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L'église est dédiée sous le nom de saint | Orneum (1). Héribert et Etienne, comtes Pierre-aux-liens.

de Vitri, se mirent en possession de Ligni sous le pontificat du même évêque Gauzelin, auquel ils enlevèrent encore l'abbaye de Montier-en-Derf.

La maison de Ligniville est une branche de la très-ancienne et très-illustre maison de Nancy, de Lenoncour et de Rosières. Le duc Ferri III ayant échangé Rosières La seigneurie de Ligni dépendait du et les Salines qui appartenaient à la mai- comte de Champagne (2), et il en jouit son de Lénoncourt-Rosières, contre les jusqu'à ce que Thiébaut-le-Grand, comte villages de Vitel, Domjulien et Giroville, de Champagne, de Blois, de Chartre, les seigneurs qui portaient auparavant de Brie, et Mahaut de Carinthie mariele nom de Rosièrcs, prirent celui de Li-rent Agnès, leur fille aînée, à Renaut II gniville, terre qui leur appartenait déjà. du nom, comte de Bar, et donnèrent à leur fille ponr douaire, la ville et châtellenie de Ligni, qui par ce moyen fut unie

Geoffroi de Rosières troisième du nom fils de Lietard de Rosières, épousa en 1337, Marguerite de Hans, qui lui ap-au Barrois. porta les seigneuries de Tantonville et de Lignéville. Depuis ce temps, la terre de Ligniville est demeurée dans cette

maison.

La maison de Ligniville porte losangé d'or et sable.

LIGNI ou LINI EN BARROIS. La ville de Ligni en Barrois, chef-lieu d'un comté considérable, est située sur la rivière d'Orney, ayant Bar-le-Duc à l'orient et Commercy au couchant de ces deux villes. Elle est nommée dans les anciens monumens et titres du pays, Liniacum, Lineium ou Lincium en français Linei ou Lini, ou Ligni,

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La comtesse Agnès dont on vient de parler, fonda en 1194 (3), une collégiale au milieu de son château de Ligni, où elle a subsisté jusqu'en 1746. Cette fondation fut confirmée par Eudes de Vaudémont, évêque de Toul, en 1197, et ensuite par le pape Innocent III. L'église est sous l'invocation de la Sainte-Vierge en son Assomption. Avant la fondation de ce chapitre, il y avait au même endroit une petite chapelle sous l'invocation de S. Evre.

On compte huit chapelles fondées dans cette église. 1o de S. Michel. 2° De S. Pierre le Vieil. 5° De Ste. Madeleine. 4° De Ste. Catherine. 5° De saint Jacques. 6° De

Il y avait autrefois des seigneurs parti-Notre-Dame des Vertus, unie au chapitre. culiers de Ligni, qui portaient d'azur au 7° De saint Pierre de Luxembourg. 8° De chevron d'or. Dès l'an 932 et 962, nous saint Didier. trouvons Liniacum (1) dans le dénombre-. ment des terres appartenant à l'abbaye de S. Vanne de Verdun.

La cure de Ligni fut cédée à la collégiale du même lieu par les chanoines de Toul en 1216, sous la redevance de dix livres de cens annuel.

Dès le commencement du dixième siècle, l'église paroissiale de Ligni apparte- Il y a douze chanoines et treize préhennait à un archidiacre de l'église de Toul, des, dont le doyen en prend deux. Cette et dans le treizième siècle, un autre archi-église conserve l'image de Notre-Dame des diacre en fit cession à l'église collégiale de Ligni.

Sous l'évêque saint Gauzelin qui est mort en 962, il arriva un miracle peu de temps avant sa mort, à Ligni sur Orney, in villa quæ dicitur Lineium super fluvium

(2) Hist. de Lorr., t. 1, p. 361 et 370. Dans quelques Mss. on lit Limacum au lieu de Linia

сит.

Vertus, qui est un présent du pape Ur-
bain IV, fait à Charles d'Anjou, roi de
Naples, frère de saint Louis. Jeanne, pre-
mière du nom, reinc de Naples, donna
cette image aux chartreux de Crepi, dans
le royaume de Sicile; et ces religieux en
(1) Benoît, hist. de Toul, p. 89.
(2) Hist. de Lorr. t. 2, p. 461.
(3) Benoît pouillé de Toul.

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firent présent en 1455, à Antoine des Sal- Le collège des étudians de Ligni fut fonles, gentilhomme provençal, et ambassa-dé en 1485, des biens de l'ancien hôpital, deur de René d'Anjou, duc de Bar et de et par la libéralité de Marguerite de Savoie, Lorraine, au royaume de Naples. Ce sei-veuve d'Antoine de Luxembourg, comte de gneur étant gouverneur des enfans de Louis Ligni. de Luxembourg, comté de saint Pol et de Cet ancien hôpital, qui à donné naisLighi, la donna à la collégiale dont nous sance au collége des étudians de Ligni, parlons. était originairement nommé saint Jean de Cette image qu'on dit avoir été peinte Froide-Entrée, et situé sur le chemin de par saint Luc, et qui passe pour miracu-Ligni à Velaine. Cette chapelle de S. Jean feuse, fut enchassée en l'un des autels de et l'hôpital joignant, avaient été donnés au la collégiale en 1439, où elle demeura chapitre de Ligni en 1419, par Jean duc jusqu'en 1544, que l'empereur Charles V de Bourgogne, comme ayant la gardeayant déclaré la guerre au roi François I, noble de Philippe comte de Ligni, fils assiégea Ligni, la prit d'assaut et l'aban-de Valeran de Luxembourg et de Bonne donna au pillage. L'image dont nous par-de Bar.

lons, ayant été enlevée, tomba entre les Le college est gouverné par un princi mains d'un particulier de Bouchon, village pal, qui est l'un des chanoines, à la nodu comté et de la prévôté de Ligni, nom-mination du roi, qui nomme aussi quamé le.... tre régents et huit boursiers, qui y sont

Les P. cordeliers de Ligni doivent leur établissement à Louis de Bourbon, comté de Rouci, qui les fonda en 1447. Georges de la Tremoille les avait originairement bâtis hors des murs.

Les annonciades de Ste. Jeanne de France, farent établies deux ans après en 1449, dans un vallon désert, à un quart de lieue de la ville.

Cet homme étant dévenú extraordinaire- fondés. ment riche en peu de temps, attribuait sa bonne fortune à la dévotion qu'il avait à cette image, qui avait été oubliée et laissée chez lui au chevet d'un lit où avait couché un mestre de camp, qui avait logé avec ses gens après le pillage de Ligni. Marguerite de Savoie épouse d'Antoine de Luxembourg comté de Ligni, qui avait été fait prisonnier après la prise de la ville, ayant été informée que l'image miraculeuse était entre les mains de ce paysan, l'envoyà reconnaître par gens qui l'avaient vue plusieurs fois; et l'ayant répétée, elle lui fut rendue et rétablie dans la chapelle, où elle était auparavant, et où elle est conservée encore aujoud'hui avec grande vénération. On la porte solemnellement en procession par la Renault Il comte de Bar, jouit de la Ville, chaque année, le cinquième dimanche seigneurie de Ligni jusqu'à sa mort arrivée après Paques, jour auquel on célèbre la fê-en 1170, et après lui Henri I son fils et son te de la Vierge, sous le nom de Notre-Dame suceesseur mort en 1191, et Thiebaut frère des Vertus. de Henri, aussi comte de Bar, décédé en 1214.

Le couvent des capucins est le premier de la province de Lorraine. Il fut commencé en 1484, par Manguerite de Savoie, comtessse de Ligni.

Les religieuses de la congrégation au XVII siècle.

La paroisse de Ligni a pour patronne la Ste.-Vierge en sa Nativité; le chapitre en Mais Henri II comte de Bar, fils et sucest curẻ primitif, et est pris du corps des cesseur de Thiebaut Io, étant sur son đẻchanoines, et présénté à l'évêque, qui lui part pour la terre Sainte, maria sa fille donne ses institutions. Les dimes se parta-Marguerite de Bar avec Henri, fils aîné gent entre le chapitre de Ligni et le prieur du comte de Limbourg, et lui donna en de Dame-Marie: dot la châtellenie de Ligni. Le contrat de

mariage est du mois de juin 1231 (1). seigneurie d'aucun autre que d'elle, ou Du mariage de Henri et de Marguerite, la remettre en d'autres mains que dans les sortirent deux fils, savoir; 1° Henri qui siennes.

fait la tige des comtes de Luxembourg, En 1242 (1) ou 1245 avant pâques le et 2° Valeran qui fut seigneur de Ligni, jour de l'octave de la chandeleur, Thiebaut et d'où sont sortis les seigneurs et com-II comte de Bar, successeur de Henri II tes de Ligni, qui se sont succédés de étant en différend lui et ses frères d'une mâles en males, jusqu'au temps du roi Louis XIII.

part, et Henri de Luxembourg son frère (ou plutôt son beau-frère, époux de MarEn 1208 (2), Thiébaut comte de Bar guerite de Bar) au sujet de la succession et de Luxembourg: (il était comte de Bar de son père et de sa mère, s'accordèrent de son chef et comte de Luxembourg, du en cette manière ; que si la chatellenis chef de sa femme Ermanson de Luxem de Ligni était en sursis, et n'était pas bourg, fille unique et héritière de Henri remplie au jour qu'elle fut cédée à Henri, dit l'Aveugle, comte de Luxembourg.) ils lui en font cession, et lui Henri leur Thiébaut, dis-je, confirme et agrée l'as- abandonne toutes ses prétentions sur la signation que Renaldus Miles de Lineis, succession paternelle et maternelle, Il et ses frères, ont faite sur leurs dimes semble donc qu'on révoquait en doute la d'Augécourt, qui sont de leur fjef, pour cession faite de Ligni à Henri de Luxemtrois muids de grains, que leurs père et bourg lors de son mariage, et encore celle mère ont donné en aumône à l'église de qui en avait été faite en 1240 par PhiRuth (apparemment Rup ou Nonains), lippe, comtesse de Bar, Voyez ci-devant. le 6 des calendes de novembre 1208. Du moins on doutait de la validité de cette Il y a beaucoup d'apparence que Recession, et que les comtes de Bar fussent naut de Ligni, Emic et ses frères, et les en droit d'en disposer, seigneurs de Ligni dont on a parlé cidevant, tenaient Ligni en fief des comtes de Champagne.

En effet au mois de septembre 1242 Henri de Luxembourg et Marguerite de Bar, sa femme, font leur reprise pour Le comte de Bar en mariant sa fille Ligni et ses dépendances du roi de NaMarguerite avec Henri de Limbourg, s'é- varre et comte de Champagne, en homtait réservé la seigneurie directe de Ligui; mage-lige, jurable et rendable, à condition ce qui excita dans la suite de grandes qu'après leur décès, leur héritier qui sera difficultés, et même des guerres sérieuses comte de Luxembourg, reprendra Ligni entre la maison de Bar et celle de Cham-et ses dépendances du même comte de pagne, les uns et les autres prétendant Champagne et roi de Navarre, ou de ses que les seigneurs de Ligni étaient leurs hoirs. Ils doutaient donc de la validité de

vassaux.

Dès l'an 1240 (3) Philippe de Toci, com tesse de Bar, veuve de Henri II comle de Bar décédé l'année précédente, donna à Henri de Luxembourg son gendre, en considération de son mariage avec Marguerite de Bar sa fille, Ligni et Ligni et ses dépendances; à condition que Henri de Luxembourg ne pourrait reprendre cette an 1231.

(1) Histoire de Lorraine, tome 2

Preuves.

la première cession à lui faite par le comte et la comtesse de Bar; mais en même temps le comte de Bar avait investi de la seigneurie de Ligni un nommé Alexandre, qui en 1259 se qualifie homme-lige de Thiébaut comte de Bar. La chose était donc contestée entre les comtes de Bar et de Champagne, et il parait par la suite, que les seigneurs de Ligni reprenaient des uns et des autres,

Car en 1262 les mêmes Henri comte de

(2) Etienne Pérard, preuves pour l'hist, de Luxembourg, et Marguerite de Bar sa Bourgogne, p. 308.

(3) Hist. de Lorr., t. 2, p. CCCCLVI.

(1) Hist, de Lorr., t. 2 sous l'an 1742 ou 1243. Preuves.

femme, donnèrent en héritage Ligni et] comte de Bar pour la seigneuric de Ligni.' sa chatellenie à Valeran leur fils, l'éman- Je lis dans un arrêt du parlement de cipant à cet effet, car il n'avait alors que Paris du 21 juillet 1508, que la fidélité où dix ans, s'en réservant l'usufruit pour l'hommage de Ligni fut vendue en 1274 à toute leur vie (1). En conséquence Va-un comte de Bar, pour la somme de qualeran reprit Ligni de Thiébaut comte de Bar, à condition que s'il mourait sans enfans, Ligni retournerait au comte de Bar, de qui ce fief relevait.

tre mille francs. Ce fut apparemment le comte de Champagne, qui pour terminer toutes difficultés, vendit au comte de Bar ses prétentions à l'honmage de Ligni, car les seigneurs de Ligni ont toujours depuis relevé des comtes de Bar.

L'année suivante Henri de Luxembourg, et Marguerite de Bar son épouse, recurent du comte de Champagne en fief jurable En 1362 Venceslas, duc de Silésie et et rendable, Ligni et sa chatellenie, en seigneur de Ligui, promet à l'empereur payant comptant audit comte de Cham-Charles IV de ne jamais vendre ou aliéner pagne mille livres, et promettant cent li- rien de ce qui appartenait au château ou vres de rente sur la même seigneurie.à la ville de Ligni, qui appartenait audit Henri et Marguerite rendirent leur hom- empereur, comme seigneur héréditaire duinage en 1265. L'année suivante le comte dit Ligni (1). de Bar pour s'en venger, mit une armée sur pied, prit Ligni le 5 juillet 1266 et y mit le feu.

Le comte de Luxembourg s'avança avec ses troupes jusqu'à Preni sur la Moselle entre Metz et le Pont-à-Mousson; mais il fut battu et fait prisonnier avec quantité de noblesse, par le comte de Bar le 17 septembre 1266.

Le roi saint Louis voulant mettre fin à ces guerres, porta les deux comtes de Champagne et de Bar à s'en rapporter à son arbitrage (2). Il décida en 1268 que l'inféodation que le comte et la comtesse de Luxembourg avaient faite au comte de Champagne, était nulle, de même que tout ce qui s'en était suivi. Qu'il en était de même de l'hommage fait au comte de Bar , par le comte Valeran, s'il voulait renoncer au fief de Ligni.

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Le roi Charles V en 1367 érigea la ville et chatellenie de Ligni en comté, en faveur de Gui de Luxembourg, comte de St. Pol, qui fut tué en 1571 à la bataille de Bativille contre le comte de Juliers.

Toutes les chroniques du pays parlent d'un combat qui se donna à Ligni le 4 d'avril 1368 dont voici l'occasion (1). Un gentilhomme du Barrois nommé Jean de May, ayant pris querelle avec ceux de Metz, leur déclara la guerre, de concert, à ce qu'on croyait, avec Robert duc de Bar; ceux de Metz prirent à leur service un seigneur nommé Robert d'Hervilliers, qui fit le dégat sur les terres du Barrois. Après diverses hostilités, les deux chefs se défièrent à un combat singulier, dont le jour fut fixé au 4 d'avril, et le lieu fut désigné dans la cour du comte de Ligni. Jean de May ne se trouva pas au rendez-vous; mais Robert de Bar parut près de Ligni, avec ses gens armés.

Mais il ne jugea pas à propos d'accepter cette dernière condition. Il rendit hominagelige au cote de Bar au mois de juillet Robert d'Hervilliers jugea qu'il y aurait 1271 et encore en 1274; et déclara que combat, et donna ordre à ceux qui l'accoms'il mourait sans hoirs, et que la seigneurie pagnaient, de se mettre en embuscade derde Ligni vint en la main du comte de rière un ruisseau, et de donner leurs cheLuxembourg, ce comte choisirait un gen-vaux aux pages, auxquels il commanda tilhomme pour entrer en l'hommage du de se sauver. Les Barrisiens s'imaginant (1) Hist. de Lorraine, t. 2. Preuves sous l'an que c'était Robert d'Hervilliers et ses gens (1)-Corpus diplomat. Hist. de Lorr., t., p. 241,

1262.

(2) Hist. de Lorr., t. 2. An 1268. Preuves.

qui se retiraient, commencèrent à les Ligni, font abstinence de guerre, et terpoursuivre en désordre, et tombèrent dans minent leurs différends. l'embuscade, où il y eut un sanglant combat. Le comte de Salm y fut tué tout des premiers. Jean de May, auteur de la que relle, y fut aussi mis à mort. On arrêta prisonniers Robert duc de Bar, et un très-grand nombre de gentilshommes, dont on peut voir les noms dans l'histoire de Lorraine.

La bourgeoisie de Ligni tenait alors le parti du duc de Bourgogne contre la maison d'Orléans. Charles II duc de Lorraine, qui était du parti despremiers, mit garnison dans la ville de Ligni, qui se défendit contre les Barrisiens.

Le damoiseau de Commercy escaladă de nouveau la ville de Ligni en 1435, au Le duc de Bar et les autres prisonniers mois de septembre, et après l'avoir pillée, furent conduits à Metz, où ils demeurèrent y mit le feu; mais le château se défendit long-temps, et cette affaire eut de grandes si vigoureusement, que le damoiseau fat suites, par les petites guerres qu'elle occa-obligé d'en lever le siége, et de se retirer sionna dans le paysavec les cinq cents hommes qui compo

En 1301 lorsque le roi Philippe-le-Bel saient sa petite armée.

reçut l'hommage de Henri comte de Bar, Je n'entre point ici dans le détail de la ensuite du traité de Bruges, le fief, la généalogie des comtes de Ligny, nous l'aville et le comté de Ligni y furent compris.vons donnée dans l'histoire de Lorraine, et En 1420 Jean de Luxembourg refusant on la peut voir aussi dans l'édition de Mode faire ses reprises pour le comté de reri de Basle en 1732. Ligni, Louis, cardinal duc de Bar, assiégea cette ville, et la prit (1).

Le roi Louis XI s'étant emparé du Bar rois en 1475 (1) obligea les habitans du Barrois, à relever leurs appels au parlement de Paris. Mais ce même prince ayant rendu le Barrois au duc René II en 1476 les habitans du Barrois continuèrent à porter comme auparavant leurs appellations aux grands jours de St. Mihiel, ou à la chambre impériale, qui avant la transaction de Nuremberg de l'an 1542 prenait

En 1430 la demoiselle de Luxembourg (sans doute Jeanne de Luxembourg, fille de Valeran III) s'empara des comtés de Ligni et de St. Pol: mais la même année les trois frères, Pierre, Jean et Louis, fils de Jean de Luxembourg, comte de Ligni, firent leurs partages, et le comté de Ligni, échut à Jean. En 1431 Robert de Sarbruche, damoi-connaissance des causes du Barrois par seau de Commercy, prit par escalade la ville et le château de Ligni, les pilla et y mit le feu. Il semble que ce fut du consentement, et peut-être par les ordres du duc René, puisque nous lisons dansun auteur du temps, qu'en 1432 la paixfut faite entre le duc René et le comte de St. Pol (1).

En 1432 Jean, seigneur d'Haussonville, sénéchal de Lorraine, Ferri de Parroye, bailli de Nancy, Charles d'Haraucourt au nom du duc de Bar, et Jean, seigneur de Créqui, Jacques, seigneur de Crévecœur, Philippe, seigneur de Tarnaut, etc. au nom de Jean de Luxembourg, comte de (1) Monstrelet.

(2) Benoit, Histoire de Toul, P. 90.

appel, comme de celles du duché de Lorraine; ce qui se prouve par les matricules de l'Empire, et notamment par celles que l'empereur Frideric III fit réformer et dresser en 1471.

Le même roi Louis XI ayant fait exécuter à mort en 1481 Louis de Luxembourg son beau-frère, qu'on accusait de fomenter la guerre, confisqua sur lui le comté de Ligni, et le donna au seigneur de la Trémouille, qui en jouit quelque temps: après quoi il passa à Louis d'Orléans duc de Longueville, ce qui occasionna de grands procès par l'opposition formée par René duc de Bar, et Marie de Luxembourg épouse de François de Bourbon, comte de (1) M. Dordelu ms. sor Ligni.

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