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donné à 750 garçons et 600 filles. Outre la lecture, l'écriture et calcul, les garçons reçoivent des leçons de dessin et de musique, le filles, des leçons de couture.

1l existait une seule maison d'asile pour l'enfance (rue de Cha ronne); un second établissement de ce genre a été créé dans un maison parfaitement située entre les rues de Montreuil et du Fau bourg-Saint-Antoine. Il y a une grande cour, un préau couvert, une salle contenant 250 places qui sont constamment remplies.

Quelques changemens et augmentations sont encore nécessaire pour satisfaire entièrement les besoins de l'éducation populaire dan cet arrondissement, le plus vaste et l'un des plus pauvres de la ca pitale : la mairie et le bureau de bienfaisance, qui ont préparé de économies dans ce dessein, n'attendent pour commencer l'exécu tion que le consentement du conseil municipal, ou celui du conse général des hospices à se charger de payer le loyer des emplacemen qu'il conviendra de se procurer.

L'association pour l'instruction du peuple vient de fond plusieurs écoles primaires d'après la méthode de l'enseigneme mutuel. Trois de ces écoles sont déjà en pleine activité dans u salie du cloître Saint-Merry. L'autorité municipale a accordé salle et fourni une partie de ce qui était nécessaire; mais le nomb des élèves a dépassé toutes les prévisions: il est de 250 pour chaq école, en tout 750. On est parvenu à leur donner l'instruction da le local, en prenant une école d'enfans pendant le jour, et donnat trois soirées de la semaine à chacune des écoles d'adultes. On ne sa rait trop louer la protection empressée de M. Marchand, maire 7e arrondissement, et la générosité des ouvriers et des fournisseurs qui ont sacrifié une partie du fruit de leurs travaux et de leurs four nitures.

DÉPARTEMENS.

- Ecole normale primaire de Versailles. Le jeudi 1" de cembre, a eu lieu, sous la présidence de M. le ministre de l'instru tion publique, l'ouverture des cours de l'école normale primai établie à Versailles. On sait que cette école est destinée d'abord former de bons instituteurs; en second lieu, à épurer et à vérif les méthodes d'enseignement applicables à l'instruction élémentai Les autorités et un grand nombre de notables habitans étaient réu pour assister à cette première séance. Un intérêt particulier ser blait s'attacher aux jeunes boursiers qui se trouvaient appelés premiers, par la confiance de MM. les préfets de Seine-et-Oise et l'Aube, et par celle du ministre, à justifier tout ce qu'on a déjà f pour la prospérité de l'école. Avec les boursiers étaient des pensia naires libres et des externes qui profiteront aussi des cours de cole. Les deux discours prononcés par M. l'inspecteur général F. déric Cuvier, président de la commission de surveillance, et p

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M. Froussard, directeur de l'école normale, ont été écoutés avec une religieuse attention. Ils retraçaient parfaitement l'objet de l'institution, les espérances qu'elle éveille et qu'elle autorise, en même temps que les sages principes d'après lesquels la discipline et les études seront dirigées. M. le ministre a pris ensuite la parole, et, après avoir adressé tour-à-tour aux élèves-maîtres, ou des félicitations, ou des avertissemens sur les examens satisfaisans qu'ils ont subis, sur les cours variés où ils vont puiser de nouvelles et solides connaissances, sur les habitudes sérieuses et les goûts simples qu'ils contractent naturellement pendant leur année classique, voulant laisser dans leur Ame une vive image qui leur rappelât ce qu'il n'a pas hésité à nommer la dignité de leur future profession, il leur a retracé le noble et touchant exemple donné par le roi lui-même, sur la terre de T'exil, alors que, victime des excès de notre première révolution, il s'était résolu à gagner sa vie, plutôt que de mendier le pain de l'étranger, et s'était fait instituteur.

Le ministre a ensuite levé la séance, et, suivi du préfet, du maire, du général, il a parcouru avec le directeur tout l'établissement, ses beaux dortoirs, ses vastes salles d'études, ses cours spacienses qui ne tarderont pas à être converties en jardins potagers et en lieux de récréation où des exercices gymnastiques seront incessamment établis. (Gazette de l'Instruction publique.) -Le principal du collège de Lunéville a employé dans le cours de l'année, la méthode mutuelle pour instruire les plus jeunes de dèves: les fonctions de moniteur général étaient remplies par maître d'étude. Les résultats ont été entièrement remarquables. -L'enseignement du dessin linéaire sera prochainement introduit dans l'école d'Evreux, qui, fondée le 18 novembre 1818, et dirigée par M. Marie Delacroix, renferme 120 élèves.-M. Flamarion, directeur de l'école normale de Vannes, a déjà formé cinq maîtres ont l'un est installé: M. le préfet vient d'annoncer l'intenion de faire ouvrir dans le Morbihan trois nouvelles écoles avant mars 1852. L'école de Dieppe, ouverte le 22 août 1831, dirigée par M. Tessier, obtient beaucoup de succès. La ville Nevers a l'intention de faire construire un établissement qu'elle stine à une école d'enseignement mutuel. Le nombre d'enfans e cet établissement devra contenir sera de 4 à 500. Le maire Vinca nous annonce que la ville d'Ille vient de voter des fonds pour la fondation d'une école mutuelle: l'école de Vinca prospère. Dans l'école de Beaune le nombre des enfans s'élève à 200. →→→→ Dans l'arrondissement de Sens, la propagation de l'instruction primaire est plus avancée que dans les autres communes du déparement de l'Yonne l'enseignement individuel est remplacé dans presque toutes les écoles. On prépare à Longué (Maine-et-Loire) a fondation d'une école mutuelle qui recevra 80 élèves.-M. Beaune, ancien directeur de l'école de Martignes, vient d'ouvrir une école

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à Saint-Etienne. On ouvrira incessamment une école à Nogentle-Rotrou. Dans cette ville où l'on compte 6,000 habitans, M. le procureur du roi annonce qu'il y a au moins 3,000 pauvres inscrits au bureau de bienfaisance. Le conseil municipal de Buzy, chef-lieu d'un canton renfermant 31 communes, dont 5 à 6 senlement ont des écoles voté quelques fonds pour contribuer à l'établissement d'une école d'enseignement mutuel.

Sur les 294,975 jeunes gens appelés au tirage de 1830, ont ét

reconnus:

Sachant lire seulement

Sachant lire et écrire.

Ne sachant ni lire ni écrire.

Absens, ou dont l'instruction n'a pu être vérifiée.

12,801 2,121,079 153,635

7,460

Des cours publics et gratuits de minéralogie, de chimie, d géométrie et de mécanique (appliquées aux arts), viennent d'êtr ouverts à Alais.

La minéralogie est professée par M. Brard. M. Varrin, ingénieu des mines, s'est chargé du cours de chimie. "

La géométrie et la mécanique sont professées par M. Bourgarel attaché au collège de cette ville.

Ces cours qui ont lieu, le premier trois fois, et les autres den fois semaine, sont fréquentés par un public nombreux, par on ne doute pas que l'on continue à répondre au zèle et au dé voûment des citoyens généreux qui s'en sont chargés.

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Il résulte des divers tableaux publiés sur l'état de l'instruction primaire en France les rapprochemens suivans:

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Académie de Bourges.

Cher, 63 écoles. Indre, 73 écoles Nièvre, 199 écoles. En tout, pour 872 communes, 235 écoles recevant en hiver 10,690 élèves, et en été 9, 109 élèves. Académie de Clermont. - Puy-de-Dôme, 234, écoles. Cantal, 110 écoles. Allier, 2écoles. Haute-Loire 47 écoles. En tout pour 1,318 communes, 465 écoles, recevant en hiver 12,861 en fans,pet en été 8, 190 élèves.

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Académie d'Amiens. →→ Aisne, 851 écoles. Oise, 697 écoles Somme, 809 écoles. En tout, pour 2,431. communes,2,357 écoles recevant en hiver 122,909 enfans, et en été 55,650 élèves.n

Académie de Douai. Nord, 1,000 écoles. Pas-de-Calais 985 écoles. En tout, pour 1,569 communes, 1,985 écoles, rece vant en hiver 108,593 enfans, et en été 58,211 élèves. -On a pris dans les académies les termes extrêmes. Ainsi, l'aca démie de Bourges n'a que 235 écoles pour 872 communes; c'es moins d'une école. pour trois communes, tandis que l'académie d Douai a 1,985 écoles pour 1,569 communes, c'est-à-dire plus d'un école par commune.

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L'attention du gouvernement et du ministre de l'instruction publique doit donc se porter sur les anciennes provinces du Berri et de l'Auvergne, qui forment aujourd'hui les académies de Bourges et de Clermont. L'enseignement primaire y est en arrière du reste de la France. Dans l'académie de Bourges, sur 872 communes, 688 sont privées d'écoles; et dans l'académie de Clermont, sur 1,318 communes, 1,014 n'ont pas d'écoles.

Quand on compare ce résultat avec celui que présente les académies de Douai et de Metz, on est affligé de trouver une différence aussi énorme. Dans l'académie de Douai, sur 1,569 communes, 156 seulement n'ont pas d'écoles; et dans l'académie de Metz, sur 1,093 communes, 6 seulement sont privées d'écoles.

Le ministre a placé dans les deux académies du Berri et de l'Auvergne deux recteurs pleins de zèle et d'habileté, MM. Raynal et Ozanneaux.

- Dans le compte rendu d'une séance solennelle du comité d'instruction primaire de l'arrondissement de Péronne, qui a eu lieu le 3 octobre 1851, on lit les détails suivans:

Canton d'Albert. 26 communes ; population, 15,587 habitans.32 instituteurs et 5 institutrices, répartis dans toutes les commumes, sans exception, reçoivent, en été, 965 élèves des deux sexes; en hiver, 2098, dont 307 gratuits.

En calculant sur la population des écoles, en hiver, à l'époque où elles sont en pleine activité, ce canton compte un écolier sur 7 habilans 174. Il n'avait en 1830 que 1941 élèves, représentant un huihème de la population. Plusieurs instituteurs sont très forts; certains nt des connaissances suffisantes, mais beaucoup en sont plus ou moins lépourvus.

Canton de Bray. 20 communes; population, 10,721 habitans. → commune de Laneuville n'ayant que 100 habitans, ne peut tretenir un maître particulier; elle envoie ses enfans à Bray dont lle est voisine, et contribue proportionnellement au paiement de nstituteur. Celle de Méricourt-sur-Somme en est privée depuis usieurs mois; cette privation est fâcheuse. Le comité a eu recours intervention de M. le sous-préfet; la convocation du conseil nicipal a été ordonnée, et bientôt un instituteur sera nommé. Les 18 autres communes ont ig instituteurs et 2 institutrices. Ils coivent, en été, 655 élèves; en hiver, 1183, dont 287. gratuits. Ce canton a un écolier sur 9 habitans. Il n'avait en 1830 So élèves, représentant un dixième de la population. Les institus sont généralement bons; 5 seulement sont plus ou moins mécres. Cependant la population des écoles n'est que du neuvième, qu'elle est du septiême dans le canton d'Albert, qui en est isin. Il est à regretter qu'à Bray, l'administration municipale n'ait s encore rétabli l'école d'enseignement mutuel qui y existait, et our laquelle la ville a un local convenable et bien disposé.

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que

Canton de Chaulnes. 23 communes; population, 11,542. 26 instituteurs et 3 institutrices, répartis dans toutes les commun reçoivent, en été, 951 élèves; en hiver, 1534, dont 238 gratuits.

Ce canton a écolier sur 7 habitans 172. Il a suivi une marc progressive bien remarquable. Il n'avait en 1830 que 1091 élèves, présentant un dixième de la population. 4 instituteurs sont très faibl les autres, sans être remarquables, ont les connaissances nécessair A Chaulnes, il existait autrefois une école d'enseignement mutuel. Canton de Combles. 22 communes; population, 13,531. — I communes de Ginchy et Guillemont, voisines l'une de l'autre, aya l'une 220 habitans; l'autre 549, sont réunies pour l'instructio Celle de Frégicourt, dont la population n'est que de 42 habitans, voie ses enfans soit à Combles, soit à Rancourt. 21 instituteurs et institutrices reçoivent, en été, 1021 élèves; en hiver, 1426, do 285 gratuits. Ce canton a 1 écolier par 9 habitans 174. En 1830, avait 1437 élèves, 11 de plus que cette année. Les ressources manquent pas à leurs enfans; les instituteurs de ce canton, à l'e ception de 2, ont la capacité suffisante pour faire de bons élèves

Canton de Ham. 21 communes; population, 10,864. commune d'Y, de 78 habitans, a de tout temps été réunie pour struction à celle de Croix. Les communes d'Etouilly, de Muil Villette et de Vilcourt, qui comptent, la première 149 habitans deuxième 244, et la troisième 83, n'ont pas d'instituteurs. Dans deux premières, la vacance n'est que momentanée; MM. les mai s'occupent de la remplir. Quant à la troisième, son peu d'imp tance oblige les parens à recourir aux écoles des villages voisins. instituteurs et 5 institutrices reçoivent, en été, 1086 écoliers; hiver, 1421, dont 310 gratuits. Ce canton a 1 écolier sur 7 habita 574. Il n'avait, en 1830, que 1047 élèves, représentant le dixiè de la population. Il a, comme le canton de Chaulnes, fait de gran progrès. Cependant beaucoup d'instituteurs sont très faibles et besoin de travailler.

* སྒྲ

Canton de Nesle. 24 commuses; population, 10,083. — La co mune de Briot, de 14i habitans, est réunie à Saint-Christ. Buvere et Grécourt, toutes deux de 135 habitans, le sont à Homble Potte, de 169 habitans, à Morchain. Cyzancourt n'a que 60 ha tans, mais elle pourrait s'adjoindre à Epénancourt, qui en est sin, et payer un instituteur en commun. Hyencourt Petit, de 126 bitans, pourrait aussi aller chercher l'instruction à Omiécourt, a qui il est déjá réuni pour le spirituel. 19 instituteurs et 2 institutri reçoivent, en été, 762 élèves; en hiver, 119, dont 241 gratuits.

Ce canton a 1 écolier sur 9 habitans. En 1830, il avait 1095€ ves; les progrès ont été presque insensibles. Il faut en chercher cause dans l'existence de toutes ces petites commones qui, oblig d'envoyer leurs enfans dans les villages voisins, négligent ce soin, ne peuvent exercer qu'une surveillance imparfaite. Du reste, les ins

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