Paul et Virginie

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Ledentu, 1836 - 226 pages
 

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Page 107 - Les vents retenaient leurs haleines. On entendait dans les bois, au fond des vallées, au haut des rochers, de petits cris, de doux murmures d'oiseaux qui se caressaient dans leurs nids, réjouis par la clarté de la nuit et la tranquillité de l'air.
Page 39 - ... mousser du chocolat, en peu de moments il vit sortir, du point de contact, de la fumée et des étincelles. Il ramassa des herbes sèches et d'autres branches d'arbres, et mit le feu au pied du palmiste, qui, bientôt après, tomba avec un grand fracas. Le feu lui servit encore à dépouiller le chou de l'enveloppe de ses longues feuilles ligneuses et piquantes. Virginie et lui mangèrent une partie de ce chou crue, et l'autre cuite sous la cendre ; et ils les trouvèrent également savoureuses.
Page 10 - ... brisent au loin sur les récifs ; mais au pied même des cabanes on n'entend plus aucun bruit, et on ne voit autour de soi que de grands rochers escarpés comme des murailles. Des bouquets d'arbres croissent à leurs bases, dans leurs fentes, et jusque sur leurs cimes où s'arrêtent les nuages.
Page 46 - En effet un moment après Fidèle était à leurs pieds, aboyant, hurlant, gémissant, et les accablant de caresses. Comme ils ne pouvaient revenir de leur surprise ils aperçurent Domingue qui accourait à eux. A l'arrivée de ce bon noir, qui pleurait de joie, ils se mirent aussi à pleurer sans pouvoir lui dire un mot. Quand Domingue eut repris ses sens :
Page 181 - Chaque lame qui venait briser sur la côte s'avançait en mugissant jusqu'au fond des anses et y jetait des galets à plus de cinquante pieds dans les terres; puis venant à se retirer elle découvrait une grande partie du lit du rivage, dont elle roulait les cailloux avec un bruit rauque et affreux.
Page 37 - Ils remontèrent ensemble le revers du morne par où ils étaient descendus, et, parvenus au sommet, ils s'assirent sous un arbre, accablés de lassitude, de faim et de soif. Ils avaient fait à jeun plus de cinq lieues depuis le lever du soleil. Paul dit à Virginie : « Ma sœur, il est plus de midi : tu as faim et soif : nous ne trouverons point ici à dîner : redescendons le morne et allons demander à manger au maître de l'esclave.
Page 48 - Comme il était dans cette perplexité, une troupe de noirs marrons se fit voir à vingt pas de là. Le chef de cette troupe, s'approchant de Paul et de Virginie, leur dit: ,,Bons petits blancs, n'ayez pas peur; ,, nous vous avons vus passer ce matin avec une négresse de ,,la Rivière-Noire; vous alliez demander sa grâce à son ,,mauvais maître. En reconnaissance, nous vous repor,,terons chez vous sur nos épaules.
Page 44 - ... coucher. Au bout de quelque temps, ils quittèrent, sans s'en apercevoir, le sentier frayé dans lequel ils avaient marché jusqu'alors, et ils se trouvèrent dans un labyrinthe d'arbres, de lianes et de roches, qui n'avait plus d'issue.
Page 50 - Madame de La Tour embrassa sa fille sans pouvoir parler; et Virginie, qui sentit son visage mouillé des larmes de sa mère, lui dit : « Vous me payez de tout le mal que j'ai souffert! » Marguerite, ravie de joie, serrait Paul dans s.es bras, et lui disait : « Et toi aussi, mon fils, tu as fait une bonne action.
Page 187 - Elle était à moitié couverte de sable, dans l'attitude où nous l'avions vue périr. Ses traits n'étaient point sensiblement altérés. Ses yeux étaient fermés; mais la sérénité était encore sur son front : seulement les pâles violettes de la mort se confondaient sur ses joues avec les roses de la pudeur. Une de ses mains était sur ses habits ; et l'autre, qu'elle appuyait sur son cœur, était fortement fermée et roidie.

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