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être fait assez long-temps avant Richerius, qui vivait au XIIIe siècle.

quis de Ludres y possède en six portions, cinq. Bayon a été érigé en marquisat le 7 Depuis cette session de Bayon au comte octobre 1720. La sixième portion est au de Salm, nous savons que Henri de Lor- prince de Salm, comme seigneur de Neuraine, fils du due Ferri de Bitche, mort | villers. en 1207, eut pour appanage la terre de Le château de Bayon est situé d'une Bayon et en bâtit le chateau. Ce Henri est d'une manière avantageuse sur la hauteur surnommé le Lombard, et est connu par qui domine sur la prairie, il est presque le testament d'Aguès, duchesse de Lorraine tout ruiné. Du temps de Richer au XIII® sa mère, en 1226, et par une bulle d'In-siècle, Bayon appartenait encore aux nocent IV, de l'an 1250. Ce Henri le comtes de Salm, au moins en partie, et Lombard est enterré en l'abbaye de Seno- nous avons vu que Henri prince de Lornes avec Agnès son épouse, qui était ap-raine, fils de Ferri de Bitche, avait eu paremment de la maison de Riste, alors pour appanage la terre de Bayon, et en très-distinguée en Lorraine. Les armes de avait fait bâtir le château. Henri gravées sur sa tombe, sont les trois Les pères Tiercelins possèdent un couAlérions, et celles d'Agnès sa femme, sont vent de leur ordre près la ville de Bayon, deux cygnes naisans, qui sont les armes | fondé en 1629, sur, le revenu de l'ande la maison de Riste.. cienne chapelle des seigneurs de Bayon,

Ils eurent de leur mariage, 1° Philippe | qui a été unie à leur couvent le 1 0 juin 1654; de Bayon, 2o Jacques ou Jacob, 3° une ils possèdent de plus quatre autres chapelles fille nommée Isabeau dans les titres de d'un revenu assez considérable. Ces reliSenones des années 1249 et 1269, ongieux furent d'abord établis par les princes peut voir la généalogie de la maison de Charles et Alexandre de Croy, seigneurs Bayon, tome 2, de l'histoire de Lorraine, en partie de Bayon, dans un vieux corps page xxxvij et xxxviij préliminaires, de logis du château de la maison d'Hadeuxième édition. Cette maison portait raucourt, situé près la paroisse de ce d'argent à la bande de gueule chargée de bourg; mais comme ils étaient extrêmetrois alérions d'argent. Elle a subsisté ment resserrés dans cet endroit et qu'ils jusque vers l'an 1476, et fut fondue dans n'y avaient nuls jardinaux, ils obtinrent la maison d'Amance, qui ne parait avoir | en 1680 permission de se transporter subsisté guère plus long-temps. hors du bourg et d'y acquêter des terres En 1477 (1), Bayon était fortifié, labourables, où ils ont bâti leur couvent, puisqu'en cette année, Perrin 'Harau-et s'y sont fait des commodités récessaires court, seigneur de Chamblay et Evrard pour l'entretien d'une communauté assez d'Haraucourt son frère, ayant pris le parti nombreuse. du duc de Bourgogne, Charles-le-lkardi, contre le duc René II, s'étaient enfermés dans Bayon, et la ville ayant été prise d'assaut, le duc René les mit en prison, dont il les fit sortir quelques temps après et leur donna main-levée de leurs biens confisqués, sous promesse de lui demeurer à l'avenir fidèles et obéissans sujets.

La terre de Bayon est actuellement possédée par la maison de Ludres, et a été achetée par madame de Ludres. Le mar

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Il y a à Bayon un hôpital d'un très-petit revenu; la chapelle de cet hôpital avec ses revenus, est unie au couvent des PP. tiercelins de Bayon. La paroisse a pour patrons saint Martin et saint Jean-Baptiste, et les dames de Remiremont en sont collatrices.

Le bourg ou la ville de Bayon répondent pour le temporel à la communauté et office de Rosières. Il y a environ cinq cens habitans..

Pendant la guerre du duc de Bourgogne, Charles-le-Hardi, contre la Lor

ou majeure, et ce pour tout droit successif que ladite Claude pourrait espérer de ladite de Dommartin sa mère.

raine (1), la ville et le château de Bayon furent pris par les Bourguignons, qui s'y maintinrent pendant quelque temps; mais les garnisons de Lorraine des villes voisi- La terre de Bayon et dépendances fut nes, pour se venger d'une course que les adjugée par decret du 28 janvier 1669 à Bourguignons avaient faite contre une François de Rennel conseiller d'état, pour la troupe d'aventuriers sortis de Vaudé somme de neuf cent mille francs Barrois. mont qu'ils avaient forcés dans la Le 26 avril 1686, ladite terre et seitour de l'abbaye de Béchamps, et les gneurie de Bayon fut vendue pour la avaient emmenés prisonniers à Châtel-sur- somme de trente-huit mille cinq cent sepMoselle. Ces garnisons Lorraines ayant à tante une livre sept sols cinq deniers, au leur tête Colignon de Ville, le capitaine nom de Marie-Louise d'Apremont, dunommé Fortune, qui commandait cin-chesse de Lorraine, épouse non commune quante Gassecons aventuriers, le bâtard en biens de messire Henri comte de Mansde Vaudémont, l'écuyer Gérard, Gratien feld son mari, au sieur Armet Rivet de Guerre, Pierre Duféï et Vautrin son bourgeois de Paris. Dans le contrat de frère, Petit-Jean de Vaudémont, Ferri de vente sont exprimés les droits, terres, Tantonville et Henri son frère, se rassem- prés, maisons, bois, etc., dépendans de blérent le 12 août 1476 et s'avancèrent ladite terre, comme aussi ce qui en déavec 2050 hommes contre Bayon, ils pend à Borville et Neuviller, etc. escaladèrent la place; le capitaine Fortune entra des premiers avec ses gens, les autres le suivirent de près, on trouva dans la place de grandes richesses et beaucoup de provisions de bouche; on y fit un butin de la valeur de plus de cent mille florins, quatre mille reseaux de blé, plusieurs prisonniers, quantité de meubles et de bestiaux. Les officiers qui commandaient dans Bayon, furent menés prisonniers à Vaudémont.

Depuis cet achat, la terre et seigneurie de Bayon est passée dans la maison de Ludres qui la possède aujourd'hui. Elle avait été donnée en partie à Louise d'Apremont épouse du duc Charles IV, par son testament du 14 septembre 1668 avec cent mille francs qui furent employés à acheter le surplus de la terre de Bayon.

Jean de Bayon, religieux dominicain historien de l'abbaye de Moyenmoutier était probablement né à Bayon, et en l'an La terre et seigneurie de Bayon avait 1326, étant exilé de son ordre, quoi été donnée comme on l'a dit ci-devant, qu'innocent comme Joseph, Johannes de par l'abbaye de Senones à la maison de Bayon, Ordinis Prædicatorum cum JoSalm, pour son droit de prestation et seph in exilium relegatus, fut reçu dans sauve-garde sur ladite abbaye. Cette terre l'abbaye de Moyenmoutier par l'abbé était venue en 1570 par contrat de ma-Bencelin, de qui il était connu, et qui riage, à Charles-Philippe de Croy, et l'exhorta à écrire une chronique depuis le Diane de Dommartin son épouse, à commencement du monde jusqu'à son charge de payer à Claude Rhingraff, fille temps, de ladite Dommartin et de Philippe comte sauvage du Rhin et de Salm (2), son mari en premières noces, la somme de cent mille francs aussitôt qu'elle serait mariée

(1) Chronique de Lorr. t. 2, p. 1036, première édition. Voyez aussi la chroniq, de Lorr. parmi les preuves.

(2) 1604. Le sieur d'Haraucourt, grand bailly de Lorraine, sieur de Bayon en 1606.

ce qu'il exécuta.

Pour l'histoire ancienne depuis le commen. cement du monde jusqu'au XV° siècle, où il vivait, il ne dit rien de fort intéressant ni qu'on ne trouve mieux dans d'autres historiens; mais pour l'histoire de Lorraine, des comtes de Vaudémont et de l'abbaye de Moyenmoutier, il est très-précieux, il nous apprend quantité de faits et de particularités importantes. On le trouve im

obtiendrait du comte de Bar, que certains hommes de corps fussent dorénavant dudit prieuré, il lui serait diminué un muid de blé sur les trois qu'il cédait. On ajoute que si le roi de France, le comte de Bar ou leurs officiers venaient à troubler ledit prieuré en la possession dudit échange, il serait déclaré nul.

primé par extrait dans l'histoire de Moyen- Rupt-aux-Nonains, du consentement de moutier, depuis la page 230, 231 et sui- Hugues abbé de saint Benigme de Dijon, vantes, et dans notre histoire de Lorraine. dont ce prieuré dépendait, échangea avec Entre Bayon et Vrécourt, qui n'est Husson de Bazaincourt écuyer, les bois qu'à un quart de lieue de Bayon, on et les terres appartenant audit prieuré au voyait autrefois un fort, ou un camp finage de Bulcomont et quelques autres Romain, sur une éminence qui domine biens, contre le quart que possédait sur la prairie, sur la Moselle et sur la Husson de Bazaincourt au finage de Rapt, grande route qui va dans les montagnes appelé le grand quartier vers Huillemont de Vôge. On trouve souvent dans les ruines et le terrage avec trois muids de blé de de ce fort ou de ce camp, des médailles rente, à prendre sur la grange de Bazain ́romaines du haut-empire. Les fondemens court, et au cas que ledit de Bazaincourt en étaient d'une épaisseur extraordinaire. On y a remarqué des tuiles plattes antiques, beaucoup plus grandes et plus épaisses que nos tuiles d'aujourd'hui; l'espace qu'il occupait et qui était d'environ de douze jours de terre, est aujoud'hui labouré, et l'on en a arraché jusqu'aux fondemens, dont les pierres ont été employées, partie à construire la maison des Tiercelins de Je trouve encore en 1309, Marguerite Bayon, et partie à faire une vanne qui de Bazaincourt femme de Gui sire de est au-dessous de ce château, pour empê- Clémont, mentionnée dans un dénomher que la Moselle n'approchât du château brement qu'ils donnent l'un et l'autre à Bayon. Le lieu où était cet ancien Edouard comte de Bar, de leur maison de teau que nous croyons avoir été un l'Ile-en-Rigaut et d'autres terres. b Romain, s'appelle la Côte le Bel. BAZOILLES-SUR-MEUSE. BaSAZINCOURT ou BAZAINCOURT.- zoilles, Bazolic ou Bosolium, village sazaincourt ou Bazincourt, Basini-Curtis, du diocèse de Toul, à gauche de la Meuse, village du Barrois, diocèse de Toul, à à l'endroit où elle entre sous terre, une droite de la Saulx, deux lieues au midi lieu au-dessus de Neufchâteau, bailliage de Bar. Ce lieu était anciennement annexe de la Marche, parlement de Paris, présile Monplone; mais il a été depuis érigé dial de Châlons, Barrois mouvant. Le en cure; bailliage de Bar, présidial de chapitre de Ligny nomme à la cure el est Châlons, parlement de Paris. La paroisse décimateur pour la plus grande partie. It a pour patron saint Pierre-ès-liers. Le y a environ cent habitans. chapitre de Ligny nomme à la cure. Les La seigneurie de Bazoilles-sur-Meuse a décimateurs sont le prieur de Rupt, le été long-temps possédée par la maison du chapitre de Ligny et les religieux de Trois Fay (1). On trouve plusieurs reprises faites Fontaines. M. le duc de Choiseul-Stain-par ces seigneurs. Henri du Fay déclare ville y jouit des droits domainiaux, utiles dès l'an 1392, qu'il tient en fief et homet honorifiques. Ce village contient envi- mage-lige du duc de Bar, après le roi de ron soixante-cinq habitans. M. Longeaux y possède un fief, dit le fief de la cour et maison forte de Bazincourt.

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France, le comte de Savoie et M. de
Beaujeu, sa förteresse et ville de Bazoilles.
Le même Henri du Fay et Julienne de
Poitiers sa femme, engagèrent en 1400 à
Henri Thierrion, receveur-général du duc

(1) Archives de Lorraine, Layette, la Mottle et Bourmont.

de Bar, leur terre de Bazoilles pour une somme de 200 francs d'or, du coin du roi de France.

des familles des Grillet et des Mougenot, chargée d'une messe par semaine, Dépend encore la cense de Bouzeval.

BEAUFREMONT. Beaufremont nommé ordinairement dans les anciens Béfroimont, village chef-lieu de la baronnie et prévôté de ce nom, dont les seigneurs sont à présent messieurs d'Alençon et de Morvilliers.

En 1210, nous trouvons dans un titre de Renaud évêque de Toul, pour l'abbaye de Saint-Evre (1), Milo miles, écuyer ou gentilhomme de Beffroimont et Liébaut seigneur de Beffroimont son frère; la maison de Beaufremont est ancienne et illustre dans ce pays.

Durant la guerre que se firent Edouard duc de Bar et Charles II duc de Lorraine, la forteresse de Bazoilles fut démolie, le village pillé et brûlé. Julienne de Poiters, veuve de Henri du Fay, au nom de ses fils Jean, Bernard et Louis, et d'Isabelle sa fille, en porta ses plaintes au duc Charles II, lequel, en qualité de tuteur du duc de Bar son fils, lui fit délivrer 2500 francs d'indemnité. L'acte est du 12 juillet 1425. Nous trouvons encore les reprises de la terre de Bazoilles, d'Ayme du Fay, de 1507 et 1517, d'Antoine du Fay, de 1537 et 1545 (1), René de Saint-Remi, baron Le village de Beaufremont est du diode Choulette en fit l'acquisition, et sa cèse de Toul, office de Foug, cour souveveuve dame Jacquette de Bevault, au nom raine de Nancy; la paroisse a pour patron de ses enfans, René-Henri, Remi-Char-saint Pierre et saint Paul. L'abbé de les, François-Pierre et Pierre-Jean de Chaumousey nomme à la cure; décimaSaint-Remi, en fit ses reprises le 15 octo- teurs, le curé pour le sixième dans les bre 1663. grosses dimes, et un tiers dans les menues, BAZOILLES-LES-MIRECOURT. il a encore quelques parts aux dimes de Outre Bazoilles-sur-Meuse, il y a encore Malaincourt; le seigneur du lieu pour les Bazoilles à une lieue au sud-ouest de Mi-deux tiers des grosses et menues direcourt, diocèse de Toul. L'église a pour mes.

:

Roncourt est l'église succursale de

patron saint Remi. La collation de la cure Il y a un château dont la chapelle casappartient à madame la Secrette de Re-trales est dédiée sous le nom de saint Jean miremont. Décimateurs, le curé pour un et de saint Nicolas. Patrons, les seigneurs tiers de la grosse et menue dime, hors du lieu; revenu, soixante écus, les deux dans les ensenges, où le curé n'a rien ; chapelains sont tenus de dire chacun une les deux autres tiers sont à l'hôpital de messe par semaine. Le revenu était autreRemiremont. Le curé a le quart dans les fois considérable, puisqu'il y avait quatre basses amendes ; il est chef de justice, et a prêtres institués pour la desserte de cette séance et voix aux plaids-annaux de Ba-chapelle. zoilles il a droit de faire garder ses bestiaux sans salaire. Ce lieu est du bailliage Beaufremont. M. de Gournay, évêque de de Mirecourt, cour souveraine de Nancy. Sithie suffragant de Toul, perinit en 1628, Dépend Roserotte, petit village où il y d'y faire les fonctions pastorales. Mêmes a une chapelle. On y dit la messe fêtes et décimateurs qu'à Beaufremont, M. l'abbé dimanches. La Secrette de Remiremont président de la chambre des comptes de perçoit les deux tiers de la dime, et le Lorraine, était ci-devant seigneur de ce curé a un resal de blé sur une maison. lieu, qui a porté le nom de Morvilliers Dépend aussi le Ménil-les- Bazoilles, depuis l'érection de Lifoù en comté, et village à deux lieues au sud-ouest de Mi-son changement de nom en Morvilliers. II recourt. Il y a une chapelle à la nomination y a aussi un hermitage nommé saint An

(1) Ibidem.

(1) Hist. de Lorr. t. 1, p. 525.

toine, sur le finage. Il y a 24 ou 25 habitans dans le village.

La maison de Beaufremont porte-vairé, contre-vairé et d'or et de gueule.

Le seigneur de cette forêt nommé Austrasius, fàché de ce que ces étrangers se fussent établis dans ce terrain sans sa permission, envoya ses gens qui les en chasLe 13 octobre 1589, la baronnie de sèrent. Saint Rouïn céda humblement, Beaufremont, composée des villages de et se mit en chemin pour aller à Rome, Beaufrémont, Lémécourt, Malaincourt, visiter les tombeaux des Saints Apôtres. A Médonville, Urville, Gendreville, Aul-son retour, il trouva Austrasius attaqué noy et Landaville en partie, fut prrtagée d'une maladie extraordinaire, qu'il guérit entre M. Joachim-Charles-Emmanuel de par ses prières. Ce seigneur, par reconTornielle et M. Gabriel-Ferdinand de naissance, lui donna le terrain où il avait Maḍruch comte de Chalain, chacun pour commencé de s'établir, et lui permit d'y moitié. L'une appartient aujourd'hui au bâtir un monastère. Il en dédia l'église comte de Morvillier et l'autre aux comtes sous l'invocation de Saint Maurice, dont d'Alençon. il avait obtenu quelques religieux en passant par Agaune, dans un second voyage qu'il fit à Rome, pour demander au pape qu'il confirmât l'érection de son monastère. Il est croyable qu'il y fit recevoir la règle d'Agaune ou de Tarnate, qu'il avait vu pratiquer à Agaunc.

Il y a quatre hermitages en la baronnie de Beaufremont; à Beaufremont, à Gendreville, à Urville et à Rosières. Dans chacun de ces hermitages il y a deux hermites. De tout temps les seigneurs ont nommé conjointement ces hermites.

BEAULIEU EN ARGONNE. Abbaye de l'ordre de Saint Benoit, au diocèse de Verdun.- Beaulieu en Argonne, abbaye de l'ordre de St. Benoit, au diocèse de Verdun, située sur une éminence, ayant Clermont-en-Argonne au nord et Sainte Menhoud au couchant. Ce monastère fut fondé au VIII. siècle par Saint Rodingue, nommé vulgairement Saint Rouin: on dit qu'il vint d'Ecosse en France, et qu'il avait reçu le caractère épiscopal dans son pays. Après avoir visité plusieurs monastères, il s'arrêta dans celui de Tholey, au diocèse de Trèves, où il demeura pendant quelques temps, sous la discipline de Saint Paul, qui en était alors abbé, et qui fut depuis évêque de Verdun.

Le roi Childéric confirma les grandes aumônes que les personnes riches et pieuses firent à ce nouveau monastère, dont la réputation se répandit bientôt dans toutes les provinces voisines. St. Rodingue, après avoir bien établi son nonastère pour le spirituel et pour le temporel, y nomma pour premier abbé, Etienne, son disciple et son compatriote, puis il se retira dans son hermitage de Bonneval, à une demie lieue de Beaulieu, pour y passer les der nières années de sa vie dans une entière retraite ; il venait toutefois les fêtes et dimanches au monastère, où il disait la messe et faisait quelques exhortations à ses disciples, puis revenait avec un compagnon dans son, hermitage. Il y mourut vers Apres avoir vécu deux ans avec lui dans l'an 680. Il fut rapporté à Beaulieu et enle monastère de Tholey, il se retira dans terré devant l'Autel de St. Jean l'Evangéla forêt d'Argonne, en un bois nommé liste. On célèbre sa fête le 17 de septembre; alors Vaslogium, distant de Verdun d'en- son culte était déjà célèbre au X° siècle, viron six lieues. C'était un lieu très soli-puisqu'on portait sa chasse en procession, taire, et le saint n'y eut d'autre.compagnie avec celle de saint Vanne et de saint Airi, que de quelques disciples qui le suivirent, au Mont-Joui, entre Verdun et Beaulieu, et qui se logèrent dans des cellules qu'ils sous l'évêque Dadou, mort en 922. se bâtirent de feuillages et de branches. d'arbres, s'exerçant dans la pratique de la vie religieuse et dans une extrême pauvreté.

Ce fut sous l'abbé saint Popon (1) que (1) Je trouve Henri, abbé de Bellogium en 1156. Hist. de Lorraine, tome II page cccxcvj.

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