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grande partie, qu'il tira du feu au péril de sa vie, et les apporta à Bar-le-Duc; c'est ce qu'on lit dans les actes de ces deux églises.

Il y a une troisième collégiale de saint Maxe, à Boulogne sur mer, dont les chanoines il y a environ trente-cinq ou quarante ans, demandèrent à ceux de Bar les leçons et offices de leur patron, ce qui leur fut accordé avec plaisir par ceux de Bar.

La ville de Bar reconnaît saint Maxe pour son patron particulier, et a recours à lui dans les nécessités publiques de pluies ou de mauvais temps, ou de maladies épidémiques. Alors en porte sa châsse en procession, et tous les corps ecclésiastiques et civils sont obligés de s'y trouver en cérémonie : le buste de saint Maxe contient une grande partie des reliques du saint, et de plusieurs autres reliques remarquables.

Le roi Louis XIV, pendant qu'il occu- On compte jusqu'à vingt princes ou pait la Lorraine en 1697, à la réquisition princesses inhumés dans cette église, dont de M. de Bissy évêque de Toul, avait uni voici les plus considérables. Le comte de les deux collégiales de saint Maxe et de Bar Henri Ier ou le vieux, mort en 1191; saint Pierre, pour faire de l'église de saint le comte Thiébaut Ier son fils; la comPierre, une paroisse à la ville-haute de tesse Eléonore femme de Henri le vieux; le Bar; mais l'avénement de S. A. R. Léo-comte Édouard Ier, Marie de Bourgogne pold Ier à la couronne de Lorraine, qui son épouse; le cœur du Roi René Ier; suivit de près cette résolution, en empê- celui de la reine Yolande d'Anjou, épouse cha l'exécution.

La musique de saint Maxe n'est fondée que sur les chapelles qui sont possédéees par des chapelains musiciens qui y sont nommés par le chapitre, qui n'a d'ailleurs point d'autre fonds pour la musique

du roi René II; le cœur du Prince d'Orange, tué au siége de Saint-Dizier, à côté de l'empereur Charles V; le comte Henri IV et Yolande de Flandre son épouse, le duc Robert leur fils, et madame Marie de France sa femme; madame Marguerite de Garennes; madame Marguerite de Longwuy; madame Marie

Le chapitre de saint Maxe prétend être le premier corps des ecclésiastiques de la ville de Bar. Il marche sous deux croix. ! de Navarre. C'est chez le doyen de saint Maxe que ceLe duc Léopold y épousa le 25 d'octolui de saint Pierre et le prieur de Notre-bre 1698, madame Elisabeth-Charlotte Dame, qui en sont les deux autres chefs, d'Orléans. Dans cette même église on voit doivent s'assembler pour régler l'ordre et les chapelles de saint Christophe réunies l'heure des processions solemnelles et gé au chapitre en 1627 deux de Notrenérales, des prières publiques ; c'est dans Dame, une de saint Jean-Baptiste, une l'église de Nôtre-Dame qu'on chante le Te de saint Jean l'évangéliste, de l'annonciaDeum, auquel tous les corps ecclésiasti- tion, de l'exaltation de la Sainte-Croix, ques de la ville doivent se trouver avec de saint Etienne, de saint Maxe. On y leurs croix, et que les officiers de l'hô-voit de plus les reliques de saint Rouin ou tel-de-ville, de la prévôté et du bailliage Rodingue, premier fondateur de l'abbaye sont aussi avertis de se trouver à l'heure de Beaulieu en Argonne. On dit que ce marquée. fut le comte Henri III, qui enleva cette relique de l'abbaye de Beaulieu, lorsqu'il la saccaga en 1097.

Lorsque le doyen de saint Maxe marche en cérémonie, il est accompagné du bâtonnier, qui porte de la main droite le sceptre du roi René I et de la gauche une verge garnie d'argent, pour écarter la foule et faire place. Cé bâtonnicr marche toujours en petit manteau et derrière le doyen.

La collégiale de saint Pierre située en la ville-haute de Bar, fut fondée en 1315 (1), par Edouard Ier comte de Bar, avec

(1) Hist. de Lorr., tome 2, p. 498 et preur. page dlxvii.

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B

de

le secours d'Anselin de Joinville, de de saint Jean-Baptiste ; de saint André, Pierre et d'Albert da Norroy, chevaliers, saint Sauveur, de Notre-Dame de Pitié, et de plusieurs autres tant clercs que de sainte Marguerite, de saint Maur, de laïcs, pour des chanoines séculiers au sainte Agathe, dont la plupart sont réunies nombre de cinquante ou soixaute, qui au chapitre de saint Pierre. Le duc Robert dans la suite devaient être réduits au en 1375, annexa un canonicat de saint nombre de seize, dont le chef devait por-Pierre à la cure Notre-Dame de Bar. ter le nom de princier. De plus, il y avait Comme il n'y a dans la ville de Bar un doyén qui devait être curé des cha- qu'une seule paroisse, située à l'extrémité noines, et enfin un prévôt, à qui l'on de la ville-basse, MM. du chapitre de saint assigna une double prébende. Le fonda-Pierre, ont bien voulu permettre qu'on fit teur veut que de ces seize chanoines, il y dans leur église les fonctions curiales pour en ait toujours quatre qui soient prêtres, la ville-haute, moyennant cent vingt livres et qui fassent une perpétuelle résidence, par an, qui leur sont payées par la ville; et en outre, quatre prêtres mercenaires ou le tout du consentement de M. Thyard àgage, payés par le Chapitre. de Bissy, évêque de Toul, dans le cours de sa visite à Bar, le 28 août 1696.

Chacun de ces cinquante ou soixante chanoines fondateurs, conservait pendant toute sa vie ce qu'il avait apporté à la masse de la fondation, et après son décès, tout cela était réuni et confondu dans le fonds des revenus des chanoines survivan jusqu'à ce qu'ils fussent réunis au nombre de seize. Tous ces chanoines fondateurs devaient par année, seize semaines ou quatre mois de stage à une heure du jour, et leurs successeurs vingt-une semaines ou cinq mois et une semaine. Edouard III comte de Bar se réserve à lui et à ses héritiers la nomination à ces canonicats.

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Il y a outre cela à Bar-le-Duc un assez grand nombre de monastères; par exemple, celui des Augustins fondé par Robert duc de Bar et Marie de France son épouse, en 1366, 1572 et 1385, dans un lieu nommé auparavant le Prey de Dieu. Un canal tiré de l'Ornay passe sous leur église.

Les Antonistes de Bar furent fondés par Robert duc de Bar, l'an 1385; ce prince leur donna en cette année sa maison-Dieu de Bar, avec tous ses revenus et appartenances, sans aucune dépendance ou sujeEn 1315, ce prince amortit les biens tion, sinon au pape et à l'abbé de saint donnés pour fonder ce chapitre, et ceux Antoine, à qui le commandeur de Bar qu'ils acquéreraient pendant cent ans, donnera chaque année deux marcs d'argent réservant à lui et à ses successeurs la en signe de sa dépendance, et à sa mort il collation des prébendes. Jean d'Arzillières laisse audit abbé général, ses chevaux, ses évêque de Toul, confirma cet établisse-meubles et habits. ment par lettres datées d'Avignon le 7 de juillet 1318. Ces manières de fondations faites en forme de loteries, furent assez communes en Lorraine.

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Le duc René II en 1505, fonda dans la même église quatre-hauts vicaires ou semi - prébendes qui ont moitié de la prébende d'un chanoine, et portent l'aumusse.

Dans l'église de saint Pierre se voyent plusieurs chapelles fondées par la dévotion de divers particuliers, comme celle de l'Annonciation, de saint Sébastien,

On entretiendra dans ladite commanderie de Bar, huit prêtres chanoines, pour y célébrer l'office divin, la nuit et le jour, et y exercer les hospitalités et œuvres de miséricorde qui y seront à faire, par des personnes séculières et religieuses. Le fondateur s'y réserve les droits de souveraineté et le droit de réformer les désordres qui pourront s'y commettre, toutefois après 40 jours de monition.

Quoique le titre de la cession de cette commanderie, faite à l'ordre de saint Antoine, soit datée de l'an 1585, il est

certain que cette maison-Dieu subsistait titre de bénéfice, par rapport aux prières dès l'an 1382, et qu'elle fut approuvée en qui y sont fondées pour les fêtes et dicette année au chapitre général de l'ordre, manches.

tenu le 29 mai, et que l'abbé général de Les sœurs de la charité sont à Bar au l'ordre l'érigea en commanderie, au 5 nombre de deux, qui sont chargées du août de la même année. soin des pauvres malades de la paroisse, L'hôpital et la commanderie de saint sous la juridiction de l'évêque, et sous Antoine de Bar demeurèrent unis l'un l'autorité des officiers de l'hôtel-de-ville avec l'autre, ne faisant qu'une même et la direction du curé et du vicaire de la maison jusqu'en 1559, que l'on désunit ville. Le receveur des deniers de la ville l'hôpital de la commanderie, par lettres-paye par quartier cent cinquante livres, patentes du grand-conseil de Nancy, le selon le traité passé à Paris le 8 octobre premier avril 1559, sous l'administration 1696, elles reconnaissent pour leur fondade Nicolas de Vaudémont, sous la mino-trice, Anne de Roger veuve de M. de Serité et l'absence du duc Charles III, après rinchamp, seigneur de Remesson et de divers procès que ces pères de saint An-Treuvron.

toine ont soutenu à l'occasion de la désu- Le petit couvent ou les Béguines,
nion de l'hôpital de la commanderie; ces
pères se sont volontairement soumis à
payer annuellement la somme de cinq
cents livres à l'hôpital de Bar. Ce qui a
été exécuté et après par le conseil du roi
Stanislas, le 10 août 1752.

établi au bourg de Bar, subsistait dès l'an 1418, que Louis cardinal de Bar les exempta de toutes tailles et subventions, en considération des services qu'elles rendaient aux pauvres malades.

Les Claristes furent reçus dans Bar, le 10 novembre 1497, et les capucins en 1597, les minimes en 1618, les annonciades en 1627, les religieuses de la congrégation le 11 novembre 1621. Giles de Trêves doyen de saint Maxe, bâtit en 1581, la maison où sont aujourd'hui les pères Jésuites, qui en prirent possession en 1617, auparavant il y avait des prêtres séculiers qui y enseignaient la jeunesse, les carmes s'établirent à Bar, le 13 février 1631.

Mais les béguines ou les religieuses de ce petit couvent, s'étant laissées séduire par le mauvais esprit, et ayant abandonné leur état et leur demeure, et même abjuré leur religion, le duc Charles III en 1565, donna le béguinage aux majeurs et habitars de Bar, afin d'y dresser une infirmerie pour leurs malades. On y fit diverses donations et fondations, et enfin les religieux Barnardins de l'Ile en Barrois, qui en étaient en possession, démolirent ce petit couvent et vendirent les cloches aux minimes, et depuis quelques années y ont A la ville-haute de Bar ou voit une fait de nouveaux bâtimens avec une petite chapelle de la Vierge, sous le nom de chapelle qu'ils ont laissés à M. de la Notre-Dame de la paix, bâtie à l'occasion Vallée, ancien doyen de saint Max, au d'une statue de la Vierge qui était aupara-moyen de cent louis qu'ils ont reçus. vant sur la porte de la ville au-dehors, où On voit dans la ville-haute de Bar, l'on disait qu'elle avait opéré plusieurs deux puits d'une profondeur extraordimiracles; cette statue miraculeuse fut ensuite naire; le premier est au milieu de la transférée dans la ville, où on lui a bâti grande rue, et a plus de deux cents pieds une chapelle qui appartient à la ville; elle de roi de profondeur; le second est dans est desservie sous l'inspection d'un rece- un lieu fermé, à côté et au septentrion de veur prud'homme. Il y a une messe fondée l'église de saint Maxe : l'un et l'autre sont pour être dite à onze heures et demie aujourd'hui fermés, parcequ'on a une précises tous les dimanches et fêtes, aux-fontaine tirée d'un quart de lieue de la ville quels il y a obligation d'entendre la messe. à l'occident, dont on a amené les eaux Cette chapelle est aujourd'hui érigée en dans la ville par des canaux, en une ci

terne qui contient plus de treize cents Le roi Louis XI craignant que le duc muids d'eau. de Bourgogne Charles-le-Hardi, ne fit L'hôtel-de-ville est composé d'un pré-passer son armée par le Barrois pour pénésident, d'un maire, d'un syndic, d'un trer en Champagne, se rendit maître de secrétaire, de deux procureurs, d'un la ville de Bar en 1474, fit réparer les murs receveur des deniers patrimoniaux et de de la ville haute, en fortifia les portes, sur huit conseillers, dont quatre du tiers lesquelles furent mises les armes de France; état sont en titre, trois autres sont tirés mais la ville de Bar fut restituée quelque par le souverain du corps de la chambre temps après au duc Réné II. des comptes, du bailliage et de la noblesse. Le prévôt est conseiller perpétuel. Par l'édit du mois de février 1707, les receveur et secrétaire sont aussi en titre d'office.

L'hôtel-de-ville se renouvelle de trois ans en trois ans au huitième septembre. Le siége de la prévôté a trois officiers, qui sont le prévôt, un lieutenant général et un conseiller lieutenant particulier, qui sont aussi officiers de police.

Le bailliage a pour chef un bailli qui ne réside pas, un lieutenant-général, un lieutenant particulier et sept conseillers, dont l'un est avocat du souverain, outre le procureur - général, lequel a aussi séance en la prévôté et en l'hôtel-de-ville. La chambre du conseil et des comptes a été établie par les comtes de Bar; on ne trouve pas les titres de son établissement, mais on a des chartres du duc de Bar Thiébaut II, qui commença son régne en 1240, qui prouvent que de son temps l'établissement en était fait.

Il y a aussi à Bar maîtrise des eaux et forêts, recette des finances, recette des bois, hôtel-de-ville.

La ville de Bar fut prise par les Huguenots le 6 septembre 1589. Le roi Louis XIII étant arrivé en personne devant Bar, somma la ville le 19 juin 1632, l'occupa, y mit garnison, et le dernier août 1633, y établit un gouverneur qui fut M. de Montalan. Le 15 août 1641, le sieur de Saint Martin, lieutenant de M. de Saint Baslemont gouverneur de Bar, porta les clefs de la ville à M. de Venisey..

Le comte de Lignéville commandant les troupes du duc Charles IV, la prit le 4 d'octobre 1650, sous le gouvernement de M. Beaulieu de Périgal.

Le maréchal de la Ferté Senneterre la reprit pour le roi Louis XIV, le 25 decembre 1652, après 16 jours de tranchée ouverte, Sa Majesté ne jugeant pas à propos d'y avoir des gonverneurs, y mit un commandant, qui fut M. de Saint Laurent, auquel succéda M. de la Chapelle, au On l'appelle chambre du conseil, parce commencement de novembre 1651. La que tous les officiers qui la composaient, ville fut reprise le 17 de novembre 1652, étaient effectivement conseillers du prince. par les troupes du duc Charles IV, comC'est une compagnie composée d'un mandées par le chevalier de Guise, le président, d'un secrétaire, de douze con- le prince de Condé, le comte de Lignéseillers qui ont aussi la qualité d'auditeurs ville et le Baron de la Fange, qui fut et de Mes des comptes et d'un procureur-tué à l'attaque. général ; elle tient son siége dans un appartement du château.

L'évêque de Toul a un official et un promoteur résidans dans la ville de Bar, pour connaître dans la mouvance du Barrois, des affaires qui sont de la compétence du tribunal ecclésiastique; elle fut établie par arrêt des grands-jours de Troyes en 1555.

La ville fut reprise la même année, le 9 de décembre par les troupes du roi commandées par les maréchaux de Turenne et de la Ferté, en présence du cardinal Mazarin.

Pour ce qui regarde les temps les plus reculés, on peut voir notre histoire de Lorraine.

Je ne connais à Bar aucune antiquité

"payenne du temps des romains. Le château | Bar, qui prouvent qu'ils frappaient monqui est ancien n'a rien de fort remarquable, naie avant l'an 1501. Il est certain que sa principale force consiste dans sa situation dès l'an 1342. Henri comte de Bar, père sur une hauteur qui domine sur toute la d'Edouard II, fit un traité avec Jean roi plaine. Le château de Bar est encore de Bohême et comte de Luxembourg, par assez logeable, mais beaucoup moins lequel ces deux princes s'obligent de faire magnifique qu'il n'étoit, lorsque les ducs ensemble et à frais communs, une monnaie de Bar y tenaient leur cour, et avant d'un poid, d'un aloi et d'un prix égal, qu'un incendie arrivée le 14 février 1649, en leurs noms, et avec l'empreinte de leurs le réduisît en l'état où nous le voyons au- armes, pour avoir cours dans les comtés jourd'hui, à l'exception des tours que le de Bar et de Luxembourg; elles devaient roi fit démolir en 1670, avec celles qui être frappées en quatre endroits différens ; fenoient aux murs de la ville, au nombre savoir, de la part du roi de Bohême en de dix-sept, et des murailles du château. sa ville de Luxembourg et à Damviller; et de la part du comte de Bar, en celles de Saint-Mihiel, et d'Etain, ou ailleurs, où mieux leur plairait.

Autrefois on voyait dans la paroisse de Notre-Dame des pièces de sculpture remarquables, de la main de Léger Richier, un des plus habiles sculpteurs de l'Europe, en son temps. C'est le même dont nous avons parlé sous l'article de Saint-Mihiel.

était maitre de la monnaie d'Édouard II, En 1544, Geoffroy de Gondrecourt mais comme ces ouvrages de la paroisse Bar, laisse la ferme de ses monnaies à comte de Bar; en 1554, Robert comte de n'étaient qu'en bois, le temps qni dévore Humblot de Gondrecourt, avec pouvoir toutes choses, les a détruits, ensorte qu'on de faire à Saint-Mihiel ou ailleurs, une ne les y connaît plus, du moins ils sont monnaie blanche, nommée (planquet), déplacés et mis en différens endroits. On assure que quelques rois de la pre-ral de faire à toutes maniéres de Monqui sera à trois Deniers daloy, et en génémière race, comme Charibert et Childebert II(1), ont fait frapper des monnaies à noyes blanches et noires, de tel poid et Bar le-Duc, et qu'on en conserve quelques-France, et seront au Nom dudit Comte. alloy, comme sont les Monnoyes du Roi de unes dans le cabinet du roi, mais nous En général on voit par les anciens titres, n'en avons point vu. Pour les monnaies des comtes et ducs de Bar, elles ne sont pas paient monnaies à Bar-le-Duc, à Saintles anciens comtes et ducs de Bar frapfort rares; les premières que j'aie vues, sont Mihiel, à Clermont en Argonne, et peutd'Edouard I, qui gouverna depuis 1302, être à Etain. jusqu'en 1537, ou d'Edouard II, qui régna depuis 1544 jusqu'en 1552. Je laisse la chose indécise, parceque les monnaies portent simplement d'un côté, EDVARDVS COMES, et de l'autre, MONETA BARRI, sans aucune marque qui les puisse faire remarquer.

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On en voit du duc Robert depuis l'an 1354, où l'on lit d'un côté, ROBERTVS DVX BARRI, et sur le revers, ces mots: DEI GRATIA MARCHIO PONTI.

On cite certaines lettres des comtes de

que

,

Depuis la cession du Barrois au duc Réné d'Anjou I, du nom on ne trouve plus qu'on ait frappé de la monnaie en aucune ville du Barois; mais on la frappait à Nancy aux armes des ducs de Lorraine et de Bar, ce qui n'empêcha pas que dans la commission générale que le même Réné d'Anjou donna le premier juillet 1445, à Jean d'Anjou son fils, il ne lui accorda le pouvoir de faire forger et battre monnaies aux armes de Réné, et en ses duchés, et en chacun d'iceux comme il le

(1) Duchêne, préface sur la Généalogie de jugerait à propos. On peut voir, la disser

la maison de Bar, p. 4.

tation que j'ai composée sur les monnaies

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