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dans une chopine de bière une demi-livre de suie, une petite quantité de jus de feuilles de noyer et un peu d'alun. Lorsque cette liqueur a bien bouilli, et qu'elle est refroidie, on y trempe ses lignes de crin, on les y laisse plus ou moins, suivant le degré de vert qu'on désire leur donner. Walton prescrit une demi-livre ; selon cet auteur, les lignes doivent toujours diminuer de grosseur depuis l'extrémité de la perche jusqu'à l'hameçon ; et pour certaines pêches, les dernieres pièces sont seulement formées par un crin, ou un fil de pite (1) très-délié, ou même un simple fil de soie.

Pour les pêches ordinaires, les deux pièces plus près de l'hain, sont de deux crins; les trois pièces au-dessus, de trois, et quatre aux trois suivantes; et ainsi de suite en augmentant, jusqu'au bout de la ligne qui tient à la perche, de sorte que la ligne diminue uniformément de grosseur depuis la perche jusqu'à l'hain.

(1) Se fait avec les filamens qu'on tire d'une espèce d'alois ou aloides.

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De l'Hain ou Hameçon.

L'hain est un petit crochet de fer qu'on met au bout d'une ligne avec de l'appât, pour prendre le poisson. Il y en a de différentes dimensions et de diverses matières, suivant le poisson que l'on veut prendre. On en fait avec des épines, même avec des os. Les pêcheurs d'une partie des bords de la Somme, depuis St.-Valery jusqu'à Etable, se servent communément d'hameçons de bois.

Les hameçons décrits Pl. I, fig. 1 et 2, servent à prendre les plus petits poissons; 3 et 4 sont destinés à la pêche de la menuise-blanchaille ou poissons blancs qui ne sont pas fort gros. Ces hameçons à anneaux, sont faits avec du fil de fer trop fin pour être applati par le bout. Les hains 6, 7 et 8 servent à pêcher les gros poissons blancs et les tanches; les uns sont à anneaux, les autres applatis par le bout. Le n° 9 est employé pour des brochets et des anguilles; l'empile a, b est de fils de laiton roulés l'un sur l'autre, parce que ces poissons couperaient avec leurs dents les empiles de crin ou de chanvre.

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La ligne faite, on l'attache un pea avant à l'extrêmité de la perche, de façon à pouvoir l'allonger ou diminuer à volonté. Quelques pêcheurs attachent à la ligne un tuyau de plume couvert de soie cirée, et bouché par les deux bouts; mais plus ordinairement on passe la ligne dans un morceau de liége d'autres se servent tout simplement d'un bouchon de bouteille. Ce bouchon se place à une distance de l'hain, proportionée à la profondeur de l'eau. Il ne faut pas que le bouchon soit trop fort, de crainte qu'il n'effarouche le poisson. Lorsqu'on pêche certains poissons tels que la carpe, l'hain doit traîner sur le fond: pour d'autres il faut que l'hain soit entre deux eaux; et généralement pour les pêches où l'on fait sautiller sur la surface de l'eau, il ne faut ni plomb ni liége.

Il s'agit d'attacher l'hameçon à l'extrémité de la ligne; ce qui se pratique de différentes manières. A l'égard des très-petits hains terminés par un anneau, on passe deux fois le bout de la ligne dans l'anneau; on le couche sur le corps de Vilain as quel on le joint per plusie a

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