Petite bibliotheque des théatres: Œuvres de Poinsinet. Œuvres de Baurans

Couverture
Au bureau [de la Petite bibliotheque des théatres], 1788
 

Pages sélectionnées

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 9 - L'amour! l'amour! Ce mot ne signifie plus rien. Apprends donc une fois pour toutes, mon petit parent de province, apprends donc les usages de ce pays-ci : on épouse une femme, on vit avec une autre, et l'on n'aime que soi. DORANTE...
Page 28 - N'en dit-on que cela? Vous m'assommez la tête! Va, ma pauvre enfant , les mots de fat et de coquette ont été inventés par l'envie pour dénigrer les hommes aimables et les jolies femmes. Apprends de moi que tout homme est fat quand il a de quoi l'être, et que, de son côté, avec de l'esprit et des grâces , toute femme est coquette.
Page 9 - ... que tu sois furieusement épris de la petite personne! DORANTE. Mille fois plus que je ne puis vous l'exprimer. Julie est à mes yeux un trésor inestimable ; et prétendre me la ravir, c'est vouloir m'arracher la vie. LE MARQUIS.
Page 37 - Oh ! parbleu , comtesse , encore un coup, vous voulez rire : une petite minaudière , qui a la prétention du sentiment, de l'affectation au lieu de grâces, du jargon au heu d'esprit : vous avez donc oublié ce que nous en avons dit tantôt , et combien vous et moi l'avons chamarrée de ridicules? CIDALISE, à demi-haut. L'abominable .homme!... Contraignons-nous encore.
Page 3 - ... rêver. JULIE. Mon livre? Je ne l'ai pas ouvert. J'étois pourtant descendue au jardin dans le dessein d'y lire. CIDALISE. Eh bien! ma chère Julie, sans savoir quel livre c'est, je vous dirois bien, moi, de quoi il vous auroit entretenue, si vous l'aviez ouvert. JULIE. Eh! de quoi donc, madame? CIDALISE. Oh! de quoi? De la seule chose qui occupe les filles de votre âge. L'on ne voit, l'on n'entend qu'elle. On ne lit qu'elle : on l'a- dans le cœur, dans les yeux, dans la bouche; ou, si l'on...
Page xiii - ... point du nôtre. On ne peut pas toujours jouer, monsieur. A quoi voulez-vous donc que des femmes s'amusent? DORANTE. Je sens bien que vous plaisantez, madame; mais tourner en ridicule son frère, ses meilleurs amis...
Page 25 - Mon nom est Lisimon ; je suis homme d'honneur. LE COMTE, à Angélique. Permettez-moi de dire ici la même chose , Que Lisimon n'est pas un nom que je suppose. M.
Page 40 - Mais si je puis , monsieur, dire ce qu'il m'en semble , Pour fuir l'air prétendu de singularité Faut-il suivre en aveugle un vulgaire hébété? Doit-on, à votre avis, respectant les usages, Agir comme les fous , pensant comme les sages? Est-ce ma faute à moi , si je suis singulier?, Je suis comme on doit Otre. I,ISIMON. On ne sauroît nier Qu'il est des cas... ÉBASTE, t'interrompant. Eh bien ! malgré cette apostrophe, Vous conviendrez pourtant que je suis philosophe : Je vais quitter ma charge.
Page 21 - Voilà une petite personne bien complètement ridicule : vous êtes tout honteux de ce bel attachement, marquis. LE MARQUIS : Moi, point : elle a eu son moment de vogue, et vous savez... LA COMTESSE : Cela vous excuse, j'en conviens. Mais voici le père de Julie; laissez-moi avec lui, je vais le mettre à la raison. Vous rentrerez dans quelques instants.
Page 18 - J'en suis comblée ! A propos, elle nous quitte, la divine Cidalise. Elle part dans un moment pour Paris. Mais dites donc, qui peut avoir mis cette femme à la mode? Qu'y trouviez-vous donc tous de si ravissant? LE MARQUIS. Comtesse, quand on vous a vue, on ne se souvient plus de ses charmes. LA COMTESSE. Elle croit avoir des graces : ce ne sont que des mines; je vous en avertis.

Informations bibliographiques