Œuvres complètes de P.-J. Proudhon, Volume 4

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Librairie Internationale, 1867
 

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Page 242 - Le capitaliste, dit-on, a payé les journées des ouvriers; pour être exact, il faut dire que le capitaliste a payé autant de fois une journée qu'il a employé d'ouvriers chaque jour, ce qui n'est point du tout la même chose. Car, cette...
Page 121 - ... position universitaire, ne paraît point admettre qu'un élève puisse avoir d'autre volonté que celle du règlement, un sectaire d'autre pensée que celle du chef, un fonctionnaire public d'autre opinion que celle du pouvoir. Ce peut être une manière de concevoir l'ordre aussi respectable qu'aucun autre, et je n'entends exprimer à ce sujet ni approbation ni blâme. M. Chevalier at-il à émettre un jugement qui lui soit personnel? En vertu du principe que tout ce qui n'est pas...
Page 145 - J'appelle liberté ce pouvoir que l'homme acquiert d'user de ses forces plus facilement, à mesure qu'il s'affranchit des obstacles qui en gênaient originairement l'exercice. Je dis qu'il est d'autant plus libre, qu'il est plus délivré des causes qui l'empêchaient de s'en servir; qu'il a plus éloigné de lui ces causes ; qu'il a plus agrandi et désobstrué la sphère de son action Ainsi, on dit qu'un homme a l'esprit libre, qu'il jouit d'une grande liberté d'esprit, non-seulement quand...
Page 360 - Ton nom, si longtemps le dernier mot du savant, la sanction du juge, la force du prince, l'espoir du pauvre, le refuge du coupable repentant, eh bien! ce nom incommunicable, désormais voué au mépris et à l'anathème, sera sifflé parmi les hommes. Car Dieu, c'est sottise et lâcheté; Dieu c'est hypocrisie et mensonge; Dieu, c'est tyrannie et misère; Dieu, c'est le mal.
Page 358 - Je ne voudrais pas avoir affaire à un prince athée, qui trouverait son intérêt à me faire piler dans un mortier : je suis bien sûr que je serais pilé. Je ne voudrais pas, si j'étais souverain , avoir affaire à des courtisans athées, dont l'intérêt serait de m'empoisonner: il me faudrait prendre au hasard du contre-poison tous les jours. Il est donc absolument nécessaire pour les princes et pour les peuples , que l'idée d'un...
Page 53 - ... n'a pas le moindre droit à réclamer une portion quelconque de nourriture, et il est réellement de trop sur la terre.
Page 370 - Dieu ne voit, ne sent que l'ordre; Dieu ne saisit pas ce qui arrive, parce que ce qui arrive est au-dessous de lui, au-dessous de son horizon. Nous, au contraire, nous voyons à la fois le bien et le mal, le temporel et l'éternel, l'ordre et le désordre, le fini et l'infini; nous voyons en nous et hors de nous; et notre raison, parce qu'elle est finie, dépasse notre horizon.
Page 360 - Nous étions comme des néants devant ta majesté invisible, à qui nous donnions le ciel pour dais, et la terre pour escabeau. Et maintenant te voilà détrôné et brisé. Ton nom, si longtemps le dernier mot du savant, la sanction du juge, la force du prince, l'espoir du pauvre, le refuge du coupable repentant, eh bien! ce nom incommunicable, désormais voué au mépris et à l'anathème, sera sifflé parmi les hommes. Car Dieu...
Page 4 - Ciel voit et entend, n'est que ce que le peuple voit et entend. Ce que le peuple juge digne de récompense et de punition est ce que le Ciel veut punir et récompenser. Il ya une communication intime entre le ciel et le peuple : que ceux qui gouvernent les peuples soient donc attentifs et réservés.
Page 12 - Notre science est encore si brutale et si pleine de mauvaise foi; nos docteurs montrent tant d'impertinence pour si peu de savoir, ils nient si impudemment les faits qui les gênent, afin de protéger les opinions qu'ils exploitent, que je me méfie de ces esprits forts, à l'égal des superstitieux. Oui, j'en suis convaincu, notre rationalisme grossier est l'inauguration d'une période qui, à force de science, deviendra vraiment prodigieuse; l'univers, à mes yeux, n'est qu'un laboratoire de magie...

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