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Rocroi, Mézières, Sedan et Longwi, sont » d'une trop mauvaise défense, pour qu'on puisse les considérer comme une barrière >> respectable.

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» On terminera ce mémoire par observer » que, vu, l'importance de Maëstricht, en cas » d'unerupture avec l'empereur et d'une alliance » avec les bollandais, il est absolument néces»saire d'insister pour mettre dans la place » qui doit être abondamment pourvue, une garnison française commandée par un officier » 'd'un courage et d'un mérite éprouvés ».

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Supplément.

« On a démontré dans le mémoire précédent, » la nécessité d'empêcher que Maëstricht ne » tombât avec ses fortifications au pouvoir de l'empereur. L'objet de ce supplément est de » prouver, que la France a le plus grand intérêt d'empêcher que la place ne soit cédée démolie » au monarque autrichien.

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-¿!» Les raisons qu'on a alléguées démontrent, → que si l'empereur n'est pas en possession de >> Maestricht, il ne peut soutenir la guerre dans » les Pays-Bas. Quelques personnes pensent » que si on démolit la place, il n'y a point d'in

» convénient à lui en céder le territoire. Cette

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» Il est évident qu'il n'importe à la France. » que Maestricht subsiste dans l'état où il est, » que parce que cette ville empêche l'empereur « de porter la guerre entre la Meuse et la mer. » Si on rase les fortifications, on ne nie point que la place ne soit moins utile au monarque » autrichien, que si on la lui cédait fortifiée; » mais il en retirerait cependant les plus grands » avantages. 1. Elle ne contrarierait plus ses » projets. 2. Il serait maître du cours de la » Meuse depuis Namur jusqu'au dessus de » Grave. 3. Il pourrait sans inconvénient » occuper des positions à la gauche de la rivière, » ce qui lui était impossible au paravant. 4o. Il » communiquerait sans obstacle avec le Rhin » et l'électorat de Cologne, 5.9 Il couperait la » seule bonne communication qui existe par » terre entre la France et la Hollande. Ceci » suffit pour démontrer que Maestricht conservé » aux hollandais dans l'état où il est, s'oppose » à ce que l'empereur porte la guerre dans les Pays-Bas; et que si on lui cèdela place fortifiée » ou démolie, rien ne l'empêche de pénétrer » à la gauche de la Meuse, de s'y maintenir et d'agir à volonté, soit contre les frontières

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» des Provinces - Unies, soit contre celles de » France ».

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On a trouvé dans les papiers du Roi, que peu de mois après la décision sur Maëstricht, le comte de Grimoard fut envoyé en Hollande sous prétexte de solliciter le grade de généralmajor, au service des états-généraux ; mais réellement pour y négocier l'adoption d'un projet qu'il avait formé et qui consistait à réunir les forces navales de la France et de la république, ainsi qué des corps de troupes des deux nations pour renverser la puissance anglaise dans l'Inde et par conséquent en Europe. Le roi, le comte de Vergenues, le maréchal de Castlies, en qualité de ministre de la marine, le marquis de Bouillé, en qualité de général désigné pour commander Pexpédition, enfin le négociateur étaient seuls dans le secret. En moins de deux mois M. de Grimoard concerta à l'insçu même de Pambassadeur de France à la Haye, avec les principaux membres du gouvernement hollandais, un plan de convention en vertu de laquelle la république devait fournir le tiers des troupes, des vaisseaux et de l'argent nécessaires pour l'entreprise et nous accorder

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la co-possession du Cap-de-Bonne-Espérance et du port de Trinquemâle dans l'île de Ceylan, jusqu'après son exécution. Diverses piéces apprennent qu'un dissentiment qui s'éleva entre le maréchal de Castries et M. de Vergennes, empêcha l'exécution de ce projet également salutaire et glorieux, auquel l'on ne put sans doute revenir dans la suite, par le changement des circonstances, et les embarras de différens genres dans lesquels la France tomba: mais les services du comte de Grimoard n'en étaient pas moins présens à l'esprit de Louis XVI, car il avait écrit sur une de ses notes: C'est un sujet susceptible du ministère où dun grand commandement.

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CHAPITRE VI

Révolutions ministérielles à Londres, avant la paix définitive de 1783. Chute du lord North. Récapitulation des évènemens arrivés sous son ministère. Ministère éphémère de Rockingham et de L'indépendance de l'Amérique

Fox.

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est reconnue.

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Ministère de Shelburne.

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Retraite de Fox.- Préliminaire de la paix avec la France. Retraite de Shelburne. Quatre factions à Londres dans cette circonstance. Fox et North rétablis dans le ministère. Leur chúte. Guillaume Pitt élu ministre principal. · Fox sort du ministère. Coalition Parlementaire contre M. Pitt. - Dissolution

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du parlement britannique. La paix. Érection d'une statue à Louis XVI, à Philadelphie.

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LE lord North, ministre principal de Georges III, avait soutenu depuis douze années le fardeau du gouvernement. Il avait formé l'enfance du roi d'Angleterre et conservé sur son

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