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ment suivi, qui est établi sur ce que l'escompteur, étant obligé de se prémunir à l'avance, doit recevoir une compensation. (V. chap. 30, modèle no 3.)

Pour calculer les jours des bordereaux, on compte à partir de la date de la remise des espèces, c'est-à-dire de l'escompte, jusqu'à l'échéance des remises, et successivement jusqu'à la plus éloignée.

75. Dans le second modèle, l'époque de départ sert de base, et les jours se prennent de cette époque à l'échéance de chaque remise, mais toujours en négligeant un jour, comme il a été dit à l'explication du premier modèle. Procédant ainsi, et calculant sur la même échéance que pour le modèle no 1, c'està-dire 15 janvier, nous aurons 5 jours, l'époque de départ étant du 10 janvier.

Suivant ces principes, on voit que cette méthode no 2 se calcule d'après les intérêts que l'on ne doit pas, ce qui est évidemment l'inverse du modèle no 1; et elle est préférable, en ce qu'elle n'oblige pas à avoir des nombres rouges, et que l'on peut, quel que soit le doute que l'on ait sur l'époque d'arrêté, préparer le compte à l'avance. (V. l'art. 82 pour plus de détails.)

76. MODELES NOS 1 ET 2. Les nombres portés dans la 8o colonne sont le résultat de la multiplication des jours de la 7e avec les sommes inscrites dans la 3o, et servent à trouver le chiffre des intérêts.

Dans le premier modèle, les nombres provenant des jours marqués en rouge doivent également être désignés avec de l'encre rouge, et sont transportés dans la colonne du compte opposé soit en total, soit simplement par leur solde.

Le transport en total est préférable à celui en solde, parce que de cette manière le chiffre entier est connu, qu'il n'est pas besoin d'autre calcul, et que la vérification en est plus facile.

Le transport des nombres rouges au compte opposé doit être fait avec de l'encre noire, puisqu'à ce dernier compte ils doivent compter dans l'addition.

77. Dans les deux modèles qui sont donnés comme guide pratique, la balance des nombres se fait d'une manière opposée, et le solde sera le même.

78. Ainsi, dans le modèle no 1, après avoir fait le transport des nombres rouges, on totalise ceux du débit et ceux du crédit, et le chiffre des nombres ajoutés au compte le plus faible est celui de la balance sur lequel on doit calculer les intérêts qu'il doit suivant le taux convenu. Le montant en espèces de cet intérêt se porte dans le compte opposé, et, après lui, les sommes dues pour commissions ou autres frais sur lesquels les intérêts ne se comptent pas, et cela au débit comme au crédit.

La balance des nombres ainsi faite, et toutes les sommes étant inscrites à chacun des comptes, on procède à celle des capitaux. Comme les nombres, on totalise les capitaux, et la somme ajoutée pour égaliser les totaux est celle qui est due pour solde. Après avoir tiré une double ligne pour marquer que le compte est balancé, on porte le solde en dehors et au compte opposé avec ce libellé : Solde à nouveau valeur du...

On certifie le compte à la somme de (en toutes lettres), soldant en ma ou en votre faveur; on met la date d'envoi et on signe. (V. les modèles art. 251.)

79. Comme on l'a vu dans l'application pour le calcul des jours, les nombres du modèle n. 2 représentent les intérêts que l'on ne doit pas, et doivent par conséquent se balancer d'une manière différente. En effet dans cette méthode le chiffre des intérêts se porte du côté de la balance des nombres, c'est-à-dire du plus faible; mais, avant de réunir ce

qui doit servir au calcul des intérêts, on doit faire la balance des capitaux et en multiplier le solde résultant par les jours de toute la durée du compte pour en porter le montant des nombres du côté le plus faible en capitaux. (V. 2o modèle, 6750 43 jours.) Cela s'explique ainsi : Le débit n'ayant pas remis une somme égale au crédit, il ne doit pas à celui-ci les intérêts de la différence des capitaux en plus dès lors la somme formant cette différence doit être ajoutée aux intérêts que le débit ne doit pas, et en totalisant on trouve que le chiffre des nombres que le débit ne doit pas est plus fort de 417,500 fr. que ceux du crédit; il en résulte donc que, puisque les intérêts sont calculés sur ceux que l'on ne doit pas, c'est bien l'addition la plus faible en nombres qui doit à la plus forte ce qui est représenté par le solde qui balance les nombres.

Les autres opérations pour la clôture du compte se font de la même manière que pour le modèle n. 1.

80. Bien que les explications données dans les articles précédents suffisent pour établir les comptes courants et d'intérêts, nous allons en donner un exposé général, afin de compléter les renseignements, et dans la crainte que les premiers n'aient pas convaincu entièrement.

81. Nous avons dit que, pour la méthode représentée par le modèle n. 1, les intérêts se calculaient sur ceux que l'on devait réellement ainsi il est évident que Cormenin, qui remet le compte à Denis, doit, sur la somme de 10,000 fr. versée par ce dernier le 10 janvier, et dont la valeur a été portée au 15, les intérêts depuis ce jour (15 janvier) jusqu'à l'expiration du compte 22 février, et ainsi de suite pour les autres remises de Denis; et qu'il doit également à ce dernier, pour les sommes par lui remises, et dont les échéances au débit sont aux 25 et 30 mars, et 10 mai, les intérêts représentés par

des nombres rouges pour le laps de temps qui doit s'écouler entre le 22 février et ces échéances, puisque la compensation est faite à cette époque (22 février)... Partant, les développements donnés à cette méthode dans les articles précédents étant complets, nous allons passer à la nouvelle méthode.

82. Posant en principe, pour la méthode représentée par le modèle n. 2, que l'on calcule tant pour le débit que pour le crédit les intérêts pour toute la durée du compte et sur chaque somme qui en forme l'importance, on trouvera que le crédit de Denis chez Cormenin, c'est-à-dire les intérêts dus par Cormenin, seraient

Pour 16,000 fr., importance des versements de Denis, sur lesquels on compte l'intérêt depuis le 10 janvier, époque de départ, jusqu'au 22 février, celle d'arrêté, soit 43 jours, ainsi en multipliant 16,000 par 43 jours

desquels il faut déduire pour les intérêts qu'il ne doit pas (Cormenin) provenant des échéances 15 et 25 janvier et 10 février, ensemble

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ce qui réduit les nombres dus à Denis à.

688,000

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156,000

532,000

Procédant de la même manière pour les intérêts dus par Denis à Cormenin, nous avons des remises de celui-ci une somme de 9,250 fr., qui, en la multipliant par 43 jours, durée du compte, don

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et il restera pour ceux qui lui restent dus .

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soit 27 fr. 98 cent. au taux de cinq pour cent, ou divisés

par 7,200 nombres, somme égale au modèle n° 1.

D'après cette preuve évidente, il n'est point douteux que les calculs de ce système sont établis sur des bases conséquentes en elles-mêmes, et comme les avantages qu'il offre sont des plus importants, la préférence doit lui être acquise dans toutes les circonstances.

85. Le compte courant modèle n° 3 a été établi d'après les mêmes principes que ceux qui viennent d'être expliqués pour le n° 2; il ne diffère dans son ensemble que parce que les époques de la valeur des remises ont été calculées d'après des échéances communes, et que, dans cette circonstance, c'est Denis qui remet, tandis que, d'après les autres modèles, c'est Cormenin qui remet à Denis.

On a introduit dans la banque un mode de calcul pour les intérêts qui supprime les nombres.

Par cette méthode, à chaque article du compte on porte l'intérêt qui lui est dû, ou celui qui no lui est pas dû si on suit le système de notre modèle no 2.

Cet intérêt se compte d'abord au taux de six pour cent pour être réduit, lors de la balance, à celui convenu, soit à 5, 4 et demi ou 4 pour 100.

Pour 4 pour 100 on déduit un tiers sur le produit, pour 4 demi un quart, pour 5 un sixième, et ainsi de suite, ce qui donne le chiffre dû.

Le calcul qui est fait à chaque article pour déterminer l'intérêt, bien que simple en lui-même, demande cependant de la pratique, et la base se prend soit d'après les sommes, soit d'après le nombre de jours. Ainsi, 30 jours faisant un demi pour cent, 60 jours feront un pour cent. D'un autre côté, 6,000 fr. donnant autant de francs qu'il y a de jours, on peut suivre ce principe et prendre la moitié pour 3,000, le quart pour 1,500, etc. ; les fractions de jours devront se prendre d'après ce qu'auront donné 30 ou 60 jours. On remarquera aussi que pour les centimes on ne doit compter que de 5 en 10;

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