Oeuvres complètes de P. Corneille, Volume 4

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Lefèvre, 1858
 

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Page 55 - MARQUISE, si mon visage A quelques traits un peu vieux, Souvenez-vous qu'à mon âge Vous ne vaudrez guère mieux. Le temps aux plus belles choses Se plaît à faire un affront, Et saura faner vos roses Comme il a ridé mon front Le même cours des planètes Règle nos jours et nos nuits ; On m'a vu ce que vous êtes : Vous serez ce que je suis. Cependant j'ai quelques charmes Qui sont assez éclatants, Pour n'avoir pas trop d'alarmes De ces ravages du temps.
Page 21 - Par d'illustres avis je n'éblouis personne. Je satisfais ensemble et peuple et courtisans , Et mes vers en tous lieux sont mes seuls partisans ; Par leur seule beauté ma plume est estimée ; Je ne dois qu'à moi seul toute ma renommée, Et pense toutefois n'avoir point de rival A qui je fasse tort en le traitant d'égal.
Page 311 - Cela aiderait à tromper l'auditeur, qui ne voyant rien qui lui marquât la diversité des lieux, ne s'en apercevrait pas, à moins d'une réflexion malicieuse et critique, dont il y en a peu qui soient capables, la plupart s'attachant avec chaleur à l'action qu'ils voient représenter.
Page 81 - EST-IL vrai, grand monarque, et puis-je me vanter Que tu prennes plaisir à me ressusciter, Qu'au bout de quarante ans Cinna, Pompée, Horace, Reviennent à la mode et retrouvent leur place, Et que l'heureux brillant de mes jeunes rivaux N'ôte point leur vieux lustre à...
Page 235 - Fleur d'Agathon, où les noms et les choses étaient de pure invention, aussi bien qu'en la comédie ; mais les grands sujets qui remuent fortement les passions et en opposent l'impétuosité aux lois du devoir ou aux tendresses du sang, doivent toujours aller audelà du vraisemblable, et ne trouveraient aucune croyance parmi les auditeurs s'ils n'étaient soutenus, ou...
Page 335 - Qu'on parle mal ou bien du fameux Cardinal, Ma prose ni mes vers n'en diront jamais rien : II m'a fait trop de bien pour en dire du mal, II m'a fait trop de mal pour en dire du bien.
Page 242 - Sa dignité demande quelque grand intérêt d'Etat, ou quelque passion plus noble et plus mâle que l'amour, telles que sont l'ambition ou la vengeance, et veut donner à craindre des malheurs plus grands que la perte d'une maîtresse. Il est à propos d'y mêler l'amour, parce qu'il a toujours beaucoup d'agrément, et peut servir de fondement à ces intérêts, et à ces autres passions dont je parle ; mais il faut qu'il se contente du second rang dans le poème, et leur laisse le premier.
Page 241 - Le succès heureux de la vertu, en dépit des traverses et des périls, nous excite à l'embrasser ; et le succès funeste du crime ou de l'injustice est capable de nous en augmenter l'horreur naturelle, par l'appréhension d'un pareil malheur. C'est en cela que consiste la troisième utilité du théâtre , comme la quatrième en la purgation des passions par le moyen de la pitié et de la, crainte.
Page 402 - Cid ne soit pas bon, qu'il pèche dans son dénouement, qu'il soit chargé d'épisodes inutiles, que la bienséance y manque en beaucoup de lieux, aussi bien que la bonne disposition...
Page 47 - Allez, belle marquise, allez en d'autres lieux Semer les doux périls qui naissent de vos yeux. Vous trouverez partout les âmes toutes prêtes A recevoir vos lois et grossir vos conquêtes, Et les cœurs à l'envi se jetant dans vos fers Ne feront point de vœux qui ne vous soient offerts...

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