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A MONSIEUR

TITON DU TILLET,

Ancien Capitaine de Dragons, ancien Commiffaire Provincial des Guerres; Maître d'Hôtel de feue MADAME LA' DAUPHINE, Mere du Ror; des Acadé mies de France, d'Italie & d'Efpagne, Auteur du Parnaffe François exécuté en bronze.

MONSIEUR.

A qui pourrois je mieux offrir la PLELADE FRANÇOISE. qu'à l'homme rare, qui s'eft fervi des mains de la fortune pour Tome I.

a

couronner les Beaux Arts. On s'étoit contenté d'admirer nos grands Poëtes, vous leur avez élevé un Monument. Vos contemporains, fans excepter ceux que la cruelle envie dévore, ont approuvé votre géle, foible récompenfe de vos travaux glorieux. La jufte postérité y ajoutera un honneur non moins folide que durable: votre nom qui paffera jufqu'à elle, lui fera auffi cher que celui des efprits fublimes, auxquels vous avez donné une feconde vie fur votre Bronze immortel. Et qui mérite mieux une place diftinguée au Temple de Mémoire, que ce fidéle Amant des Mufes, qui leur a donné tant de preuves de fon goût & de fon affection, foit par fon Monument, foit par fes Ecrits?

Je paffe fous filence, MONSIEUR, les nobles qualités de votre cœur, votre belle ame vos bienfaits. La reconnoiffance des Gens de Lettres dont vous

êtes le Pere, inftruit tous les jours le Public de ces vertus fublimes. Placé auprès du Trône, vous auriez été ou Mécene, ou Colbert. Sans doute, que la nature a voulu montrer une fois tout ce que peut un vé ritable Citoyen, lorsqu'il a dans le cœur l'amour de fon Roi & de fa Patrie.

J'ai l'honneur d'être, avec l'eftime la plus refpectueufe, & la plus parfaite vé

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J

PREFACE.

'Avois fait ce recueil pour mon usage: Quelques amis ayant vû le Manufcrit chez moi, me confeillérent de le faire impri.mer, m'affurant qu'il deviendroit auffi utile qu'amufant, tant par la matière qu'il contenoit, que par la forme que je lui avois donnée. Ils infiftérent fur-tout fur la médiocrité des compilations poëtiques publiées jufqu'à ce jour. Ils crurent enfin qu'un petit Dictionnaire rempli des plus beaux morceaux des fept plus grands Maîtres, ne pourroit manquer de plaire. Je me rendis à leurs inftances réitérées, & je mis entre les mains d'un Libraire, je peux dire fans trop d'empreffement, ce que je comptoís ne devoir jamais fortir des

miennes.

Si-tôt que les premiéres pages furent impri mées, il me vint dans l'idée de joindre à ce Dictionnaire, quelques penfées détachées qui ne continffent pas plus de quatre vers, quelquefois deux, même un feul. Je repris mes lectures & je fis les chofes le mieux pour peu près dans l'ordre où on le voit.

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& à

J'ai été obligé de répéter quelques vers, qui fe trouvent déja dans le corps de l'Ouvrage, fur-tout quand ils m'ont paru en mériter la

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