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Honthem.

vir. t. 1. p.

Piliers, de Frifes, des débris de Statues, des Médailles des Empereurs Néron, Domitien, & des Empereurs fuivans. On y remarque diverfes Infcriptions fépulchrales, une entr'autres dédiée à Jupiter, & au génie du lieu; genio loci: ailleurs on y voyoit une Danfe de Femmes nuës, & de Garçons qui danfent, ayant en main des Crotales, ou des efpéces de Tambours de bafque. On peut voir l'explication de ces Figures dans le P. Bertholet, qui a copié une bonne partie de ce qu'en a dit le P. Vilteme fon Confrère.

On connoit une autre Ville d'Arlon, Arelaunum, avec une Forêt de même nom, fituée dans le Diocèse de Rouen, pas loin de l'Abbaye de Fontenelle; on peut voir ce qu'en dit M. Adrien Valois, fous le titre Arelaunum, dans fa Notice des Gaules.

Les Carmes furent établis à Arlon, l'an 1291. les Magiftrats de cette Ville ayant acheté pour bâtir un Couvent à ces Religieux, un terrain dans leur Ville, qui leur fut confirmé par Boëmond Archevêque de Trêves, au mois de Février 1291. ce Couvent a produit grand nombre d'excellens Religieux, & d'habiles Prédicateurs. L'Archevêque leur permit d'avoir une Cloche, & un Cimetière pour leur fepulture, & leur ordonna d'obferver les Sentences d'Excommunication, d'Interdit & de Suspenses, de même que fes autres Sujets.

Arlon eft un Fief de l'Archevêque de TrêHift. Tré- ves; il fut uni à perpétuité au Comté de Luxembourg, par Thierri Archevêque de Trê699. tom. ves, en 1223. en faveur de Valeran II. fils de li. p. 147. Henri IV. Comte de Luxembourg; il n'y ann. 134. avoit alors qu'une partie du Comte d'Arlon qui relevât de l'Archevêque de Trêves, mais ibid. p. depuis 1346. il en releve tout entier.

vide not.

148. 172 & 346. & 421.

ARNSTEIN.

ARNSTEIN, Abbaye de l'Ordre de Prémontrés, fituée fur le confluant de la Rivière de Lohna, & du Ruiffeau d'Aura, à un mille au deffus de Coblentz, fur une haute Montagne, où étoit auparavant le Château d'Arnftein, ou de la Roche de l'Aigle. Cette Abbaye fut fondée en 1139. par le B. Louis, Comte d'Arnstein, & par Gude de Bonnburch fon Epoufe, qui donnèrent tous leurs Biens qui étoient fort grands, à ce Monaftère, &y firent venir de l'Abbaye de la Grace de Dieu, fondée depuis quelques années par un Seigneur de Saxe, nommé Othon, douze Religieux Clercs, & autant de Convers pour le peupler. Ce nouveau Monaftère eft du Diocèfe de Trêves, & de la Circairie de Veftphalie. On en peut voir l'Hiftoire & la Lifte des Abbés, au premier Tome des Annales des Prémontrés, page 202.

Le premier Abbé d'Arnftein, fut Godefroi, qui avoit été Écolâtre de l'Eglife Métropolitaine de Magdebourg, & Difciple immediat de St. Norbert; il mourut en 1151. dans l'Abbaye de Vatgatz, comme il alloit au Chapitre Général de Prémontré.

V. de

Le pieux Fondateur & la Comteffe fa femme, embrassèrent la Profeffion Religieufe; Houthem. le Comte dans le Monaftère même, & la Hift. TréComteffe dans un Oratoire conftruit à côté vir. t. I.p. de la Montagne, où elle fe renferma, vivant

d'une manière très auftère & très retirée écoutant la parole de Dieu par une petite fenêtre qu'elle y avoit ménagée. Elle y mourut faintement le 16. des Calendes de Septembre, & fut enterrée dans l'Eglife de l'Abbaye, devant l'Autel de St. Nicolas.

Arnstein a été dépouillée de la plûpart de fes grands Biens, par les Seigneurs du voifinage, qui embrassèrent les erreurs de Luther. On peut voir tout cela dans un plus grand détail aux Annales des Prémontrés, de même que la Lifte des Abbés d'Arnstein. ARRAN ̊C Y.

,

ARRANCY, Ville on Bourg à 4. lieuës d'Etain, 3. de Longwy, 1. de Longuyon, Bailliage de Briey, Cour Souveraine de Nancy; le Roy en eft feul Seigneur, Haut & Moyen; l'Abbefie de St. Pierre de Metz, a la Juftice foncière, & nomme à la Cure. Ce Lieu avec Marville avoit été assez longtems contesté, entre le Duc de Lorraine & le Roi d'Espagne, à cause de fon Duché de Luxembourg. Le Vendredi d'après la St. Nicolas 1338. Henri Comte de Bar, reprit de Jean l'Aveugle, Duc de Luxembourg, la moitié de Marville & d'Arrancy, & le quart de Conflans. Arrancy fut enfin cédé au Duc de Lorraine, avec les Villages en dépendans, enfuite d'une Commiffion donnée premièreinent en 1601. & enfuite renouvellée en 1603. à des Commiflaires nommez par les Princes ci-deflus nommez, & intéreffèz dans l'affaire, lefquels Commiflaires du confentement des Parties, ajugérent Marville au Roi d'Espagne, ou au Duché de Luxembourg; & Arrancy & les dépendances, au Duc de Lorraine. On peut voir les Piéces dans nos Preuves de l'Hiftoire de Lorraine, fous l'an 1603.

Arrancy eft du Diocèse de Trêves; il y a un Hôpital fondé en 1213. par Valeran de Montjoye, Prevôt du Lieu, pour douze Pauvres.

Le Château d'Arrancy a fouffert quelques Siéges, il eft à préfent ruiné.

On dit qu'Agiulphe ou Aigulphe Evêque de Metz, procura par la faveur de Théodebert Roi d'Auftrafie, la Terre d'Arranci à l'Abbaïe de St. Pierre de Metz; cette Terre vint en

E

$75.

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Honthem. hift. Trévir.t. I.

Francii.

ARSCH O T.

ARSCHOT. On conjecture qu'Arfchot étoit une très ancienne Maison Royale des P. 28. & Rois d'Auftrafie, & qu'en 762. le Roi Pepin Kart. Rer. y donna fon Diplôme pour la fondation du Monaftère de Prum. L'Original porte actum 24. 11. 65. Trifgodros Villâ publicâ, qui pourroit bien être Arifgode, ou Areschot, qui n'eft pas loin de Prum; mais la Ville d'Arfchot, que nous connoissons, eft fur la Rivière de Demer, à trois lieues de Louvain, & à quatre de Malines. Il est certain, que vers le commenceDiction ment du XIII. fiècle ce n'étoit qu'un Village, maire Géo- & on peut croire que la plupart des Portes, grap. de la des Foffez & des Remparts, furent faits avant le tems de Godefroi de Virzon, puifqu'un Diplôme de 1283. régle les bornes des Franchifes d'Atfchot. Mais les Murailles & les Portes d'aujourd'hui font plus récentes, puifqu'en 1357. Jean d'Aricourt, Seigneur d'Arf chot en Brabant, accorde à cette Ville certaines Immunités, en confidération des dépenfes & des travaux que les Bourgeois avoient faits pour fortifier leur Ville.

Marti miére.

Arscot.

Le Palais des Ducs d'Arfchot, où les Vaffaux font leurs hommages, fut bâti par Antoine de Croy. La Collégiale fut fondée en 1462. par Antoine de Croy, & par Marguerite de Lorraine, fa femme. C'eft ce que je trouve dans la Martinière, Dictionnaire Géographique. Arfchot.

Marguerite de Lorraine étoit Fille aînée, non du Duc Antoine, mais d'Antoine Comte de Vaudémont, & de Marie d'Harcourt. Antoine de Croy, Sire de Croy & de Renty, mort en 1475. avoit épousé en premières Nôces, Marie de Roubais, Fille de Jean, Seigneur d'Herzele, & d'Agnès de Lannoy; prit une feconde Alliance avec Marguerite de Lorraine, Dame d'Arfchot & de Bierbek, Fille aînée d'Antoine, Comte de Vaudémont & de Marie d'Harcourt, dont il eut Philippe, qui époufa Jacqueline de Luxembourg, Fille de Louis, Comte de St. Paul, Connêtable de France, & de Jeanne de Bar fa première Femme.

Il eft parlé de la Ducheffe d'Arschot, affez fouvent dans l'Hiftoire de Lorraine.

ruten 1549. il avoit épousé en fecondes Nô-
ces, Anne de Lorraine, Veuve de René de
Châlons, Prince d'Orange, & Fille d'Antoine
Duc de Lorraine, laquelle mourut en 1568.
il en eut un Fils pofthume, nommé Philippe,
tige des Marquis d'Havré.

ST. ARNOALDE.
Nous avons parlé affez au long au premier
Tome de l'Hiftoire de Lorraine, t. 1. 1. 8. c.
49. p. 365. 366. de St. Arnoalde Evêque de
Metz, qu'on dit être Pere de St. Arnoû, &
Fondateur de l'Abbaye de Longeville, ou
Glandiéres; tout ce qu'on en fait de certain,
fe réduit à affez peu de chofe: il eft fort incer-
tain qu'il foit Pere de St. Arnoû, & encore
plus douteux qu'il ait fondé l'Abbaye de
Longeville proche St. Avold. Mais il eft in-
dubitable qu'on voit près la Ville ou le Bourg
de Sarbruck, une Eglife Collégiale fous le
nom de St. Arnoald. La Collégiale eft fupri-
mée apparemment par les dernières héréfies,
mais l'Eglife fubfifte encore aujourd'hui. Elle
eft grande & belle, & fituée fur le bord de la
Sâre, à une demie lieue au deffus de la Ville
de Sarbruch, cette Églife porte encore au-
jourd'hui le nom de faint Arnoalde, & a servi
longtems d'Eglife Paroiffiale aux Villages des
environs, à prèsent les Luthériens en font les
Maîtres; à côté de l'Église au midi, on voit
encore les reftes d'un ancien Cloître, bâti à
l'antique, fans voûte.

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On a un titre d'Ademare Evêque de Metz Benois
de l'an 857. qui porte,que Rollon Officier de Picard,
Lothaire Roi de Lorraine, s'étant emparé de hift. mf.de
la Terre de Merkingen fituée sur la Sâre, Metz, l. 3.
Ademare Evêque de Metz, en porta fes plain-
tes au Roi, & lui présenta la Charte originale
de la donation de Merkingen, faite par le Roi
Théodebert, à l'Evêque Arnoalde. Le Prélat
ajoute, qu'Arnoalde y avoit établi une Com-
munauté de Clercs, fous la Jurifdiction de
l'Evêque de Metz, qu'il y avoit été enterré,
que dans la fuite cette Eglife avoit pris le nom
d'Arnoalde fon Fondateur. Ce Théodebert,
qui donna la Terre de Merkingen à Arnoalde,
eft Théodebert II. auquel Saint Grégoire le
Grand écrivit en 596. pour lui recommander
les Miffionnaires qu'il envoyoit dans la Gran-
de-Bretagne, Théodebert mourut l'an 612.

ATTIGNY & DROITE-VAL.
ATTIGNY, Village fur la Saône, du Dio-
cèfe de Toul, Seigneur, S. A. R. de Lorraine,
Bailliage de Vôge, répondant à Darney,
Cour Souveraine de Lorraine; la Paroiffe eft
Arfchot a été érigé en Duché par l'Empe- dédiée fous l'invocation de Nôtre-Dame en
reur Charles V. en faveur de Philippe de fa Nativité : Collateur le Prieur de Relange:
Croy II. du nom, dont l'Empereur Charles Décimateurs, le même Prieur pour les deux
V. fe fervit en differentes occafions. Ilmou- tiers, & le Curé pour l'autre tiers. Il y a un

Hermitage nommé de Nôtre-Dame de Pitié.
Il y a de plus un Prieuré, ci-devant Abbaye
de l'Ordre de Citeaux, nommé Droite-Val,
dont l'Abbé de Citeaux, eft Patron. Il eft
éloigné d'Attigny d'une demie lieuë, fitué
dans une Prairie, au pied de deux Montagnes
couvertes de bois. Ce Prieuré eft en régle, &
pofsédé par un Religieux de Cîteaux.

Ligny; & environ cent de la Communauté
& Seigneurie de Commercy.

1. II. pag.

cccxc.iv.

En 1186. Simon, Seigneur de Commercy, Hift. de fondant la Collégiale de la même Ville, lui Lorraine ▾ donna entr'autres chofes, tout ce qui lui appartenoit dans les Eglifes de Chonville, & de St. Aubin, dont les Curez voulurent bien réfigner leurs Cures aufdits Chanoines: Le même Simon, Seigneur de Commercy, ordonne, que le Prevôt des Chanoines de Commercy, ait fous fa conduite & gouvernement fpirituel, les Lépreux de Commercy, & leur famille, & qu'il les pourvoye d'un

Droite-Val fait partie des Communautés des Verreries & de Granges; cette Communauté des Verreries & Granges n'a point de Chef-Lieu fixe; il varie & fuit la demeure des Maires & Sindics annuels; elle eft composée des Hameaux de Couchaumont, Grange- Chapelain, du confentement de fes Confrèaux-bois, 'Grange-rouge, Grange-velotte, ou brulée, Griffon, le Prenous, le Torchon, de la Hutte, Manufacture d'Acier, de vingtune Cenfes, treize Verreries, dont quelques unes ne travaillent plus, d'une Forge & de quatre Moulins, la plûpart fous la Paroiffe d'Attigny, quelques-unes fous celle de Belrupt; il y a en tout dans ces Granges & Verreries, cent quatre-vingt feux. Le Duc Ferri Hift. de Lorr. t. 2. III. battit Laurent Evêque de Metz à Attip. 392. & gny, & le fit Prisonnier en 1272.

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ST. AUBIN-AUX-AUGES, Village du Diocèle de Toul, fur le chemin de Bar à Commercy, & à Toul; il eft composé de deux Communautés & Seigneuries; l'une répondant au Comté de Ligny, Office & Prevôté de Ligny, Recette & Bailliage de Bar, Préfidial de Châlons, Parlement de Paris.

L'autre Seigneurie dépend de la Seigneurie de Commercy, Office, Recette, Prevôté & Bailliage de Commercy, Cour Souveraine de Nancy; le Roi eft feul Seigneur de l'une & de l'autre, la Paroille a pour Patron St. Aubin, Evêque d'Angers. Le Pouillé de Toul porte, que la Cure eft unie au Chapitre de Commercy, mais que le Prince de Commercy en eft Patron. Mais Mr. de Maillet dit, que le Chapitre de Commercy nomme à la Cure qui lui eft unie, ce qui eft plus probable.

Les Décimateurs font, le Chapitre de Commercy pour un quart dans les grofles dîmes & toutes les novales, la Chapelle de St. Michel, érigée dans la Paroiffe de Ligny, pour un quart; l'Abbé de St. Mihiel pour un huitiéme le Titulaire d'une Chapelle érigée dans l'Eglife de St. Maxe de Bar, pour un autre huitième, & le Commandeur de Marbotte, pour l'autre quart; les menuës Dîmes sc partagent entre les Bénédictins de Saint Mihiel, le Chapelain de St. Michel de Ligny, le Chapitre de Commercy & le Commandeur de Marbotte. Ily a dix ou douze Habitans de la Communauté & Seigneurie de

res; il le charge auffi de la Grange près Saint
Aubin, où il y avoit des Lépreux, & veut
que cette Grange & fes dépendances appar-
tiennent aux Chanoines, mais fans fervitude
de la part des Lépreux. Ces fortes de Lépro-
feries étoient alors allez communes dans ce
Pais, comme nous l'avons montré ailleurs.
Depuis qu'on a trouvé le moyen de guérir la
Lepre & les Maladies Vénériennes, les Lé-
proferies ont été réunies aux Hôpitaux ordi-
naires des Lieux. St. Aubin eft à la fource de
l'Aire, il eft le feul Village du Bailliage de
Bar, qui foit fous la Chambre des Comptes
de Lorraine.

AVILLER on AUVILLER.

AVILLER on AUVILLER, Village, & Haucourt qui en dépend, eft du Diocèle de Verdun, Office & Recette de Briey, Jurifdiction des Juges de Mercy, Bailliage de Saint Mihiel, Cour Souveraine de Nancy. La Paroiffe a pour Patron St. Laurent, le Chapitre de la Cathédrale de Toul nomme à la Cure, &eft Décimateur avec le Curé. M. le Comte de Mercy d'Argenteau, en eft Seigneur ; la Haute-Juftice eft réunie au Comté de Mercy. Il y a 29. à 30. Habitans.

A VILLER.

AVILLER, Village du Diocèse de Verdun, Office, Prevôté & Marquifat d'HattonChâtel, dont Aviller n'eft diftant que d'une petite lieuë, Recette & Bailliage deSt. Mihiel, Cour Souveraine de Nancy. Le Roi en eft feul Seigneur ; il y a fur le Ban un Moulin qu'on appelle Burey, qui eft au Roi. Les Habitans d'Aviller pouvoient aller moudre leurs grains ailleurs qu'à ce Moulin, mais depuis quelques années, ils y font Bannaux. Il y a a Aviller une petite Eglife fous l'invocation de la Stc. Croix en fon Exaltation, où le Curé de St. Maurice-fous-les-Côtes, va dire la Melle Fêtes & Dimanches. Il peut y avoir environ 35. à 40. Habitans dans ce Lieu.

C'eft apparemment du premier Aviller, que tiroit fon nom la Maison de ce nom,

"

ancienne Chevalerie, Maifon de Nom &
d'Armes, dans le Bailliage de St. Mihiel,
à préfent éteinte: Elle portoit de Sable à la
Croix d'Or au premier canton, chargée d'une
Fleur de Lys d'Or. Elle fubfiftoit encore fous
le Duc Antoine dans la guerre d'Alface, en
1525. contre les Luthériens.
L'AVANT-GARDE, Voyez POMPEY.

qui lui en a été faite par l'Abbaye de Longe-
ville. Diocèle de Metz. Il y a un Fief & un
Moulin fur le Ban de Deline.

AULNO Y.

AULNOY, Alnetum, tire fon nom d'Alnus, l'Aulne, Arbres qui font communs dans ce Païs; d'où viennent tant de Villages du nom d'Aulnoy ou Aunoy, ou les Aunées. Sans fortir de la Lorraine, nous avons,

Aulnoy, Village de Frêne, Chef-Lieu de
la Chatellenie de Frêne, dans le Bailliage
de l'Evêché de Verdun, ayant titre de Mar-
quifat de Frêne, d'où dépendent 18, ou 19.
Villages.

S. ARNOALDE, Voyez ci-devant.
ST. AVOLD & HOMBOURG,
Vulgairement dit,
HOMBOURG-L'EVÊQUE,
Pour le diftinguer du Grand HOMBOURG,
à deux lieues de Deux-Ponts.

Aulnoy, Village du Diocèfe de Toul, Office de Foug, Baronnie & Prevôté de ST. AVOLD, eft une Ville confidérable Beaufremont, Recette & Bailliage de Saint de la Lorraine - Allemande, fituée fur la Mihiel, Cour Souveraine de Nancy. La grande Route de Francfort, en France, & Parroiffe a pour Patron St. Paul en fa conver- fur la petite Rivière de Raffelle, & non fur fion. L'Abbé de St. Evre nomme à la Cure, la Mofelle, comme quelques-uns l'ont écrit. & eft Décimateur, avec l'Abbeffe de l'Etan- Ville autrefois fermée de Murailles, fituée che, le Prieur de St. Jacques-du-Mont, les à l'orient de la Ville de Metz, dont elle eft Peres Bénédictins de Châtenoy, & le Curé éloignée de huit lieuës, à cinq licuës de pour un tiers des groffes Dîmes, & toute la Sârloiiis, vers le midi. menuë, &c. Il y a dans ce Lieu 50. à 52. Habitans.

Elle tire fon nom de St. Nabor, Martyr, nommé par corruption, St. Avold en français, & Santderver en allemand, dont le Corps fut déposé dans l'Abbaye de ce nom, vers l'an 750. par Saint Crodegang Evêque de Metz, qui en est confidéré comme second Fondateur, car le Monaftère fubfiftoit affez longtems auparavant.

Aulnoy-fous-Vertufey, Village, Annêxe de Vertufey, Diocèle de Toul, Office de Foug. L'Eglife a pour Patron St. Gorgon, le Chapitre de la Cathédrale de Toul, présente à la Cure pendant fix mois, elle eft au Concours pendant les fix autres mois; fuivant l'alternative du Concordat Germanique. Aulnoy, St. Fridolin, Hibernois de naiffance, étant Annêxe de Vertufey, a pour Patron St. Sébaf- passé en France fur la fin du régne de tien, Cour Souveraine de Lorraine; les Dî- Clovis, au commencement du VI. fiècle, mes de Vertufey & d'Aulnoy fe partagent & s'étant arrêté à Poitiers, fut chargé du entre le Chapitre de la Cathédrale de Toul, gouvernement du Monaftère de St. Hilaire, les Religieux de Saint Mihiel, l'Abbé de célébre Evêque de cette Ville. Rempli de Rengéval, & les Seigneurs d'Aulnoy, il y a l'Esprit de Dieu, il voyagea en plufieurs enun Château ou Fief. droits, & réforma divers Monaftères. Etant arrivé au lieu où eft aujourd'hui St. Avold, il engagea Sibebaud Evêque de Metz, vers l'an 740. à y bâtir un Monaftère, qu'il tom. 1. pag. nomma Hilariacum, en l'honneur de Saint 221. Anno Hilaire, pour qui il avoit une dévotion fin- 500. gulière, & fous le nom duquel, il confacra tous les Monastères qu'il fonda, ou qu'il réforma. On croit que l'Abbaye de St. Avold fut d'abord dédiée fous l'invocation de Saint Paul.

a

Aulnoy, Village du Barrois, Diocèle de Toul, Office, Prevôté & Baronnie d'Anferville, Préfidial de Châlons, Parlement de Paris, le Roi en eft feul Seigneur. M. le Marquis de Choifeul-Stainville, jouit des Droits utiles & honorifiques. La Paroifle pour Patron, Saint Martin; l'Archidiâcre de Rennel nomme à la Cure; le Curé prend un cinquième dans la groffe & menuë Dîme; un tiers dans la contree des Eflarts. Le Commandeur de Braux prend le furplus, fur quoi il rend au Chapitre de la Cathédrale de Toul vingt-cinq Muids, moitié Blé, & moitié Avoine, mefure de Bar; il y a dans Aulnoy 95. ou 96. Habitans. Dépend Buiffon-furSaulx.

Aulnoy, Village de la dépendance de Nommeny, appartient aujourd'hui à l'Abbaye de St. Léopold de Nancy, par la ceffion

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Annal.

Benedict.

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P. 159.

52. 53.

41 Longue- allifes générales de l'Evêché de Metz; il prerue, Etat noit auffi la qualité de premier Baron de l'Ede France, vêché, & ce titre lui eft donné dans plufieurs Partie 2 Traités pafsés avec les Comtes de Naffau Sarbruck; les Comtes de Sarbruck, Vaflaux de An. 1302 l'Eglife de Metz, furent faits Avoués héréArrêt de ditaires de Hombourg, & de la Ville & réunion, p. Abbaye de St. Avold. Les Evêques de Metz établirent à Hombourg-l'Evêque, & à Saint Avold, une Cour composée de vingt-quatre Perfonnes, qui avoient le nom d'Echevins, & qui étoient tirés de toutes les Villes de la Châtellenie. On appelloit ce Tribunal, la Grande-Cour, & la Voüerie, dont étoit Chef le Comte de Sarbruck, Voüé héréditaire; le Comte de Créhange en étoit Arrière-Voué. L'Abbaye de St. Avold eft aujourd'hui en régle, & pofsédée par le Révérend Père Dom Jofeph Baudinot, depuis l'an 1744. elle reçut la Réforme de Saint Vanne en 1 607. Elle a été exposée comme tous les anciens Etabliffemens, fur-tout ceux qui fe trouvent fituez fur les frontières de la France & de l'Allemagne, à une infinité de révolutions fâcheufes; ce qui fait que l'on connoit affez peu fon Hiftoire; nous parlerons de ces Révolutions dans la fuite, dans l'Hiftoire de la Ville de St. Avold, & dans celle des deux Hombourg, que je ne dois pas feparer de Saint Avold. Legrand Nous connoiffons deux Villes d'HomHombourg bourg, l'une plus ancienne nommée le grand on Hom- Hombourg, ou Hombourg-le-Château l'aubourg le tre plus moderne, nommée communément Hombourg-l'Evêque. La première eft fituée à Hom- deux lieues de la Ville de Deux-Ponts, vers le bourg-l'Enord; la feconde à une lieuë & demie de St. Avold, vers l'orient.

Château.

vèque.

t. 2.

Hift. de Le grand Hombourg subsistoit avant l'onLorraine, zieme & douzième siècle, & avoit titre de pr. p. 293. Comté. Le Comte Volmar ou Folmar étoit Avoué de l'Abbaye de St. Avold en 787. ces fortes de Voüés abufoient tellement de leur An. 787. pouvoir, que par leurs véxations & leurs pilleries, le Monastère étoit réduit à ne pouvoir nourrir le nombre de Religieux néceffaire, pour y faire l'Office. Angelrame Evêque de Metz, obligea Volmar à les réprimer, & on lui affigna certaines Terres fituées en Alface, afin qu'à l'avenir il laissât les Religieux jouir paisiblement de leurs autres Biens.

En 1127. & 1133. il y avoir un Godefroy qui prenoit le titre de Comte de Caftre, & de Hombourg; & en 1137. Indiction 14. on remarque Hugues Comte de Dafbourg, & Volmar, Comte de Hombourg.

397.

Etienne de Bar Evêque de Metz, mort en Meuriffe, 1163. entreprit de retirer le Comté de Hom- Hiftoire de bourg, des mains de ceux qui s'en étoient Metz, p. emparé, leur fit la guerre, & en particulier à Mathieu I. Duc de Lorraine, qui régna depuis l'an 1139. jufqu'en 1176. Etienne appuyé de l'autorité & des Forces de l'Empereur Frideric Barbe-rouffe, réunit Hombourg à fon Domaine, & en investit d'autres Seigneurs; car en 1195. Mathilde Com tefle de Hombourg, fonda l'Abbaye de Salival. Etienne de Bar donna l'Avocatie de Hift. de Hombourg, aux Comtes de Sarbruck fes Lorr. T. 2. Vaffaux.

Jacques de Lorraine qui fuccéda en 1238. à Jean d'Apremont, Evêque de Metz, fonda Hombourg-l'Evêque, & y bátit un Château au fommet de la Ville, dont les ruines fubfiftent encore; ce Château étoit magnifique pour ce tems-là; il y fonda de plus en 1224. une Collégiale; fous l'invocation de Saint Etienne, Patron de la Cathédrale de Metz.

p. ccccvii.

Anno

1254.

Hift. Metenf.

Hift. de

Hombourg-l'Evêque eft fitué fur une Montagne ifolée de toutes parts; la Chronique de Metz, l'appelle fpeculam mundi, la Guerite du Monde, parcequ'il domine fur les environs. Jacques de Lorraine y bâtit un Palais pour lui, & des Appartemens feparés Lorr. tom. pour les Gens de Guerre de la Garnison, des 1. p. 71. pr. demeures pour les Bourgeois qui forment le Bourg de Hombourg, & une Eglife proche le Château, pour treize Chanoines qu'il y fonda; Hombourg-l'Evêque fubfifte encore; mais fort déchu de fon ancienne fplendeur, le Chapitre eft réduit à quatre Chanoines; le Château abandonné & tout découvert conferve encore quelques veftiges de fon ancienne magnificence; on y voit les veftiges des Sales, des Écuries, Voûtes de Caves, & un Puit très profond, taillé dans le roc, & large de quinze à feize pieds de diamêtre, enforte que depuis affez longtems, Hombourg-l'Evêque ne fait plus aucune figure dans l'Hiftoire.

Après la mort de l'Evêque Jacques de Hift. de Il y a beaucoup d'apparence que ce Comte Lorraine, Philippe de Floranges fon proche Lorr. t. 1. Volmar ou Folmar, étoit Ayeul ou Bifayeul Parent, lui fuccéda dans l'Evêché de Metz; p. 380. d'un autre Folmar, Comte de Hombourg,qui mais fon élection fut traversée, & il fut oblilaifla fon Comté de Hombourg à fon Fils gé de fe tranfporter à Rome › pour la faire nommé Hugues, lequel étant décédé fans confirmer : Pendant son absence, le Duc de Enfans, les Seigneurs des environs, & en Lorraine, & d'autres Seigneurs, qui avoient particulier Mathieu I. du nom Duc de Lorraine, s'emparèrent du Comté de Hombourg & des Terres des environs, qui étoient Fiefs de l'Evêché de Metz.

des prétentions contre lui, fe failirent cha-
cun de fon côté, de certaines Forterelles
dépendantes de l'Evêché, comme de Hom
bourg, de Turckeftein, &c.
F

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