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rears idolâtres. L'abbé Hugo, ensuite tandis que la chose ne sera pas prouvée à

avance hardiment que le nom de Tullum, qui se hit dans Ptolomée, a été ajouté après coup. Et que ce nom n'a été connu que sur la fin du neuvième siècle, ou au commencement da dixième. Il cite pour ce sentiment, le P. Benoit, dans sa critique de l'histoire de Notre-Dame de Sion, au comté de Vaudémont. Il conclut qu'il s'en tient aux fortes conjectures qui veulent que Gran ait été jusqu'au quatrième siècle et au-delà, plus fameuse que Toul, et plus convenable à la dignité épiscopale.

Pour fortifier ces conjectures, on peut ajouter qu'il n'est pas certain que Gran ait été anciennement comprise dans le pays des Leuquois; elle pouvait appartenir à celui des Lingoniens ou du pays de Langres; elle est sur les frontières des deux évêchés de Toul et de Langres, et presque aussi près de Langres que de Toul. La ruine de Gran, qui fut dit-on, détruite du temps de Julien l'apostat, ou peu de temps après, a pu donner lieu à l'immense étendue de l'évêché de Toul, par la jonction du territoire de l'évêché de Gran et de celui de Toul, et par la suppression du titre épiscopal de Gran et de la succession de ses évêqucs.

n'en pouvoir douter, la difficulté demeu rera en son entier, nonobstant les exemples de translations ou de suppressions des titres épiscopaux qu'on pourra produire. Vermand, capitale d'un peuple, était autrefois le siége d'un évêque, qui après la ruine de cette ville, transporta son siége Noyon.

Augusta Rauracorum, ville autrefois considérable, aujourd'hui petit village aux environs de Basle. Le siége d'Augusta Rauracorum a été transféré à Basle.

Gabalum, en français Javoux, dont le siége a été transféré à Mende.

Le siége épiscopal d'Anis a été transféré au Puy, et celui de Melguvil à à Montpellier.

Sazime n'a point eu d'autre évêque que saint Grégoire de Nazianze.

Voilà à peu près ce que ces deux écrivains ont dit pour appuyer leurs conjectures. La difficulté se réduit à trois chefs, savoir: 1° Si les monumens qu'on cite pour l'épiscopat de saint Eucaire à Gran, sont de nature à faire preuve en cette matière; 2° Si la ville de Gran a passé pour cité dans les trois ou quatre premiers siècles, et si elle était plus propre à soutenir la dignité de ville épiscopale, que la ville de Toul. 3° Si Toul anciennement n'était qu'un château, et si son nom qui se trouve dans le géographe Ptolemée y a été ajouté.

Au reste les exemples de ces sortes de suppressions de titres épiscopaux, et de ces évêchés qui n'ont point eu de suite d'évêques, sont fréquens dans l'église. On en voit un nombre dans l'Orient, dans l'Occident et dans l'Afrique; les incursions Quant à la première difficulté, on peut des barbares, les ruines des villes ont avancer que les raisons qu'on a rapportées causé ces changemens. Nous avons dans pour prouver l'épiscopat de saint Eucaire le diocèse de Metz une ville ou gros bourg à Gran, ne sont ni solides, ui fondées nommé Metlis ou Metleshem, près l'abbaye sur l'antiquité; les pièces qu'on a citées d'Hornbac, où deux évêques, savoir, saint sont modernes, et ne passent pas deux Landri qui vivait vers l'an 660 et saint cents ou deux cent cinquante ans, mettons Firmin, qui est mort après l'an 750 ont si l'on veut 300 ans. Ce sont des tradiexercé les fonctions épiscopales, mais n'ont tions populaires, des inscriptions, des lé point eu de successeurs. Le P. Thomas- gendes nouvelles, des proses, des oraisons sin rapporte plusieurs exemples de pareils d'églises particulières de très-peu d'autoévêchés, dont on n'a pas eu de successions rité en ce genre. d'évêques. Ainsi la chose n'embarrasserait point si l'on avait démontré l'existence de l'épiscopat de saint Eucaire à Gran. Mais

Les légendes de saint Eucaire ne s'accordent pas entr'elles ; les unes disent qu'il était évêque, sans marquer le lieu de som

évêché; d'autres qu'il était évêque de Toul, 'lification de cité, son siége épiscopal, son

d'autres qu'il l'était de Gran, d'autres qu'il gouvernait les écoles de la vile de Toul; les uns le font originaire de Gran, les autres de Châlons en Champagne; les uns lui donnent trois sœurs, d'autres lui en donnent cinq; ces variétés sont d'ordinaire, les marques d'incertitude et de fausseté. On dit qu'il était évêque de Gran, que son frère saint Eliphe, et sa sœur sainte Libaire y furent martyrisés, leur culte y est célèbre, et saint Eucaire a été martyrisé auprès de Pompey et de Frouart, et son corps fut porté à Liverdun et non à Gran, où on ne fait point mémoire de son culte autre sujet de doute sur son épiscopat.

des Leuquois, que la notice de l'empire composée sous l'empereur Honorius, nomme civitas Leucorum Tullo. Que sous Dagobert premier, et sous les rois de la première race, elle n'était pas connue sous un autre nom. Les tables de Peutinger, et l'itinéraire connu sous le nom de l'empereur Antonin, marquent aussi expressément Tullo.

nom connu dans les anciens géographes sont choses certaines et indubitables. Il n'est pas croyable que le père Benoît Picard ait pu avouer, comme le veut l'auteur de la préface dont nous avons parlé, que la ville de Toul n'a été connue sous ce nom, dans la province de Lorraine, que sur la fin du neuvième siècle, ou dans le commencement du dixième, Les arekives de toutes les églises, et méme celles de Toul, que le P. Benoit a eues à sa dévotion, en reculent l'époque au onzième sièele, si l'on en croit cet auteur. Le R. P. Benoît tient bien un autre langage dans son histoire de Toul, imprimée en 1707. Il y montre que Ptolomée a nommé les ciLa ville de Gran est absolument incontés de Toul et de Nasium, dans le pays nue aux anciens géographes; le plus ancien titre qu'on cite, où il en soit fait men tion, est de l'an 886 sous Charles-leChauve, et le nom de Granis villa, ne décide point qu'il parle de la ville de Gran. Je ne veux pas toutefois contester que ce n'ait été autrefois un très grand lieu, les monumens qui y subsistent, et tous ceux qu'on y découvre tous les jours, sont des preuves de son ancienne gran- Un auteur anonyme que l'on croit être deur. Je ne nierai pas non plus qu'elle M. Nicolas Clément, garde de la biblion'ait été comprise dans le pays des Leuthèque du roi, et qui s'est caché sons le quois, et non dans celui de Langres ou des Lingoniens qui en est proche. Enfin je n'aurai pas de peine à accorder que Gran ne puisse être du nombre de ces villes, où l'on aura vu quelque évêque exercer en certain temps, les fonctions épiscopales, et qui n'auront point eu de suite; et dont les titres épiscopaux auront été éteints presqu'aussitôt qu'ils ont commencé: On en a plus d'un exemple dans l'antiquité; mais tout cela ne prouve pas la réalité de l'épiscopat de saint Eucaire, mais seulement Comme M. Clément était natif de Toul, la possibilité qui ne peut jamais former de aussi bien que le père Benoît Picard, preuve; la conséquence est bonne de l'ê- avaient intérêt tous deux, à défendre l'hontre au pouvoir être; mais non du pou-neur et l'antiquité de leur patrie; et M. voir être à l'être. Or l'épiscopat de saint Clément étant garde de la bibliothèque du Eucaire, ni à Gran, ni ailleurs, n'a ja-roi, se trouvait à même de la soutenir mais été prouvé d'une manière décisive et convaincante.

L'antiquité de la ville de Toul; la qua

nom de M. Antimond, composa exprès une dissertation critique pour prouver que la ville de Toul était la capitale et le siége épiscopal des Leuquois, et que Gran n'a pas été la capitale des mémes Leuquois, ni le siége épiscopal de S. Eucaire; et que ce saint n'a pas été évéque des Leuquois, contre le système chronologique des évéques de Toul, par M. l'abbé Riguet, et contre la préface mise à la tête de ce livre par un auteur anonyme.

ils

mieux qu'un autre, ayant la commodité des livres, et surtout des manuscrits, pour prouver que le nom de Tullum n'avait pas

été ajouté au texte de Ptolomée. Il suit | eriptio, dont on ne connaît pas l'auteur; pied à pied son adversaire, et le réfute so- après cela vient l'itinéraire d'Antonin, qui lidement. Il fait voir que le système de M. Riguet n'est fondé que sur des pièces nouvelles et de mauvais aloi; que la vie de saint Elophe composée par l'abbé Ruppert, est rejetée par les plus habiles critiques; que cet auteur même avoue que Toul était la cité des Leuquois. Que Gran n'est nommé cité dans aucun bon auteur. Que toutes les notices donnent ce nom à la ville de Toul, de même que les rois de France de la première race et ensuite heur commun à tous ceux de cette proles rois de Germanie et les empereurs, vince qui veulent travailler ; le défaut de et une foule, d'auteurs et d'historiens an-livres et de bibliothèques arrêtent leurs ciens et modernes. Il ne disconvient pas progrès; et le peu de zèle qu'on y a pour qu'on n'ait vu des évêchés supprimés, et les sciences, leur fait négliger des recherdont le titre a été transféré d'une ville en ches plus exactes, C'est la plainte que cet abbé lui-même, faisait autrefois a une personne qu'il honorait de sa conversation.

est beaucoup plus circonstancié que ces deux autres pièces. On voit par ce qui est contenu dans cet itinéraire, qu'Ethicus y a ajouté, et l'a interpolé, par exemple il dit ; Bisantium quæ est Constantinopolis; Per sulis quæ est Maximinianopolis. On sait que Constantinople et Maximinianopolis sont beaucoup plus récentes qu'Ethicus.

une autre.

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M. Clément conclut que M. Fabbé de Riguet tout habile qu'il était, a eu le mal

Enfin venant à l'article de Ptolomée, où l'auteur de la préface en question, a avanque le nom de Tullum a été mis après coup dans le texte de ce géographe, M. Clément lui soutient que le nom de Tullum se trouve dans tous les manuscrits grecs et Grange-aux--Dames, Grangia Domina

latins, et dans toutes les anciennes éditions de Ptolomée.

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GRAND-VILLE (LA). Voy. CONS LA
GRAND-VILLE.
GRANGE-AUX-DAMES (LA).

La

Les premières filles qui se consacrèrent à Dieu en ce monastère, furent deux niè– ces de Pierre de S. Julien chevalier, qui donna à l'abbé Etienne, les dimes de sa terre de St. Julien. Le nombre des religieuses s'augmenta si considérablement en peu de temps, que l'abbé Hugues successeur d'Etienne se vit obligé d'augmenter les bâtimens du monastère de la Grange-auxDames. Ce monastère ne subsiste plus. On en voit encore des ruines à quelque distance de Flabémont.

rum, monastère de filles, de l'ordre de prémontré, situé autrefois à un quart de Il entre sur cela dans un détail, qui lieue de l'abbaye de Flabémont. Ce monasn'était possible qu'à un garde de la bibliotère de la Grange-aux-Dames, fut fondé thèque du roi. Il est constant que les an- vers l'an 1161, par Etienne, premier abbé ciens et les premiers auteurs des Versions de Flabémont. de Ptolomée de grec en latin, les anciens manuscrits et toutes les éditions de cet auteur, sont uniformes en cet endroit. Il en conclut qu'il y a bien plus de raison de dire que les savans conviennent que ce mot de Toul, se trouve dans Ptolomée, que de dire qu'il y a été ajouté après coup. M. Clément donne un article fort curieux, touchant l'itinéraire que l'on eite sous le nom de l'empereur Antonin; il fait voir que cet itinéraire est véritablement de l'empereur Antonin; que cette cosmographie GREVEN-MACHEREN. est composée de trois pièces fort anciennes. La première est la description de la terre, Macheren ou Greve-Macre, petite ville au de César et d'Auguste, et on y distingue pays de Luxembourg, entre Sierk et Trẻl'ouvrage des trois géographes qui y furent ves, sur la rive gauche de la Moselle, en employés. La seconde rapportée par Ethi- une plaine agréable, à cinq lieues de Lucus a pour titre : alia totius orbis des-xembourg vers l'orient; elle est environnée

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Greven

d'un terroir fertile et de coteaux plantés de vignes.

nn marché, le jeudi de chaque semaine, en récompense des gros frais qu'ils avaient supportés, pour la réparation des murailles de leur ville; et en 1384, il confirma leurs priviléges, dont on a parlé plus haut.

Henri l'Aveugle, comte de Luxembourg, l'acquit de Hillin archevêque de Trèves (1), depuis ce temps elle est demeurée au pouvoir des comtes de Luxembourg. Le même comte Henri en voulant faire une Il est fait mention de Macheren, dans place d'armes, pour lui servir de barrière une charte de Dagobert II, de l'an 675 de ce côté là, la ceignit de murailles, et (1). In pago Moslense in Marcha Barenl'environna de fossés ; et dès lors elle prit se, Machera. Cette terre appartenait anforme de ville, et on l'appela Grevén-Ma- ciennement à l'église collégiale de la Macheren, les limites du duc, pour la distin-deleine de Verdun, qui l'échangea en guer de Koënigs-Macheren, la frontière 1222, contre d'autres biens, avec l'abbaye du roi, autre ville près de Thionville, que de St. Eucaire ou St. Mathias de Trèves. Jean roi de Bohême et duc de Luxembourg Quelque temps après le domaine fut trans(2), fit aussi fortifier. féré au comte de Bar.

Le nombre des habitans de Greven-Ma- Le duc Simon I en 1156 (2), remporta à cheren, s'étant considérablement augmen- | Macheren, une victoire contre Alberon arté, le comte de Luxembourg lui accorda chevêque de Trèves. des lettres d'affranchissement, à peu près

GRIMAUCOURT.

Grimaucourt,

bailliage de Bar, cour souveraine de Nancy. Il y a dans ce lieu une église sous l'invocation de la sainte Croix en son exaltatation, un vicaire résident, et environ 35 habitans; comté de Sampigny.

sur le pied de celles de Luxembourg. Grimaldi ou Grimani-Curtis, village du Qu'ils payeront annuellement la neuvième diocèse de Verdun, annexe de Sampigny, gerbe de leurs champs, et le neuvième pa-situé entre la Meuse et l'Aire, à deux nier de leurs vendanges, avant qu'ils aient lieues de Saint-Mihiel et de Commercy; tiré le fruit de leurs champs et de leurs vignes. Que chaque maison payera tous les ans quatorze deniers, sept à la saint Remi et sept à la sainte Valburge, et un chapon à Noël. Lorsque le comte créera son fils aîné chevalier, ou qu'il mariera sa Grimaucourt, village du diocèse de fille ainée, ils payeront à proportion com- Verdun, annexe de la paroisse d'Herméme ceux de Luxembourg. Ils marcheront | ville. L'église a pour patron St. Laurent. à la guerre, comme les bourgeois de Ce village est situé dans une plaine, sur Luxembourg, lorsqu'ils y seront comman-un petit ruisseau, à deux lieues et demie dés, etc. de Verdun, une et demie d'Etain; bailliage

La ville de Greven-Macheren a souffert de Verdun, parlement de Metz. Grimaude grandes et fàcheuses révolutions pen-court a été cédé à la France, et était autredant les guerres; ayant été plus d'une fois fois de la prévôté d'Etain. brûlée, pillée, saccagée, et nommément par Albert de Brandebourg en 1552 et encore en 1705, par les alliés. Ses murailles sont presqu'entièrement ruinées, depuis qu'en 1688,la France fit raser presque tous les forts du Luxembourg.

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GRIPPORT. Gripport, GuerriciPortus, village du diocèse de Toul, situé sur la Moselle, cinq quarts de lieue au dessous de Charmes; bailliage de cette ville, cour souveraine de Nancy.

L'église de ce lieu qui est champêtre, est appelée Viacelle, Via Cæli, c'est-à

(1) Hist. de Verdun, p. 186, 187, et preuves (r) Hist. de Lorraine, t. 1, p. 8.

(2) Histoire de Luxembourg, tome 5, pages xxviii et cxxxiii.

93.

dire Chemin du Ciel; elle a pour patron S. Léonard.

Dépend Socourt, village à gauche de la Moselle, une lieue au-dessous de Char

mes.

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saints Amé et Adelphe, on nomme le mo nastère du saint Mont, Habundense monasterium.

Cet ancien monastère d'Habend, prit dans la suite le nom de son fondateur St. Gripport appartenait anciennement aux Romaric, et s'appela Romarici, ou Ruseigneurs de Charmes (1). maricimons; en allemand Rumelsberg, GUERMANGES. Guermanges, sei-montagne de Romaric. Enfin, depuis l'irgneurie dépendante de l'évêché de Metz, ruption des Huns dans ce pays, les relisituée sur l'étang de Lindre. Le 2 octobre gieuses du saint Mont ayant été obligées 1559 (2), Henri de Guermanges promet de quitter leur ancienne habitation, se bâde se rendre prisonnier au château de Vic, tirent dans la plaine sur la Moselle; ce qui au premier de l'an 1360, et consent s'il a donné commencement à la ville de Remimanque à sa parole, que tout ce qu'il remont, assez connue aujourd'hui par le tient de l'évêque de Metz, lui soit acquis célèbre chapitre des dames nobles qui y et confisqué. résident.

La seigneurie de Guermanges a été possedée par une branche de celle de Custine. La maison de Guermanges porte de gueules au corps d'or mis en pale.

2

Quant au pays d'Habend, il s'étendait sur la montagne et sur les vallées qui environnent la ville, et qui forment le territoire de la prévôté de Remiremont, des GUERPONT.- Guerpont, Guerrici- deux côtés de la Moselle; ce pays est comPons, village du Barrois mouvant, diocèse pris dans celui du Chaumontais, qui était de Toul, à droite de l'Ornain, deux lieues beaucoup plus étendu que le pays d'Habend au-dessus de Bar; bailliage de cette ville, (1). Dans les anciennes reprises que le duc présidial de Châlons, parlement de Paris. de Lorraine faisait auprès de l'empereur Les seigneurs et dames sont : MM. de Ri-il exprimait le Comté de Rumelsberg, ou zaucourt, d'Hacourt et de Rouyn de Rode Remiremont: nos ducs étaient originaigéville. La paroisse a pour patron saint rement avoués et comtes de Remiremont. Evre. HABLAINVILLE, ET PETONVILLE. -Hablainville, village du ban de la riviè're, ayant ci-devant pour annéxes, BuriHABEND, pays d'Habend ou de Remi-ville, Rulonville et Vaxainville, et ayant Habend (le pays de), est celui de plus dans sa dépendance Pétonville, où se voit aujourd'hui la ville et l'église de autrement Betonville. Le ban de la rivière Remiremont; ce pays est nommé originai- tire son nom de la petite rivière de Verement Habendum, ou Avendum, ou Ha-zouze, qui prend sa source dans les monbundum, ou Avendunum.

remont.

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H.

tagnes de Vôges, et se décharge dans la Meurthe au dessous de Lunéville.

Le patron de l'église d'Hablainville, est saint Martin.

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La montagne où saint Romaric bâtit la fameuse abbaye de Remiremont, où l'on voit aujourd'hui le monastère des bénédictins du saint Mont, était proprement Habendum. Il est dit dans la vie de S. Arnoù évêque de Metz, 'qu'il mourut et fut enterré in Habendo, au saint Mont, d'où il fut ensuite transféré à Metz. Et dans la vie des (1) Archives de Lorraine, Layette, Char-le titre de Childeric II en faveur de l'ab

mes.

(2) Meurisse, p. 512.

Pétonville ou Betonville, aujourd'hui petit hameau dépendant d'Hablainville était autrefois un lieu considérable. Il y a même apparence que c'était le chef-lieu du ban de la rivière. Il en est parlé dans

(1) Hist. de Lorr. t. 2. p. CCCCLXXXI.

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