Divers jeux rustiques et autres œuvres poétiques de Joachim Du Bellay, Angevin: Collationné sur la première édition (Paris, 1558)

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I. Liseux, 1875 - 168 pages

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Page 85 - Tel fut Belaud, la gente beste, Qui des piedz jusques à la teste, De telle beauté fut pourveu, Que son pareil on n'a point veu. O quel malheur! ô quelle perte, Qui ne...
Page 13 - Auprès de là, ce me semble, Laquelle nous aguettoit: De peur encores j'en tremble. Or' je te donne des fleurs: Mais si tu fais ma rebelle Autant piteuse à mes pleurs Comme à mes yeux elle est belle, Un Myrte je...
Page 55 - Ceulx qui font tant de plaintes, < N'ont pas le quart d'une vraye amitié, Et n'ont pas tant de peine la moitié, Comme leurs yeux, pour vous faire pitié, *" Jettent de larmes feintes. 8 Ce n'est que feu de leurs froides chaleurs, Ce n'est qu'horreur de leurs feintes douleurs, Ce n'est encor...
Page 58 - II n'ya roc qui n'entende leur voix, Leurs piteux cris ont faict cent mille fois Pleurer les monts, les plaines et les bois, Les antres et fonteines: M Bref, il n'ya ny solitaires lieux, Ny lieux hantez, voyre mesmes les cieux. Qui ça et là ne montrent à leurs yeux L'image de leurs peines.
Page 86 - Et monstrant l'estomac velu De panne blanche crespelu, Sembloit, tant sa trongne estoit bonne, Quelque docteur de la Sorbonne ! Ou quand alors qu'on l'animoit, ioo A coups de patte il escrimoit, Et puis appaisoit sa cholere Tout soudain qu'on luy faisoit chère.
Page 16 - Mais la doulceur de voz yeux En amertume est confite, Souvent la couleuvre habite Dessoubs une belle fleur. Belle et franche Marguerite, Pour vous j'ay ceste douleur. Or puis que je deviens vieux, Et que rien ne me profite, Désespéré d'avoir mieulx, Je m'en iray rendre hermite, Je m'en iray rendre hermite, Pour mieulx pleurer mon malheur Belle et franche Marguerite, Pour vous j'ay ceste douleur.
Page 16 - Désespéré d'avoir mieulx, Je m'en iray rendre hermite, Je m'en iray rendre hermite, Pour mieulx pleurer mon malheur Belle et franche Marguerite, Pour vous j'ay ceste douleur. Mais si la faveur des Dieux Au bois vous avoit conduitte, Où, desperé d'avoir mieulx, Je m'en iray rendre hermite: Peult estre que ma poursuite Vous feroit changer couleur.
Page 86 - Le relaschant pour quelque temps S'en donnast mille passetemps : Soit que d'une façon gaillarde, Avec sa patte fretillarde, II se frottast le musequin, Ou soit que ce petit coquin Privé sautelast sur ma couche, Ou soit qu'il ravist de ma bouche La viande sans m'outrager, Alors qu'il me voyoit manger, Soit qu'il feist en diverses guises Mille autres telles mignardises.
Page 86 - Mou-dieu, quel passetemps c'estoit Quand ce Belaud vire-voltoit Follastre autour d'une pelote! Quel plaisir, quand sa teste sotte Suyvant sa queue en mille tours, D'un rouet imitoit le cours ! Ou quand assis sur le derrière II s'en faisoit une...
Page 59 - Quelque autre encor' la terre dédaignant Va du tiers ciel les secrets enseignant, Et de l'Amour, où il se va baignant. Tire une quinte essence : Mais quant à moy, qui plus terrestre suis, Et n'ayme rien, que ce qu'aymer je puis, Le plus subtil qu'en amour je poursuis, S'appelle jouissance.

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