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M. Michelot, au nom du comité des méthodes, fait un rappor sur la méthode de dessin de M. de Lamotte. Après discussion, le Conseil adopte les conclusions du rapport dans les termes suivans 1° le Conseil déclare que la plupart des tableaux de l'ouvrage de M. Delamotte sont dignes d'éloge; 2° que l'ouvrage sera mis au nom bre des livres donnés en prix dans les écoles de la Société ; 3° qu'il en sera envoyé un exemplaire aux directeurs et aux directrices de ces écoles.

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M. Ansart, licencié en droit, est reçu membre de la Société.

Rapport du comité du Bulletin et des Livres, fait par M. GARNIER PAGÈS, sur le Journal de l'Instruction élémentaire. (V. p. 32.)

<< Messieurs,

<< Plusieurs membres de l'université et de diverses sociétés de bienfaisance publient un journal d'instruction élémentaire, destiné à répandre dans toutes les communes de France les meilleures méthodes de lecture, d'écriture, de calcul, de géographie, de dessin linéaire de gymnastique et de musique. Je vais avoir l'honneur de vous rendre compte, au nom du comité du Bulletin et des Livres, de l'examen qu'il a fait du premier numéro du Journal de l'instruction élémentaire.

« Cette feuille périodique se divise en quatre parties principales: la première comprend les lois, ordonnances et décisions concernant l'instruction primaire; la seconde est relative aux diverses méthodes d'enseignement; la troisième est consacrée aux annonces et à l'examen des livres nouveaux, la quatrième division se compose de nouvelles diverses.

« Les auteurs de cette feuille périodique ne se bornent point cependant à publier les lois et les ordonnances; cette publication est accompagnée de commentaires qui en font connaître l'esprit. Ils n se contentent point de donner une analyse succincte de chaque sys tème; ils indiquent soigneusement les améliorations dont le temp et l'expérience font sentir la nécessité, et exposent les différente méthodes avec une clarté et des développemens qui en rendent facile et l'intelligence et l'application.

<< Tel est le plan indiqué et déjà suivi dans le premier numéro d Journal de l'instruction élémentaire.

<«< Le comité du Bulletin et des Livres pense que cette nouvell publication peut être de la plus grande utilité. Le plan lui en paraî bien conçu; et quant à l'exécution, indépendamment de la garanti que lui offre le numéro déjà publié, il aime à déclarer l'on peu compter sur le zèle et sur les lumières des rédacteurs.

que

Le comité propose au Conseil de souscrire pour trois exem plaires de cette feuille, qui devront être remis aux trois écoles de I

Société. »>

AVIS. Un nouveau concours va être ouvert entre les différens maîtres qui souhaitent être placés à la tête des écoles d'enseignement mutuel par l'entremise de la Société. Il aura lieu au 20 mars courant dans le local de l'école normale élémentaire, rue Carpentier, no 4, à dix heures du matin.

La Société placera de préférence les instituteurs qui auront concouru et qui auront obtenu un rang honorable.

France.

Des exemplaires du projet de loi sur l'instruction primaire inséré dans notre dernier numéro out été présentés aux ministres de l'intérieur, de l'instruction publique, et aux deux Chambres.

er.

-Le 1 février 1831, on comptait 222 élèves et 35 adultes dans l'école Gaultier (garçons); dans l'école Larochefoucauld, 4or jeunes filles; et 271 dans l'école Basset.

-La Banque de France a fait verser dans la caisse de la Société sa souscription annuelle de 2000 francs.

-Dans sa séance du 9 février, le conseil d'administration de la société d'encouragement pour l'industrie nationale, considérant que les mémoires qui ont remporté le prix proposé par la Société pour l'Instruction élémentaire, sur l'utilité des machines, étant distribués dans les différens ateliers de France, peuvent être d'une grande utilité pour la classe ouvrière, a résolu d'affecter la somme de 1000 francs à l'acquisition de deux mille exemplaires de ces ouvrages. M. le préfet de la Seine a également souscrit pour deux mille exemplaires.

-Le projet de loi du gouvernement sur l'instruction primaire

est retiré.

-Une école gratuite de garçons a été ouverte le 20 décembre, dans un local du faubourg du Temple, n° 46.

Une classe gratuite du soir pour les adultes y a été ouverte le même jour. Peu. de jours après, on a ouvert dans un local adjacent une école gratuite de filles.

Une école du dimanche, formée il y a trois mois, continue à mettre l'enseignement de la lecture à la portée des enfans retenus pendant la semaine dans les ateliers, et de tous ceux qui voudront profiter de cette occasion de s'instruire.

Une bibliothèque populaire, dont la 'direction sera confiée au maitre de l'école de garçons, fera parvenir dans les familles des livres

utiles.

La méthode d'enseignement mutuel sera suivie dans ces écoles.

-Le ministre de l'intérieur vient d'autoriser la répartition d'une somme de 3200 francs à titre d'encouragement aux instituteurs.e!,

institutrices primaires des communes rurales du département de la Seine, sur les fonds départementaux de l'exercice 1830.

-Vendredi 14 janvier 1851, à huit heures et demie du soir, l'association polytechnique a ouvert des cours gratuits pour les ouvriers; savoir: à l'hôtel-de-ville, salle St.-Jean, trois cours: arithmétique, professeur M. Meissas; astronomie, M. Auguste Comte; des droits et des devoirs, M. Lechevalier. A la salle des Petits-Pères, près la Bourse, deux cours: arithmétique, professeur, M. Grelfurd; philosophie pratique, M. Raucourt. Des cours de physique et de chimie seront coordonnés avec les précédens aussitôt que la ville de Paris en aura donné les moyens.

·Conférences publiques sur l'éducation et l'instruction.—Après avoir fondé l'école orthomathique et des cours gratuits destinés aux gens du monde, la Société des Méthodes d'enseignement vient d'instituer encore des Conférences publiques, dont l'utilité ne sera pas moins sentie. Ces conférences auront pour objet toutes les matières relatives à l'éducation et à l'instruction.

Elles ont commencé le mardi 25 janvier 1831, et continuent le quatrième mardi de chaque mois, rue Taranne, no 12, à huit heures du soir. Elles durent environ deux heures; elles sont dirigées par le président de la Société.

Les instituteurs et les institutrices, les professeurs de sciences, d'arts et de langues, les pères et les mères de famille, sont priés instamment d'y prendre part.

Chacun peut obtenir la parole, à tour de rôle, sous la seule condition de se faire connaître.

La moitié au plus de chaque conférence peut être occupée par des lectures; le reste est consacré aux discussions orales. Pour les lectures ou discours suivis, il faut s'inscrire d'avance et déterminer le sujet. Le président arrête l'ordre du jour.

On est prié de s'adresser, pour tout ce qui concerne la Société, à M. Cassin, rue Taranne, n° 12.

La commission chargée de la surveillance des écoles dotées par la mairie de la ville du Mans les a visitées le 13 janvier. Le rapport qu'elle a fait à ce sujet à M. le maire est généralement avantageux.

M. Caboullet, directeur de l'école mutuelle de Namur, a fait savoir à la commission des secours pour les veuves et orphelins qu'il desirerait qu'on lui confiât un enfant de ces victimes qui se sont dévouées pour la cause de nos libertés; d'après la réponse de cette commission, il vient de fixer son choix sur le nommé Joseph-François Burny, dont le père a péri au Parc à Bruxelles ; il lui fournira gratis tout ce qui sera nécessaire pour son instruction; il lui donnera les mêmes soins et aura pour lui les mêmes égards qu'il prodigue aux élèves qui fréquentent son établissement.

-Des citoyens éclairés du département de la Meuse font de louables efforts pour encourager l'instruction primaire; de nouvelles écoles s'ouvrent, les comités se réorganisent, et des hommes nouveaux s'empressent de donner leurs soins à l'éducation des familles. malheureuses.

- Nous lisons dans le Journal du Cher :

On demande si un instituteur révoqué de ses fonctions peut établir une école en concurrence avec celle de l'instituteur appelé à le remplacer par le gouvernement, et recevoir chez lui plus ou au moins autant d'élèves que l'instituteur titulaire; auxquels il dispense chaque jour l'instruction. Cette contravention aux lois et aux réglemens de l'Université existe dans une petite ville voisine de la ville de Bourges.

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Réponse. L'instituteur révoqué de ses fonctious n'a plus la capacité légale pour se livrer à l'instruction publique. Jusqu'à présent la loi a soumis l'instruction au régime universitaire ; tant qu'elle ne l'aura pas déclarée libre, personne n'a le droit, dans ce cas, d'ouvrir une école que la loi qualifie clandestine. Ainsi, l'instituteur révoqué n'a pas plus de droit aujourd'hui que s'il n'eût jamais été instituteur. La loi a mis entre les mains du chef de l'Académie des moyens propres à faire cesser cette illégale concurrence. »

-Le conseil municipal de la ville d'Autun a voté 4000 francs pour l'établissement de l'enseignement mutuel en cette ville, sur le budget de 1831. Il existe un beau local appartenant à la ville, où un professeur établirait son école.

Le 15 septembre 1830, les élèves de l'établissement dirigé par M. Saint-Amand ont été interrogés en présence des membres du consistoire et d'un des pasteurs de la ville de Tonneins. Ces jeunes élèTes, formés d'après les procédés de l'enseignement mutuel, ont répondu d'une manière très satisfaisante sur les principes de la lecare, de l'écriture, du calcul, de la grammaire française, de la géographie, de la sphère et de l'histoire.

- Deux écoles d'enseignement mutuel seront ouvertes prochaine. ment dans la ville de Besançon.

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L'inauguration de l'école d'enseignement mutuel de Beaune a lieu dans le mois de décembre dernier. C'était une véritable so◄ lennité. Le sous-préfet, le procureur du roi, tout le corps municipal, y assistaient. On avait également convoqué les professeurs du collège, tous les membres de la nouvelle société, et les anciens souscripteurs-fondateurs de l'école ouverte en 1819 sous l'administration de Stanislas Girardin..

Le maire a prononcé un discours où il a rappelé fort heureusement que Gaspard Monge, comme la plupart des petits enfans aux quels il parlait, sortait d'une des plus pauvres familles du pays.

M. Maréchal, substitut du procureur du roi, et président de société, a ensuite adressé aux élèves une allocation qui a excité dar plus d'un auditeur une assez vive émotion. Enfin, M. le directeur d l'école a terminé la cérémonie par un discours plein de bonn choses, et fort approprié à la circonstance. Après chaque discours la musique de la garde nationale faisait entendre des airs patrioti Le maître, sur la demande de plusieurs personnes, ayant fa ques. exécuter divers exercices aux élèves, tout le monde a paru agréable ment surpris de la précision et du grand ordre qui régnaient déj dans leurs petites évolutions.

Le nombre des enfans et adultes qui demandent à entrer dans l'é cole s'accroît de jour en jour d'une manière prodigieuse, 'et s'élèv maintenant à plus de 430.

Voici quelques passages du discours prononcé par M. Maréchal «.... Plusieurs d'entre vous ont été soumis dans ce lieu même une autre méthode d'enseignement, à d'autres instituteurs, à un autre discipline. Oubliez sinon tout cela, mes amis, oubliez-en du moins la plus grande partie; ce que vous apprendrez dans notre nou velle école n'y ressemblera plus guère: on mettait entre vos main des livres remplis de maximes incompréhensibles et impraticables nous alimenterons vos jeunes intelligences de choses vraies, sensées utiles; nous inculquerons dans vos âmes les dogmes consolateurs d la religion; nous vous enseignerons à trouver dans cetle source saint la sanction de la morale épurée dont nous offrirons chaque jour vos esprits le solide aliment.

« Je vous parle, mes enfans, au nom d'une société composé d'hommes estimables qui ont le dessein de vous faire autant de bier qu'ils le pourront. Afin d'exciter votre émulation, ils se proposen de distribuer, quatre fois par an, des récompenses aux élèves qui le auront méritées par un travail soutenu et par une bonne conduite.

« Vous nous verrez souvent au milieu de vous; nous viendrons vous observer, vous exhorter, vous redresser. Et si nous avons le bon heur de rencontrer parmi vous des élèves qui, par une aptitude réelle pour des études plus difficiles et plus relevées, décèlent une vocation plus haute, nous ferons en sorte de ne pas laisser se flétri et se perdre le germe de leur naissant génie.

<< Depuis quatre mois, vous avez entendu bien du bruit, vous avez vu bien du mouvement. Toutefois, il n'est pas un de vous peut-être qui en connaisse la cause. Cependant, mes petits amis, vous avez dû remarquer qu'un drapeau blanc a été remplacé par un drapeau qui a trois couleurs; écoutez-moi bien, mes enfans: tant que de ces fenêtres vous verrez les trois couleurs flotter près de votre école, dites: Ayons courage, et travaillons avec espérance; ces belles couleurs sont pour nous le gage d'un avenir prospère; ceux qui nous aiment sont encore là, et sûrement ils s'occupent de ce qui doit contribuer à l'amélioration de notre sort. »

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