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bien de la maison de Sikingen. Le châ-ployées pour le service des armées impéteau est une forte place sur un rocher;riales. mais les maisons du lieu ressemblent plus à un bourg qu'à une ville, quoique ce bourg soit entouré de murailles.

Le duc Charles IV, avait licencié ses troupes sur la fin de juillet de l'an 1668. L'électeur profitant de cette circonstance, En 1522 François Seking, zélé par- étant alors en guerre avec le duc, comtisan de Luther, faisait sa résidence or-mença à vexer les Comtés de Falkenstein dinaire à Landstul, et il y reçut Luther et de Honnech, à l'occasion du droit de qui y demeura près d'un an avec lui. Wilfrang. Charles s'en plaignit au marquis Seking assembla plusieurs gentilshommes de Bade, qui en donna avis au palatin, d'Alsace dans le dessein de renverser tous Celui-ci méprisant les remontrances et les les princes ecclésiastiques et les monastères ménaces du duc Charles fit le passer > d'Allemagne (1). Il attaqua d'abord Ri-Rhin à son armée; et le vingt d'août chard archevêque de Trèves, et fit de vint se mettre à la tête de ses troupes, grands ravages dans tout l'électorat. et marcha contre Landstul et Hombourg.

Mais l'électeur Palatin et le landgrave de Hesse marchèrent au secours de Trèves, et obligèrent Seking de se jeter dans son château de Landstul. Il y fut assiégé au commencement du printemps de l'an 1523, par le comte Palatin, l'électeur de Trèves et le landgrave de Hesse. Ces trois princes ayant dressé leurs batteries, ils firent tirer sur la place avec tant de furie qu'en peu de jours le canon y fit une brèche assez large.

Seking qui avait la goutte, s'y fit porter pour la visiter; mais un boulet ayant donné dans l'endroit où il était, jeta sur lui une si grande quantité de terre, qu'il en fut presque entièrement aveuglé, et en même temps il fut blessé à mort par l'éclat d'une poutre.

Après cet accident la garnison perdit courage et se rendit dès le lendemain 7 mai 1523. François de Seking ne survêcût que peu d'heures, et par sa mort il délivra l'Alsace d'un voisin qui avait été la terreur de tout le pays renfermé entre la Moselle et le Rhin.

L'empereur Ferdinand III, avait confié au duc de Lorraine Charles IV, comme général commandant de ses armées, Landstul et Hombourg; et ces places lui avaient été laissées depuis la paix de Munster, du consentement des états de l'empire, jusqu'au remboursement des sommes qu'il avait em

(1) Hist. d'Alsace, t. 2, p. 11, 12, 13.

L'électeur palatin commença ses hostilités le 21 d'août, par le siége de Landstul (1). Le général Chauvet, à la tête de trois cents cavaliers, et d'autant de dragons, en fit les premières approches. Le colonel de Deil eut ordre de former l'attaque d'un côté, et le major d'Aschaffembourg de l'autre côté du château. La place se rendit le 24; le colonel la Mothe qui commandait, le baron d'Elz et soixante soldats qui formaient la garnison, furent menés à Hombourg. Ensuite de cet exploit, Chauvet détacha le même jour cinquante dragons, et les envoya à Keysers-Lautern, pour investir le château d'Honnech, qui n'en est qu'à trois quarts de lieue. L'armée les joignit le 26, et le lendemain il fit sommer par un trompette, le colonel la Marre, qui en était gouverneur. La Marre répondit avec fermeté, et refusa de se rendre. Chauvet commença à battre la place, et la bréche étant faite, la Marre capitula, et sortit du château le 30 août à sept heures du matin.

Le duc Charles était dans une maison de plaisance proche Nancy, lorsqu'il apprit cette nouvelle. Aussi-tôt il monte sur le premier cheval qu'il rencontre d'un de ses gens, entre dans Nancy, et donne ses ordres aux officiers de rassembler ses troupes par tout le pays. En même temps il envoye éveiller d'Auberville, pour lui donner

(1) Hist. de Lorraine, t. 3. p. 648.

part de cette nouvelle, et le prier d'en in- duc de Bourgogne; et ayant surpris sur former le roi, comme lui-même allait lui les Bourguignons le château de Bruyères, en écrire. En même temps il ramasse pré- et l'ayant ensuite vaillamment défendu concipitamment tout ce qu'il peut de troupes, tr'eux, René leur acccorda en 1476, les donne des commissions pour en lever de priviléges de gentilshommes, pour eux et nouvelles, les fait marcher avec sa maison, pour leurs descendans, connus encore ausous la conduite du prince de Lisbonne jourd'hui sous le nom de gentilshommes son gendre, et ordonne au prince de Vau- de Laveline. Ils transmettaient ce privilége démont son fils de le suivre avec son ré-a leur prostérité, non seulement de mâle en giment de cavalerie. måle, mais ils le communiquaient encore Ces troupes ne consistaient qu'environ à par leurs filles, dont les maris devenaient cinq mille hommes et assez mal armés. Le gentilshommes de Laveline. roi Louis XIV, ayant appris leur départ! pour le palatinat, dit que l'électeur aurait bon marché d'une si petite armée. Mais le maréchal de Turenne, qui était présent, osa parier que si on en venait aux mains, le duc remporterait la victoire. Ils arrivérent à Binghem sans difficulté.

Mais dans la suite on restreignit ces priviléges aux seuls descendans måles, et suivant les arrêts du conseil du 4 septembre 1739, et du 18 mai 1743, les seuls mâles sont maintenus dans cette prérogative, et transmettent la noblesse à leur postérité. Les maris des filles n'en jouissent que pen

L'électeur de Mayence, et le duc de Si-dant leur vie. meren offrirent leur médiation pour procurer la paix ; on proposa de mettre en séquestre Landstul et Honnech. Le duc y aurait consenti, mais l'electeur se fiant sur la supériorité de ses forces, n'y voulut pas entendre. Enfin le combat se donna à Binghen et les troupes Lorraines remportèrent une victoire complette.

L'électeur palatin avait fait raser les châteaux de Landstul et dé Honnech après qu'il les eut pris; mais on les a rétablis depuis.

LANGESTEIN ou PIERRE-PERCÉE. -Voyez BADONVILLER.

LANTERNE (LA), rivière.—La source de la Lanterne est en Comté: elle passe à Conflans-en-Bassigny, où elle joint le Plané, et de là elle rentre en Comté.

LAVELINE.-Laveline, en latin Aquilina, l'aqueuse ou l'aquatique, village à une lieue de Bruyères, entre la Vologne et la Neuné au confluent de ces deux rivières. Il y avait autrefois un château, à présent ruiné. Laveline dépend de Jussacourt annexe de la grande paroisse de Champ, diocèse de Toul, bailliage de Bruyères.

Les habitans de Laveline ayant rendu des services importans au duc René II, pendant ses guerres avec Charles le Hardi

Varin Doron qui avait le plus contribué au recouvrement du château de Bruyères, et à la rentrée du duc René II, dans ses états, eut pour récompense de sa fidélité l'office de sergent ès-prévôtés d'Arche et de Bruyères. Sa postérité posséda cette petite place de mâle en måle jusqu'en 1665, qu'elle passa au nommé Mion, mari de Barbe Doron, à qui l'on permit de porter le nom de Doron. Les Mions Doron ont joui de la même charge héréditaire, jusqu'en 1751.

On connait un autre village du nom de Laveline au Val de St. Diey, dépendant dudit St. Diey, et chef-lieu d'un ban du même nom. Laveline est situé entre les paroisses de Coinche et de Visembach assez près du grand chemin de S. Diey à Sainte-Marie-aux-Mines.

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LAY-SAINT-CHRISTOPHE.- LaySt.-Christophe, village, ainsi nommé à cause de saint Christophe, patron de la paroisse, pour le distinguer de Lay près le bourg de Foug, dont le patron est saint Remi.

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Lay-St.-Christophe est situé a une lieue de Nancy vers le nord à environ deux lieues d'Amance. On y distingue la hauté et la basse Lay, qui ne font qu'une paroisse.

de Lay, le corps de S. Cloù ou Clodulphe, fils de St. Arnoû, qui s'y conserve encore aujourd'hui et y est honoré comme patron du prieuré.

Ce lieu est célèbre dans l'histoire par la naissance de saint Arnoù évêque de Metz, et reconnu pour être la tige de la seconde race des rois de France: saint Arnoù ayant été père d'Ansegise ou Ansigise, et de saint L'église du prieuré de Lay qui est granCloù ou Clodulphe, aussi évêque de Metz.de et belle pour ce temps-là, subsiste encore Ansegise fut père de Pépin d'Héristal, aujourd'hui, et est une des plus anciennes Pépin fut père de Charles Martel, celui-ci du pays, remarquable par sa structure fort engendra Pépin-le-Bref, qui fut père semblable aux autres églises des monastères, de Charlemagne. Ce grand prince se fai-qui furent bâties vers le même temps. Elle sait honneur de cette origine, comme nous fut bâtie par Antoine prieur de Lay et rel'apprenons de Paul Diacre, à qui il s'en ligieux de saint Arnoû, et fut consacrée en expliqua à l'occasion de l'anneau de 1093, par Pibon évêque de Toul. Ce saint Arnoù, qui fut retrouvé dans le prieur Antoine fut transféré du prieuré de ventre d'un poisson qu'on offrit à ce saint Lay à l'abbaye de Senones, en 1098, et y évêque. mourut en 1136. Dom Augustin Calmet, fut transféré en 1728, de ce prieuré en l'ab

Ce fut donc à Lay-St.-Christophe que S. Arnoù prit naissance, et on y montre enco-baye de Senones. re aujourd'hui dans l'église du prieuré la chambre où il est né. Il mourut en 640 au S. Mont, où il s'était retiré, avec son ami S. Romaric.

Eve, veuve de Hugues comte de Chaumontais, un des descendans de saint Arnoù, ayant perdu son mari et son fils Arnoû, qui fut mis à mort par des scélérats, fit donation de son château de Lay, et de toute la seigneurie qui en dépendait, à l'abbaye de saint Arnoù de Metz; afin qu'on y exerçat l'hospitalité envers les pauvres et les étrangers, suivant la règle de saint Benoit, qu'Adalberon évêque de Metz son parent venait d'y introduire. Elle s'en réserva sans doute l'usufruit pour elle et pour Udalric son fils, qui dès lors était dans la cléricature et qui dans la suite fut archevêque de Reims.

Le prieuré de Lay fut donc possédé par l'abbaye de saint Arnoû, et après le décès de la comtesse Eve, fut administré par des religieux envoyés du monastère de St. Arnou de Metz. Le comte Hugues, la comtesse Eve (1) et ses deux fils Arnoù et Udalric, furent enterrés à saint Arnoû de Metz; et en 959, on transporta au prieuré

(1) Je lis ailleurs qu'elle fut inhumée dans l'église de Bouxières-aux-Dames, et qu'Udalric fut enterré à Reims dans la cathédrale.

Le village de Lay est composé de deux parties, dont l'une se nomme la haute Lay, et est bâtie près et aux environs du prieuré ; l'autre partie où est la paroisse de saint Christophe, est au pied de la colline.

Le château de Frouart, situé au-dessus du village de même nom, vis-à-vis le château de l'Avant-garde, tous deux sur la Moselle, près de l'embouchure de la ́ rivière de Meurthe dans ce fleuve. Le château de Frouart, dis-je, fut bâti par Ferri III, duc de Lorraine vers l'an 1270. Le terrain appartenait au prieuré de Lay; pour reconnaissance de quoi, il payait audit prieuré un cens de soixante sous, à prendre sur le four bannal dudit Frouart.

Il y a encore un petit village nommé Lay, entre Foug et Pagni-sur-Meuse, dont l'église est dédiée à S. Remi; la cure est unie à celle de saint Vast de Toul. Voyez le Pouillé de Toul.

Layer, gros village dépendant de Ste Glossinde de Metz, diocèse de Metz.

Laix ou Laye, du diocèse de Trèves, office de Viller-la-Montagne; bailliage d'Etain, cour souveraine de Nancy. Seigneur, M. l'évêque de Verdun.

LAYEI ou LAYIER. Layei ou Layier, Layum, gros village à trois lieues de

Nancy vers le nord, souveraineté de dre aux voués un pied dans la cour maFrance, diocèse de Metz, appartenant dame, et l'autre dehors, (1) le chaînon à l'abbaye de sainte Glossinde de Metz, au col; et les voués en doivent faire justidont il est un des plus anciens fonds. Il est quelquefois parlé dans les titres de ce pays-ci, des lois de sainte Glossinde, qui ne sont, à mon avis, autres que celles qui se lisaient aux plaids annaux de Layier, et de quelques autres seigneuries de cette abbaye. Nous allons les donner ici comme elles se trouvent dans les aneiens cartulaires.

ce au ban, suivant qu'il est jugé. S'il le convient pendre, ils doivent le pendre à un poirier, et s'il convient faire autre justice, ils la doivent faire audit ban, et n'en peuvent avoir rachat d'or ou d'argent; ne peut aussi le voué dresser nul gibet audit ban, pour tant qu'ils n'y ont héritage.

Madame doit tenir quatre personnes franches en la ville de Layer; savoir: le mayeur, le maître échevin et les deux doyens; excepté que le maire, le maître

Madame l'abbesse de sainte Glossinde, ou sa justice, tient ses plaids-anneaux tous les ans, trois fois, quand elle le re- échevin et le grand-doyen doivent de quiert. Le ban et détroit de Layer lui appartenant, et ne le tient que de Dieu et de madame sainte Glossinde; les hommes de ladite ville tiennent leurs héritages à cens et redevances, comme il appartient; l'abbesse fait et défait le mayeur d'un des hommes de la ville, en sa chambre à Metz, ou ailleurs où il lui plaît: y fait tous les échevins, et le maitre échevin ne peut ôter les échevins de leur vie, s'ils n'ont commis faute.

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trois en trois ans un muid de sel aux voués: Les maires doivent faire avoir us (2) aux voués, s'ils viennent en ville et le doit loger au plus beau de ses chastels; et si le voué lui détruisait, le maire ne lui ferait plus avoir us à l'avenir, et en yerait le maire, le maître échevin et le grand-doyen chacun un tiers. Les voués, peuvent lever la taille deux fois l'an; à Pâques, d'argent, et à la saint Remi, de vin; ce qu'ils doivent faire courtoisement, de sorte que les bourgeois la puissenl souffrir et porter, et ne peuvent lesdits voués s'accroitre (3) davantage que des tailles.

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soient, avant qu'elles soient jugées, et quand elles le sont, madame y a deux parts, et les voués l'autre ; et le maire en doit compter en la la maison de madame; à lui (4), quand il lui plait, et à nul autre; et quand il est arrêté, il le doit porter au voué, et lui délivrer le tiers desdites. amendes.

L'abbesse, le maire et le maître éche vin élisent le grand-doyen, et doit être fait au breu (1) madame, le jour du breu; les porteriens (2) qui tiennent des quar-Le maire peut quitter telles amendes quelles tiers servant l'abbesse, font le petit doyen de l'un d'eux, le jour du breu ; et à leur défaut madame le fait tel qu'il lui plaît; les forestiers et les gardes sont élus et assis par la justice madame, et n'y a que ceux de madame; toutes pargies (3) et tous autres gages pris, doivent être mis en la maison de madame et jugés par sa justice; toute haute justice est déterminée Qui tient héritage audit lieu doit les par celle de madame, et quand il convient plaids trois fois l'an, savoir; le premier juger un criminel, la connaissance appar- lundi après la saint Hilaire, le lundi tient à la justice de madame, et le juge; après les octaves de pâques, et à la mi et quand il est jugé, le maire le doit ren-mai, et dure chaque plaid trois jours. Le

(1) Breu, Brolium, prairie où l'on tenait

les assemblées.

(1) Pour montrer que le juge séculier n'ex

(2) Portériens. ceux qui tiennent des héri-erce que comme député de l'abbesse. tages relevants d'un seigneur.

(3) Pargies, amendes pour dégats faits dans Les héritages.

(2) Us, usage, maison, logement.
(3) S'accroître, se faire de nouveaux droits.
(4) A lui, au voué.

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premier plaid est pour les moissillons (1), Je second pour la ville, le troisième pour les étrangers et forains; le censier (2) se doit faire le jour de la mi-may, qui reçoit les moissillons; le censier des moissillons doit au mayeur et aux sept echevins un fourniment de 14 deniers de viande de pain et de vin convenable, et quand ils ont bù et mangé, il doit mettre en la main du maître echevin 13 deniers, dont les echevins doivent en avoir chacun deux, et le maître echevin un; et quand le censier est nommé, le grand-doyen doit le faire savoir et le faire jurer. Quand il compte qu'il a bien recherché toutes les censes, il doit rendre bonne excuse de ce qui en défaudra, dont madame lui doit donner lettres, et quand il va lever les censes, on ne lui doit que du pain et de

l'eau.

torze font la quarte, qu'ils doivent faire moudre et cuire, et on doit en wain-temps trois tierces de vin chaque charrue; chaque soyeur (1) chef d'hôtel doit le breu madame une fois l'an, et quand ils sont au breu, le maire en prend deux et le grand-doyen un; et ceux qui ne sont soyeurs doivent chacun un denier de ban jour, et de jour on fait le pannetier qui fait le pain des soyeurs; et pour toutes les corvées se doit faire vingt pains de la quarte pour les soyeurs, dont chacun en a deux : et l'on doit à chacun soyeur une maille pour marande, et doit être pris ce blé pour toutes les corvées au grenier madame.

vin doivent avoir à chaque corvée deux Le prestre, le maire et le maître echepains, dont on en fait huit à la quarte, et le prestre doit aller à chaque corvée voir s'il n'y a point de défaut, et s'il y en Quiconque est maire, il doit par an à a, il en donnera excuse, s'il plait à mamadame et à celles qui viennent avec elle, dame; elle a dix-sept quartiers de terre, up fourniment de trois pastes (3) pleniers, il y en a huit servants, dont chacun doit comme à tel jour appartient; lui a trois trois quartes de blé, moitié waïn (2) chevaliers, et si le quatrième vient, de moitié de tramois, et doit avoir chaque part Dieu soit, et ce jour il doit douze quartier deux messagers chacun, pour deniers au queu (4) madame, et six de- porter à Metz chapons ou fromages, ou niers à sa demoiselle, et ce paste fait, la autres choses, et on leur doit du pain et justice doit regarder s'il est bien fait, et de l'eau; chacun des neuf autres quartiers s'il y avait à redire, le maire en demeu- doit un muid de vin chacun 18 septiers le rerait en danger et serait refait, et la ta- muid, et trois quarts de blé, moitié waïn ble de madame doit être servie de bon moitié tramois, et quatorze deniers et un vin, autre que du pays. Il doit fournir soyeur et deux scieleurs (3) et deux sarde foin et avoine les chevaux de madame cleurs (4) a waïn et à tramois et un fele jour qu'il fait son paste, chaque gain-neur; de ces neuf quartiers, le maire en gnier (5) de la ville doit la corvée trois a quatre tout entiers, et des neuf muids de fois l'an, ainsi comme il va pour lui, șa-vin il en a neuf septiers et quatre deniers. voir; en carême, en sommarts (6) et en Il doit tous les ans en l'hôtel du mayeur waïn (7); et madame doit à chaque char- un fourniment (5) au mayeur et à toute rue de corvée deux pains, dont les qua-sa famille, et y doit être le prestre et son clere, et le guet et ses garçons, les sept

(1) Moissillons, gardes des moissons, les

messiers.

(2) Le censter, celui qui lève les

qui reçoit les gardes des champs.

(3) Pastes, repas.

Queu, cuisinier.

(5) Gaignier, qui tient gagnage,

(6) Sommarts, au printemps.

cens

fermier.

(7) Vaïn en automne, l'arrière saison.

et

(1) Soyeur, peut-être le moissonneur qui scie les blés.

(2) Vain, froment, tramois, orge ou autre grain qui se séme au printemps.

(3) Scieteurs, qui scient les grains. (4) Sarcleur, qui sarcle, qui coupe les chardons, etc.

(5) Un fourniment, un repas.

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