Anthropologie structurale zéro

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Editions du Seuil - 352 pages

Marqué par l'expérience de l'exil, ce volume témoigne d'un moment à la fois biographique et historique au cours duquel, comme nombre d'artistes et savants juifs européens, Claude Lévi-Strauss est réfugié à New York. Écrits entre 1941 et 1947, alors qu'il n'a pas encore délaissé ses réflexions politiques, les dix-sept chapitres de ce livre restituent une préhistoire de l'anthropologie structurale.
Ces années américaines sont aussi celles de la prise de conscience de catastrophes historiques irrémédiables : l'extermination des Indiens d'Amérique, le génocide des Juifs d'Europe. À partir des années 1950, l'anthropologie de Lévi-Strauss semble sourdement travaillée par le souvenir et la possibilité de la Shoah, qui n'est jamais nommée.
L'idée de " signifiant zéro " est au fondement même du structuralisme. Parler d'Anthropologie structurale zéro, c'est donc revenir à la source d'une pensée qui a bouleversé notre conception de l'humain. Mais cette préhistoire des Anthropologies structurales un et deux souligne aussi le sentiment de tabula rasa qui animait leur auteur au sortir de la guerre et le projet – partagé avec d'autres – d'un recommencement civilisationnel sur des bases nouvelles.

Vincent Debaene

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À propos de l'auteur (2019)

Claude Lévi-Strauss (1908-2009) est un des plus grands anthropologues français. Sont notamment parus au Seuil, dans "La Librairie du XXIe siècle", L'Anthropologie face aux problèmes du monde moderne (2011), L'Autre Face de la lune (2011), Nous sommes tous des cannibales (2013), "Chers tous deux". Lettres à ses parents (1931-1942) (2015), Le Père Noël supplicié (2016) et sa Correspondance (1942-1982) avec Roman Jakobson (2018).

Ouvrage édité par Vincent Debaene.

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