Histoire de la vie et des ouvrages de B. de Spinosa, fondateur de l'exégèse et de la philosophie modernes

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Renouard, 1842 - 390 pages
 

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Fréquemment cités

Page 208 - ... c'est un Dieu à la fois vrai et réel , à la fois substance et cause , toujours substance et toujours cause , n'étant substance qu'en tant que cause , et cause qu'en tant que substance ; c'est-à-dire, étant cause absolue , un et plusieurs , éternité...
Page 35 - ... les choses que je vois sont fausses; Je me persuade que rien n'a jamais été de tout ce que ma mémoire remplie de mensonges me représente; Je pense n'avoir aucun sens; Je crois que le corps, la figure, l'étendue, le mouvement, et le lieu ne sont que des fictions de mon Esprit; qu'est-ce donc qui pourra être estimé véritable? peut-être rien autre chose, sinon qu'il n'ya rien au monde de certain.
Page 34 - ... et que je me suis procuré un repos assuré dans une paisible solitude, je m'appliquerai sérieusement et avec liberté à détruire généralement toutes mes anciennes opinions.
Page 168 - Il allait même quelquefois l'entendre prêcher et faisait état surtout de la manière savante dont il expliquait l'Écriture et des applications solides qu'il en faisait. Il avertissait en même temps son hôte et ceux de la maison de ne manquer jamais aucune prédication d'un si habile homme. Il arriva que son hôtesse lui demanda un jour si c'était son sentiment qu'elle pût être sauvée dans la religion dont elle...
Page 203 - je dis de Dieu qu'il est l'être par excellence , sans « rien ajouter, j'ai tout dit.... C'est, pour ainsi dire, « dégrader l'être par excellence que de croire avoir « besoin d'ajouter quelque chose quand on a dit
Page 33 - ENTRE L'AME ET LE CORPS DE L'HOMME SONT DÉMONTRÉES PREMIÈRE MÉDITATION Des choses que l'on peut révoquer en doute II ya déjà quelque temps que je me suis aperçu que, dès mes premières années, j'avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j'ai depuis fondé sur des principes si mal assurés, ne pouvait être que fort douteux et incertain ; de façon qu'il me fallait entreprendre sérieusement une fois en ma vie de me défaire de toutes les opinions que j'avais...
Page 206 - M'accuser de panthéisme, c'est m'accuser de confondre la cause première, absolue, infinie, avec l'univers , c'està-dire avec les deux causes relatives et finies du moi et du non-moi dont les bornes et l'évidente insuffisance sont le fondement sur lequel je m'élève à Dieu. En vérité , je ne croyais pas avoir jamais à me défendre d'un pareil reproche. Mais si je n'ai pas confondu Dieu et le monde , si mon Dieu n'est pas l'universDieu du panthéisme, il n'est pas non plus, j'en conviens ,...
Page 33 - ... entreprendre sérieusement une fois en ma vie, de me défaire de toutes les opinions que j'avais reçues jusques alors en ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme, et de constant dans les sciences.
Page 194 - Or rien ne peut agir immédiatement dans l'esprit s'il ne lui est supérieur, rien ne le peut que Dieu seul ; car il n'ya que l'auteur de notre être qui en puisse changer les modifications. Donc il est nécessaire que toutes nos idées se trouvent dans la substance efficace de la Divinité, qui seule n'est intelligible ou capable de nous éclairer que parce qu'elle seule peut affecter les intelligences.
Page 35 - Je suis, j'existe 1, est nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit.

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