Oeuvres complètes, Volume 3

Couverture
 

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 194 - Que si les gens graves désiraient de moi quelque ouvrage moins frivole , je suis en état de les satisfaire. Il ya trente ans que je travaille à un livre de douze pages, qui doit contenir tout ce que nous savons sur la métaphysique, la politique et la morale, et tout ce que de grands auteurs ont oublié dans les volumes qu'ils ont donnés sur ces sciences-là.
Page 29 - Un homme qui vient après moi et qui me passe me fait faire un demi-tour, et un autre qui me croise de l'autre côté me remet soudain où le premier...
Page 128 - Le grand tort qu'ont les journalistes , c'est qu'ils ne parlent que des livres nouveaux ; comme si la vérité étoit jamais nouvelle ! Il me semble que , jusqu'à ce qu'un homme ait lu tous les livres anciens, il n'a aucune raison de leur préférer les nouveaux.
Page 96 - On remarque que , dans les pays où l'on met dans les mains paternelles plus de récompenses et de punitions, les familles sont mieux réglées : les pères sont l'image du Créateur de l'univers, qui, quoiqu'il puisse conduire les hommes par son amour, ne laisse pas de se les attacher encore par les motifs de l'espérance et de la crainte.
Page 95 - Vous pourrez trouver de l'esprit et du bon sens chez les Espagnols ; mais n'en cherchez point dans leurs livres. Voyez une de leurs bibliothèques , les romans d'un côté , et les scolastiques de l'autre : vous diriez que les parties en ont été faites , et le tout rassemblé par quelque ennemi secret de la raison humaine. Le seul de leurs livres qui soit bon est celui qui a fait voir le ridicule de tous les autres...
Page 100 - Ainsi, quand il n'y aurait pas de Dieu, nous devrions toujours aimer la justice ; c'est-à-dire faire nos efforts pour ressembler à cet être dont nous avons une si belle idée, et qui, s'il existait, serait nécessairement juste. Libres que nous serions du joug de la religion, nous ne devrions pas l'être de celui de l'équité.
Page 39 - C'est la sagesse des Orientaux de chercher des remèdes contre la tristesse avec autant de soin que contre les maladies les plus dangereuses. Lorsqu'il arrive quelque malheur à un Européen, il n'a d'autre ressource que la lecture d'un philosophe qu'on appelle Sénèque...
Page 51 - ... sont' toujours les premiers actes de religion. En effet, le premier objet d'un homme religieux ne doit-il pas être de plaire à la Divinité, qui a établi la religion qu'il professe? Mais le moyen le plus sûr pour y parvenir est sans doute d'observer les règles de la société et les devoirs de l'humanité: car, en quelque religion qu'on vive, dès qu'on en suppose une, il faut bien que l'on suppose aussi que Dieu aime les hommes, puisqu'il établit une religion pour...
Page 138 - ... d'intempérance , il ne faut pas douter qu'après avoir rendu la pratique du mariage universelle , ils n'en eussent encore adouci le joug , et achevé d'ôter toute la barrière qui sépare en ce point le Nazaréen et Mahomet. Mais , quoi qu'il en soit , il est certain que la religion donne aux protestans un avantage infini sur les catholiques. J'ose le dire : dans l'état présent où est l'Europe , il n'est pas possible que la religion catholique y subsiste cinq cents ans.
Page 114 - Il ya ici des philosophes qui, à la vérité, n'ont point atteint jusqu'au faîte de la sagesse orientale; ils n'ont point été ravis jusqu'au trône lumineux; ils n'ont ni entendu les paroles ineffables dont les concerts des anges retentissent, ni senti les formidables accès d'une fureur divine; mais, laissés à eux-mêmes , privés des saintes merveilles , ils suivent dans le silence les traces de la raison humaine.

Informations bibliographiques