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LA
LA LORRAINE. 254
de Reims. Or je ne connois aux environs de de Commercy, pour la part de Sarbruche,
Commercy, aucun Château appartenant à font leurs reprifes des Rois de France, & des
l'Archevêque de Reims; auffi Mr. Marlot, Evêques de Metz. En 1383. Philippe Comte
dans fon Hiftoire de Reims, a fort bien fait de Naffau de Sarbruche, fit fes reprises de
voir qu'en cette endroit, il ne s'agit pas de Thieri, Evêque de Metz, pour la Seigneurie
Commercy, mais de Cormicy, en latin, Cul- de Commercy.
mifiacum, Terre appartenante à l'Archevê-
que de Reims ; ce que j'ai jugé à propos de
rapporter ici, pour précautionner ceux qui li-
ront Froiffart & Michel de Montagne, qui ra-
portent ce fait, où ils lifent tous deux Com
mercy, aulieu de Cormicy.

Hift. de L.
En 1349. Jean, Comte de Sarbruche, &
t.2.p.610. Seigneur de Commercy, donna à l'Abbaye
&Prev. de St. Avold, la Chapelle de Varandes, &
Sous l'an l'érigea en Prieuré, pour un Prieur, & deux
Religieux Prêtres.

1349.

Le 20.

En 1352. Jean, Comte de Sarbruche, & May 1352. Seigneur de Commercy, & Giles de Bar, fon Epouse, & Simon de Sarbruche, Chevalier, Sire de Commercy, reconnoissent avoir vû, lû, tenu les Lettres de Jean de Sarbruche & de Giles de Bar, fon Epoufe, de l'an 1349. dont on vient de parler, & les avoir confirmées & agréées.

Et en 1376. Jean de Sarbruche, Seigneur de Commercy & de Venizé, donne commiffion à fon Coulin Erard Danglure, & à Gerard de Ciriere, de faire en fon nom, fes reprifes du Donjon de Commercy, & de ce qui en dépend, auprès du Seigneur Evêque de Metz, de qui tout cela releve. Ladite reprise fut faite en 1377.

Le même Comte Jean de Sarbruche, Bouteillier de France, fit fes reprises de la pleine Terre, en la Seigneurie de Commercy, auprès du Roi Charles VI. le fept Décembre 1380. & fon Fils, Philippe de Nassau, les fit en 1385. Le même Jean de Sarbruche, Seigneur de Commercy, fit fon Teftament en 1380. par lequel il ordonne s'il meurt en France, ou en Pays Romain (où l'on parle Roman ou François,) que fon corps foit enterré à Commercy, en la Chapelle de faint Nicolas ; & s'il meurt en Allemagne, il choifit fa Sépulture dans le Chœur de l'Abbaye du Val, de Coffenges, où fes Peres & Meres font inhumés. Il veut que le jour de fon décès, à la dernière Meffe, qui fera de Requiem, on méne à l'offrande feulement, deux Chevaux, fur l'un defquels fera monté un Homme, armé de fes armes, Heaumes, Flavel, en la manière ufitée dans ces cérémonies; & ce cheval fera couvert d'un drapt orné de fes Armes. Le fecond cheval ne fera pas couvert, mais celui qui le montera, portera la Banière de fa Maison, les deux chevaux feront offerts à l'Eglife, & on y mettra le prix pour les racheter, & en donner la valeur à l'Eglife.

De puis Joan de Sarbruche, les Seigneurs

Et en 1384. il prit des Lettres de fouffrance du Roi de France, parce qu'il ne pouvoit fe rendre à Paris pour y faire fes hommages.

L'année fuivante 1385. Philippe de Sarbruche, rendit fes fois & hommages à Charles VI. Roi de France, comme je l'ai deja remarqué, mais feulement pour la Terre pleine fife en laChatellenie & Seigneurie de Commer cy, où eft refervé le Château & Ville de Commercy, les Villes de Breuil, les halles, les foires & Marchés de Lérouville, & ce qui en eft tenu par les Seigneurs de Châlons.

Les halles de Commercy, où fe tiennent les foires & marchés, font fituées hors des anciens murs de Commercy, & forment à préfent une des principales parties de cette Ville.

La Paroiffe du Village de Lérouville, fituée à une lieuë de Commercy, fur la Meufe au feptentrion, paffe pour être la Mere-Eglife de Commercy.

Il paroit parce qu'on vient de dire, que les Seigneurs de Châlons tenoient quelque chofe dans ce qu'on appelle la Terre pleine de Commercy.

En 1395. Raoul de Couci, Evêque de Metz, donna fes Lettres de Gagierre, des Fiefs d'Apremont & de Commercy, à Henri, Fils Aîné du Duc de Bar, pour la fomme de dixhuit cens frans d'or, le 21. Janvier 1355. Et le premier Février 1395. le même Henri de Bar, reconnoit que le même Evêque de Metz, a droit de rachat fur les Fiefs d'Apremont & de Commercy, moyennant la fom→ me de huit cens frans de bon or.

En 1400. Emeri de Sarbruche, Sieur de Commercy, fit fes reprises auprès du même Raoul de Couci, pour la Seigneurie de Commercy, en ce qui concerne la part de Sarbruche.

Et en 1408. Amé de Sarbruche, Seigneur en partie de Commercy, reprend de Philippe de Ville, Evêque de Toul, ce que fes Prédéceffeurs avoient repris des Evêques de Toul favoir: une rue à Commercy. Fait le quinze Août 1408.

Henri Comte de Bar, & Pierre, Seigneur de Brixei,ne voyoient qu'avec chagrin les Ter res deCommercy,d'Aulnoy & de Pagney-furMeufe, foumifes à l'Evêque de Toul. Ils empêchèrent Thomas de Belrain, d'en venir faire fes reprifes & hommages à Eudes de Sorcy, Evêque de Toul; celui-cy entreprit de s'en venger par les Armes; mais fes Gens furent battus auprès de Void, par les Troupes du Comte de Bar. Ce Prince fit enfuite

440.

Mars mil quatre cens quarante.

Benoit, brûler fept ou huit Villages du Temporel de Hiftoire de l'Evêque, qui de fon côté ufa de répréfailles; Toul, page mais comme la partie n'étoit pas égale, il fut obligé d'avoir recours à Mathieu II. Duc de Lorraine, & à Conrade, Evêque de Metz, aufquels Henri VII. (4) Roi des Romains, fe joignit, & fit défense au Comte de Bar, d'inquiéter l'Evêque Eudes, qu'il appelle Prince de l'Empire.

Anciennement il n'y avoit qu'un feul Châ-
teau à Commercy, qui eft celui qu'on ap-
pelle aujourd'hui le Château baut. Dans la fuite
cette Seigneurie ayant été partagée, Philippe,
Comte de Nafiau-Sarbruche, Simon & Amé,
ou Amedée de Sarbruche, Freres, Seigneurs
de Commercy, curent enfemble de grandes
difficultés, fur ce que par les conditions du
dit partage, il étoit dit, que Philippe pourroit
faire un Donjon à Commercy; mais non pas
un Château, n'y plus grandes Fortereffes que
fes Ayeux n'y en avoient eu. Au préjudice de
cet accord, ledit Comte ne fe contentant pas
d'une grande & notable Tour, qui pouvoit
bien paffer pour Donjon, fit faire une vafte
clôture, avec de grands & hauts murs, & des
Tours comme pour une Fortereffe. Les deux
Freres, Simon & Amé, lui firent fignifier de
démolir ces murs, avec défense d'en elever de
nouveaux ; enfin ces différents furent termi-
nés le famedy avant Noël, 1384. & il fut ar-
rêté
que les chofés demeureroient en l'état
où elles fe trouvoient.

Il y eut encore un accord de l'an 1403. au
fujet des Fortifications des deux Châteaux de
Commercy. Dans la fuite les Seigneurs du
Château bas de Commercy, furent connus
fous le nom de Seigneurs de Commercy, en
la part de Sarbruche, & ceux du Château haut,
fimplement Seigneurs, ou Damoifeaux de Com-
mercy, Souverains d'Euville.

Dans les tems qui ont fuivi, on vit diverfes reprises des Seigneurs de Commercy, auprès du Roi de France; par exemple, en 1437. Robert de Sarbruche, fit hommage au Roi Charles VII. des Terres qu'il tenoit en la Chatellenie de Commercy, hors la Ville & le Château de Commercy; c'eft-à-dire pour le Château bas, & la part de Sarbruche.

En 1440. le même Robert de Sarbruche, fit hommage au koi, pour fa Ville & Château de Commercy, en punition des pilleries, incendies, facriléges, violences, & autres excès commis par lui fur les Terres de Sa Majefté, comme il eft plus amplement porté par les Lettres d'abolition & de pardon accordées audit Comte de Sarbruche, lequel en cette occasion livra les clefs du Château & de la Ville de Commercy, au Bailli de Chaumont, qui les reçut au nom du Roi, le premier de

( ) Henri Fils de Frideric II, fut fáit Roi de Germanie,

Et en 1444. ledit Robert de Sarbruche, fait hommage lige au Roi pour la moitié de fa Terre, Ville & Château bas de Commercy, c'est-à-dire, de la moitié de cette Ville qui relève de la France. Fait le dernier Janvier 1444. ou 1445. avant Pâques.

Robert de Sarbruche, Fils du précédent, fait encore hommage au Roi, de la Ville & Château de Commercy, entre les mains de Guillaume de Luxembourg, le vingt-fept Décembre 1473.

Tout cela prouve que la partie de la Seigneurie ou de la part de Sarbruche à Commercy, relevoit de la France; en même tems on voit qu'elle relevoit auffi de l'Evêque de Metz, de celui de Toul, & affez long-tems après, du Duc de Lorraine ; car jufqu'ici je n'ai pas remarqué que les Ducs de Lorraine ayent eu aucune part dans la Seigneurie de Commercy.

Mais le 9. Août 1 408. Amé de Sarbruche, Seigneur de Commercy & de Venizé, ayant été fait prifonnier par le Duc Charles II. le Samedi devant le Dimanche Latare, ou l'ami Carême, en 1406. ou 1407. avant Pâques, à la journée près de Condé fur-Mofelle, & ayant été mis en liberté en 1408. à condition de faire hommage au Duc, & de lui promettre de n'être jamais contre lui, en fait d'armes ni ouvertement ni tacitement, ni contre l'Evêque & la Ville de Metz; ledit hommage rachetable pour la fomme de neuf mille frans de bon Or, au coin du Roi, payables en la Ville de Nancy, fix mois après qu'il en auroit été requis par ledit Duc ou par fon certain Meffage.

La fuite fera voir que les Evêques de Metz ont encore depuis ce tems, exercé le droit d'hommage fur la Terre de Commercy.

J'ai en main un Mémoire manufcrit composé après l'an 1621. pour montrer que les Seigneurs de Commercy ont été affranchis de l'hommage qu'ils devoient à un Evêque de cette Eglife, qu'ils en ont été affranchis par un Evêque, nommé Thiery ou Raoul, vers l'an 1201. & que depuis ce tems ils ont joui paifiblement & fans trouble ni interruption, des droits de Souveraineté dans cette Terre & fes dépendances; & qu'encore qu'ils ayent fait hommage au Roi, cela n'a pas empéché qu'ils n'ayent usé en qualité de Seigneurs de Commercy & d'Apremont, de tous les droits de Regale. Il avance que cette exemption de rendre hommage à l'Evêque de Metz, a été autorisée par l'Empereur & par la Chambre Impériale, à la poursuite & diligence dudit Sieur Evêque de Metz.

Il dit qu'environ l'an 1404. le Roi Charles VII. étant à Nancy, engagea Robert de

ou Roi des Romains, en 1219.

Sarbruche

Sarbruche à lui faire hommage de main & de bouche, de la Seigneurie de Commercy, à condition que le Roi donneroit à Robert une penfion de deux cens livrées de terre, ou de deux cens livres de revenus affectées fur certaines Terresdans le Pertois; mais qu'on ne trouve pas, que ni ledit Robert de Sarbruche ait jamais été payé de ce revenus de deux cens livres, ni qu'il ait fait hominage au Roi Charles VII.

Ainfi ledit Seigneur & les Siens, depuis ce tems, ont toujours joui dans leurs terres de tous les droits de Souveraineté, comme auparavant, tellement, qu'en 1517. quoique la Terre de Commercy fut alors tenue par indivis avec le Duc de Lorraine, le Seigneur de Sarbruche nomma pour préfider de la part aux GrandsJours qui fe tirent à Commercy, conjointement avec le Sieur Nicolas Mus, Avocat du Roi à Châlons, & de la part du Duc de Lorraine, avec Meffire Gillet Riquechier, Doyen en l'Eglife Collégiale dudit Commercy, dans lefquels Grands-Jours on rendit plufieurs Sentences, & on vuida plufieurs Appellations, qui ont été exécutées, & font paflées en chofes jugées.

l'Histoire: d'un Evêque de Metz, de ce nom, en ce tems là, qui foit entré en guerre avec les trois Comtes; qui l'ayent fait prifonnier, & qu'il ait été tiré de leurs mains par lesSeigneurs de Commercy; & ce qui renverfe tout ce fyftéme, c'eft que depuis l'an 1201. on trouve plufieurs reprites de la Terre de Commercy, faites par les Seigneurs dudit lieu, auprès des Evêques de Metz, comme il paroit par ce que nous avons dit jufqui-ci, & ce qu'on dira cyaprès. Quant aux droits de Regale & de Souverainete exercés à Commercy par les Seigneurs Damoifeaux de ce lieu, la chofe eft indubitable; & nous avons donné des preuves d'annoblitlement, & d'autres graces accordées par des Seigneurs Damoiseaux de Commercy; on peut voir ce que nous avons dit de la Genealogie des Seigneurs de Commercy, ils fe font qualifiés Souverains d'Euville jufqu'à ces derniers tems. Euville eft un petit Village, à une lieue de Commercy vers le Midy.

L'Auteur du Mémoire foutient, qu'en matiéres feodales, les Reprifes n'attribuent autre chofe au Seigneur Feodal, finon le service fidel, que celui qui reprend, promet de lui faire ou faire faire en jufte & raisonnable querelle, & non autrement; enforte que le Roi recevant l'hommage du Seigneur de Commercy, lui a permis de continuer de jouir de fes Terres & Seigneuries de Commercy, en telles franchifes, libertés, droits & prérogatives que lui & fes Prédéceffeurs avoient accoutumé d'en jouir. Et eft la copie defdites Lettres contenues au Cartulaire, où font écrites les Chartres de Commercy, dit l'Auteur du Mémoire. Enfin l'Arrêt donné pour le Prieuré de Breuil-les - Commercy aù Confeil privé du Roien 1621. contre le Feû Sieur Président de Guerpont, par lequel, la Caufe & les Parties avoient été renvoyées à Commercy pour y être vuidées, nonobftant un Arrêt obtenu au Grand Confeil ledit Sieur de Guerpont, par qui le maintenoit en poffeffion dudit Prieuré de Breüil; témoigne affez que le Roi & fes Gens ont reconnu lefdits Seigneurs de Commercy pour Souverains dudit lieu. Ledit Arrêt fervant de confirmation & d'approbation ladite Souveraineté.

à

C'est le Précis de cet Ecrit; il auroit été à souhaiter qu'il désignât d'une maniere plus précife les circonftances de cette prétendue décharge de l'hommage accordée en 1201. à un Seigneur de Commercy, par un Evêque de Metz, nommé Thierri ou Raoul.

Car nous n'avons aucune connoiffance par

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Mais cela ne regarde que les Damoiseaux, Seigneurs du Château-Haut de Commercy. Quant à ceux du Château-Bas & de la part de Sarbruche, ils n'ont pas annobli, que je fçache, mais ils ont fait la guerre & la paix de leur autorité, comme vrais Seigneurs Regaliens.

En 1409. plufieurs Allemans ayant été vaincus & faits prifonniers en la Ville de Hames, par Amé de Sarbruche, Seigneur de Commercy, comme aidant du Comte de Sarverden fon ennemi; Louis, Cardinal de Bar, Edouard, Marquis du Pont, & Jean de Bat, Seigneur du Puifoye, s'employent pour procurer la délivrance de ces Seigneurs pritonniers, fçavoir de Laudement de Lichtemberg, Frideric de Bitches, Comte des Deux-Ponts, Chantre de Strasbourg, Raimond de Trubal, Chevalier, Suviker de Sickergen, Henri Bayer, Volf Mecfer, Herbiche de Durinchem, Paulus de Wenstein, Guerard de Linange, Efbe Lezel, Hanneman Hozner George Herter, Jean Tronchet de Harthufen, Henri Veke de Merlin, Jean Volf Lafer de d'Aldorf, Obrecht Heilt, Jehan, Landelk & plufieurs autres, au nombre de feptantecinq Perfonnes

Plufieurs Parens & Amis de ces Seigneurs, fe préfentèrent à faint Mihiel, devant ledit Cardinal de Bar, pour convenir de la rançon des Prifonniers, & il fut convenu 10. qu'on payera audit Amé de Sarbruche, pour ladite rançon vingt cinq mille écus, pour les frais de la Guerre, quatre mille huit cens écus, pou→ le droit des Commis & des Gardes, cent écus, pour la poudre à canon qu'ils gâtèrent & jettèrent quand ils pensèrent le fauver,cent écus; en tout trente mille écus; dont lefdits Prisonniers demeurèrent chargés de vingt-fixmille fix cens

K K

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Le 9. Jun

**422.

écus, & Mr. le Duc de Bar à payer le furplus, de Lorraine, & le Comte de Sarbruche; le
qui eft de trois mille quatre cens écus, le tout Duc de Bourgogne, s'entremit & fit la paix
en bonne monnoye au prix d'un écus d'or, fous ces conditions; que le Comte de Sar-
au coin du Roi, & fera payé dans la Ville du bruche ne fera de fa vie aucune guerre au
Pont-à-Mouflon, & donneront pour Ré- Duc de Lorraine, ni à celui de Bar, à moins
pondans, des Princes & des Seigneurs de que le Duc de Bourgogne, ne défiât l'un ou
nom, lefquels envoyeront leurs otages à l'autre de ces deux Ducs, ou que le Roi de
Strasbourg, jufquà l'entiere fatisfaction au, France ne leur fit la guerre, auquel cas il fe-
Comte de Sarbruche. Fait au Château de roit obligé comme Vaflal du Roi, de pren-
Cours le vingt-cinq May 1411.
dre fon parti.

En 1413 Aimé de Sarbruche, Seigneur de Commercy, Gouverneur du Duché de Bar, fait défier Robert, Comte de Varneisberg, par le confeil de Richard Defarmoifes, Maréchal du Duché de Bar.

Alliance entre Edouard, Duc de Bar, Philippe, Comte de Naffau, & Sarbruche, faite en 1415. contre le Duc de Lorraine, par laquelle ledit Comte s'oblige de fournir au Duc de Bar, cent Lances, qui feront mifes en gar*nifon ès Fortereffès du Duc, en Roman Pays, ou en Allemagne, où befoin feroit, moyennant la fomme de fix mille francs, à douze gros de Metz le franc, que le Duc payera au Comte en cas de guerre, & lui reftituera toutes les pertes & dommages des prifes d'Hommes, ou de chevaux ou autres chofes pendant la Guerre, & ledit Duc de Bar fera tenu d'entretenir deux cens Lances en fes Fortereffes plus prochaines des Frontières de Lorraine, & la rançon des Prifonniers fe partagera par moitié, &c. Fait audit faint Mihiel, le vingt-fept Juillet 1415.

Paix entre le Duc Charles II. de Lorraine, comme Mainbourg de fon Fils le Duc de Bar, René d'Anjou, & le Comte Robert de Sarbruche, faite à Apremont le neuf Juin 1422. par les Commiffaires du Duc, favoir: Jean d'Hauffonville, Maréchal de Lorraine, Ferri de Ludres, & Errard du Châtelets par laquelle Paix il eft convenu que dudit jour toutes les guerres & voyes de fait, cefferoient entre les parties, & que la demande que le Comte Robert faifoit au Cardinal de Bar, d'une obligation de cent frans, fur la Prevôté de faint Mihiel, feroit ajustée par Arbitres. Le 27. Sep- En 1422. le Duc de Bar, oblige le Comte Etem. 1422. Robert de Sarbruche, à devenir fon Homme & Vaffal, en lui donnant deux cens livres de rente annuelle ; & ce Comte s'engage à le fervir envers & contre tous, excepté le Roi de France, le Dauphin, Mr. d'Orléans, fon Frere, le Sire de Préaux, le Sire de faint George,

1 423.

le Sire de Rodemach, le Sire de Chateau-vilain & la Ville de Metz ; & de fa part ledit Cardinal, promet fon fecours audit Comte, contre tous, excepté le Roi, Mr. le Dauphin, le Roi de Sicile, fes Freres, Mr. d'Orleans & fon Frere.

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Les Ducs de Lorraine & de Bar, en 1424. ou leurs Gens, ayant pris cent quinze Hommes de guerre fur le Comte de Sarbruche, Seigneur de Commercy en partie, ledit Seigneur de Commercy, demanda aufdits Ducs, qu'il leur plût les mettre en liberté, ce qu'il obtint, à condition qu'ils promettroient fur leurs fermens, de ne jamais porter les armes contr'eux, &c.

En 1425. Il y avoit different entre Guillau me de Chatillon, & Robert de Sarbruche, au fujet de leurs prétentions réciproques fur la Seigneurie de Commercy.

Le Duc de Lorraine & le Comte de Vaudemont, ennuyés des guerres & des maux que le Seigneur de Commercy, de la part de Sarbruche, faifoit journellement à leurs Sujets, s'engagèrent mutuellement à lui faire la guerre, à ruiner & démolir fa Ville & fa Forterefle, &c. Le dix-huit Septembre 1433. à Vezelize.

En 1434. les Ducs de Lorraine & de Luxembourg, & ceux de la Cité de Metz, ayant mis le fiége devant Commercy, le Comte de Richemont, Connétable de France, & l'Archevêque de Reims, Pair & Chancelier de France, s'avancèrent jufqu'à Bar-le-Duc pour terminer cette Guerre; elle le fut fous ces conditions, que le Comte de Sarbruche ne fera de fa vie dommage de fes places de Commercy, audit Duc, Madame la Ducheffe, Mr. de Saint Paul, leurs Pays, Sujets, Fiefs & Arrières-Fiefs, excepté le Comté de Vaudémont, la Terre & le Comté de Ligni, contre lefquels il y a guerre, ni auffi fur Mr. de Luxembourg, les Evêques de Metz, Toul & Verdun, le Comte de Salm, les Cités de Metz & de Toul, l'Abbé de Gorze, le fieur Huë d'Autel, leurs Terres & Pays. Le trente Octobre 1434.

1424.

1425.

1433.

Le 19 Août 1434

Mars1436.

En 1434. ledit Robert fut fait Prisonnier, 1434. Le & condamné à donner cent mille écus, & à 13 Décem. laiffer fon Fils aîné, Aimé de Sarbruche, en la paix fut otage dans le Château de Sorcy, fous la garfaite le 8. de de Thomas de Dugui; le tout fous le bon plaifir du Connétable de France; Robert fut reside en fuite mis en liberté à la prière du Connétable, fous certaines conditions, & en quittant tout ce qui lui étoit dû, ou ce qu'il prétendoit contre le Duc de Lorraine.

&demie de

guerre.

1438.

Février

Lerr.

l'Ar

René I. Duc de Lorraine, Roi de Sicile, étant abfent & occupé au recouvrement d'une partie de fon Royaume de Sicile, voulut engager Robert de Sarbruche, fon Coufin, à demeurer en paix, & à ne pas attaquer fes Duchés de Lorraine & de Bar, & à devenir fon Homme Feodal & fon Vaffal; c'eft pourquoi il lui donne trois cens livres de rente, à prendre fur certaines Terres, pour lefquelles, Robert lui doit rendre foi & hommage; de plus, René lui quitte cinq mille vieux Florins du Rhin, qu'il lui devoit du refte de fa rançon ; en outre l'acquitte de la fomme de trois mille vieux Florins du Rhin,qu'il devoit à l'Evêque de Metz, & à Robert de Baudricourt, & lui reftitue la troifiéme partie de la Terre de Pierrepont. Fait au Château de Commerle quatre Novembre 1438. La même année les deux Princes s'engagèrent par traité, à aller ensembles à la conquête du Royaume de Naples.

cy,

En 1493. le trois Février, Jean Comte de 1443. Le Naffau Sarbruche, vendit au Prince Louis, Château Fils de René I. Roi de Sicile, Marquis du Pont, bas, on la Lieutenant des Duchés de Lorraine & de Bar, Partde Sar- fon Château & Forterefie de Commercy, bruche, le avec les Foffes, Murailles, Tours & PourTitre eft danslar pris; la moitié de la Ville fermée dudit Comchive de mercy, des Murs, Tours, Foflés, Fortifications, appartenances, Ban & Finage, par indivis avec fon Coufin Robert de Sarbruche, Fils d'Amé de Sarbruche, Seigneur dudit Commercy en partie, toute la Ville de Vignot, devant Commercy, & tout le droit qui peut lui appartenir en la Seigneurie dudit Commercy, moyennant la fomme de quarante deux mille vieux Florins dudit Rhin, ayant cours aux changes de Mayance & de Francfort.

1470.

Et fi Mr. l'Evêque de Metz, vouloit dire que ledit Château & partie de la Ville, fuffent de fon Evêché, en ce cas le Vendeur lui affignera fur fon propre héritage, autant comme il feroit trouvé qu'il en deveroit tenir de lui audit Commercy, en Fief & hommage. Le Gouvernement de cette nouvelle acquifition fut donné au Damoifeau Jacques de Savigny. En 1463. Jean Comte de Naflau Sarbruche, confent que le Duc de Lorraine reprenne poffeffion des Château & Ville de Bérus, engagés audit Comte pour fureté de la vente de la Terre de Commercy, en lui payant encore fix cens Florins d'or.

Et en 1470. Jacques d'Haraucourt, Jean Wiffe, Jean Seigneur de Créange, & plufieurs autres, fe rendent Cautions folidaires du Duc de Lorraine, envers Jean, Comte de Naflau, pour la fomme de quatre mille neuf cens foi xante Florins, monnoye des quatre Electeurs du Rhin, pour la vente de la Terre de Guémonde, en échange de celle de Commercy avec ledit Duc.

En 1472. le cinq Juillet à Marseille, le Duc René II. en confidération des bons fervices que lui a rendu fon cher & Féal Confeiller & Chambellan, Nicolas de Mont-fort, Comte de Campobasse, au Royaume d'Italie, lui donna la Ville, Château, Terre & Seigneurie de Commercy, de la part de Sarbruche au Duché de Bar, pour fa vie feulement; Philippe de Lenoncourt, Grand Ecuyer de Lorraine, le mit en poffeffion le trente Septembre 1472. mais dans la fuite le même Seigneur de Mont-fort ayant rendu de nou÷ veaux fervices au même Duc, René lui donna de nouveau la même Terre pour lui & fes Enfans mâles, fans en rien retenir, finon la Souveraineté, & les fois & hommages, qu'il déclare avoir reçus dudit Comte. Donné à Marseille, le cinq Juillet 1472.

Après la victoire remportée par le même Rene II. fur Charles le Hardis, Duc de Bourgogne, en 1476. ce Prince confirma le don qu'il avoit fait audit Campobaffe, de la partie qui lui appartenoit à Commercy, avec cette claufe expreffe, qu'au défaut d'Hoirs procréés en légitime mariage, cette Terre retourneroit à la Maison de Lorraine.

En même tems René donna la Terre de Chatenoy, à Gerard d'Aviller, fon Confeiller & Ecuyer d'Ecurie, qui y fit de grandes réparations, & des augmentations confidérables au Château.

Après la mort du Comte Nicolas de Campobaffe, ledit Daviller fut pourvu de la Terre & Seigneurie de Commercy, dite la Seigneurie de Sarbruche, le quinze Juin 1487. & rendit au même Duc la Terre de Chatenoy, qu'il en avoit reçue quelques années auparavant.

1472.

ISTO.

Archive

Lavette.

Le 2. Décembre 1520. Octavien de Montfort, Gentilhomme de la Maison du Roi, de Lorr Fils de Jean de Mont-fort, & petit-Fils de Nicolas de Mont-fort, Sieur de Campobaffe, Commerc. fe préfenta par François Cathaut, fon Procureur, au Duc Antoine, & lui demanda qu'en conféquence de la donation faite à fon Aycul, en 1472. de la Terre de Commercy, il le reçût à foi & hommage.

Le Procureur-Général s'y oppofa, fur ce que le Duc René II. l'avoit retiré pour une fomme d'argent; cependant le Duc Antoine tranfigea avec lui, le dix-deuf Novembre 1520. pour deux mille livres, & fur cela Octavien fit fa renonciation.

René I. retira Commercy des mains de bidem. Campobaffe, & le vendit à René II. pour la fureté de fon Pays, & pour le prix de douze mille écus. Le dix Août 1408.

En 1527. Catherine d'Haraucourt, Veuve de Gerard d'Aviller, déclare que quoique par la permiffion du Feû Roi René, le Château & Seigneurie de Commercy lui eût été affigné

15271

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