Tu n'étais pas alors; on ne pouvait connaître De flétrir les beaux arts qui confolent la vie ; Du fiécle que j'ai vu tu fais quelle eft la gloire; Ce fiécle des talens vivra dans la mémoire. A MLLE. CLAIR O N. Avec moins de talens on eft plus éclairé; Mais le goût s'eft perdu, l'efprit s'eft égaré. Quitte les bords heureux où fes loix ont régné ; 425 A LA MÊME. Nous fommes trois (a) que même ardeur excite, Egalement à vous plaire empreffés : (a) Deux dames qui jouaient la tragédie, & l'auteur. A LA MÊME. LEs talens, l'efprit, le génie, Chez Clairon font très affidus: Chez elle ils se font tous rendus, Des lauriers qui croiffent chez vous: (a) Fête connue fous le nom de l'inauguration de la ftatue de monfieur de Voltaire, & célébrée chez mademoiselle Clairon en Octobre 1772. Cette actrice, habillée en prê treffe d'Apollon pofa une neur. * (427) COUPLETS D'UN JEUNE HOMME, chantés à Ferney le 11 Août 1765, veille de Ste. Claire, à Mademoiselle CLAIRON. Dans la grand' ville de Paris N'eft plus fuivie, Melpomène & le Dieu d'amour, La conduifirent tour-à-tour; En France elle donne le ton. Paris répète, Que je regrète Notre Clairon. Dès qu'elle a paru parmi nous, Laiffe fa belle, C'est pour Clairon. 米 Je fuis à peine en mon printems, Sois bien difcrète, La faute eft faite, J'ai vu Clairon. Clairon, daigne accepter nos fleurs, Tu vas en ternir les couleurs; Ton fort eft de tout effacer. La rofe expire, Mais ton empire Ne peut paffer. Couplet ajouté. Nous fommes privés de Vanlo; Nous perdons Voltaire & Clairon. Car il nous reste Monfieur Fréron. Fin du Tome premier. |