Images de page
PDF
ePub

- Le ministre de l'instruction publique vient de faire passer aux teurs d'académie une circulaire relative à la répartition des $10,000. fr. qui ont été alloués en 1830 sur le budget de l'état, en rear de l'instruction primaire. Cette circulaire indique que l'on vra d'abord donner ces secours aux communes qui se proposent établir les écoles qui leur manquent, ou qui voudront réparer alles qui existent déjà; il faudra ensuite répandre des livres éléentaires. Un supplément de traitement devra être fait aux intuleurs de campagne. L'université encouragera la fondation des oles normales primaires et concourra à leur subvention; elle donera des récompenses aux moniteurs les plus capables et les plus Hes. Les recteurs devront faire un rapport motivé sur l'emploi des nds que le ministre met à leur disposition.

-L'école normale primaire de Versailles est en pleine activité; un taitre pour l'enseignement des élémens de géométrie pratique vient être adjoint.

-La société pour l'instruction élémentaire d'Amiens a voté la adation d'une école normale dans cette ville.

Le comité gratuit de surveillance et d'encouragement pour instruction primaire de Marseille a décidé qu'un cours gratuit de ture, d'écriture et de calcul serait ouvert le soir à l'école modèle enseignement mutuel.

--

-Encouragemens donnés à l'instruction primaire par les onseils généraux de département (1). Le conseil général du déarlement de la Seine-Inférieure, dans sa dernière session, a voté ,000 fr. pour l'enseignement primaire.

Le conseil général du département de la Creuse a voté le traiment d'un professeur de dessin et d'architecture élémentaire à Ecole normale primaire de Guéret, et a de plus alloué à cette école 1,00 fr. de secours. Le conseil général de la Gironde a voté outre la ndation d'une école normale primaire (V. p. 72) et deux autres éco capables de recevoir chacune 600 enfans. Le conseil général de Jude a voté 6,000 fr. pour l'établissement d'une école normale priaire, et des fonds pour la construction ou la réparation des écoles département.

Le conseil général du Haut-Rhin a voté en faveur de l'enseignent primaire 55,100 fr., en émettant le vœeu que ces fonds seront ployés, 1o en secours aux communes, sans oublier les établisses d'instruction israélites; 2° à la création d'une école modèle r l'enseignement mutuel; 3° à l'entretien de bourses départetales à l'école normale de Strasbourg; 4° à l'établissement d'une eille école pour la formation des instituteurs et surtout des titutrices; 5° à l'entretien d'élèves à l'institut des sourds-et-muets blis à Colmar. D'après le desir exprimé par ce conseil, M. le Voyez le numéro de mai, page 71.

préfet a formé une commission chargée d'employer le plus utilen possible la somme votée, soit en l'affectant à ces services désig soit en supprimant l'un ou l'autre de ces services. C'est M. Cu membre de cette commission, qui a transmis ces détails à la soc Le conseil général du département de la Somme a voté une sor de: 7,000 fr. pour l'établissement d'une école normale qui doit fondée à Amiens.

On écrit de Cahors, 19 juin :

[ocr errors]

L'enseignement primaire continue d'être l'objet d'une dép ble indifférence dans le malheureux pays que j'habite. La plupa nos comités, bien que composés d'hommes honorables, son quelque sorte impassibles. Unestatistique aussi complète que pos de l'instruction primaire, dans le Gers, le Lot et le Lot-et-Garo va être expédiée au ministère. La commune de Cahors fourniraj cal et le matériel pour l'établissement de l'école normale primaire quelle le conseil général du Lot a destiné 4,000 fr. Dans le Gers rie été voté: mais le préfet est en instance pour que l'omission du co général soit réparée. Dans le Lot-et-Garonne, le conseil géné voté seulement une somme de 1,200 f. pour l'encouragement de struction primaire, et particulièrement de l'enseignement mut

Dans la séance du 20 juin, le conseil municipal de Tou a réduit de 10,000 à 7,000 fr. l'allocation pour le personnes frères des écoles chrétiennes, et porté à 8,000 fr. celle pour seignement mutuel, compris les frais de location et autres. somme, et le zèle de M. le maire, promettent qu'avant le 1 vier 1832 Toulouse aura enfin plusieurs écoles d'enseignement tuel. Le conseil général de la Charente a demandé l'établisseme deux écoles normales primaires. Les conseils généraux des dép mens de la Dordogne, de la Haute-Loire, du Calvados, de l'A de la Haute-Saône, de la Manche, ont demandé l'établissement école normale primaire dans leur département respectif. L'ense ment mutuel a été doté de 16,000 fr. dans le département du tère, et de 5,000 fr. dans le département du Bas-Rhin.

[merged small][ocr errors][merged small][merged small]

Discours adressé au roi au nom de la Société d'instruction maire de Mirecourt.

<< SIRE,

« La Société établie à Mirecourt, sous les auspices de monseig le duc d'Orléans, pour la propagation de l'instruction prima est heureuse de présenter à votre majesté et à votre auguste hommages et ses vœux.

fil

: «Sire, l'instruction publique réclame de nombreuses et imp tantes améliorations; sous ce rapport encore, il est pour v

esté beaucoup de bien à faire et de gloire à recueillir ; la liberté ment limitée de l'enseignement, l'instruction primaire accessible 15, gratuite et obligatoire pour tous, sont au nombre des pres besoins de la France et des bases les plus solides de votre trône ɔnal.

Il ne l'ignore point, Sire, le roi-citoyen qui parmi ses sujets pte peut-être des élèves; qui, des degrés du trône, envoya ses is puiser dans nos collèges une éducation libérale, et dont le brille depuis dix ans sur la liste des membres de la Société truction primaire de Paris, dont nous sommes une modeste nie. Notre confiance en lui égale sa loyauté et son patriotisme": « Et vous, Monseigneur!

Vous dont la jeunesse est déjà si riche de bienfaits, daignez rnotre gratitude et notre dévoûment. En inscrivant son nom liste de nos souscripteurs, votre altesse royale nous a imposé tâche immense, et que nous ne répudierons point, celle de par notre zèle une si haute faveur. >>

ier

Réponse du Roi.

Le développement de l'enseignement primaire et mutuel est la se de la félicité publique. Je ne saurais trop vous recommander objet, ainsi qu'à M. le préfet. Plus les hommes sont éclairés, ils sont sages et amis de l'ordre. C'est le meilleur moyen d'asrer la tranquillité du pays. Quand le gouvernement est essenllement national, il ne peut leur demander que ce qui est dans rintérêt. Lorsqu'ils le comprennent bien, tout devient facile, c'est alors que tout se réunit pour concourir à la prospérité érale.

[ocr errors]

urs prononcé au nom du comité d'instruction primaire de Troyes.

SIRE,

Le comité d'instruction primaire, dont j'ai l'honneur de vous nter les respectueux hommages, a reçu de votre majesté une on dont il sent vivement la haute importance.

Eclairer l'enfant du pauvre, répandre le goût des lumières dans asses moins oubliées de la fortune, réveiller l'apathie des uns Trager les efforts des autres; dès le premier âge, préparer me par l'instruction au développement des germes de moralité la providence a déposés dans l'âme humaine, pour son bon, sa dignité et son indépendance; tel est le but que nous desirons dre. L'établissement d'écoles normales, sinon d'arrondisse, au moins de département, l'action des comités dégagée des ves universitaires, le perfectionnement des méthodes d'enseient et la distribution de bons livres élémentaires, sont les ens qui nous paraissent les plus propres au succès de notre mis

sion. Mais pour les employer, nous avons besoin, Sire, dé l'ap des lois et de la protection spéciale de votre gouvernement.

« Ce double secours ne nous manquera pas. Nous en avons garans les promesses de la Charte de 1830 et les voeux ardens de v majesté. »

Réponse du Roi.

« La loi sur l'enseignement public est actuellement soumise « délibération des comités, afin qu'elle puisse être présentée << chambres à la session prochaine. Vous devez être certains que <«mes efforts tendront à faciliter votre tâche, à propager l'ensei <<ment mutuel, ce grand moyen de répandre l'instruction dar <«< classes peu aisées de la société. Je recommanderai aussi d'augme « autant qu'on pourra la distribution des livres élémentaires. >>

« .....

Discours du principal du collège de Troyes.

.... Sire, votre sollicitude paternelle, votre prévoyance s'étend à tout, nous sont de sûrs garans que votre majesté s écarter et faire disparaître tous les obstacles qui pourraient s'opp aux progrès des études.

«<< Les lettres et les sciences, Sire, sont filles de la paix. Loi cette mère commune, elles languissent et périssent desséchée n'est que dans son sein fécond qu'elles trouvent et conservent douce et salutaire chaleur qui leur donne la vie et l'entretient. << Personne, Sire, ne le sait mieux, personne ne le sent plus v ment et plus sûrement que votre majesté; aussi avons-nous la fe confiance que sous son heureux règne, elles seront toujours uni Réponse du Roi.

<< Vous ne devez pas douter de mon zèle pour donner à l'insti <«<tion publique tout le développement dont elle est susceptible. << sur cette base qu'est fondé l'avenir de la France. L'instruction <«<les hommes meilleurs: c'est en les éclairant qu'on en fait deb «< citoyens, des défenseurs de la patrie; c'est elle qui peut conco si efficacement à la gloire et à la prospérité de la nation, en do <«<loppant les facultés de ces hommes destinés à devenir célèbres à illustrer la France par leur génie et par la supériorité de l « talens. >>

[ocr errors]
[ocr errors]

"

Discours du recteur de l'académie de Nancy.

Après des années d'incertitudes si longues et si pénibles, l'instr tion publique attend avec confiance une loi grande et généreu qui concilie les garanties desirables avec la liberté de l'enseigneme Nous devrons à votre majesté cette loi qui assurera l'avenir du co enseignant, et l'Université reconnaissante travaillera plus fructue ment encore à seconder vos vues paternelles pour l'éducation de

jeunesse. Nous continuerons, Sire, avec un nouveau zèle, à améliorer les hautes études qui contribuent tant à la gloire des nations, et à répandre dans toutes les classes cette instruction industrielle et primaire, source féconde de bonheur individuel et de prospérités publi ues. Sous votre règne, nous verrons s'agrandir la sphère des connaisances élevées, et bientôt aussi les habitans des campagnes, comme es autres Français, seront tous capables de lire leurs droits et leurs devoirs, et sauront tracer de leurs mains ce serment de fidélité qu'ils portent déjà profondément gravé dans leur cœur. »

Réponse du Roi.

On s'occupe de la rédaction de la loi sur l'enseignement. J'apporterai tous mes soins pour qu'elle soit digne de la nation, qu'elle facilite le développement des connaissances humaines, et leur donne le plus grand essor. Je ne crains ni ce développement ni cet essor; au contraire, le vœu de mon coeur a été de voir l'enseignement se répandre dans les campagnes, dans les classes les plus pauvres de la société. L'éducation empêche la misère de devenir coupable, et facilite l'exécution des lois; car la plupart des crimes sur lesquels la justice appesantit son bras sont commis par des malheureux sans éducation. Plus les hommes seront clairés, plus la tâche des gouvernemens deviendra facile, plus les nations seront heureuses.

Réponse du Roi au proviseur du collège de Nancy.

«J'ai éprouvé une vive satisfaction à parvenir à placer mes fans (car il y a eu quelque difficulté) sur les bancs de l'éducation publique. J'ai senti que c'était pour eux un immense avantage. J'ai cru qu'il pouvait y avoir aussi quelque avantage pour l'éducation publique, que cet exemple fût donné dans le temps où nous nous trouvions alors, parce qu'il pouvait la soutenir, l'encourager eluidonner des espérances pour l'avenir. Les résultats ont répoudu imes desirs.... Tous mes efforts tendent à faciliter le développement des facultés de la nation, à augmenter son bien-être et sa prospérité. Rien n'est plus propre à nous faciliter les moyens d'atteindre ce but, que d'imprimer une bonne direction à l'éducation de la jeunesse; vous pouvez compter que je ferai tout ce qui dépendra de moi pour que l'enseignement prenne tout l'essor que l'Etat à tant d'intérêt à lui donner. »

« PrécédentContinuer »