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SUR LE MONTANT DE L'ALLOCATION A PORTER Au budget DE L'ÉTAT.

Sur les écoles à établir pour le besoin des 39,381 communes du royaume, on estime, d'après divers calculs (que l'on supprime ici), que onze mille écoles auront besoin de secours,et qu'il serait nécessaire d'ajouter aux ressources des communes une somme annuelle de 400 fr. pour chacune de ces écoles; savoir: 200 fr. qui seraient fournis par le département et 200 fr. par le trésor. D'après cette base le budget de l'Etat aurait à fournir une somme de 2,200,000 fr. pour l'entretien des écoles, ci . . .

Il faut ajouter environ 4,000 fr. pour la moitié des frais de chacune des 86 écoles normales de chef-lieu..

Plus, l'entretien d'environ 250 écoles, soit à l'usage des marins et militaires, soit pour les prisons de toute espèce. . . .

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Enfin pour les retraites à accorder aux anciens maîtres ou maîtresses pendant la première année; savoir, environ deux mille maîtres, 50 fr. chaque pour un tiers seulement mis à la charge du budget.

2,200,000

350,000

250,000

100,000

2,900,000

La somme de 2,200,000 fr. ci-dessus est susceptible de diminuer : 1o par l'accroissement des revenus des communes ; 2o par l'application du local aux deux sexes; 3° par les écoles ambulantes; 4° par les legs et donations; 5° par les fondations de particuliers; 6° par les souscriptions et les associations philantropiques. Ainsi l'on a lieu de penser que l'allocation du trésor pourra être réduite d'année en année; mais au contraire la dernière somme, celle

100,000 fr. ira en croissant nécessairement, d'ici à vingt années. D'après l'art. 11 en effet, on aurait alors à pourvoir à la retraite de près de vingt mille instituteurs, les extinctions étant à chaque moment remplies par les aspirans qui'auront satisfait aux conditions de la retraite. Le maximum s'élèverait alors à 1,000,000 fr.

Si l'on supposait que le trésor fût obligé de concourir pour 300 fr. anx onze mille écoles ci-dessus, au lieu de 200 fr.; ou bien qu'il eût à fournir des secours à un nombre d'écoles de moitié plus considérable, c'est-à-dire à 16,500 écoles au lieu de 11,000, l'accroissement serait de 1,100,000 fr., et le total général serait de 4,000,000 fr.: mais cette somme ne serait nécessaire que pour les premières années, et jusqu'à l'accroissement des res Sources des communes par les différentes voies indiquées plus haut.

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M. le préfet de la Seine informe le Conseil qu'il a visité les écoles primaires gratuites de Paris, et qu'il a remarqué avec satisfaction le bon ordre, la régularité des exercices et l'excellente tenue des élèves dans l'école Gaultier, dirigée par M. Lefebvre, et fondée par la Société.

M. le chevalier de Jouvencel, président de la Société pour l'instruction primaire établie à Versailles, envoie plusieurs exemplaires du discours qu'il a prononcé à la distribution des prix de l'école de Cette ville. (V. p. 27.)

M. Roumaignac, instituteur, annonce que divers obstacles ont empêché jusqu'à ce jour l'ouverture de l'école de Marmande.

MM. Laurat et Philippon, directeurs des écoles de Nancy, communiquent l'état de situation de ces deux institutions. L'école-modèle renferme 231 élèves; l'autre école en renferme 230. (V. p. 26.) M. Viennet donne des détails satisfaisans sur les écoles de Beauvais jet de Noyers.

Les ouvrages suivans sont déposés sur le bureau:

Quatrième rapport du comité des écoles protestantes de Nismes; 2o Extraits du Citateur de l'Allier; 3o le Visiteur des Ecoles, par un inspecteur d'académie, 1 vol. in-8; 4° Plan d'Education phyque, morale, intellectuelle et sociale, par M. Debrou.

Après avoir entendu un rapport du comité des fonds, le Conse décide qu'il sera envoyé: 1o des fournitures aux écoles de Sancer gues, de Laciolat, de Savonnières, de Semur, de Nogent (Haute Marne), et d'Isigny (Calvados); 2o de semblables secours à l'écol de Dieppe, 3° d'autres fournitures aux écoles protestantes du fan bourg du Temple à Paris, et à celles de la Roche-Bernard et de Fi geac; 4o un maximum à l'école de Herblay (Seine-et-Oise); 5o do livres à l'école de M. Saint-Amand, instituteur à Tonneins.

M. Jomard dépose sur le bureau une collection de tableaux d lecture dont le sujet est tiré du Nouveau-Testament. M. Forster qui offre ces tableaux, annonce l'intention d'en adresser d'autre collections à la Société, si elle croit devoir en faire usage dans le écoles. Le Conseil vote des remercîmens à M. Forster.

--

Le même membre communique une lettre de M. Henri Dunn secrétaire de la société des écoles britanniques étrangères, renfer mant des félicitations sur l'activité et les progrès de la société d Paris.

M. Perrier annonce que, dans la prochaine séance, le comité de méthodes fera un rapport, sur la demande de M. le préfet de la Seine relative aux avantages des nouvelles méthodes d'enseignement

Au nom d'une commission spéciale, M. Jomard lit: 1o l'expos des motifs d'un projet de loi sur l'instruction primaire; 2° les arti cles du projet (V. le numéro de janvier). Le projet est mis aux voix et adopté.

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La commission et le bureau sont autorisés à prendre les mesure nécessaires pour faire présenter ce projet de loi à la Chambre de députés.

MM. Charles Comte, procureur du roi, et Desjardins, che d'institution à Munich, sont admis, le premier comme membre d la Société, le second comme membre correspondant.,

SÉANCE DU 19 JANVIER.

Présidence de M. FRANCOEUR.

La société d'instruction de Marseille annonce qu'elle doit ouvri prochainement, avec l'aide de l'autorité municipale, une école d'en seignement mutuel.

MM. Saillard, instituteur à Granville; Cleret, instituteur à Cosne Gautier, instituteur à Marcé; Vuittenez, instituteur à Issoudun donnent des renseignemens satisfaisans sur les écoles qu'ils dirigen et sur les succès qu'ils ont obtenus pendant les derniers mois.

Madame Nouet, institutrice à Argenteuil, envoie une pétition sur Finstruction primaire, adressée à la Chambre des députés.

M. Duflos, directeur d'un établissement d'éducation à Liège, communique divers détails sur le nombre et sur les travaux de ses élèves. (V. p. 31.)

M. le maire de Vannes (Morbihan), et M. Reynier, correspondant de la Société, annoncent la fondation d'une école dans cette ville.

M. Taillandier donne lecture d'une lettre de M. Gauja, préfet, qui contient des renseignemens intéressans sur l'état de l'enseignement dans le département de l'Arriège.

Le comité des fonds propose au Conseil d'accorder: 1o des fournitures pour une valeur de 100 francs à l'école de Troyes; 2° et 3° de semblables secours à l'école de Chaumont et à l'école d'Aix; 4° des fournitures pour un établissement de 200 élèves, à l'école de Foix (Arriège); 50 des tableaux d'arithmétique à l'école d'Alais (Gard). Le Conseil décide que les mémoires sur l'utilité des machines, couronnés et mentionnés par la Société, seront immédiatement livrés à l'impression.

M. Perrier, au nom du comité des méthodes, fait un rapport sur les différentes méthodes de lecture qui ont paru jusqu'à ce jour, et sur le système de lecture qui paraît devoir être adopté de préférence à tous les autres.

Après la lecture de ce rapport, M. Jomard rappelle que les auteurs des tableaux de lecture composés en 1815 s'étaient surtout proposé, en assujétissant les classes à la division numérique des élémens de la lecture, de fournir aux maîtres et aux moniteurs un moyen sûr et facile de classer les élèves. Le même membre ajoute que, quant à l'épellation, les auteurs des tableaux de lecture étaient, autant qu'on peut l'être aujourd'hui, convaincus du vice de ce mode d'enseigneque dans ces tableaux on n'en trouve aucune trace.

ment,

et

Le Conseil décide que la discussion sur le rapport de M. Perrier sera continuée dans la prochaine séance.

Le jour de la clôture des divers concours ouverts par la Société étant arrivé, M. le président désigne les membres du Conseil qui composeront les commissions d'examen.

Concours pour les livres populaires : MM. Jomard, BouchenéLefer, Herpin, Garnier - Pagès, Leboeuf, Lutteroth, Wurtz et

Francoeur.

Concours pour le prix fondé par M. Cerfberr: MM. Francoeur,
Bailly de Merlieux, Delacour, Azevedo, Lourinand, Dufau.
Concours sur la liberté de l'enseignement : MM. Jomard, Mahul,
Michelot.

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