal à l'église de Lorraine, héritier du duc Nicolas, pour Metz (1). Le pape donna un mandement s'en venger fit un traité avec Charles-leà cet effet; mais le duc ne permit pas qu'on le publiât dans ses états. En même temps le duc Jean députa à Rome, Jean de Lambale, son conseiller, pour représenter à sa sainteté les raisons qu'il avait de retenir cette place, qu'il ne l'avait pas enlevée de force; que le roi Louis XI à qui les bourgeois l'avaient offerte, la lui avait cédée. Que les évêques de Metz,

(1) Histoire de Lorr., t. 2, p. 944.

Hardi, duc de Bourgogne, qui faisait la guerre à René II; et en 1473 lui engagea le château d'Epinal entièrement, avec la moitié du domaine que le duc de Bourgogne pourrait recouvrer par la voie des armes ou de la justice, et que l'évêque de Metz pourrait retirer des mains du duc et le dégager par quinze mille francs monnaie de Bourgogne. L'évêque, dans l'acte qu'il en passa, déclara qu'il s'était pourvu inutilement devant le pape, l'empereur et le

roi de France pour rentrer en possession le bon plaisir du duc, et on les conduisit

d'Epinal.

Pendant la guerre du duc de Bourgogne Charles-le-Hardi contre la Lorraine, ce prince, dans le mois d'octobre 1475 (1), se rendit maître des villes du pays qui sont situées sur la Moselle. Epinal, comme la meilleure place de ces quartiers-là, se défendit pendant neuf jours, et ne se rendit qu'à condition que les troupes étrangères qui s'y trouvaient en sortiraient la vie et les bagues sauves, et que les bourgeois seraient maintenus dans leurs priviléges, franchises et libertés. Le duc de Bourgogne fit son entrée dans Epinal avec toute sa noblesse et dans la plus grande pompe qu'il lui fut possible. Le lendemain il reçut le serment de fidélité de la bourgeoisie, y laissa une garnison de trois cents hommes et en sortit pour achever la conquête de la Lorraine.

hors de la ville; le duc leur donna un sauf conduit, et les magistrats offrirent les clefs au duc René II, qui entra dans la ville avec ses gens en ordre de bataille; le gouverneur du château se rendit bientôt après. Les bourgeois prêtèrent au duc un nouveau serment de fidélité, et l'abondance fut incontinent rétablie dans la ville..

Epinal, comme le reste de la Lorraine, jouit d'une assez grande tranquillité jusqu'à la guerre que le duc Charles IV attira dans le pays (1). En 1635, ce prince étant à Sierk, et n'ayant pas de quoi y faire subsister ses troupes, les envoya dans les montagnes de Lorraine; elles y prirent leur logement, mais la ville d'Epinal, avec la garnison française qui y était, fit une longue et vigoureuse résistance. Jean-Baptiste de Lamezan qui y commandait, s'y défendit avec tant de résolution, que la ville et le château ayant été pris d'assaut, il demeura lui cinquième entre les mains des officiers lorrains, qui le tinrent prisonnier un an entier et lui firent acheter bien cher sa liberté.

En 1637, sur la fin de l'année, Charles IV résolut de reprendre toutes les petites places de Lorraine et du Barrois. Il prit d'abord Remiremont et Epinal : cette der

La ville ne souffrait qu'avec peine de se voir au pouvoir des Bourguignons. Les paysans de la campagne s'obstinèrent à ne vouloir pas leur porter au marché les choses nécessaires à la vie, ce qui réduisit bientôt les soldats et les bourgeois à une extrême disette; le peuple en fit grand bruit et les magistrats résolurent de se délivrer du joug de ces étrangers. Ils députèrent au duc René II, qui était toujours à Stras-nière place lui fut rendue par un conseiller bourg, et le prièrent d'envoyer dans huit jours quelque monde devant leur ville, promettant de lui en ouvrir les portes. René promit que dans le 8 septembre 1476 il serait devant Epinal. Il n'y manqua pas, il avait rassemblé un corps considérable de troupes, il rangea sa petite armée à un quart de lieue de la ville.

de la ville, qui l'y introduisit pendant la nuit. Il fit prisonnier la Jonchette qui y commandait avec toute sa garnison. Il prit ensuite Châtel-sur-Moselle et Charmes. Ce fut dans Epinal que le duc Charles IV fit une démission de ses états en faveur de son frère le cardinal Nicolas-François, le 26 d'août 1653 (2).

Dès que les bourgeois l'aperçurent ils En 1641 (3), après que le duc Charles commencèrent à prendre les armes, la gar-IV se fut retiré dans ses états, outré de la nison en usa de même; mais elle s'aper-faute qu'il avait faite en signant le traité par çut bientôt que la bourgeoisie n'attendait lequel il n'y rentrait que sous certaines que le moment de tourner ses arntes contre conditions très désavantageuses, il se rendit eux. Ils prièrent les magistrats de faire en Lorraine et vint à Epinal, où, le 26 leur composition avec le duc René; on avril 1641 il renouvela ses protestations leur promit la vie et bagues sauves, sous (1) Hist. de Lorr., t. 3, P. 381. (2) Hist. de Lorr., t. 3, p. 232. (3) Ibid., t. 3, p. 410.

(3) Hist. de Lorr., t. 2, p. 1018.

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