Il paradiso perduto

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F. Le Monnier, 1863 - 437 pages

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Fréquemment cités

Page li - Loin du trône nourri, de ce fatal honneur Hélas! vous ignorez le charme empoisonneur; De l'absolu pouvoir vous ignorez l'ivresse, Et des lâches flatteurs la voix enchanteresse. Bientôt ils vous diront que les plus saintes lois, Maîtresses du vil peuple, obéissent aux rois; Qu'un roi n'a d'autre frein que sa volonté même...
Page lxxxiii - CROMWELL, our chief of men, who through a cloud Not of war only, but detractions rude, Guided by faith and matchless fortitude, To peace and truth thy glorious way hast...
Page xliv - ... entrant dans les Communes. Ainsi, toutes les questions générales et particulières, agitées aujourd'hui chez les peuples du continent et dans le parlement d'Angleterre , avaient été traitées et résolues par Milton dans le sens où notre siècle les résout. Il a créé jusqu'à la langue constitutionnelle moderne : les mots de fonctionnaires, de décrets, de motions, etc. , sont de lui. Quel était donc ce génie capable d'enfanter à la fois un monde nouveau et une parole nouvelle de...
Page lxiv - Tasse amollit l'image biblique, et dans ses douces créations la femme n'est plus que le premier songe de l'homme. Que fait tout cela à la gloire de Milton? Ces prétendus originaux ont-ils ouvert leurs ouvrages par le réveil de Satan dans l'Enfer? ont-ils traversé le Chaos avec l'Ange rebelle, aperçu la création du seuil de l'Empyrée , apostrophé le soleil, contemplé le bonheur de l'homme dans sa primitive innocence, deviné les majestueuses amours d'Eve et d'Adam? Soit qu'en traduisant...
Page li - Bientôt ils vous diront que les plus saintes lois , Maîtresses du vil peuple , obéissent aux rois ; Qu'un roi n'a d'autre frein que sa volonté même; Qu'il doit immoler tout à sa...
Page viii - How soon hath Time, the subtle thief of youth, Stoln on his wing my three and twentieth year! My hasting days fly on with full career, But my late spring no bud or blossom shew'th.
Page xi - Villemain) ait protégé ton berceau, et « que Phœbus l'ait éclairé de sa douce lumière; car il n'ya que le « mortel aimé des dieux dès sa naissance, qui puisse avoir eu le « bonheur de secourir un grand poète.
Page liii - ... des choses les meilleures et les plus honorables. Milton se levait à quatre heures du matin en été, à cinq en hiver. Il portait presque toujours un habit de gros drap gris; il étudiait jusqu'à midi, dînait frugalement, se promenait avec un guide , chantait le soir en s'accompagnant de quelque instrument: il savait l'harmonie et avait la voix belle. Il s'était longtemps livré à l'exercice des armes. A en juger par le Paradis perdu, il aimait passionnément la musique et le parfum des...
Page lxv - J'aurais voulu pouvoir supprimer les vers où Adam dit à Eve qu'elle est une côte tortueuse que lui Adam avait de trop, et malheureusement cette injure se trouvait placée dans un morceau dramatique d'une beauté achevée. Le poète abuse un peu de son érudition ; mais après tout , mieux vaut être trop instruit que de ne l'être pas assez : Milton a tiré plus de beautés de son savoir que Shakespeare de son ignorance. N'est-il pas surprenant qu'au milieu de la mauvaise physique de son temps,...
Page lxiv - ... amours d'Eve et d'Adam ? Soit qu'en traduisant Milton, l'habitude d'une société intime m'ait accoutumé à ses défauts; soit qu'élargissant la critique, je juge le poète d'après les idées qu'il devait avoir, je ne suis plus blessé des choses qui me choquaient autrefois. La découverte de l'artillerie dans le ciel me semble aujourd'hui découler d'une idée fort naturelle : Milton fait inventer par Satan ce qu'il trouve de pire parmi les hommes.

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