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Fr381115

ARD COLLEGE

JUL 28 1914

LIBRARY

F. C. LOWELL FUND

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II. HYPOTHÈSE.

Rapide elle fuit, l'aile infatigable.
Et dire pourtant que pour nous broyer
Sous le même choc, bête et cavalier,

Il ne faudrait rien, rien qu'un grain de sable!

Pour toi quel bonheur, àme impérissable!

Au fond de la mort, lumineux foyer,

Tu verrais soudain ton rêve palpable
Éclore d'un jet, et se déployer!

Prise dans l'anneau qui conduit la chaine
De l'heure écoulée à l'heure prochaine,
Ces deux bouts du temps que l'infini joint,

Tu verrais comment, sous l'œil qui les sonde,
L'éternité tient dans une seconde,
Et l'immensité dans un petit point.

III. LA RENCONTRE.

Pareil à l'éclair qui croise un éclair,
Le train lancé frôle un train sur la voie :
Ne dirait-on pas deux oiseaux de proie
En sens opposé se disputant l'air?

N'est-ce pas Wilhem emportant Lénore?
Si prompt qu'ait filé l'ardent météore,
En croupe après lui mon cœur s'est lancé.

Ah! c'est qu'au passage une lèvre fraîche
M'a sournoisement décoché la flèche
D'un sourire aigu dont je suis blessé !

Folle vision! cruelle est ma joic,

Car, dans ce sourire entré sous ma chair,

Ce n'est pas l'espoir, ò fantôme cher,
C'est l'adieu fatal que ta bouche envoie!

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