les annales du theatre et de la musique precedees du naturalisme au theatre par m. emile zola

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Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 89 - Nous ne parlerons que pour mémoire et pour ne rien laisser dans l'ombre de tout ce qui touche de près ou de loin à la...
Page 622 - Je publie mes pièces sifflées et j'attends. Elles sont trois, les trois premiers soldats d'une armée. Lorsqu'il y en aura une vingtaine, elles sauront se faire respecter. Ce que j'attends, c'est une évolution dans notre littérature dramatique, c'est un apaisement du public et de la critique à mon égard, c'est une appréciation plus nette et plus juste de ce que je suis et de ce que je veux. J'ai beaucoup d'entêtement et de patience. On a bien fini par lire mes romans, on finira par écouter...
Page 211 - Il ya des gens qui se disent Espagnols, et qui ne sont pas du tout Espagnols... Nous en avons même vu que l'on disait étudiants, et qui, vérification faite, n'étaient que de simples musiciens de province.
Page xx - Il est impersonnel, je veux dire que le romancier n'est plus qu'un greffier, qui se défend de juger et de conclure.
Page xix - Même parfois ce n'est pas une existence entière, avec un commencement et une fin, que l'on relate; c'est uniquement un lambeau d'existence, quelques années de la vie d'un homme ou d'une femme, une seule page d'histoire humaine, qui a tenté le romancier; de môme que l'étude spéciale d'un corps a pu tenter un chimiste.
Page xviii - ... l'avance. On part de ce point que la nature suffit ; il faut l'accepter telle qu'elle est, sans la modifier ni la rogner en rien ; elle est assez belle, assez grande, pour apporter avec elle un commencement, un milieu et une fin.
Page xvii - Concourt travaillaient aussi à cet éclat de la forme. Eux, ne venaient pas du romantisme. Ils n'avaient rien de latin, rien de classique; ils inventaient leur langue, ils notaient avec une intensité incroyable leurs sensations d'artistes malades de leur art. Les premiers, dans Germinie Lacerteux, ils ont étudié le peuple de Paris, peignant les faubourgs, les paysages désolés de la banlieue, osant tout dire en une langue raffinée, qui rendait aux êtres et aux choses leur vie propre. Ils ont...
Page viii - L'un et l'autre ont dû remplacer les abstractions par des réalités, les formules empiriques par des analyses rigoureuses. Ainsi plus de personnages abstraits dans les œuvres, plus d'inventions mensongères, plus d'absolu, mais des personnages réels, l'histoire vraie de chacun, le relatif de la vie quotidienne.
Page vii - Rousseau et son école; les arbres, les eaux, les montagnes, les grands bois deviennent des êtres et reprennent leur place dans le mécanisme du monde ; l'homme n'est plus une abstraction intellectuelle, la nature le détermine et le complète. Diderot reste surtout la grande figure du siècle ; il entrevoit toutes les vérités, il va en avant de son âge, faisant une continuelle guerre à l'édifice vermoulu des conventions et des règles. Magnifique élan d'une époque, labeur colossal d'où...
Page xxxix - J'attends qu'on plante debout au théâtre des hommes en chair et en os, pris dans la réalité et analysés scientifiquement, sans un mensonge. J'attends qu'on nous débarrasse des personnages fictifs, de ces symboles convenus de la vertu et du vice qui n'ont aucune valeur comme documents humains.

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