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1363. M. Olri de Fénétranges.

La Baronie de Fénétranges étoit anciennement une des Archi-Maréchauffées de T'Empire: elle fut d'abord à un feul Seigneur, & fe divifa enfuite entre plufieurs, d'où font venus les noms differens des Seigneuries qui la compofent.

La Sarre traverse le Pays de Fénétranges, & y reçoit l'Ifch. Le Bailliage de Fénétranges s'étend de la petite Pierre jufqu'au Bailliage de Dieuze, de l'Orient à l'Occident; le Sarbourg & la Principauté de Lixheim font fes bornes au Midi, & au Septentrion les terres de Naflau & la Chatellenic d'AIberftroff

Il eft du Diocèfe de Metz, excepté le feul Village de Buft, qui eft de celui de Strasbourg, & dont prefque tous les habitans font Luthériens. On fuit encore le Droit écrit, qui a régi de tout tems la Baronie de Fénétranges.

Il y avoit anciennement le Prieuré de faint Léonard fondé pour des Bénédictins, par deux freres Seigneurs de Fénétranges, à la collation de l'Abbé de S. Mihiel. Il y a auffi un Hôpital.

Fénétranges eft une Terre de nom & d'armes, qui portoit d'Azur à une fafce d'argent, ce font encore les Armes & le Sceau de la Ville.

Hiftoire de lly eût pendant long-tems à Fénétranges Lorraine des Seigneurs particuliers. En 1312. nous *.2.p.854. trouvons Béatrix d'Ogéviller, veuve, Dame de Fénétranges, bru de Jean de Fénétranges, Maréchal de Lorraine, qui fonda à Fénétranges un Chapitre dont nous parlerons ci-après.

En 1319. le Vendredi avant la faint Michel, au mois de Septembre, Henri Dauphin Evêque de Metz, promet au Duc Ferri III. de l'indemnifer de tout ce qu'il pourroit fouffrir de la part de Henri de Fénétranges, Seigneur de Fauquemont, envers lequel Ferri s'etoit rendu pleige pour lui. Vignier, pag. $56.

En 1357. Jean Brouquart & Olri de Fé métranges, freres, font témoins de la paix faite entre Ademare Evêque de Metz, Iolande Comtefle de Bar & Marie de Blois, Ducheffe de Lorraine.

En 1406. Henri, Sire de Blamont étoit
en guerre contre Jean de Fénétranges au fu-
jet de Fénétranges & de Fauquemont.

Hiftoire de
Dans un traité de paix fait entre Adema-
Lorraine, re Evêque de Metz & la Ville de Vic, on
1. 1. page met pour témoins plufieurs grands Seigneurs,
& en particulier Hugleman & Olri Seigneurs
de Fénétranges.

DCVIII.

En 1344. le Mercredi après la faint Remi, & en 1361. Jean Bouchard & Olri, freres, Seigneurs de Fénétranges, & en

En 1387. Olri de Fénétranges accompa gna les Seigneurs de Metz auprès du Roi Venceflas de Luxembourg.

En 1444. Jean de Fénétranges étoit au fiége de Commerci, avec les Meffins, & en 1452. Jean de Fénétranges, Chevalier, Maréchal de Lorraine, eft créé Chevalier de l'Ordre du Croiffant par le Roi René I. le même Jean de Fénétranges accompagna le Duc Jean à fon entrée à Nancy en l'année 1453.

Le même Duc Jean de Lorraine ayant pris la réfolution en 1463. de faire une troifiéme tentative fur le Royaume de Naples, établit pour Lieutenant Général en Lorrai ne, le Prince Nicolas fon fils, à qui il donna pour Gouverneur Jean de Fénétranges, Maréchal de Lorraine, & quelqu'autres Seigneurs. Jean de Fénétranges fit le fiége de Liverdun en 1467. prit la Ville, en rasa le Château, & mourut au mois de Novembre de la même année, fort regretté des bons Lorrains.

En 1484. Henri d'Haraucourt étoit Seigneur de Fénétranges, & fon frere Valeran Seigneur de Bitche.

En 1486. André d'Haraucourt & fa femme engagerent à Barbe de Fénétranges Comteffe de Sarverden, deux étangs proche de Remelfingen.

Jean de Fénétranges, dont on a parlé fous le nom de Jean, laiffa un fils nommé comme lui Jean de Fénétranges, qui avoit épousé Beatrix d'Ogéviller, celle-ci étoit veuve en 1475. de fon mariage il n'eut que deux filles Barbe & Madelaine.

1o. Barbe de Fénétranges fut mariée à Jean IV. du nom, Rhingrave, à qui elle apporta en dot la moitié de la Seigneurie de Fénétranges, Ogéviller, Neuviller & Dimengen.

20. Madelaine de Fénétranges époufa Ferdinand de Neufchatel, Seigneur de Montagu, à qui elle apporta en Mariage l'autre moitié de Fénétranges, & des autres terres dont nous venons de parler.

Du mariage de Madelaine & de Ferdi nand, fortit Anne qui épousa Guillaume Seigneur de Dommartin, dont elle n'eut qu'u ne fille nommée Diane, qui porta cette fucceffion à Charles Philippe de Croy, Marquis d'Havré en Hainaut.

La branche masculine du Marquis d'Ha vré a été éteinte au dernier fiècle par la mort de Charles-Alexandre de Croy, qui ne laissa qu'une fille nommée Marie-Claire, qui époufa Philippe-François de Croy, de la branche des Comtes de Zollern, & porta à fon mari Havré érigé en Duché par Philippe IV. Roi d'Elpagne. Il eut auffi la partie de la Seigneu

rie de Fénétranges que poffédoit la Maison de Croy; de forte que depuis ce tems ils ont pris le titre de Souverains de Fénétranges. L'autre partie de cette Seigneurie de Fénétranges eft au Prince de Salm & au Duc de Lorraine, qui en ont été Souverains par indivis jufqu'au partage fait en 1751. M. l'Abbé de Longuerue dit que Féné defeription tranges eft une terre libre de l'Empire, qui de la Fran- a été pofledée par une famille qui en porchure 2. toit le nom, & qui poffedoit plufieurs fiefs, p. 1671. pour lefquels feulement ces Seigneurs étoient vaffaux de l'Evêque de Metz, & non pour Fénétranges, dont ils étoient Souverains. D'autres foutiennent que Fénétranges eft un ancien fief de l'Evêché de Metz.

Longgeruë

p.

tom. 3.P.

CCLXXII.

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Meurifle rapporte que Henri de Fénétranges renouvella fes foi & hommage pour le fief de Fénétranges, le Dimanche d'après la Purification 1404. auprès de Raoul de Coucy Evêque de Metz, nonobftant l'engagement qu'il en avoit fait à fon beau-tredu confentement du même Prélat; ce qui détruit ce qui eft avancé par M. l'Abbé de Longuerue, que Fénétranges ne relevoit pas de l'Evêque de Metz, & Henri de Fénétranges vivoit 5o. ans avant Jean de Fénétranges Maréchal de Lorraine, que M. l'Abbé de Longueruë nomme Nicolas, mais fon vrai nom eft Jean.

Hift. de Beatrix d'Ogéviller, veuve, Dame de FéLorr. t. 2. nétranges, avec Nicolas Comte de Moërs, P. 957. & Ferdinand de Neubourg, Seigneur de Preuves. Mernay, fes gendres, tous deux Seigneurs de Fénétranges, fonderent en 1474. une Collégiale fous l'invocation de faint Pierre dans la Paroiffe de Fénétranges, pour treize Ecclefiaftiques, favoir; neuf Chanoines & quatre Vicaires. De ces neuf Chanoines il devoit y en avoir trois en dignité, favoir: le Doyen, le Coûtre & le Chantre.

George de Bade Evêque de Metz, que les fondateurs nomment leur Seigneur, parce que Fénétranges relève de l'Evêché de Metz, confirma cette fondation.

Il est question de favoir quelle étoit cette Dame Beatrix, veuve, qui fe qualifie Dame de Fénétranges, & dont les deux filles avoient épousé l'une Nicolas Comte de Sarverden & l'autre Ferdinand de Neubourg, Seigneur de Mernay, tous deux vivans en 1475. dont les oncles avoient fondés des Chapelles dans la Paroiffe de Fénétranges.

Je ne trouve dans les Généalogiftes, que très peu de lumieres fur cette Dame de Fénétranges.

(a) Henri de Fénétranges, vivant en 1410. Arnoû de Fénétranges vivoit en 1445. 1486. 2489. 1491. 1492. Il étoit en procès avec André d'HaraUCONII,

Dès l'an 1312. Beatrix d'Ogéviller, alors veuve & Dame de Fénétranges, fait hommage à Ferri de Blamont, pour le Fief & le Château d'Ogéviller : & la même année, elle prend à ferme les dixmes d'Ogéviller, appartenantes à l'Abbaye de Senones; mais elle ne dit pas le nom de fon mari: ce Ferride Blamont dont Beatrix reprend le Château d'Ogéviller, étoit apparemment un Fils de Henri I. d'Ogéviller, qui eut trois ou quatre Fils, Henri, Anfelin & Ebrequin, & apparemment encore Ferri, & une Fille nommée Jeanne, qui épousa Burnik de Rifte. Voyez la Généalogie de la Maifon de Blamont. (á)

Cette Beatrix dont nous parlons, qui étoit Dame de Fénétranges, & qui avoit repris le Fief & le Château d'Ogéviller, de Ferri de Blamont, étoit apparemment Bifayeule de Beatrix de Fénétranges, qui vivoit en 1475. & qui fonda cette année le Chapitre de Fénétranges. Il paroit certain, que l'une & l'autre étoient de la Maifon de Fénétranges, & qu'elles avoient pris alliance dans la Maison de Blamont-Ögéviller & que la derniere Beatrix faifoit fa demeure à Fénétranges,puifqu'elle y fonda unChapitre.

Ce Chapitre y fubfifta jufqu'au quatre Juillet 1565. que les Chanoines en furent chaffes par les Rhingraves devenus Luthériens; ils fe retirerent dans un Village à eux appartenant, nommé Donnely, où ils firent l'Office pendant plufieurs années. Le Prince Henri de Vaudémont à qui le Duc Charles IV. fon Pere, avoit donné en 1667. la Baronie libre de Fénétranges, ordonna la même année 1667. que les Chanoines fuf fent rétablis dans leur Eglife; mais ses ordres furent mal exécutés jufqu'en 1682. que le Roi Louis XIV. les y fit rentrer réellement par fon autorité.

L'Eglife Paroiffiale à l'air très ancien elle eft vafte & folidement bâtie; on y voit encore quelques tombeaux & un caveau. Les Chanoines du lieu y font les fonctions de Curé; l'Autel eft pofe fur une base d'une feule pierre de quatorze pieds de long & de huit de large.

Hiftoire de

Lorraine s

pag. 6434

La ceffion que le Duc Charles IV. avoit faite de la Baronie libre de Fénétranges, des Comtés de Bitche, de Sarverden & de Falkeftein, au Prince Henri de Vaudémont fon 644. fils, pour en former en fa faveur un état fouverain, en affurant au Duc Nicolas- François fon frere, & à ses enfans, la fucceffion au Duché de Lorraine ;'étant un démembrement confidérable des Etats de Lorraine,

par-devant l'Evêque de Strasbourg. Olty de Fénétranges vivoit en, 1484.

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com. 2.

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Au reste la Ville de Fénétranges en ellemême eft affez peu confidérable, & ne reléve plus aujourd'hui des Evêques de Metz, qui ont négligé de foutenir le droit d'hommage qu'ils y avoient exercé pendant longtems, comme nous l'avons vu.

Dans le titre de la Fondation de la Collégiale de Fénétranges, Beatrix dit expreffement que Meffire Jean de Fénétranges, Maréchal de Lorraine & du Barrois, étoit fon Beau-Pere; mais elle ne dit pas le nom de fon mari.

Nous connoiffons un Jean de Fénétranges, Marêchal de Lorraine & du Barrois, vivant en 1456. mort en 1463. qui avoit Chronique deux filles, Barbe & Magdeleine. Il maria de Lorr. Barbe, au Comte de Sarverden, qui fe nommoit le Duc de Palfegroffen, ou Comte de Palatinats c'est ce que dit la chronique de Lorraine fous l'an 1463. elle ne nous dit pas à qui Magdeleine de Fénétranges fut mariée; mais Beatrix fa mere dit qu'elle époula Ferdinand de Neubourg, Seigneur de Mernay.

Hiftoire de

Lorraine,

XXV.

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Les Généalogiftes donnent pour mari à Rarbe de Fénétranges, Jean IV. du nom Comte de Salm, auquel elle apporta la moitié de la Terre de Fénétranges.

Pour concilier tout ceci, il faut reconnoître deux Jean de Fénétranges, tous deux Marêchaux de Lorraine, l'un Beau-Pere de Beatrix d'Ogéviller, & l'autre fon mari, dont elle n'eut que deux filles, Barbe & Magdeleine; Barbe époufa Nicolas Comte de Moers & de Sarverden, & peut-être en fecondes nôces Jean IV., Comte de Salm; Magdeleine fut femme de Ferdinand de Neubourg & de Neu-chatel, Seigneur de Merney, felon le titre de la fondation de Fénétranges; mais felon les Généalogiftes elle époula Ferdinand de Neu-chatel, Seigneur de Montagu, qui eft apparemment le même que Ferdinand de Neubourg, Seigneur de Merney, comme il est dénommé dans la Fondation de la fufdite Collégiale. Ferdinand de Neu-chatel eut une fille dommée Marguerite, qui époufa qui époufa en 1478. Henri fils aîné d'Ofvalde de Thierstein.

Le bon Duc Antoine avoit donné Féné

tranges à Jean Comte de Salm, pour lui & pour fes Hoirs, tant mâles que femelles, excepté la Souveraineté, le reffort, l'hommage & la fidélité, l'ouverture & entrée, iffue & faillie, forte & foibles par traité du quinze Mars 1534. Quatrevingt-dix ans après Charles-Alexandre de Croy, étant venu demander au bon Duc Henri la gratification de fes réserves, Henri la lui accorda pour lui, Erneft de Croy son frère, & leurs Defcendans mâles & femelles, par lettres da premier de May 1619. & cela fans confiderer les fuites de cette donation, qui dérogeoient aux principaux articles de celle faite par le Duc Antoine.

Avant le traité d'échange conclu le deux Décembre 1751. par lequel le Roi eft demeuré feul Maître de Fénétranges & de les dépendances, & S. A. S. Monfeigneur le Prince de Salm; du Val de Senones & du Val de Celles, & de ce qui en eft en deça de la petite riviere de Plaine. Avant ce traité dije, l'ancien Bailliage de Fénétranges étoit compofé d'Officiers du Roi & du Prince de Salm, les appels fe relevoient au Buffet,ou tribunal fupérieur, compofe de quatre Commiffaires, trois du Roi & un du Prince de Salm, & de la partie publique pour les deux. Il fut établi à Nancy, après que le Prince de Vaudémont, à qui Charles IV. avoit donné cette Terre, en eut fait la ceffion au Duc Leopold, qui n'entra néanmoins en poffeffion, qu'à la mort du Prince de Vaudemont.

le

Quant au Val de Senones, & aux autres ́ lieux cédés à M. le Prince de Salm, par traité du vingt-un Décembre 1751. les caufes étoient portées en premiere inftance, à Badonviller, par-devant les Juges de commune Jurifdiction, & alloient par appel aux deux Juges communs, Souverains & de dernier reffort, lefquels étoient nommés l'un par le Dué de Lorraine, & l'autre par le Prince de Salm.

Seigneurs de la Maifon de Fénétranges, recueillis de différens titres, pirés des Archives de Lorraine.

En 1297. Jean de Fénétranges. En 1313. Arnoû, Seigneur de Fénétran ges.

En 1324. Jean de Fénétranges, mari d'Adelaïde de Lichtemberg.

En 1327.1328.1330. 1334. 1336. Henri de Fenétranges, neveu de Godefroi de Linange.

En 1338. Jean de Fénétranges. En 1340. Jean Burkard & Olry de Fénétranges, qui époufa en 1315. Marie fille de

Geofroi

Geofroi d'Apremont.

En 1344. Hugues & Frideric. In 1347. Hugues fils de Jean de Fénétranges.

En 1351. Jean de Fénétranges. En 1355. Henri le Vieu, Seigneurde Fénétranges.

En 1353. 1358. 1360. 1365. Burkard, frére d'Olry de Fénétranges, fa femme eft Marguerite de Lonec ou de Fauquemont.

En 1361. Hugelman de Fénétranges. En 1362. Valburge Dame de Fénétranges, mere de... Sarverden, & Ayeule d'Agnès fille de Henri de Sarverden.

En 1370. Hugues de Fénétranges, Abbé de Gorze.

En 1370. Olri de Fénétranges & de Fau-' quemont. Il étoit en guerre avec Pierre de

Bar en 1370. 1377. 1381. il eft voüé d'Alface & fait fon Teftament en 1382. En 1373. 1374. 1382. Blanchefleur de Fénétranges.

En 1380. 1381. Jacob de Fénétranges. En 1382. Olri Seigneur de Fénétranges & de Fauquemont, fait fon Teftament où il rappelle fon cher fils Damoifeau de Fénétranges, décédé & enterré à Villers près Boulay, & fa fille Claire, non mariée, & Valburge de Fénétranges, Epoufe de Henri

de Blamont.

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En 1427. 1428. 1429. 1432. Burkard de Fénétranges, Simon, Jean & fes deux fils Burkard & Simon.

En 1432. Mathieu de Fénétranges. En 1440. 1441. Simon de Fénétranges. En 1449. Arnoult de Fénétranges. En 1468. Jean de Fénétranges, Epoux de Beatrix d'Ogéviller.

En 1472. Pierre Bâtard de Fénétranges; Arnoû de Fénétranges, frere de Jean de Fénétranges.

En 1473. Simon de Fénétranges. En 1474. Jean de Fénétranges. En 1479. Magdeleine femme de Ferdinand de Neuf-château, & fille de Jean de Fénétranges.

En 1480. Jacob de Fénétranges, Simon, Guillaume, Renaud & Michel Bâtards.

En 1482. Jeanne de Sierk veuve, de Fénétranges.

En 1481. 1482. 1485. Jean de Féné

tranges, pere de Marguerite & de Magde

leine.

En 1482. 1494. Jean de Fénétranges, Archidiacre de Tréves, frere de Catherine.

En 1469., Guillaume de Fénétranges, frere de Jean de Fénétranges, oncle de Marguerite de Fénétranges.

En 1478. Simon de Fénétranges.

En 1484. Henri d'Haraucourt, Seigneur de Fénétranges & de Brandebourg.

En 1469. Beatrix d'Ogéviller, mere de Magdeleine de Fénétranges.

En 1469. Barbe de Fénétranges, femme à Nicolas Comte de Moërs & de Sarverden: En 1495. Marguerite de Fénétranges & de Brandebourg.

On peut voir cy-après Ogéviller. Remarques fournies fur la Fondation de la Collegiale de faint Pierre de Fénétranges; forigine de fes biens, & les révolutions arrivées par le Lutheranisme à cette Fon

dation.

En 1118. le Village de Donnelay, la collation de la Cure, & les dixmes de ce lieu, avec celles de Lay, la Seigneurie de Vintrimont, la collation de la Cure, & les dixmes d'Abaucourt, la collation de la Cure de Vintrange, & les dixmes du même endroit, avec celle de Vallerange & de Lohr, proche d'Infviller, appartenoient à l'Abbaye de Neuviller-en-Alface.

En 1461. Jean & Beatrix, Seigneur & Dame de Fénétranges, acheterent & payerent comptant tous les fufdits biens & droits.

En 1475. ladite Dame Beatrix veuve pour lors, & avec fes deux gendres, Nicolas Comte de Moers & Sarverden, & Ferdinand de Neubourg, fonderent la Collégiale de Fénétranges, & pour cela, donnerent & abandonnerent tous les biens & droits cydeflus nommés, avec la lettre dudit acquêt en original.

Depuis ladite année 1475. jufqu'en 1565. les Chanoines de cette Collégiale ont joui defdits biens & droits, fans aucun trouble; ce qui eft vérifié par Wilhem Enice, & Mathis Dreyflen, hauts Officiers des Seigneurs de Fénétranges.

Mais en ladite année 1565. les Chanoines de Fenétranges furent chaffes par les Sei gneurs dudit licu, qui avoient embrale le Lutheranisme, comme il eft vérifié par une requête à ce fujet, préfentée à Monseigneur de Domp-Martin, Cooffeigneur de Féné tranges, par les Chanoines, le treize Juillet de la même année, & par les réponses y faites.

En 1560. les Chanoines vendirent à réachat, la cour de Vintrimont, les dixmes

1

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d'Abaucourt, & la collation de la Cure de ́ce lieu, au Duc de Vaudémont, Marquis de Nomeny, pour la fomme de 5000. R. de laquelle les Receveurs dudit Marquifat, ont toujours depuis payé la rente aux Chanoines, tant que le Chapitre a subsisté.

Les Chanoines n'auroient pû vendre lefdits droits & biens, fi ils ne leur avoient appartenus, & fi ils n'en avoient eû la poffeffion. Car lefdits Chanoines n'ont pour cela jamais eu d'autres titres que la Bulle d'Alexandre III. la fufdite lettre d'acquêt, & les lettres de fondation, & confirmation de leur Collégiale.

En 1567. les Chanoines qui s'étoient retirés en leur Village de Donnelay, la Cure dudit Donnelay étant vacante par la mort du fieur Theodoric Fabric, un de leur Confrere qu'ils avoient auparavant nommé comme Collateur à ladite Cure, paree qu'elle avoit été incorporée en leurdite Collégiale de Fénétranges; par l'acte de Fondation, nommerent le fieur Pierre Bigotius.

En 1571. le Cardinal de Guife, affigna le Village de Donnelay aux Chanoines errants, pour y faire leur fervice & réfidence, unit & incorpora de nouveau ladite Cure, à la Collégiale, & érigeat même l'Eglife de Donnelay en Collégiale. (fuppreffo nomine parochiali,) à condition qu'ils y entretiendroient un Vicaire, qu'ils nommeroient de leur Corps, ou un autre Prêtre feculier, auquel ils donneroient pension raisonnable. Le tout conformément audit acte de fondation, & à ce qui s'étoit toujours pratiqué avant leur expulfion.

En 1572. les haut Officiers de Rhingraffes, qui s'étoient rendus Luthériens, leur envoyerent une déclaration de toutes les rentes & revenus dont joüiffoient lesdits Chanoines feant audit Donnelay, dans laquelle, la Seigneurie, les dixmes, Etangs & autres biens dudit Donnelay, font fpécifiés; ces Officiers s'appelloient Jean Valhauset, & Theobald Emich.

En 1580. le vingt-fix Décembre, les Chanoines feants à Donnelay, par ordre du Cardinal de Guife, Légat du Pape, renouvellerent leurs Statuts, & déclarerent comme ils avoient toujours été obfervés lorfqu'ils réfidoient encore à Fénétranges, dans lefquels font fpécifiés une partie de leurs rentes, & biens à eux appartenants, où font dénommés les dixmes & les Etangs dudit Donnelay, les rentes provenant de la vente des dixmes, & Cure d'Abaucourt, dixmes de Vallerange & Vintrange, admodiées en argent; ce qui fe prouve par le Bail des dixmes de Vallerange

En 1584. le quatre Janvier, les biens rentes & revenus de ladite Collégiale de Fénétranges, furent divifés entre les Seigneurs de Fénétranges; favoir, entre Charles-Philippe de Croy, & Dianne de Domp-Martin fon Epoufe catholiques, d'une part : & les Comtes Ottho, & Friedrich les Rhingraffes Luthériens d'autre: en cette maniere, favoir:

Que lefdits Charles-Philippe, & Dianne fon Epoufe, cédent & abandonnent auxdits Rhingraffes, les droits qu'ils ont à l'Eglife Collegiale, & autres Eglifes de la Seigneurie, avec les Cures, & dixmes des Curés des Villages de la Seigneurie de Fénétranges, & permis auxdits Rhingraffes d'établir des Miniftres en la place des Chanoines & des Curés, tant dans la Ville que dans les Villages, lefquels jouiroient des biens dont jouiffoient les Eccléfiaftiques, à condition que ledit Charles-Philippe demeureroit feul Maître du Château de Fénétran ges, & qu'à l'égard des biens de ladite Collégiale, lefdits Rhingraffes demeureroient maîtres de ceux qui font fitués en la Baronnie dudit Fénétranges, & ledit CharlesPhilippe & fon Epoufe, maîtres de difpofer de ceux qui font en Lorraine.

En 1594. ledit Charles-Philippe de Croy, préfenta requête à Charles Cardinal de Lorraine, alors Evêque de Metz, pour pouvoir faire de nouvelles Cures, & établir de nouveaux Curés, où il avoit cédé les anciennes Eglifes, & les biens curiaux, auxdits Rhingraffes, pour les Miniftres luthériens. Il y fit conftruire de nouvelles Eglifes, mais qu'il devoit dotter de fes propres biens, & bâtir à fes frais, ce qui fut exécuté ainfi en fuite.

En 1602. Il envoya trois Chanoines qui reftoient audit Donnelay, en trois de ces nouvelles Cures, favoir: un à Fénétranges, un à Mithers, & le troifiéme à Lohr, & le Doyen dudit Chapitre, feant audit Donnelay, cut pour fa part, la Cure dudit Donlay, & ledit Charles-Philippe distribua enfuite les biens du Chapitre, entre ces quatre nouveaux Curés, auparavant Chanoines de Donnelay, comme s'enfuit, & conformément à la répartition en faite; savoir:

Au Curé de Donnelay, les groffes & menuës dixmes, la Seigneurie dudit lieu, avec les dépendances, cy, &c.

Au Curé de Fénétranges, les dixmes du Village de Lay.

Au Curé de Mitters, le gagnage feigneurial de Donnelay.

Au Curé de Lohr, les dixmes de Vallerange, &c. & le refte comme il eft plus am

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