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d'avaler l'appât. Mais dès qu'il traîne le liége, on peut juger qu'il cherche à se retirer dans un crosne ou quelques herbiers: alors il faut donner une secousse à la ligne pour piquer le poisson, et faire entrer la pointe de l'hain dans son gosier C'est le moment où les gros poissons se tourmentent beaucoup : et bien loin de tirer la ligne, il faut la leur lâcher peu peu, pour les laisser se promener de côté et d'autre, jusqu'à ce qu'apercevant qu'ils sont fatigués et que la force leur manque, on les tire doucement à bord.

Quand ce sont des petits poissons, la force de la ligne est suffisante pour résister à leurs mouvemens; mais il faut beaucoup de précaution et d'adresse pour ne pas perdre les gros poissons qui ont mordu aux appâts. Pl. II, fig. 1.

Il y a des pêcheurs qui se servent de gros hains et de lignes très-fortes; ils saisissent la ligne avec la main, et tenant la tête du poisson soulevée, ils lui font avaler de l'eau; il perd ainsi peu à peu ses forces. Mais les forts hains et les grosses lignes ont l'inconvénient d'effa

roucher le poisson; il n'y a que ceux qui sont très-affamés qui y mordent.

Pour pêcher avec une ligne fine,

faut en avoir une de 5 à 6 toises de longueur, et la rouler pour la plus grande partie sur un petit morceau de bois léger o, fig. 3, pl. III. On devide donc et on roule une partie de la ligne sur ce morceau de bois, jusqu'à ce qu'il n'en reste que la longueur qu'il faut pour pêcher commodément, et on arrête la ligne en l'enfonçant dans une fente qu'on a eu soin de faire au fond de l'échancrure qui termine ce morceau de bois. Cette ligne ne se déroulera point jusqu'à ce que le poisson soit piqué: mais lorsque sentant la pointe de l'hain, il fera effort pour s'enfuir, la ligne se dégagera de l'entaille, elle se déroulera de dessus le morceau de bois, et devenant fort longue, elle laissera au poisson la liberté de se débattre et de se tourmenter; il avalera de l'eau qu'il ne pourra pas rendre par les ouïes; il se fatiguera, et s'affaiblira peu à peu : alors en tirant la ligne avec ménagement on l'amenera au bord de l'eau.

On peut encore mettre au bout menu

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roucher le poisson; il n'y a que ceux qui sont très-affamés qui y mordent.

Pour pêcher avec une ligne fine, il faut en avoir une de 5 à 6 toises de longueur, et la rouler pour la plus grande partie sur un petit morceau de bois léger o, fig. 3, pl. III. On devide donc et on roule une partie de la ligne sur ce morceau de bois, jusqu'à ce qu'il n'en reste que la longueur qu'il faut pour pêcher commodément, et on arrête la ligne en l'enfonçant dans une fente qu'on a eu soin de faire au fond de l'échancrure qui termine ce morceau de bois. Cette ligne ne se déroulera point jusqu'à ce que le poisson soit piqué: mais lorsque sentant la pointe de l'hain, il fera effort pour s'enfuir, la ligne se dégagera de l'entaille, elle se déroulera de dessus le morceau de bois, et devenant fort longue, elle laissera au poisson la liberté de se débattre de se tourmenter; il aval

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