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fort équivoques: ainsi le même vers exprime souvent à-la-fois le sens
propre et le sens figuré, comme dans l'exemple suivant :

Wakete foukou, kaye kosa oukere, fana tomoni
Tsirade kono fawa, nado no kourouran.

Il est question, dans ce distique, d'une mère pleurant la mort de son
enfant. En voici le sens littéral. « O! vent cruel, qui n'étendant ton
souffle que sur mes roses, les a renversées sur la terre, en laissant des
feuilles à l'arbre ! » Le sens métaphorique est celui-ci : « O! mort cruelle,
qui n'a frappé que mon fils, en épargnant sa triste mère ! » Dans cet
exemple, kaye veut dire mort et vent; ko signifie arbre et fils, et fawa

mère et feuille.

Le mot renga a le même sens que tsourane outa, vers liés, ou dépendans
l'un de l'autre. Les renga sont semblables aux outa, quant à la mesure et
au nombre des syllabes qui les composent, mais ils diffèrent d'abord, en
ce que le nombre des vers du renga est fixe, et limité le plus souvent à
cent et quelquefois à mille. Les renga de cent vers se nomment fiakouin,
et ceux de mille senkou. Les renga diffèrent encore des outa, en ce que le
sens de chaque vers du renga doit dépendre de celui qui le précède im-
médiatement, ou au moins de quelque mot contenu dans ce dernier.

TABLE DES MATIÈRES.

NOTICE sur la Grammaire japonaise du P. Oyanguren, par M. le baron

G. de Humboldt.

ADDITIONS à quelques paragraphes de la Grammaire du P. Rodriguez.
CHAP. Ier. Des noms de nombre.

CHAP. II. Du langage figuré.

De l'arithmétique japonaise.

CHAP. III. Des tropes et des figures de rhétorique.

CHAP. IV. Des métaphores (idiotismes).

CHAP. V. De la poésie japonaise.

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