Le Lycée armoricain, Volume 17

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1831
 

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Page 199 - Le premier devoir du prince, sans doute, est de faire ce que veut le peuple; mais ce que veut le peuple n'est presque jamais ce qu'il dit: sa volonté, ses besoins, doivent se trouver moins dans sa bouche que dans le cœur du prince.
Page 198 - ... la clef sociale, tout le secret du législateur. Il n'ya que ceux qui veulent tromper les peuples, et gouverner à leur profit, qui peuvent vouloir les retenir dans l'ignorance; car plus ils sont éclairés, plus il y aura de gens convaincus de la nécessité des lois, du besoin de les défendre ; et plus la société sera assise, heureuse, prospère.
Page 134 - Vous vous cachez dans la boue du fond de laquelle vous leviez vaillamment la tête pour calomnier les vrais serviteurs du roi : votre silence d'aujourd'hui est digne de votre langage d'hier. Que tous ces preux dont les exploits projetés ont fait chasser les descendants d'Henri IV à coups de fourche, tremblent maintenant accroupis sous la cocarde tricolore : c'est tout naturel.
Page 204 - ... leurs jouissances, leur vanité : or, prétendre régénérer un peuple en un instant et en poste, serait un acte de démence. Le génie de l'ouvrier doit être de savoir employer les matériaux qu'il a sous la main; et voilà...
Page 198 - Un philosophe a prétendu que les hommes naissaient méchants : ce serait une grande affaire et fort oiseuse que d'aller rechercher s'il a dit vrai. Ce qu'il ya de certain, c'est que la masse de la société...
Page 134 - Pieux libellistes, le renégat vous appelle! Venez donc balbutier un mot, un seul mot avec lui, pour l'infortuné maître qui vous combla de ses dons, et que vous avez perdu. Provocateurs de coups...
Page 199 - Du reste, continuait-il, il est vrai de dire encore qu'il n'est rien qu'on n'obtienne des Français par l'appât du danger; il semble leur donner de l'esprit; c'est leur héritage gaulois... La vaillance, l'amour de la gloire sont chez les Français un instinct, une espèce de sixième sens. Combien de fois, dans la chaleur des batailles, je me suis arrêté à contempler mes jeunes conscrits se jetant dans la mêlée pour la première fois : l'honneur et le courage leur sortaient par tous les pores...
Page 201 - Sorties de la tribune française, cimentées du sang des batailles, décorées des lauriers de la victoire, saluées des acclamations des peuples, sanctionnées par les traités, les alliances des souverains, devenues familières aux oreilles comme à la bouche des rois, elles ne sauraient plus rétrograder!!! « Elles vivent dans la Grande-Bretagne, elles éclairent l'Amérique, elles sont nationalisées en France : voilà le trépied d'où jaillira la lumière du monde ! ! ! « Elles le régiront;...
Page 201 - Il suffit à présent de l'atmosphère des jeunes idées pour étouffer les vieux féodalistes ; car rien ne saurait désormais détruire ou effacer les grands principes de notre Révolution ; ces grandes et belles vérités doivent demeurer à jamais, tant nous les avons entrelacées de lustre, de monuments, de prodiges.
Page 198 - ... éclairés, plus il y aura de gens convaincus de la nécessité des lois, du besoin de les défendre; et plus la société sera assise, heureuse, prospère. Et s'il peut arriver jamais que les lumières soient nuisibles dans la multitude, ce ne sera que quand le gouvernement, en hostilité avec les intérêts du peuple, l'acculera dans une position forcée, ou réduira la dernière classe à mourir de misère ; car alors il se trouvera plus d'esprit pour se défendre ou devenir criminel...

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