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Le dîner du "Pays Lorrain"

Reprenant une tradition d'avant-guerre, les collaborateurs et amis du Pays Lorrain se sont réunis, le 27 décembre, à Paris, en un dîner que présidait M. Maurice Barrès. Assistaient à ce dîner, qui était servi par la Taverne de Paris : MM. E. Beauguitte et son fils, Louis Bertrand, Dr Raoul Brice, R. Brongniart, P.-E. Colin, Jean Colin, Ch. Daudier, Albert Denis, ancien député et conseiller général de Meurthe-et-Moselle, Georges Dinago, Marcel Drouin, Paul Dumont et Madame, A. Godart, Marcel Knecht, secrétaire général de la Direction des services au Matin, Dr F. Lamaze, René Lauret, Louis Madelin, Jean Malye, Henry Poulet, conseiller d'Etat, Léon Renaut, conseiller général des Vosges et secrétaire général de l'Association vosgienne, Charles Sadoul, Georges Sadoul, A. Saladin, sculpteur, André Spire, Maurice Toussaint, Gaston Varenne, C. Verlot, député des Vosges.

S'étaient fait excuser: MM. Albert Cim, Albert Lebrun, ancien ministre, Désiré Ferry, député, général Dennery, Louis Forest, Maurice Pottecher, Dr P. Dorveaux, Philippe Barrès, Georges Simette, G. Grillet, L. Lespine, George Chepfer, Pierre Waidmann, Dr P. Hartenberg, Jacques Gruber, Dr Georgel.

Des toasts ont été portés, par MM. Maurice Barrès, C. Verlot, Louis Madelin et Charles Sadoul. On y rappela la mémoire des collaborateurs disparus, notamment de ceux qui tombèrent pour la Patrie et on y souhaita au Pays lorrain plus de prospérité et plus de diffusion encore.

La Lorraine et la Sarre

Comme le constate dans le dernier numéro de la Revue du Rhin et de la Moselle, M. Fernand Engerand, député, et comme l'ont montré différents articles publiés par l'Union économique de l'Est, la Sarre est le complément économique de la Lorraine; elle fait partie de cette Lorraine également au point de vue historique. Plus que dans toute autre région française, nous devons donc, ici, suivre avec la plus grande attention ce qui se fait là-bas, et le Pays lorrain a le projet d'y intéresser ses lecteurs. Pour l'instant, bornons-nous à leur signaler, dans l'espoir qu'ils lui donneront leur adhésion, l'Association des amis de la Sarre, qui vient de se créer à Sarrebrück, 19 Bismarckstrasse. Elle se propose: 1o De rechercher et d'assembler tous les documents historiques, géographiques, économiques, sur les pays de la Sarre; 2o Publier les documents des archives françaises, sarroises, rhénanes, ainsi que tous les travaux originaux intéressant cette région; 3o Grouper en une association d'études tous ceux qui s'intéressent à la Sarre; 4o En outre et ultérieurement, faciliter sur le terrain intellectuel, le rapprochement entre Sarrois et Français. La Société, qui dispose d'une bibliothèque, s'efforcera de créer un musée provincial. Le montant de la cotisation est fixée à 10 francs.

Notre appel

Dans un prochain numéro, nous donnerons l'exposé financier de notre revue pour 1922. Il comportera encore, croyons-nous. un déficit; aussi, sommes-nous tout particulièrement reconnaissants à ceux de nos abonnés qui, comprenant que le prix de revient de l'abonnement est supérieur à 12 francs, veulent bien y ajouter un supplément. Nous avons reçu les sommes suivantes :

Exercice 1922.

Abonnements à 100 fr. M. L. Bertrand, à Oakley (Kansas, U. S. A.). Abonnement à 50 fr.: anonyme du pays de la Seille; à 25 fr.: D2 Barachon,

à Nancy; à 20 fr.: MM. P. Amos, Ch. Martin-Dorget, à Raon-l'Etape; abbé Lévêque, à St-Laurent (Vosges), Berlet, E. Corbin, Ch. Bruneau, Auberger, Japiot, Ch. Jeanpierre, Bardet, Dr Ganzinotty, Maure, Poimiro, Dr Michel. A versé 5 fr. en sus de son abonnement: M. Tisserand, à Maubeuge.

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Exercice 1923. Abonnement à 100 fr.: M. Lagrange, à Paris; abonnement à 70 fr.: M. H. Gaudel, à Bayon ; abonnements à 50 fr.: Dr Froelich, G. Elie, E. Ambroise, tous à Nancy, A. Saladin, à Paris, anonyme du pays de la Seille; à 40 fr.: M. H. Poulet, à Paris; Buzon, à Metz; à 30 fr.: M. Ferry, à Villers-la-Montagne, anonyme, à Nancy; à 25 fr.: MM. V. Demange, à Merviller, A. Ferry, à Marseille; à 20 fr.: Mmes Prevel, à Paris H. Perrout, à Epinal; Mlle Bourguignon, institutrice à Seichamps; MM. Deckherr, à Bettainvillers-Mont, E. Trombert, à Angers, Naudin, à Charleroi (Belgique), abbé Lévêque, à St-Laurent, E. Diderrich, à Mondorf-les-Bains, Goury, à Vittel, Dr Baseil, à Frouard, Dr Brice, à Fontainebleau, Legrand, R. Braun, à Pont-à-Mousson, Gardeil, à Strasbourg, Paris à Bru, A. Marot, à Nijon, Maechler, à Bruyères, Lévy-Schneider, à Lyon, R. Grandjean, à Neuilly, E. Mathis, instituteur à La Chapelle-aux-Bois, M. Hug, à Epinal, J. Frécaut, à Liocourt, abbé Huriet, à Sion. Honnorat, à Villerupt, Dr F. Lamaze, à Paris; Méa, à Maisons-Laffitte, colonel de Conigliano et anonyme, à Lunéville, com d'Arbois, Ch. Bruneau, Ch. Jeanpierre, Schutz, Thirion, com1 Delcominète et deux anonymes, tous à Nancy, anonyme à Bar-le-Duc. Antoine de Rozières, à Mirecourt. A versé en sus de son abonnement: MM. A. Besson, instituteur à Epinal, l'instituteur de Maidières, chacun 5 fr., E. Martin, à Lunéville, 4 fr. A tous, merci.

La vie artistique à Nancy

L'abondance des matières nous contraint, à notre grand regret, de remettre au prochain numéro la chronique artistique qui parlera des dernières expositions d'art à Nancy et de la très spirituelle revue de M. C.-A. Doley, jouée en ce moment avec tant de succès au Casino de Nancy.

Avis à nos abonnés

Nous rappelons que les abonnements continuent sauf avis contraire. Ils partent de janvier.

Nous serions reconnaissants à nos abonnés pour éviter des frais de recouvrement et des écritures inutiles de bien vouloir nous faire parvenir le montant de leur cotisation par versement à notre compte chèque postal 2042, Nancy. Les frais ne sont que de 0 fr. 15 quelque soit la somme.

L'agenda du « Pays lorrain » est entièrement épuisé.

Le Pays lorrain » ne publie que de l'inédit.

Le directeur-gerant : Charles SADOUL.

Ancienne Imprimerie Vagner, 3, rue du Manège, Nancy.

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LE VILLAGE DE PIERRE-PERCÉE EN HIVER (Vue prise en 1913).

Cliché Jové.

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E grands souvenirs sont enfouis sous les plateaux qui s'étendent entre les sources de la Seille, celles des deux Nied et le cours de la Sarre. Les archéologues discutent du tracé des voies antiques et de l'emplacement des stations d'où les légions romaines, maîtresses des dociles tribus indigènes, regardaient grandir vers l'Orient la menace des hordes barbares, en préparant la barrière qui devait même au siècle où nous sommes, marquer la limite jusqu'où le goût latin, sans violence, sait triompher.

Une sorte de linceul est tombé sur ces lieux où poussèrent les racines de nos pensées profondes. Les colonisateurs avaient souvent fixé les postes militaires sur les sommets dénudés d'où les sources s'épandent vers des directions contraires, et d'où les patrouilles surveillaient avec facilité, des territoires étendus. Ainsi la station de Grand pouvait régner sur la Meuse, la Marne et l'Ornain, ainsi la mystérieuse cité de Décempagi, que l'on dit prolongée par les masures de Tarquimpol se dressait, sentinelle active, aux lieux qui voient naître la Seille, en arrière du sillon de la Sarre et formait une des articulations de la souple chaîne qui liait dit-on l'Autriche lointaine et l'Alsace aux pays où prospéraient, au pied des vignes fragiles, les cités qui sont aujourd'hui Metz, Thionville et Trêves. Trop d'invasions passèrent pour qu'un ensemble monumental ait subsisté d'une ville où s'arrêtèrent et vécurent les légions romaines, et par une sorte de complicité les eaux recouvrent et peut-être protègent, sur le tracé des voies célèbres, les derniers débris de la cité défunte.

Ainsi l'attrait d'une énigme nous attire, au temps où les brouillards pésent sur les routes lorraines, vers le pays presque désert où, près des fumées déclinantes

LE PAYS LORRAIN (15 année), no 2-193

Fevrier 1923.

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