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M. Herpin demande que le bureau soit chargé de rédiger un circulaire pour faire connaître la détermination prise par le Conse de décerner des médailles d'encouragemeut aux instituteurs qui su vent la méthode d'enseignement mutuel.- Après discussion, le Cor seil décide que cette lettre sera adressée à MM. les préfets. (V. p. 52

M. Bouchené-Lefer propose au Conseil de nominer une commi sion chargée de rédiger une courte instruction contenant un dev approximatif des dépenses à faire pour l'établissement d'une écol d'enseignement mutuel. - Cette proposition est rise en considéra tion, et M. le président désigne pour faire partie de la commissio qui rédigera cette instruction: MM. Jomard, Perrier, Leboeuf, Bou chené-Lefer et Herpin.

Une discussion s'ouvre sur la proposition faite par M. Garnier Pagès de prier M. le préfet de la Seine: 1o de prendre à la charg de la ville de Paris une des écoles de filles de la Société; 2° de céde à la Société, en échange de l'école Gaultier, l'école de garçons de l Halle-aux-Draps. M. Garnier-Pagès rappelle qu'il résulterait de c arrangement, outre de notables économies, l'avantage de réun dans un même local deux écoles-modèles pour les enfans des deu sexes. La demande sera adressée à M. le préfet de la Seine.

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M. le comte de Lasteyrie annonce au Conseil qu'un comité d livres vient de s'organiser au sein de la société des Méthodes d'ense gnement, dans le but de répandre à bas prix des livres d'instructio primaire.

SÉANCE DU 30 MARS.

M. Gauja, préfet de l'Arriège, donne avis du projet qu'il a conç de fonder six nouvelles écoles dans ce département, et sollicite 1 secours de la Société.

M. le comte de Chastenay, membre de la Société, communiqu une lettre contenant des détails sur l'ouverture de l'école de Caer qui a eu lieu le 7 février. (V. p. 57.)

M. le maire d'Avranches informe le Conseil que l'école de cet ville est entièrement organisée. 140 enfans y sont admis.

M. le préfet de la Seine adresse des remercîmens à la Société pou la communication qui lui a été faite du rapport du comité des m thodes sur les différentes méthodes de lecture.

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Au nom du comité des fonds, M. Coutelle fait divers rappor sur des demandes soumises à l'examen de ce comité, et propo qu'il soit accordé: 1o des fournitures à l'école de Chappes; près Ba sur-Seine, destinée à devenir école-modèle; 2° un maximum fournitures pour l'enseignement du dessin linéaire à M. le maire

Vezoul; 5° et 4° des livres de lecture à M. Lebrun, juge de paix à Avize, et à M. Bellaigue, membre du comité d'instruction de l'arrondissement de Sens; 5° des fournitures à M. Cuxtan, instituteur à Eauze (Gers); 6o des fournitures pour l'enseignement du dessin linéaire à l'école de Creuilly (Calvados), fondée par M. Delacour, membre du Conseil; 7° un maximum de fournitures à l'école de Château-Renard. Ces sept propositions sont mises aux voix et

adoptées.

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Une commission est chargée de faire un rapport sur l'utilité d'adopter, pour les écoles de la Société, la mesure prise dans les écoles de la ville de Paris en vertu de l'arrêté de M. le préfet (1°5 févr.1851) concernant le rétablissement de l'enseignement de l'arithmétique à la place de l'enseignement du catéchisme. Elle est composée de MM. Mahul, Boulay (de la Meurthe) aîné, Garnier-Pagès, Azevedo, Herpin, Perrier et Bourriat.

M. Francœur appelle l'attention de la Société sur l'ordonnance du roi relative à la création d'une nouvelle école normale primaire dans Paris, et sur les avantages d'économie qu'on trouverait à élargir la base et à étendre les attributions de l'école normale déjà établie par la ville de Paris, de manière à ce qu'elle pût suffire à l'académie. Ces observations seront présentées à M. le ministre de Vinstruction publique.

SÉANCE DU 13 AVRIL.

M. le préfet de la Seine annonce qu'il consent, dès à présent, à l'échange proposé de l'école Gaultier contre celle de la Halle-auxDraps, mais qu'il doit attendre, pour mettre à la charge de la ville de Paris l'école de filles du clos Saint-Jean-de-Latran, que le budget de la ville soit arrêté.-Le Conseil décide que des mesures seront prises pour que l'échange ait lieu, s'il est possible, avant le 1° mai.

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M. Bauce, élève de l'école normale élémentaire, adresse des observations sur les écoles de la Lorraine allemande, et sur les améliorations qu'il serait possible d'y introduire. Renvoyé au comité des méthodes.

M. Dumoulin informe le Conseil qu'il est parvenu à rétablir l'école de Périgueux.

M. Jehenne, instituteur, donne des détails sur les premiers succès de l'école d'Avranches.

Le programme des cours de l'abbé Gaultier, commencés depuis treize ans et continués par ses élèves, est mis sous les yeux du Conseil. (V. 63.)

P.

M. Jullien dépose sur le bureau des prospectus du projet de la fondation progressive de quarante mille bibliothèques communales.

Sur la proposition du comité des fonds, le Conseil accorde: 1o de fournitures en ardoises et crayons à M. Salle, pasteur, pour le écoles de Calmont; 2° un maximum ordinaire de fournitures à l'é cole qui va s'établir à Ségré (Maine-et-Loire); 3° des fourniture pour la valeur de six maximum à M. le préfet de l'Arriège. (V. plu haut p. 50.)

M. Bouchené-Lefer annonce que la commission chargée de rédi ger une instruction pour la fondation des écoles d'enseignemen mutuel s'est réunie plusieurs fois, et qu'elle demande : 1o que M. 1 ministre de l'intérieur soit prié d'envoyer cette instruction aux auto rités administratives sous forme de circulaire; 2° que la commission soit autorisée à faire exécuter un plan qui sera annexé à l'instruction. Ces propositions sont mises aux voix et adoptées.

M. Herpin, au nom du comité des maîtres, fait connaître le résultat du dernier concours ouvert parmi les instituteurs qui demandent à être placés par la Société.

CIRCULAIRE adressée aux préfets par la Société pour l'Instruction élémentaire de Paris.

Paris, 30 mars 18

1831.

Monsieur le préfet,

La Société établie à Paris pour l'encouragement et l'amélioration de l'instruction élémentaire ayant jugé utile de décerner comm autrefois des médailles d'encouragement et des mentions honorable aux instituteurs qui se distinguent par leur zèle et par les succè qu'ils obtiennent dans leurs modestes fonctions, a décidé que ces en couragemens seraient distribués dans son assemblée générale pro chaine.

Le zèle éclairé qui vous anime, monsieur le préfet, pour l'amé Jioration et la propagation de l'éducation populaire dans le départe ment que vous administrez, a fait penser à la Société que vous vou driez bien vous associer à elle pour l'aider à bien placer ses en couragemens.

En conséquence, le Conseil d'administration nous a chargés monsieur le préfet, de vous prier d'avoir l'extrême bonté de trans mettre à la Société les renseignemens qui peuvent être à votre con naissance et à celle de MM. les sous-préfets et maires, sur le mérite les efforts et les succès des directeurs des écoles d'enseignement ma tuel des différentes communes de votre département. Nous vous se rions infiniment obligés de faire ajouter à ces détails sur le zèle et l

succès du maître, quelques renseignemens sur la date de la fondation de l'école, le nombre de places et celui des élèves qui y sont admis, et de vouloir bien aussi nous faire informer si l'école est entièrement gratuite.

L'assemblée générale de la Société doit avoir lieu dans le courant du mois prochain.

Nous avons l'honneur d'être, monsieur le préfet, etc.

FRANCŒUR, président.

Baron DEGÉRANDO, secré. gén.

France.

ORDONNANCE ROYALE

QUI RECONNAIT LA SOCIÉTÉ POUR L'INSTRUCTION ÉLÉMENTAIRE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE.

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La Société instituée pour l'amélioration de l'instruction élémenlaire, dont j'ai l'honneur de présenter les statuts à l'approbation de Votre Majesté, rend depuis seize ans les plus grands services à l'enseignement primaire. C'est à elle que l'on doit l'établissement en France des écoles d'enseignement mutuel; c'est elle surtout qui a su, par de constans efforts, les maintenir en activité à l'époque où elles. furent, sous une fâcheuse influence, frappées d'une sorte de proscription. On ne peut nier cependant que le mode d'instruction qu'elles mettaient en pratique ne fût plus économique et plus com plet que ceux usités jusqu'alors. On ne saurait contester également que ses procédés affaiblissent le principal obstacle qui, dans les villes les campagnes, écarte des écoles les enfans de la classe ouvrière., La Société entretient à ses frais trois écoles primaires dans le sein de la ville de Paris; elle s'occupe de former et de procurer des maîtres pour les écoles des départemens, dans lesquelles, par ses soins, sont distribués à ses frais, et selon les besoins, des crayons, des livres, des tableaux; elle examine toutes les nouvelles méthodes d'enseignement, et en prescrit l'usage dans les écoles lorsque les avantages

et

en sont reconnus.

Dans la vue si utile de former pour la France une bibliothèque po pulaire, à l'exemple de ce qui se pratique dans plusieurs pays étrangers, et particulièrement en Ecosse, elle distribue, chaque année, plusieurs prix pour encourager la publication d'ouvrages appropriés à Pintelligence des enfans, ou destinés à l'instruction de la classe

ouvrière.

Votre Majesté, qui, par ses exemples, a montré de quel prix était à ses yeux l'instruction primaire, appréciera sans doute de pareils travaux exécutés avec d'assez faibles ressources, lorsqu'elle saura que ce n'est qu'avec le secours des souscriptions volontaires, des dons et des legs de quelques amis de l'humanité, que cette Société fait face à ses dépenses. Mais pour qu'elle puisse régulièrement recevoir, posséder, il est nécessaire qu'elle soit reconnue par ordonnance royale, et c'est dans ce but que je prie Votre Majesté de vouloir bien revêtir de sa signature l'ordonnance suivante.

ORDONNANCE DU ROI.

LOUIS-PHILIPPE, roi des Français, tous présens et à venir, salut.

Sur le rapport de notre ministre sécrétaire d'état au département du commerce et des travaux publics;

Vu l'ordonnance royale du 29 février 1826, relative à l'instruction primaire,

Notre conseil d'état entendu,

Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit:

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Article 1°. La Société établie à Paris pour l'instruction élémentaire est reconnue comme établissement d'utilité publique.

2. Pour l'établissement des écoles, le placement des maîtres, la publication des livres destinés à l'éducation populaire, et pour la distribution des récompenses aux maîtres qui se sont le plus distingués, elle sera tenue de se conformer aux lois, ordonnances et réglemens relatifs à l'instruction publique.

Elle ne pourra recevoir de legs ou donations, acquérir ou aliéner, qu'après en avoir obtenu l'autorisation, conformément à l'article 910 du Code civil et aux autres lois de la matière.

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3. Nos ministres secrétaires d'état du commerce et des travaux publics, et de l'instruction publique et des cultes, sont chargés de l'exécution de la présente ordonnance.

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Aux termes des ordonnances qui régissent l'instruction primaire tout aspirant aux fonctions d'instituteur est tenu de se pourvoir

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