Essai sur l'origine des connoissances humaines

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l'Imprimerie de Ch. Houel, 1798
 

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 53 - De là il arrive que non - seulement la conscience nous donne connaissance de nos perceptions, mais encore, si elles se répètent, elle nous avertit souvent que nous les avons déjà eues, et nous les fait connaître comme étant à nous, ou comme affectant , malgré leur variété et leur succession , un être qui est constamment le même nous. La conscience, considérée par rapport à ces nouveaux effets , est une nouvelle opération qui nous sert à chaque instant, et qui est le fondement de...
Page 127 - Le pouvoir que nous avons de réveiller nos perceptions en l'absence des objets, nous donne celui de réunir et de lier ensemble les idées les plus étrangères. Il n'est rien qui ne puisse prendre dans notre imagination une forme nouvelle.
Page 335 - Le style, dans son origine, a été poétique , puisqu'il a commencé par peindre les idées avec les images les plus sensibles , et qu'il était d'ailleurs extrêmement mesuré; mais les langues, devenant plus abondantes , le langage d'action s'abolit...
Page 183 - Il ya deux cas où nous rassemblons des idées simples sous un seul signe : nous le faisons sur des modèles ou sans modèles. » Je trouve un corps , et je vois qu'il est étendu , figuré , divisible , solide , dur , capable de mouvement et de repos , jaune , fusible , ductile , malléable , fort , pesant, etc.
Page 335 - Si, dans l'origine des langues, la prosodie approcha du chant, le style, afin de copier les images sensibles du langage d'action , adopta toutes sortes de figures et de métaphores , et fut une vraie peinture.
Page 2 - L'une, ambitieuse, veut percer tous les mystères ; la nature, l'essence des êtres, les causes les plus cachées, voil'à ce qui la flatte et ce qu'elle se promet de découvrir ; l'autre, plus retenue, proportionne ses recherches à la faiblesse de l'esprit humain ; et aussi peu inquiète de ce qui doit lui échapper, qu'avide de ce qu'elle peut saisir, elle sait se contenir dans les bornes qui lui sont marquées.
Page 31 - Ce que nous avons dit de l'étendue et des figures s'applique parfaitement bien aux autres idées de sensations, et peut résoudre la question des Cartésiens: savoir, si les couleurs, les odeurs, etc. sont dans les objets. Il n'est pas douteux qu'il ne faille admettre dans les corps des qualités qui occasionnent les impressions qu'ils font sur nos sens. La difficulté qu'on prétend faire, est de savoir si ces qualités sont semblables à ce que nous éprouvons.
Page 419 - ... le caractère d'une nation ; 3° c'est à ce caractère à en donner un au langage, en multipliant les tours qui expriment le goût dominant d'un peuple ; 4° cela...
Page 249 - Les jugemens soudains, presque uniformes, que toutes nos ames, à un certain âge, portent des distances, des grandeurs, des situations , nous font penser qu'il n'ya qu'à ouvrir les yeux pour voir de la manière dont nous voyons. On se trompe; il y faut le secours des autres sens.
Page 14 - Pour ne l'avoir pas fait, il a passé trop légèrement sur l'origine de nos connaissances, et c'est la partie qu'il a le moins approfondie. Il suppose, par exemple, qu'aussitôt que l'âme reçoit des idées par les sens, elle peut, à son gré, les répéter, les composer, les unir ensemble avec une variété infinie, et en faire toutes sortes de notions complexes. Mais il est constant que, dans l'enfance, nous avons éprouvé des sensations longtemps avant d'en savoir tirer des idées.

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